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mardi 22 novembre 2011

Une Mission d’observation électorale de l’Union européenne en mission à Goma et Bukavu


La Mission d’observation électorale de l’Union européenne est en Rdc depuis près d’un mois. Sa cheffe observatrice a effectué une mission du du vendredi 18 au dimanche 20 novembre 2011 une mission dans le Sud et le Nord-Kivu. Mme Mariya Nedelcheva s’y est rendue pour rencontrer les différents acteurs qui sont impliqués dans le processus électoral. 
Mme Mariya Nedelcheva
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne est arrivée en Rdc à l’invitation du gouvernement congolais pour crédibiliser les prochaines élections. « Dans le cadre de son mandat, il nous convient de garder une impartialité sur des analyses détaillées et exhaustives afin que nos analyses puissent rester impartiales », a déclaré Mme Mariya Nedelcheva.
Dès le début de cette mission, cette structure s’est engagée dans un esprit de dialogue avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral en cours. C’est ainsi qu’elle a également rencontré au Sud-Kivu les différents représentants de la société civile, les membres de la Commission électorale nationale indépendante - Céni - et le gouverneur de province.
Elle a aussi rencontré Mme Raïssa Kizungu, une femme candidate pour le compte de l’Union de la nation congolaise. Ce sont donc des acteurs qui prennent part au processus électoral. En tant que mission de l’Union européenne, elle a estimé important d’avoir leurs témoignages sur le processus électoral.
Mme Nedelcheva a promis de faire le bilan de sa mission en Rdc dans son rapport final qu’elle délivrera à la fin de son mandat. « Je voudrais qu’à même qu’on reste cohérent et que l’on garde ce que nous avons dit dès le début, c’est-à-dire que nous n’intervenons pas directement dans le processus électoral. Et nous nous gardons de faire des déclarations prématurées », a-t-elle souligné.
Le processus électoral est une totalité de plusieurs étapes. Suite à la visite du Sud-Kivu,  elle a mis en avant plusieurs points. D’abord tout citoyen doit se sentir en sécurité pour pouvoir exprimer sa volonté librement. C’est ainsi qu’on constaté qu’il y a une nette amélioration de la situation sécuritaire par rapport à 2006.
Dr Raïssa Kizungu
Il reste le défi de comportement des forces de l’ordre, y compris le jour du vote puisqu’à c’est à eux qu’il revient le garant de l’ordre public pour que les citoyens puissent se sentir en sécurité et d’aller voter en masse afin qu’ils s’expriment librement sur la direction qu’ils veulent voir que leur pays prenne.
« Ensuite, il était important pour nous de rencontrer les membres de la Céni et de voir comment le déploiement de matériel se poursuit et quels sont les éléments mis en place et de voir également que la cascade de formation se poursuit. C’est aussi extrêmement important cette information quant aux tâches de différents agents des bureaux de vote », a tenu à faire savoir la cheffe de la Mission. 
Concernant la présence des témoins des partis, il a été utile d’entendre le message d’une femme candidate. « Nous pouvons dire que c’est quelque chose à encourager dans la société congolaise ». De plus en plus des femmes, enfin trouvent de confiance en elles-mêmes. Certes qu’il y a des représentations sociales, il y a la trajectoire culturelle qui joue mais on peut aussi voir que de penser aux femmes d’avoir plus de confiance en elle-même pour se lancer en politique.
Ceci va les amener à relever les idées qu’elles réalisent au niveau bien local que familial de l’élever au niveau national pour que ça passe partie des priorités nationales de la politique du pays. Et peut-être en dernier point on continue à insister sur le fait que combien il est important d’avoir un dialogue entre les membres de tous les partis politiques, la Céni et le gouverneur.
A chaque fois lorsque ce dialogue est là parce qu’il y a un débat d’idées  et non pas de discours qui essaient d’inciter à la haine. Tous ces discours sont à condamner dès lors qu’il y a un esprit de dialogue on s’aperçoit que ça contribue très largement à avoir un déroulement et un climat apaisés que les citoyens congolais ont besoin.
Elle s’est gardée de trop de généralisations qui risquent d’être très fautives et qui ne reflètent pas la réalité. Donc, c’est pour cela qu’elle a pris le temps non seulement d’aller vérifier sur terrain sur des entretiens qu’elle a eu avec des personnes rencontrées. Encore une fois, la Mission d’observation électorale ne se prononce jamais ni sur les témoignages des personnes ni sur une manipulation ni encore sous entendu nous travaillons seulement avec des faits, tout ce qui est vérifié comme information au jour le jour. Elle essaye d’avoir un maximum des sources d’informations.
Le Gouverneur du sud-Kivu, Marcellin Chisambo
Toutes les rencontres qu’elle a eues lui permettent d’avoir encore des éléments susceptibles d’enrichir son analyse afin de la rendre exhaustive, indépendante mais aussi au maximum détaillée par rapport aux réalités du pays. Ces rencontres contribuent au climat de confiance. Elle a tenu à le réaffirmer que la Mission d’observation de l’Union européenne n’est pas présente en Rdc pour soutenir un candidat et influencer ainsi le processus électoral.
En conversation avec la présidente de la société civile du Sud-Kivu
En somme, elle est en Rdc pour exprimer sa solidarité à la démocratie congolaise, pour lui exprimer la défense de ses valeurs communes qui sont la démocratie et la défense des droits de l’homme. Et dans la démocratie, le processus électoral occupe une place centrale. Donc, la Mission de l’Union européenne est présente en Rdc pour observer. Elle garde son impartialité, ses observateurs ont tous signé un code très strict.
Son mandat est de pouvoir faire une analyse neutre, de la rendre publique et aussi de pouvoir effectivement et éventuellement formuler des recommandations qui sont susceptibles d’améliorer les futurs processus électoraux. Ceci dit que le processus électoral appartient à l’Etat congolais et aux citoyens congolais. Ce sont eux qui ont un rôle central et ils sont des acteurs principaux de leur changement démocratique. C’est deuxième étape qu’ils vont vivre est cruciale pour que ça puisse arriver à une démocratie consolidée.

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