APO

mercredi 26 octobre 2016

Aucun incident majeur susceptible de perturber la situation dans les provinces situées dans l’Ouest de la RDC

Situation militaire
(Par le Capitaine Yassine Kasim, porte-parole militaire par intérim)
Aucun incident majeur susceptible de perturber significativement la situation sécuritaire dans la ville-province de Kinshasa, ainsi que dans les autres provinces situées dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), n’a été rapporté durant la semaine écoulée.
Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit dans le cadre de l’opération « Red Kite » (Cerf-volant rouge), les activités militaires contre les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme aux exactions perpétrées contre les populations civiles. Car en effet, dans la province de Haut-Uélé, le 17 octobre 2016, des sources concordantes ont rapporté l’embuscade tendue par onze éléments de la LRA à deux chasseurs dans la région située à 7 kilomètres au Nord-ouest de Nambia-Nagbangala et à proximité de la localité de Doruma, à 165 kilomètres au Nordouest de Dungu. Cependant, des troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et celles de la Force de la MONUSCO déployées dans le secteur, demeurent en alerte maximale et surveillent étroitement la situation sécuritaire dans ces deux provinces, dans le but de contrer toute activité négative initiée par les groupes armés, notamment la LRA.
En Ituri, les Forces congolaise et onusienne maintiennent la pression militaire sur les éléments des groupes armés, dans le but de lutter efficacement contre leurs activités négatives et d’assurer une protection optimale des populations civiles. Dans le territoire d’Irumu, des incidents liés aux meurtres, pillages, traitements inhumains et viols, perpétrés par des éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) contre les populations civiles, ont été rapportés pendant la période sous examen. L’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, a mené des activités militaires vigoureuses dans le but de contrer l’activisme des éléments du groupe armé précité. Le 18 octobre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont attaqué la localité de Wangolo, située à 8 kilomètres au Nord-ouest d’Aveba, tué un homme, pillé de l’argent ainsi que d’autres biens de valeur.
Le même jour, des accrochages ont eu lieu entre des présumés éléments du FRPI et des troupes des FARDC dans la localité de Mukiro-A, située à 11 kilomètres au Nord-est de Gety, au cours desquels un milicien a été tué. Dans la nuit du 18 au 19 octobre 2016, des présumés éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité de Kaguma, située à 7 kilomètres à l’Ouest de Gety, et tué un homme. Sitôt informé, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO d’Aveba a promptement projeté des Casques bleus dans les deux localités précitées. Ceux-ci ont interagi avec les populations locales et mené des patrouilles robustes de domination de terrain, dans le but d’interdire toute autre incursion des éléments du FRPI, de rassurer et de protéger les civils. Dans la même nuit, une femme a été battue et sa fille de 16 ans violée, au cours d’attaque lancée contre la localité de Tchekele, située à 8 kilomètres à l’Ouest de Gety, par des éléments supposés appartenir au FRPI. Le 19 octobre 2016, seize éléments supposés appartenir au FRPI ont érigé des barricades sur la route située au Nord de Mangala, à 12 kilomètres au Sud-ouest d’Aveba, dans le but de piller les civils en provenance du marché d’Aveba. Alertées, des troupes des FARDC basées à Sorodho ont immédiatement mené des patrouilles robustes dans la zone concernée, délogé les insurgés et repoussé ces derniers vers la localité de Matafu. Le même jour, dix éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité de Matafu, située à 13 kilomètres au Sud-ouest d’Aveba, violé une fille de 17 ans, pillé une boutique, du bétail, ainsi que des biens domestiques dans onze maisons. A la même date, cinq éléments du FRPI ont investi la localité de Mukiro, à 11 kilomètres à l’Est de Gety, et tenté de piller un groupe de femmes en déplacement vers le marché situé près du lac Albert. Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont immédiatement été projetées sur les lieux, engagé les assaillants, capturé l’un d’entre eux, et récupéré trois armes AK-47. Dans la nuit du 20 au 21 octobre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont attaqué la localité de Nyarara, située à 12 kilomètres à l’Ouest de Gety, et pillé des biens domestiques dans plusieurs maisons. Le 21 octobre 2016, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement déployées dans les localités de Votutu et de Makuno, situées respectivement à 30 et 45 kilomètres au Nord-est et au Sud-est d’Aveba et de Boga, et repoussé des éléments supposés appartenir au FRPI engagés dans la tentative de pillage de biens domestiques. Le 22 octobre 2016, des Casques bleus du contingent Bangladais de la Force de la MONUSCO et des militaires des FARDC, ont été rapidement projetés dans la localité de Tsede, située à 3 kilomètres au Nord-est de Gety.
Ils ont engagé et repoussé des éléments du FRPI ayant tendu une embuscade aux femmes en provenance du marché de Gety-Etat et blessé à la main gauche un employé d’une Organisation Non Gouvernementale (ONG), dénommée ‘’Cooperazione Internazionale’’ (COOPI). Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2016, la présence d’un élément supposé appartenir au FRPI a été rapportée dans la localité de Tsede par les populations locales. Alertées, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été immédiatement déployées dans la région et appréhendé le milicien, qui a été transféré pour sa prise en compte à Gety. Dans le territoire de Mambasa, l’armée congolaise poursuit avec le soutien de la Force de la MONUSCO, ses opérations contre les éléments de différentes factions du groupe Mayi-Mayi, dans le but de les désarmer. A cet effet, le 21 octobre 2016, des sources de l’armée congolaise ont rapporté des accrochages survenus le 19 octobre 2016 entre les troupes des FARDC et des éléments du groupe Mayi-Mayi ‘’UPLC’’ dans la région située près de la localité de Makambama, au Sud-ouest de Mambasa-centre, entre le camp Libération et Pangoy, au cours desquels six insurgés ont été tués et cinq armes AK-47 récupérées. Le 22 octobre 2016, les troupes de l’armée congolaise basées dans la localité de Mabakumbo, située à 6 kilomètres à l’Ouest de Biakatu, ont fait état d’attaque lancée le 16 octobre 2016 par les FARDC contre les éléments du groupe Mayi-Mayi ‘’Yira’’ dans la localité de Kanyabuyibi, au cours de laquelle trois miliciens ont été tués.
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été jugée relativement calme. Dans le territoire de Beni, une baisse significative d’attaques menées par des éléments réfractaires de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) contre les positions des FARDC ou les populations civiles, a été observée pendant la période sous examen. Et l’armée congolaise a initié avec le soutien de la Force de la MONUSCO, des opérations de bouclage et de ratissage dans la région située au Sud du ‘’Triangle’’, dans le but d’interdire toute présence des éléments de l’ADF. Toutefois, le 19 octobre 2016, des présumés éléments de l’ADF ont attaqué un camp des FARDC dans la localité de Kokola, située à environ 3 kilomètres au Sud-est d’Opira. Aucune victime n’a été rapportée. Le 22 octobre 2016, les éléments de l’ADF ont attaqué les positions des FARDC situées dans la localité de Kisiki, à 11 kilomètres au Sud-ouest d’Eringeti. Les militaires congolais ont riposté et repoussé les assaillants. Par ailleurs, la création d’un groupe Mayi-Mayi dans le secteur Beni-Butembo, formé dans le but de combattre les éléments de l’ADF, constitue une source de préoccupation majeure quant à la situation sécuritaire dans la région, où l’existence préalable de l’ADF a occasionné à ce jour, nombreuses victimes au sein des FARDC et parmi les populations civiles.
A cet effet, le 18 octobre 2016, un groupe d’éléments Mayi-Mayi à la traque des présumés rebelles de l’ADF, a fait incursion dans la région de Butembo et collecté pour son approvisionnement, des denrées alimentaires auprès des populations locales. Les troupes de l’armée congolaise et celles de la Force de la MONUSCO déployées dans ce secteur, demeurent en alerte maximale et surveillent étroitement les insurgés de ce groupe Mayi-Mayi, dans le but de mettre rapidement un terme à leurs activités. Car, ceux-ci appartiennent à une force négative n’ayant aucun mandat de combattre d’autres groupes armés, cette mission n’étant reconnue qu’aux Forces congolaise et onusienne. Ainsi, l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, a initié des opérations contre les éléments du groupe Mayi-Mayi dans la zone Beni-Butembo. A cet effet, le 20 octobre 2016, les FARDC ont engagé des miliciens Mayi-Mayi dans la localité de Kabasha, située à 17 kilomètres au Sud-ouest de Beni, et tué douze insurgés. Le même jour, les FARDC ont mené des opérations et arrêté six éléments du groupe Mayi-Mayi dans la région de Butembo, à 45 kilomètres au Sud-ouest de Beni. Dans le territoire de Rutshuru, l’armée congolaise poursuit normalement avec le soutien de la Force de la MONUSCO dans le cadre de l’opération dénommée « Nyamulagira », les activités militaires contre les éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Le 23 octobre 2016, l’armée congolaise a attaqué les positions des FDLR situées près de la localité de Kiwanja, à 4 kilomètres au Nord-ouest de Rutshuru-centre, tué quatre insurgés et capturé deux autres. Dans le territoire de Masisi, les FARDC poursuivent la traque des éléments des groupes armés. Le 19 octobre 2016, des troupes des FARDC assignées à la sécurité de la ferme ‘’Espoir’’, ont appréhendé deux ex-rebelles du M23 impliqués dans l’attaque contre un véhicule dans la région, à Masisi-centre. Dans le cadre des activités civilo-militaires, les travaux de réhabilitation du pont de Mushake, situé à environ 15 kilomètres de Sake vers Masisi et environ 4 kilomètres de Mushake-centre vers l’Est, initiés le 22 mars 2016 par la compagnie de génie du contingent Bangladais de la Force de la MONUSCO, sont arrivés à leur terme le 29 septembre 2016. Ce pont dont la cérémonie d’inauguration est fixée le 26 octobre 2016, est d’une grande importance dans les échanges économiques sur l’axe Sake-Masisi-Walikale.
Au Sud-Kivu, les Forces congolaise et onusienne maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire, par la conduite des opérations rigoureuses contre les groupes armés actifs. Le 23 octobre 2016, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement déployées dans la localité de Tulonge, située à 45 kilomètres à l’Est de Misisi, et tué un assaillant du groupe Mayi-Mayi Nyatura.
Au Tanganyika, la situation sécuritaire a été jugée globalement calme, mais volatile dans la région de Kabalo.

Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 760 patrouilles armées, dont 232 nocturnes, et fourni 44 escortes pendant la période sous examen.

Selon BCNUDH, 506 violations des droits de l’homme sur le territoire de la RDC recensées au mois de septembre

Dans le cadre de son mandat, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) assure une surveillance étroite de la situation des droits de l’homme à travers le territoire congolais et procède à des analyses des tendances relatives à cette situation dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités congolaises afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées par le BCNUDH, et sont présentées de manière mensuelle à la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies.
Durant le mois de septembre 2016, le BCNUDH a documenté 506 violations des droits de l’homme sur le territoire de la RDC, ce qui représente une hausse importante par rapport au mois d’août 2016 au cours duquel 393 violations avaient été enregistrées. Sur tout le territoire de la RDC, l’ensemble des agents de l’État (PNC, FARDC, ANR et autres autorités administratives ou judiciaires) est responsable de plus de 66 % des violations des droits de l’homme documentées durant le mois de septembre 2016 (dont 67 victimes d’exécutions extrajudiciaires). Les groupes armés tous confondus ont été responsables de plus de 33 % du nombre total de violations documentées sur l’ensemble du territoire (dont 47 victimes d’exécutions sommaires).
Parmi les agents de l’État, les principaux auteurs des violations des droits de l’homme documentées au mois de septembre 2016 par le BCNUDH sont, à l’instar du mois précédent, les agents de la PNC qui sont responsables de 160 violations des droits de l’homme, ce qui représente presque 32 % du nombre total de violations des droits de l’homme enregistrées pour le mois en revue et une hausse par rapport au mois d’août 2016 (117 violations). Parmi les groupes armés, les combattants des FRPI sont les principaux auteurs avec plus de 7 % du nombre total de violations des droits de l’homme enregistrées pour le mois de septembre 2016
Les provinces les plus touchées ne sont plus seulement, comme cela était le cas lors des mois précédents, celles de l’est de la RDC, à l’instar du Nord-Kivu (161 violations) et de l’Ituri (55 violations), mais aussi la ville province de Kinshasa (47 violations). Le BCNUDH a documenté 327 violations des droits de l’homme dans les provinces de l’est de la RDC et 179 violations dans celles de l’Ouest. Concernant les territoires affectés par le conflit, au moins 327 violations des droits de l’homme ont été commises, ayant causé la mort de plus de 60 civils, ce qui représente une baisse pour ce type de violations dans les zones en conflit (135 civils avaient été tués en août 2016). Au moins 169 violations ont été commises par les combattants de tous les groupes armés confondus (causant la mort d’au moins 47 civils), tandis que les 153 autres ont été commises par les agents de l’Etat (causant la mort d’au moins 13 civils). Parmi les groupes armés, les combattants des FRPI ont commis le plus grand nombre de violations documentées, à savoir 36 violations sur les 169 commises par les groupes armés (plus de 21 %), suivi des combattants Nyatura (33 violations) et des combattants Maï-Maï de toutes les factions confondues (29 violations).
Parmi les agents de l’Etat, et 2 contrairement au reste du territoire, ce sont les militaires des FARDC qui ont commis le plus de violations des droits de l’homme dans les zones touchées par le conflit, soit 85 sur les 153 commises au total (plus de 55%). Au cours du mois de septembre 2016, le BCNUDH a documenté 101 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées aux restrictions de l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire congolais, ce qui représente une hausse par rapport au mois précédent (63 violations). Ceci porte à 924 le total de violations des droits de l’homme en lien avec les restrictions de l’espace démocratique documentées depuis le 1er janvier 2015, dont 664 violations pour 2016 (soit plus de 250 % du nombre pour 2015).
Les membres de partis politiques (246 victimes) et d’organisations de la société civile (33 victimes) ainsi que les professionnels des medias (10 victimes) sont les principales victimes desdites violations. Les auteurs présumés des violations documentées pendant le mois de septembre 2016 sont principalement des agents de la PNC (52 violations) suivis par des agents de l’ANR (19 violations), des autorités politico-administratives (16 violations) et des éléments des FARDC (12 violations). Le mois de septembre 2016 a essentiellement été marqué par les manifestations du 19 septembre 2016, qui ont été interdites et/ou réprimées dans 11 villes.
Au total, au moins 368 personnes ont été arrêtées par des agents de la PNC, des FARDC, de l’ANR et de la Garde Républicaine (GR), dont 299 personnes à Kinshasa, et au moins 85 autres ont été blessées par des agents étatiques à Beni et Goma (Nord Kivu), Kinshasa et Matadi (Congo Central). De plus, à Kinshasa, lors de la répression de cette manifestation, le BCNUDH a documenté plus de 422 victimes de violations de droits de l’homme imputables à des agents étatiques. Au moins 49 civils, dont six femmes et deux enfants, ont été tués, dont 48 par des agents étatiques. Par ailleurs, au moins 143 personnes civiles, dont 13 femmes et 11 enfants, ont été blessées, dont au moins 75 par des agents étatiques.
Les violations par les agents de l’État ont été commises dans le cadre d’un usage excessif de la force, notamment au moyen d’armes létales, lors d’opérations de gestion de foule. Durant le mois de septembre, le BCNUDH a documenté 19 victimes adultes de violence sexuelle liée au conflit, ce qui constitue une hausse par rapport au mois précédent (13 victimes). Parmi ces victimes, six femmes ont été violées par des agents étatiques (trois par des militaires des FARDC et trois femmes par des agents de la PNC) et 13 par des combattants des différents groupes armés.

Les combattants de l’Alliance des Patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), sont les auteurs du plus grand nombre de victimes de viol sur femmes adultes dans les zones en conflit. Le 30 septembre 2016, le Conseil des droits de l’homme a adopté par consensus une résolution sur l’“assistance technique et renforcement des capacités en matière de droits de l’homme en République démocratique du Congo”. Dans cette résolution, le Conseil a mis la situation des droits de l’homme en RDC sur l’agenda de ses trois sessions de 2017 et demandé au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme de lui présenter un rapport spécifique sur la situation des droits de l’homme en RDC dans le contexte électoral, lors de la 36ème session du Conseil des droits de l’homme en septembre 2017. Enfin, au mois de septembre 2016, le BCNUDH a organisé ou pris part à au moins huit activités de renforcement de capacités (formation, sensibilisation) des acteurs étatiques et non-étatiques sur les droits de l’homme dans les provinces de l’Equateur, de l’Ituri, de Kinshasa, du Kongo Central, du Kwilu, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika.

vendredi 21 octobre 2016

13ème Tribune d’Adolphe Muzito : Pourquoi je n’ai pas signé l’accord : la programmation d’un deuxième glissement inutile

I. PROBLEMATIQUE
L’objectif du dialogue, de par l’ordonnance présidentielle portant sa convocation, est d’obtenir de la classe politique un consensus sur :
La mise à jour du fichier électoral ; 
Le calendrier électoral ; 
La sécurisation et le financement des élections.

Suivant sa feuille de route, pour sa réussite, le dialogue devrait déboucher sur un accord politique respectueux des principes ci-après :
La mise en place d’un calendrier réaliste et crédible pour des élections apaisées, transparentes et crédibles ; 
Le respect de la Constitution ; 
La mise en place des réformes nécessaires au financement des élections et de leur sécurisation ; 
L’exclusivité ;

II. ACCORD POLITIQUE : LE FONDS ET LA FORME
En lisant l’accord politique, son contenu, la procédure de son élaboration et de son adoption, nous constatons le non respect des principes ci-haut évoqués, ce qui compromet à l’atteinte des objectifs assignés au dialogue.
A propos des séquences des élections et du calendrier électoral selon la CENI
La CENI avait recommandé aux participants, et ce pour une détermination rationnelle des dates de scrutins et du calendrier électoral, de lever prioritairement les séquences à partir de la date du parachèvement de l’enrôlement des électeurs, l’option relative aux séquences des élections.
L’option levée par la plénière, à cet effet, a été d’organiser en un seul jour l’ensemble des scrutins, à savoir l’élection présidentielle, les élections législatives nationales et provinciales, concomitamment avec les élections municipales et locales, en cas de disponibilité des ressources financières pour ces deux dernières.
De cette dernière option, la CENI a donné, en conséquence, les indications relatives au délai des scrutins ci-après : 
Fin Juillet 2017 : parachèvement du fichier électoral ou des opérations de l’enrôlement ; 
504 jours, soit 1 an et demi après l’enrôlement : l’organisation de tous les scrutins. Ces délais ont été retenus en plénière consécutivement avec l’option liée à la séquence des élections.

Du calendrier politique du « Comité restreint »
Curieusement, le Comité restreint mis en place pour faire la synthèse des divergences et des convergences entre composantes au dialogue et de faire un projet d’accord à débattre en plénière, a décidé de réduire de 6 mois le délai ci-haut en le fixant à fin avril 2018.
La faute du Comité restreint n’a pas résidé dans la réduction du délai, mais dans le fait qu’il n’a pas tiré les conséquences de cette réduction sur les séquences des élections et le nombre des scrutins à organiser par jour.

Le Président de la CENI, à qui, il a été donné la parole, le mardi 18 octobre, quelques instants avant l’adoption par acclamation de l’accord, s’est prononcé négativement sur le nouveau délai fixé par le Comité restreint en attirant l’attention des participants sur la nécessité pour eux de lever les options ci-après, en vue de rendre réaliste le nouveau délai :
Modifier les séquences en réduisant le nombre des scrutins à réaliser par jour ;
Revoir les modes de scrutins en vue d’aller vers un regroupement des partis politiques en vue de réduire les nombres aussi bien de partis politiques que des candidats, en perspective de la réduction de la taille du bulletin de vote ;
Accélérer la mobilisation du budget des élections et de leur sécurisation, lequel doit désormais s’étaler sur une période d’un an. Rien de tout cela n’a été retenu par la plénière.

De la nécessite de la constitutionnalisation de la date de l’élection présidentielle
Il faut rappeler que l’élection présidentielle n’aura pas été organisée dans le délai constitutionnel, soit en décembre 2016. Le nouveau délai émanant du compromis politique de la classe politique, devrait être une date précise devant faire l’objet d’une constitutionnalisation à travers un arrêt de la Cour constitutionnelle, et devant faire ainsi partie désormais du corpus constitutionnel.

Malheureusement le délai fixé à l’article n°5 C de l’Accord politique entretient délibérément un flou artistique à cet effet. Car celui-ci stipule que la CENI est chargée de préparer et d’organiser les élections du Président de la République, des Députés nationaux et provinciaux dans un délai de 6 mois, à dater de la convocation des scrutins…., ceci rend impossible sa constitutionnalisation.
On comprend bien la synchronisation de l’Arrêt de la Cour constitutionnelle avec l’Accord politique du dialogue : l’Arrêt de la Cour constitutionnelle instruit la CENI en ces termes : « La CENI est autorisée à publier dans un délai raisonnable un calendrier électoral qui tienne compte de toutes les exigences techniques et opérationnelles », tandis que l’Accord politique instruit la CENI de « préparer et d’organiser les élections du Président de la République, des Députés nationaux et provinciaux dans un délai de 6 mois, à dater de la convocation des scrutins. Toutefois, la CENI en collaboration avec le Comité du suivi du dialogue, devra procéder à l’évaluation de son calendrier, pour s’assurer de sa mise en œuvre et en tirer toutes les conséquences pour son parachèvement.
Dans les deux cas, on voit que la CENI, et à travers elle, le nouveau gouvernement, reçoit de la part de ces deux instances le pouvoir de décider librement du moment d’organiser toutes les élections en général et en particulier celle du Président de la République.
Cet Arrêt de la Cour constitutionnelle est illégal quant à la forme (quorum non atteint) et anticonstitutionnel quant au fonds.
Glissement programmé
En réduisant le délai de 504 jours fixé par la CENI pour l’organisation concomitante des 5 scrutins (présidentiel, législatif, provincial, local,…) sans réduire à deux voire à un le nombre de ceux-ci, le « Comité restreint » savait que ce délai de la part de la CENI voire du Gouvernement, n’est pas réaliste.
L’objectif du « Comité restreint » en réduisant le délai était de faire bonne figure vis-à-vis de la population en suscitant chez elle une perception positive de l’Accord, quitte à rallonger le délai le moment venu. Un tel glissement serait impardonnable de la part du peuple. La nécessité d’une stratégie globale contre la triple crise politique, économique et sociale.Il est vrai que l’objectif ultime du dialogue a été la résolution de la crise politique à travers l’organisation des élections. L’atteinte de cet objectif passe par la solution à la crise financière. Pour un Etat en récession et dont les caisses sont vides, le recours à la planche à billets, dans ce cas, reste la seule solution.
Compte tenu de ses effets socialement néfastes de cet instrument, le dialogue devait faire recors à un plan d’aide international qui passe par des réformes en engager par le Gouvernement d’union nationale qui devra s’inscrire en rupture avec la politique de la majorité actuelle. Cette option proposée par nous, n’a pas été acceptée par les participants au dialogue.
La mystification du délai de l’organisation des élections
En réalité, ce n’est pas le délai qui pose problème dans la crise actuelle. L’opinion nationale et la Communauté internationale peuvent bien accepter un délai même plus long à condition qu’il décide et obtienne par une classe politique unie et en cohésion.
Mais en fixant une date qui d’après les données techniques est démontrée à suffisance qu’il ne pourra pas être respectée et entrainée un autre glissement, les participants au dialogue ne pourront que faire accroître la désaffection du peuple envers la classe politique.
De l’inclusivité : l’ouverture du dialogue au Rassemblement
En décryptant attentivement le Rapport du Conclave du Rassemblement, on peut constater qu’il y a plus de peur que de mal, car pour l’essentiel, ce texte comprend plus d’éléments de convergence que de divergence.
Le reste du rapport du Rassemblement est constitué des moyens de pression. Il en est de même des préalables à sa participation telle la libération des prisonniers, etc. Car ces préalables lors des négociations, pourront être convertis en objectifs à réaliser par nous tous et ensemble à travers le Gouvernement d’union nationale.

Quant au statut du Président Kabila au 20 décembre 2016, celui-ci est négociable. Car toutes les parties sont conscientes qu’au 20 décembre 2016, le pouvoir n’appartient à personne en dehors du peuple. Le Président Kabila aurait l’avantage par rapport à ses adversaires d’être en place et en expédition des affaires courantes. Il lui reviendrait de partager son pouvoir de fait avec ses adversaires et ses principaux alliés, dans un format tel que « 1+4 » ou « 1+5 ».
La convergence essentielle est que le Rassemblement est pour le dialogue. A ce propos, l’option d’un dialogue à un ou plusieurs rounds est préférable à celle de deux ou plusieurs dialogues.
A ce sujet, la Composante personnalité a proposé l’option de laisser ouvert l’accord à travers une résolution relative à la mise en commun des conclusions des travaux du dialogue de l’Union Africaine avec celles des forces politiques et sociales qui n’ont pas participé au dialogue. Le Comité restreint a écarté cette hypothèse.
Régime spécial = Révision de la constitution ou acte constitutionnel de transition.
Le rassemblement a préconisé un régime spécial. Cette option est plus ouverte et plus inclusive. Elle est favorable à la révision voire à l’établissement d’un acte constitutionnel de transition pour la gestion du pays pendant la période intérimaire.
III. CONCLUSION
Il vaut mieux un mauvais accord que rien du tout ; 
J’ai refusé de signer l’accord politique du 18 octobre 2016, non pas parce qu’il serait mauvais dans l’absolu, mais parce que nous pouvions faire mieux ; 
Du point de vue de la forme : 
Le compromis trouvé au sein du « Comité restreint » aurait pu être considéré comme un avant-projet de l’accord qu’on aurait dû discuter en plénière avant adoption éventuelle.
La fixation du délai des élections devait retrouver l’adéquation avec la séquence et le nombre de scrutins ainsi que les conditions techniques, opérationnelles et financières de la CENI, ce qui n’a pas été le cas.
Le caractère hypothétique du délai de l’élection présidentielle ne permet pas sa constitutionnalisation par la Cour constitutionnelle. Celle-ci n’aurait même pas siégé pour se prononcer sur une requête de la CENI dépourvue de toute proposition de date pour les élections présidentielle et législatives.
La volonté de faire un passage en force a amené le « Comité restreint » de garder secret le document de l’accord vis-à-vis des participants. Ceux-ci ne l’ont reçu et lu qu’après signature par eux de celui-ci.

Je ne pouvais donc pas signer un document que je n’avais ni lu, ni adopté au préalable
Raisons de fonds : délai des scrutins
Face aux contraintes logistiques, techniques, opérationnelles et financières, le délai d’un an et demi n’est pas tenable pour 5 scrutins (présidentiel, législatif, provincial, local,…) ;
Le glissement au-delà d’Avril 2018 sera inévitable et le peuple, en cette période où la crise sociale va atteindre son paroxysme du fait de l’inflation et de l’érosion monétaire, va entrer en colère contre la classe politique, se sentant floué ;
L’ouverture au Rassemblement préconisée par la Composante personnalité a été rejetée par le « Comité restreint » qui a supprimé « la résolution » proposée par la Composante « Personnalité » selon laquelle le dialogue devait rester permanent et susceptible d’être convoqué par le Facilitateur pour une mise en commun de ses résolutions avec celles des autres forces politiques et sociales qui n’auront pas participé au dialogue de l’Union Africaine.
Le dialogue comme nouvelle source de légitimité et mandant du gouvernement de coalition, dit gouvernement d’union nationale, devait donner une base politique en termes d’options politiques, économiques et sociales qui devraient sous-tendre le programme du nouveau gouvernement. Car, celui-ci, bien que devant être investi par l’Assemblée nationale ; devait tirer son programme non pas de la majorité actuelle qui n’a plus ni mandat, ni de projet, mais de la coalition représentée au dialogue.

L’accord n’ayant fixé ni orientation, ni axe de sortie de la triple crise en terme de réformes politiques, économiques et sociales, le nouveau gouvernement n’aura aucun repère pour son action.
Le Comité de suivi comme cadre d’évaluation et de suivi de l’action du gouvernement sera dépourvu aussi de toute base d’évaluation.

Fait à Kinshasa, le 20 octobre 2016

Adolphe MUZITO
Premier Ministre honoraire et Député national



lundi 17 octobre 2016

UE : La crise politique de la RDC ne peut être résolue qu'à travers un engagement public et explicite de tous les acteurs de respecter la Constitution actuelle

Conclusions du Conseil sur la République démocratique du Congo

1.    L'Union européenne est profondément préoccupée par la situation politique en République démocratique de Congo (RDC). Elle condamne vivement les actes d'extrême violence qui ont eu lieu les 19 et 20 septembre 2016, en particulier à Kinshasa. Ceux-ci ont encore aggravé la situation d'impasse dans laquelle se trouve la RDC du fait de la non-convocation dans les délais constitutionnels du corps électoral en vue de l'organisation de l'élection présidentielle. À cet égard, l'UE rappelle ses conclusions du 23 mai 2016 et réaffirme la responsabilité première des autorités de la RDC dans l'organisation des élections.
2.    La crise politique de la RDC ne peut être résolue qu'à travers un engagement public et explicite de tous les acteurs de respecter la Constitution actuelle, en particulier en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels ainsi que par un dialogue politique substantiel, inclusif, impartial et transparent. Celui-ci doit déboucher, en ligne avec l'esprit de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies, sur l'organisation d'élections présidentielles et législatives dans le délai le plus court possible au cours de l'année 2017. Si l'actuel mandat présidentiel vient à son terme sans qu'il y ait eu un accord préalable sur le calendrier électoral, l'UE devra considérer l'impact d'une telle situation sur ses relations avec le gouvernement de la RDC.
3.    Le dialogue facilité par l'Union africaine à Kinshasa, et soutenu par l'UE en tant que membre du groupe de soutien, doit ouvrir la voie à une nouvelle phase d'un processus politique plus inclusif au cours des semaines à venir. Il devra être clarifié, d'ici le 19 décembre, la manière dont se déroulera la période transitoire jusqu'aux élections. L'UE souligne l'urgence de la situation et l'importance de la participation à un tel processus de toutes les grandes familles politiques et de la société civile, dont la Conférence épiscopale du Congo. Elle appelle la majorité et l'opposition à rechercher les compromis nécessaires portés par un très large consensus populaire.
4.    Afin d'assurer un climat propice à la tenue du dialogue et des élections, le gouvernement doit prendre un engagement clair de veiller au respect des droits de l'Homme et de l'état de droit et cesser toute instrumentalisation de la justice. L'UE appelle à la libération de tous les prisonniers politiques et à la cessation des poursuites judiciaires politiquement motivées contre l'opposition et la société civile ainsi qu'à la réhabilitation des personnes victimes de jugements politiques. L'interdiction des manifestations pacifiques, l'intimidation et le harcèlement à l'encontre de l'opposition, de la société civile et des médias ne permettent pas de préparer une transition paisible et démocratique. Dans ce contexte, l'engagement de l'UE dans de nouveaux programmes de réforme de la police et de la justice ne peut être assuré. L'UE appelle la MONUSCO, dans le cadre de son mandat de protection des civils et dans la limite de ses moyens et de son dispositif, à se déployer de manière dissuasive et demande la pleine coopération des autorités dans la mise en œuvre de la résolution adoptée lors de la trente-troisième session du Conseil des droits de l'Homme.
5.    Les très nombreuses arrestations qui ont suivi les événements du 19 et 20 septembre suscitent de fortes préoccupations quant au respect des procédures légales et à la volonté de garantir une justice indépendante. L'UE exhorte tous les acteurs, tant du côté des autorités que du côté de l'opposition, à rejeter l'usage de violence. Elle rappelle la responsabilité première des forces de sécurité pour maintenir l'ordre public tout en assurant le respect des libertés fondamentales. Une enquête indépendante doit permettre de dégager rapidement les responsabilités individuelles de chacun. La MONUSCO et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme en RDC (BCNUDH) doivent pouvoir effectuer leur travail de documentation sans entraves. L'UE a également pris note du communiqué du Procureur de la Cour Pénale Internationale du 23 septembre 2016, qui a déclaré surveiller avec une extrême vigilance la situation sur le terrain.
6.    L'UE réitère sa forte préoccupation face à la situation dans l'est du pays, et en particulier à Beni. Dans ce contexte, l'UE rappelle l'existence de la résolution 2293 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui fixe le cadre onusien de mesures restrictives à l'encontre des individus ou des entités responsables de graves violations des droits de l'Homme.
7.    Devant les risques d'instabilité dans le pays et la menace que cela constitue pour la région, l'UE restera entièrement mobilisée. Les États membres s'accordent dès à présent sur la nécessité de coordonner leur approche en matière de délivrance de visas à l'égard des détenteurs d'un passeport diplomatique ou de service. L'UE utilisera tous les moyens à sa disposition, y compris le recours à des mesures restrictives individuelles contre ceux qui sont responsables de graves violations des droits de l'Homme, incitent à la violence ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants. Le Conseil invite la Haute Représentante à initier un travail dans ce sens.
8.    L'UE rappelle les efforts significatifs qu'elle a consentis ces dernières années pour accompagner le pays et confirme sa disponibilité à les intensifier en réitérant sa demande du 2 juin 2016 au gouvernement d'initier dans les plus brefs délais un dialogue politique au plus haut niveau, conformément à l'article 8 de l'Accord de Cotonou. Elle est disposée à apporter son soutien, y compris financier, à un processus électoral transparent sur la base d'un accord politique inclusif et d'un calendrier clair agréé par les parties prenantes, et si toutes les conditions sont réunies conformément à la Constitution et à la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Dans ces conditions, l'UE restera engagée en tant que membre du groupe de soutien à la facilitation et travaillera étroitement avec ses partenaires, notamment africains. Elle salue les efforts considérables de la région pour rapprocher les positions, en particulier lors de la tenue prochaine d'un sommet sur la RDC organisé à Luanda par la Conférence Internationale su


mercredi 12 octobre 2016

Situation militaire jugée calme dans certaines provinces de la Rdc par la Monusco

(Par le Lieutenant-Colonel Amouzoun Codjo Martin, porte-parole militaire)

A Kinshasa et dans les autres provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo (RDC), la situation sécuritaire a été jugée calme durant la semaine écoulée. Toutefois, dans la province du Kasaï Central, la récurrence de l’activisme des éléments du groupe armé Kamuina-Nsapu, constitue une source de préoccupation majeure quant à la situation sécuritaire dans cette partie du pays. En effet, le 6 octobre 2016, des présumés éléments du groupe armé précité, ont incendié la résidence d’un officier de la Police Nationale Congolaise (PNC) dans la localité de Tshimpanga, située à 21 kilomètres à l’Est de Kananga. Cependant, le 8 octobre 2016, un officier de la PNC a été appréhendé dans la même région par des Forces de sécurité, pour complicité avec les miliciens.
Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, la situation sécuritaire est dominée par les activités militaires menées dans le cadre de l’opération « Red Kite » (Cerf-volant rouge) par l’armée congolaise avec le soutien de la Force de la MONUSCO, contre les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), en vue de mettre un terme aux exactions perpétrées contre les populations civiles. Dans la province de Haut-Uélé, le 2 octobre 2016, six présumés éléments de la LRA lourdement armés, ont fait incursion dans la localité de Badolo, située à 5 kilomètres au Nord de Bangadi (125 kilomètres au Nordouest de Dungu), pillé des biens de valeur et kidnappé temporairement un homme pour les porter. Le 7 octobre 2016, onze éléments supposés appartenir à la LRA ont attaqué et pillé quatre individus dans la région située à 18 kilomètres de la localité de Zigbi (60 kilomètres au Nord-ouest de Bangadi). Ces derniers ont ensuite été kidnappés pour porter les biens pillés. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) poursuivent avec le soutien de la Force de la MONUSCO la lutte contre tous les groupes armés et leurs alliés dans ces deux provinces, dans le but de restaurer l’autorité de l’Etat et de protéger les populations civiles. A cet effet, le 5 octobre 2016, les unités des FARDC basées à Bitima (30 kilomètres au Nord-ouest de Duru) ont arrêté et transféré à Dungu, un chef Mbororo nommé Ibra, pour détention illégale d’armes, destruction méchante des zones cultivées et collusion avec les éléments de la LRA.
Par ailleurs, dans la province de Haut-Uélé, des rapports concordants ont fait état de recrutement initié par un chef rebelle dénommé ‘’Lieutenant’’ James, dans la région frontalière située entre l’Etat Sud-soudanais de ‘’Western Equatoria’’ et la province de Haut-Uélé, dans le voisinage de la localité de Doruma, à 210 kilomètres au Nord-ouest de Dungu-centre. Cette campagne de recrutement forcé, a paniqué les communautés locales implantées dans la région susmentionnée. En réponse à cette situation, le commandement des FARDC du secteur opérationnel des Uélé, a, du 22 septembre au 2 octobre 2016, lancé une opération et démantelé un camp utilisé par des éléments du groupe armé dénommé « Palangabolo » (Jeunesse forte) au village Biliqua, situé à 52 kilomètres au Nord-ouest de Doruma.
Selon l’armée congolaise, nombreux miliciens ont été tués au cours de cette opération. Les FARDC ont également chassé de cette région, le ‘’Lieutenant’’ James. De plus, dans le cadre de la lutte contre la collusion entre la milice sud-soudanise dénommée ‘’SPLM/A-IO’’, ‘’Palangabolo’’ (Jeunesse forte) et la LRA, engagés dans des activités négatives visant à combattre leurs ennemis communs en RDC et au Soudan du Sud, la Force de la MONUSCO envisage également de renforcer ses positions dans le secteur concerné. Et ce, dans le but de relancer les activités de l’assistance humanitaire, dissuader le transfert du conflit sud-soudanais en RDC et interdire à la LRA l’accès au parc de la Garamba via la province de Haut-Uélé.
Dans la province de Bas-Uélé, le 7 octobre 2016, des troupes des FARDC ont engagé des éléments supposés appartenir à la LRA dans la localité de Mbili, située à 94 kilomètres au Nord-ouest de Bambesa, arrêté un rebelle, et récupéré deux armes ainsi que des biens pillés. En Ituri, la situation sécuritaire a été marquée dans le territoire d’Irumu par la récurrence des exactions perpétrées contre les populations civiles par des éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), et dans le territoire d’Aru, par des tensions liées aux conflits fonciers entre les communautés vivant dans les localités d’Aiko et d’Ongowa.
Les Forces de Défense et de Sécurité congolaises poursuivent, avec le soutien de la Force de la MONUSCO, leurs activités militaires dans les territoires concernés, dans le but de mettre un terme à l’insécurité et d’assurer une protection efficiente des populations civiles. Dans le territoire d’Irumu, l’armée congolaise maintient son déploiement dans les localités situées dans la partie méridionale, afin de neutraliser avec le soutien de la Force onusienne le FRPI, dont les éléments commettent des violations contre les droits de l’Homme. Le 3 octobre 2016, les troupes des FARDC ont engagé des éléments du FRPI dans la région située au Sud-ouest de Borasi, et libéré une femme précédemment kidnappée par ces miliciens. Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont attaqué la localité de Rudjoko, située à 18 kilomètres au Sud de Bogoro, et pillé dans quatre maisons une importante somme d’argent, ainsi que différents biens domestiques. Le 4 octobre 2016, environ quarante éléments du FRPI armés d’AK-47, ont fait incursion dans la localité de Kolu, située à 4 kilomètres de Gety, kidnappé et violé une fille de seize ans, et pillé du bétail ainsi que des biens domestiques dans quatre maisons.
Le milicien responsable du viol a été appréhendé dans la localité de Tongbe, située à 5 kilomètres au Sud-est de Gety, et détenu par les unités des FARDC basées à Gety. A la même date, des éléments du FRPI ont attaqué des éleveurs dans la localité de Kaitango, située à 8 kilomètres au Nord de Boga, pillé un nombre important de bétail et kidnappé une femme. Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été déployées dans la région, dans le but des traquer les assaillants. Les 4 et 5 octobre 2016, les éléments du FRPI ont pillé les localités situées dans le voisinage de Gety et d’Aveba, notamment Ogobi, Fangusa, Sorodo et Alimba. Ils ont également pillé la résidence du chef local de la localité d’Akinji, située à 8 kilomètres au Nord d’Aveba. Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été déployées dans le secteur, afin de contrer les activités négatives des insurgés.
Le 7 octobre 2016, six éléments du FRPI, ont fait incursion dans la localité d’Aveba-Etat, située à 3 kilomètres à l’Est d’Aveba, tiré et blessé un civil à la jambe, puis pillé plusieurs animaux de son bétail, ainsi que d’autres biens de valeur. Le 8 octobre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont tendu une embuscade dans la région située à 2 kilomètres du marché de Gety, et pillé des biens appartenant à plusieurs civils en provenance de cet endroit. Le même jour, des présumés éléments du FRPI ont attaqué et pillé le village Mukubua, situé près de Mitego, à 68 kilomètres au Sud de Bunia. Un individu a été blessé, et un assaillant poursuivi, a également été blessé par les villageois. Dans le territoire d’Aru, les rapports concordants ont fait état de tensions interethniques liées aux conflits fonciers entre les communautés basées dans les localités d’Aiko et d’Ongowa. En effet, le 2 octobre 2016, plusieurs habitants de la localité d’Aiko ont attaqué et incendié vingt maisons dans la localité voisine d’Ongowa, située à 30 kilomètres au Sud d’Aru-centre. Des affrontements à l’arme blanche ont également opposé les ressortissants de ces deux localités. La situation demeure tendue dans la région concernée, et la PNC ainsi que les autorités locales mènent des investigations sur ces incidents.
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire est restée volatile et imprévisible, mais demeure sous le contrôle des Forces congolaise et onusienne. Elle a été marquée globalement par des cas de meurtres, kidnappings, et pillages, perpétrés par des éléments appartenant aux différentes factions du groupe Mayi-Mayi et aux Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), respectivement dans les territoires de Masisi (à Katsiru, 15 kilomètres au Nord-est de Kitchanga), Walikale (à Biruwe, 58 kilomètres au Nord-ouest de Walikale-centre) et Rutshuru (à Kasoko, 5 kilomètres au Sud-est de Nyanzale). Elle a été caractérisée dans le territoire de Beni, par la poursuite dans le cadre de l’opération « Usalama » (Sécurité), des activités militaires contre les éléments réfractaires de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), menées par l’armée congolaise avec le soutien de la Force de la MONUSCO, en vue de mettre un terme aux exactions de ce groupe armé. En effet, le 4 octobre 2016, des présumés éléments de l’ADF ont attaqué la localité de Kasinga (4 kilomètres au Sud-est de Boikene) située dans la région de Mayangose, ainsi que des positions des FARDC proches de la localité de Malolu (2 kilomètres à l’Est de Boikene), tué un homme et blessé trois autres individus. Le 9 octobre 2016, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont attaqué les positions des FARDC situées dans la localité de Boikene, à 6 kilomètres au Nord de Beni. Les troupes des FARDC ont riposté, engagé et repoussé les assaillants.
Les Forces congolaise et onusienne ont déployé des patrouilles vigoureuses dans la région, dans le but de contrer toute nouvelle attaque de rebelles. Le 10 octobre 2016, suite à cette attaque, dont le bilan provisoire qui reste à confirmer, fait état de sept civils, un soldat des FARDC et deux éléments de l’ADF tués, ainsi qu’une école et deux maisons incendiées ; des civils ont attaqué à coups de pierre, des véhicules de la MONUSCO dans la région située entre Boikene et le marché de Mayangose, provoquant des dommages sur ces engins. Des Casques bleus du bataillon Sud-africain de la Force de la MONUSCO ont en soutien aux FARDC, déployé dans la zone leurs patrouilles robustes, dans le but d’interdire d’autres attaques de l’ADF, de sécuriser les personnes et leurs biens, mais également, de restaurer l’autorité de l’Etat. A présent, la situation sécuritaire est rapportée calme dans la région. Au chapitre des redditions dans la province, du 5 octobre 2016 à ce jour, quatre éléments des groupes armés, notamment le groupe Mayi-Mayi ‘’Mazembe’’, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province.
Au Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise poursuivent les activités militaires contre les groupes armés encore actifs. A cet effet, le 2 octobre 2016, l’armée congolaise a appréhendé un élément du groupe Mayi-Mayi, faction ‘’Bigaya’’, au cours d’opérations menées dans la localité de Kigurwe, située à 7 kilomètres au Nord-est de Sange. Au chapitre des redditions dans la province, le 6 octobre 2016, deux éléments du groupe Mayi-Mayi Nyatura, se sont rendus avec une arme AK-47 aux troupes de la Force de la MONUSCO basées dans la localité de Kalehe.
Au Tanganyika, la situation sécuritaire demeure volatile dans la région de Nyunzu, suite à la récurrence d’attaques menées réciproquement par les miliciens de groupes Mayi-Mayi Luba et pygmées. En soutien aux FARDC, la Force de la MONUSCO surveille étroitement la situation sécuritaire sur le terrain, en vue d’y apporter des solutions idoines.
Dans le Haut-Katanga, le 11 octobre 2016, le chef du groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga, Kyungu Mutanga Gédéon, et cent de ses hommes, se sont rendus aux autorités de la province du Haut-Katanga.

Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.456 patrouilles armées, dont 471 nocturnes, et fourni 55 escortes pendant la période sous examen.

vendredi 7 octobre 2016

une déclaration de guerre contre la RDC en profitant de la crise politique qu’elle traverse

La Coordination de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu réunie à Goma en date du 06 Octobre 2016, après avoir compilé les analyses socio politiques de la RDC faites par les 9  coordinations urbaines et territoriales de la société civile de notre province martyre y a réservé  sa position en ces termes :

1. En ce qui concerne la disponibilité de la CPI pour mener les enquêtes sur les massacres odieux en Territoire de Lubero,  Ville et territoire de Beni, avis exprimé par la procureur FATOU BENSOUDA, la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu salut et soutient totalement cette initiative malgré qu’elle vient avec retard et se déclare à son tour disponible à coopérer étroitement et invite toute les organisations de la société civile œuvrant au Nord Kivu d’appuyer la CPI  en apportant toute sa contribution pour que ces enquêtes aboutissent à bon port afin que les auteurs intellectuels et matériels reçoivent un châtiment à la hauteur de leur cruauté.  Il est inacceptable que certains acteurs restent indifférents et passifs en multipliant des initiatives sans issue favorable alors que les massacres se poursuivent et totalisent à ce jour  plus de 1220 personnes. C’est l’occasion pour la  Coordination de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu de lancer son cri mobilisateur en appelant le monde entier à se liguer comme un seul homme pour aider la population du Nord-Kivu à surmonter ce que nous qualifierons de génocide.

2. S’agissant de la dénonciation faite par le Président ougandais YOWERI KAGUTA MUSEVENI sur la présence d’un mouvement terroriste sur le sol Congolais aux abords de la rivière Semuliki en Territoire de Beni et qui se préparerait à attaquer son pays, la Coordination de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu note à travers ses propos, un alibi et démontre à la face du monde que cette attitude traduit une déclaration de guerre contre la RDC en profitant de la crise politique qu’elle traverse à ces jours pour ressusciter les appétits hégémoniques afin d’assiéger l’Est de la RDC où la population garde encore les tristes mémoires de la présence des armées Ougandaise et Rwandaise en RDC notamment la guerre de 6 jours à Kisangani. Le Président Ougandais ne peut jamais s’y soustraire entant qu’auteur ou co-auteur. C’est ici encore le lieu d’appeler le peuple Congolais à se serrer les coudes pour étouffer dans l’œuf toutes les velléités machiavéliques montées par certains pays voisins et leurs alliés afin de  soumettre la population de l’Est de la RDC sous le joug de l’esclavage pour son extermination et la matérialisation du plan de balkanisation de la RDC.

3. Pour ce qui est du dialogue politique encours en RDC, la Coordination de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu exprime son inquiétude quant à son aboutissement souhaité par le peuple d’autant plus qu’il y a une frange de l’opposition qui reste en dehors dudit dialogue, et qui déclare n’est pas être concernée par tout accord qui sortirait de ces assises.

4. D’autre part, la coordination de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu a suivi avec beaucoup d’attention l’adresse du Chef de l’Etat Congolais à la presse en Tanzanie au côté de son homologue Tanzanien John MAGUFULI, adresse au cours de laquelle le président Congolais a affirmé que les élections auront lieu en RDC sans donner la date précise pour la tenue de ces dernières. Devant cette incertitude et lisant les signaux de la crise qui pointe à l’horizon en RDC, si les uns et les autres ne mettent pas d’eau dans leurs vins.
La  Coordination de la Société Civile Forces du Nord-Kivu invite les personnalités, de la majorité, de l’opposition toute tendance confondue, la CENI et les acteurs de la société civile de la RDC à se rencontrer dans l’urgence sous l’égide d’un nouveau facilitateur  désigné par la Communauté Internationale de préférence un ex chef d’Etat ayant connu l’alternance démocratiques dans son pays afin de décrisper la crise qui secoue le pays actuellement en discutant sincèrement de la gestion de ce moment crucial du fin de mandat du chef de l’Etat en fonction.

5. La Coordination de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu rappelle aux acteurs politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité que toutes les conséquences fâcheuses qui découleraient de leur entêtement seront perçues comme une volonté manifeste pour tuer délibérément le peuple Congolais et leur annonçons de vive voix que tôt ou tard ils seront partie  et non juge au procès.  Invitons tous les partenaires et le monde entier à ne laisser le peuple Congolais être consumé par les appétits du pouvoir de ses acteurs politiques mais plutôt s’investir d’avantage pour sauver le processus de la démocratisation en péril en RDC car l’avenir de l’Afrique en dépend.

Fait à Goma, le 6 octobre 2016

Pour la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu

Bonaventure NEGURA                                                 Etienne KAMBALE KAKULE

jeudi 6 octobre 2016

CANAL+ inaugure à Kinshasa le deuxième déploiement d’EASYTV en République Démocratique du Congo


Kinshasa, le 6 octobre 2016 - Deux mois après Lubumbashi, CANAL+ a le plaisir d’annoncer le déploiement de son offre en qualité numérique EASYTV à Kinshasa, la capitale congolaise. À travers cette solution unique déployée par TELENUM RDC, l’ambition est de proposer des contenus de qualité à un prix accessible pour le plus grand nombre.
Après son lancement réussi à Lubumbashi en juillet, et plébiscitée depuis par ses abonnés pour la qualité de sa diffusion ainsi que la variété de ses programmes, l’offre de télévision numérique EASYTV est à présent déployée à Kinshasa. Proposée au tarif de 8 000 francs congolais par mois (soit environ 7 euros), elle donne accès à 30 grandes chaînes congolaises, africaines et internationales et garantit une grande qualité des images et du son, ainsi qu’une souplesse d’installation avec un décodeur TNT EASYTV facile à utiliser et relié directement à l’antenne râteau.
À Kinshasa, le bouquet TNT couvre un large choix de thématiques (divertissement, information, séries, cinéma, sport, religion, jeunesse, musique et découverte) avec des chaînes de référence (A+, Novelas TV, Infosport+, Ciné+ Star, France 24, TV5 Monde, Planète+, Piwi+...) mais aussi un nombre important de chaînes congolaises (RTNC, RTVA, RTDV, Antenne A, B One).
« EASYTV est un succès à Lubumbashi car nous avons su faire la différence sur la qualité technique et la richesse du bouquet. Ainsi, nos abonnés sont déjà dix fois plus nombreux que les foyers reliés au satellite. Cette progression valide la pertinence de l’offre EASYTV adaptée à la demande et aux attentes des téléspectateurs congolais », explique Hélène MIASUEKAMA KIESE, Directrice Générale de la société TELENUM RDC qui associe le Groupe CANAL+ et la chaîne congolaise ANTENNE A pour le déploiement d’EASYTV à Kinshasa et Lubumbashi.
« Cette extension de notre diffusion à Kinshasa est un formidable encouragement et nous remercions le Chef de l’État S.E. Monsieur Joseph KABILA KABANGE, le Premier Ministre Chef du Gouvernement, le Vice-Premier Ministre en charge des Postes et Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, le Ministre de la Communication et des Médias, le Président de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication ainsi que le Coordinateur du passage vers la TNT pour la confiance qu’ils accordent à TELENUM RDC », déclare Monsieur Igal AVIVI MEIRSON, Président Directeur Général d’Antenne A.
 « Je tiens en cette occasion à saluer l’engagement de TELENUM RDC qui assure aux téléspectateurs une grande qualité de diffusion et une richesse de programmes. La télévision numérique ainsi déployée est un gage de diversité. La volonté du Gouvernement est d’offrir le maximum de contenus à toutes les familles congolaises à un prix accessible. La République Démocratique du Congo est fière d’être ainsi au rendez-vous du numérique en Afrique », conclut Monsieur Lambert MENDE, le Ministre de la Communication et des Médias.
Avec ce nouveau lancement d’EASYTV à Kinshasa, après Lubumbashi mais aussi Pointe-Noire (Congo Brazzaville), le Groupe CANAL+ confirme sa volonté et son ambition de déployer la solution numérique EASYTV dans d’autres pays d’Afrique francophone, avec des partenaires, pour proposer au plus grand nombre une offre de télévision populaire et de qualité. 
À propos de CANAL+ en Afrique
CANAL+ est présent sur le continent depuis plus de 20 ans et couvre à ce jour plus de 25 pays à travers 10 filiales et plus de 30 partenaires et distributeurs. Avec son offre LES BOUQUETS CANAL+ (plus de 200 chaînes, radios et services), le Groupe est le premier opérateur de télévision payante par satellite en Afrique francophone et compte plus de 2 millions d’abonnés.CANAL+ édite 12 chaînes premium pour le continent (les chaînes CANAL+ de divertissement déclinées par région, ainsi que les chaînes cinéma, sport, séries et famille). Le groupe produit également des programmes dédiés à ses abonnés du continent (+D’AFRIQUE, RÉUSSITE, TALENTS D’AFRIQUE...) et a lancé en 2015 une chaîne 100 % africaine, A+. À travers sa filiale THEMA, CANAL+ permet à ses abonnés d’avoir accès à NOLLYWOOD TV, NOVELAS TV et GOSPEL MUSIC TV. Quant à l’offre TNT, elle est déployée sous la marque EASYTV

Nord-Kivu : Dix-sept éléments des groupes armés se sont rendus aux troupes de la Force onusienne

Situation militaire (Par le Lieutenant-Colonel Amouzoun Codjo Martin, porte-parole militaire)

La situation sécuritaire dans la ville-province de Kinshasa et dans les autres provinces situées dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), a été jugée calme durant la semaine écoulée. Toutefois, au Kasaï Central, le 29 septembre 2016, un imposant dispositif de la Police Nationale Congolaise (PNC) a été déployé dans la localité de Dimbelenge, située à 86 kilomètres au Nord-est de Kananga, dans le but de démanteler quelques quarante barricades érigées autour de cette localité par des miliciens du groupe armé Kamuina Nsapu, qui armés de machettes et d’armes à feu, opèrent dans la région en groupuscules de dix à quinze éléments. Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, la situation sécuritaire a été marquée par l’impact des affrontements rapportés au Soudan du Sud, l’activisme des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), ainsi que la présence de braconniers agressifs et lourdement armés signalée dans le parc national de la Garamba. 
En effet, durant la semaine écoulée, la partie septentrionale de la province de Haut-Uélé est demeurée sous l’impact de la récente crise rapportée au Soudan du Sud. A cet effet, suite à la récurrence d’affrontements dans le pays susmentionné, le nombre de réfugiés enregistré dans cette partie de la République Démocratique du Congo, est estimé à ce jour autour de 29713. 
Par ailleurs, le potentiel d’une possible expansion de ce conflit en RDC a été identifié, du fait de l’existence d’ethnies transfrontalières, notamment les Zande et les Kakwa, entre les deux pays, laissant paraitre une certaine collusion entre la milice de jeunes de la communauté Zande, dénommée « Arrow Boys » (Les garçons de la flèche) ou « Palangabolo » (Jeunesse forte) et les éléments de la LRA. Les rapports concordants ont en effet, fait état de la récurrence de pillages des biens de valeur appartenant aux civils, perpétrés par des éléments de ce groupe armé marginal Zande, dénommé « Palangabolo » (Jeunesse forte), en collaboration avec les éléments de la LRA, dans la région de Doruma, située dans la zone frontalière entre la RDC, le Soudan du Sud et la République Centrafricaine. 
Des informations collectées par la Force de la MONUSCO renseignent également sur des activités de kidnapping menées par ‘’Les garçons de la flèche’’, dans la région concernée. En effet, selon des sources de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) ‘’Invisible Children’’, un civil kidnappé le 11 septembre 2016 par des éléments de la milice « Palangabolo » (Jeunesse forte) au cours d’incursion dans la localité de Sugba, située à 80 kilomètres au Nord de Doruma, est parvenu à s’échapper des mains de ses ravisseurs, et à retrouver sa famille le 28 septembre 2016.
Un autre individu kidnappé le même jour avec lui, a été tué par les assaillants pour n’avoir pas obtempéré à leurs injonctions. De plus, la situation sécuritaire dans ces deux provinces a également été caractérisée par des activités négatives, perpétrées par des braconniers contre les gardes forestiers du parc national de la Garamba. Pendant la période sous examen en effet, les responsables du parc national de la Garamba, ont rapporté la présence dans cette réserve, de braconniers dénommés ‘’Hudas’’, originaires de la Libye ou du Tchad, qui attaquent fréquemment les gardes forestiers au cours de patrouilles à pied, les derniers accrochages ayant eu lieu le 6 septembre 2016. 
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) surveillent étroitement avec la Force de la MONUSCO, la situation sécuritaire dans ces deux provinces, dans le but de mettre un terme à toutes les activités négatives y rapportées, et de protéger les populations civiles. A cet effet, dans la province de Haut-Uélé, le 30 septembre 2016, une patrouille des FARDC a engagé des braconniers armés dans la localité de Nasumba, située à 15 kilomètres au Sud de Duru, et tué quatre insurgés. Des troupes de la Force de la MONUSCO et celles des FARDC ont été conjointement déployées dans la zone, et y ont intensifié les patrouilles. 
La Force onusienne assure également à partir de sa base opérationnelle déployée à Dungu, la protection de tous les véhicules avec leurs passagers et marchandises, contraints de faire un détour et de circuler sur l’axe Ouganda Aru-Faradje-Dungu-Yambio, suite à l’occupation par des rebelles Sud-soudanais de l’axe stratégique d’approvisionnement Ouganda-Yambio, via Yei. En Ituri, l’armée congolaise poursuit avec le soutien de la Force onusienne, des opérations contre les éléments du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), auteurs d’incidents liés aux pillages et aux traitements inhumains contre les populations civiles vivant dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. 
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2016, des éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité de Cheyina, située à environ 4 kilomètres au Sud d’Aveba, pillé du bétail et des biens domestiques. Des troupes d’intervention rapide des FARDC sont intervenues, et ont engagé les assaillants. Entre les 1er et 2 octobre 2016, les éléments du FRPI ont ciblé des localités situées dans la région de Gety (50 kilomètres au Sud de Bunia), notamment Nongo, Mulangi et Kimanda (6 kilomètres à l’Est de Gety), tiré et blessé à la jambe une fille de huit ans, et pillé également plusieurs biens domestiques. 
Alertées par les coups de feu, des troupes d’intervention rapide des FARDC basées à Gety-Etat, ont été immédiatement projetées sur les lieux, et repoussé les assaillants vers la brousse. La fille blessée a été admise à l’hôpital de Gety pour l’administration des soins médicaux appropriés.
Le 2 octobre 2016, des éléments supposé appartenir au FRPI ont fait incursion dans la résidence du chef de la localité de Ngasu-Bavi, située à environ 25 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro, pillé une importante somme d’argent et des biens de valeur. Le même jour, des présumés éléments du FRPI ont agressé physiquement six individus, violé une fille et pillé des biens de valeur dans vingt-trois maisons, au cours d’attaques menées dans les localités de Tarama, Kolu et Nongo, situées respectivement à 9, 10 et 11 kilomètres au Sud-est de Gety. 
Cependant, les Forces congolaise et onusienne maintiennent sous leur contrôle effectif la situation sécuritaire dans cette partie de la province de l’Ituri, en dépit de cet activisme des éléments du FRPI. Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire jugée volatile, a cependant été marquée par la poursuite des opérations menées par l’armée congolaise avec le soutien de la Force de la MONUSCO, contre les groupes armés actifs dans les territoires de Beni, Rutshuru, Walikale, ainsi que dans le parc national de Virunga. 
Dans le territoire de Beni, l’armée congolaise poursuit avec le soutien déterminant de la Force de la MONUSCO, les activités militaires dans le cadre de l’opération dénommée « Usalama » (Sécurité), dans le but de neutraliser l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), dont les éléments réfractaires continuent de mener des attaques meurtrières contre les populations civiles. En effet, le 2 octobre 2016, des présumés éléments de l’ADF ont attaqué la localité de Mamudioma, située à 29 kilomètres au Nord-est de Beni, et tué trois individus. Dans le territoire de Rutshuru, les troupes des FARDC engagées dans l’opération dénommée « Nyamulagira », destinée à neutraliser les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), ont arrêté trois éléments supposés appartenir aux FDLR, au cours d’opérations menées dans la localité de Maroba, située à 25 kilomètres à l’Est de Rutshuru-centre. Dans le territoire de Walikale, les FARDC poursuivent avec le soutien de la Force de la MONUSCO, les activités militaires visant à la neutralisation de différents groupes armés. 
A cet effet, le 27 septembre 2016, deux éléments du groupe Mayi-Mayi Kifuafua impliqués dans un viol collectif perpétré dans la localité de Mpito, ont été arrêtés par les troupes des FARDC. Par ailleurs, le 29 septembre 2016, l’armée congolaise a dans le cadre de l’opération dénommée « Nyamulagira », initié des activités militaires contre les éléments des FDLR basés dans la région située dans le secteur méridional du parc national de Virunga, à partir de Buvunga-Rubare vers le volcan de Nyamulagira. 
Au chapitre des redditions dans la province, du 28 septembre 2016 à ce jour, dix-sept éléments des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : cinq du ‘’CNRD’’ et douze des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).

Au Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise continuent de maintenir sous leur contrôle effectif l’environnement sécuritaire, malgré l’activisme des éléments de quelques groupes armés encore actifs dans cette province. Au Tanganyika, la situation sécuritaire a été rapportée relativement calme durant la semaine écoulée. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1017 patrouilles armées, dont 327 nocturnes, et fourni 52 escortes pendant la période sous examen.