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vendredi 31 juillet 2015

Joseph Kabila pour toujours? Les dangers d'une présidence prolongée en République démocratique du Congo

Par Ken ROTH et Ida SAWYER
Kinshasa (République démocratique du Congo) - Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo, se trouve face à un choix historique: Quitter le pouvoir lorsque le second des deux mandats que lui autorise la constitution prendra fin en décembre 2016, ou succomber à l'illusion d'être indispensable, un mythe qui est assez répandu dans certaines parties de l'Afrique, et essayer de se maintenir au pouvoir.
Cette question fait l'objet d'un débat intense en RD Congo. Quand nous avons rencontré Joseph Kabila la semaine dernière à Kinshasa, il a souligné — à juste titre — qu'il n'avait pas encore annoncé publiquement quelle serait sa position sur ce qu’il fera en 2016. « Attendons de voir ce qui va se passer », a-t-il conseillé. Mais il n'a pas fait grand-chose pour dissiper les nombreuses suppositions selon lesquelles il serait réticent à quitter le pouvoir.
Si Joseph Kabila choisit de se conformer à la constitution, il sera le premier président congolais à abandonner le pouvoir volontairement pour faire place à un autre président élu — ce qui pourrait faire de lui le « père de la démocratie » en RD Congo. Cela constituerait un progrès considérable pour une nation qui a été soumise au régime colonial brutal du roi Léopold II de Belgique, à des décennies de dictature post-coloniale sous la férule de Mobutu Sésé Séko, et puis à des années de guerres meurtrières dans lesquelles une myriade de groupes rebelles et les armées de neuf pays africains se sont combattues sur le sol congolais.
Joseph Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 à l'âge de 29 ans, à la suite de l'assassinat de son père, Laurent Désiré Kabila. Il peut se targuer de certaines réussites. Sous sa présidence, la RD Congo est parvenue à sortir des années sombres de la guerre et il a dirigé un gouvernement de transition qui, en 2006, a organisé les premières élections démocratiques du pays en plus de 40 ans, élections qu'il a gagnées. Avec des degrés variables de succès, il s'est efforcé de stabiliser la partie orientale du pays, où ont longtemps sévi des groupes armés qui continuent encore aujourd'hui à tuer, à violer et à piller, et il a cherché à obtenir la fin du règne de l'impunité qui favorise ces atrocités. Son gouvernement a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur les crimes commis en RD Congo et a livré davantage de suspects à cette Cour que n'importe quel autre gouvernement dans le monde.
Sa politique de « tolérance zéro » vis-à-vis des violences sexuelles commises par les forces de sécurité — annoncée deux jours après que nous l'avions encouragé à prendre cette position lors d'une rencontre en 2009 à Goma, une ville de l'est de la RD Congo — a conduit à une série de poursuites judiciaires devant les tribunaux nationaux et à une réduction notable du nombre de dénonciations pour viols commis par les militaires gouvernementaux. Et, fin 2013, il a réussi à débarrasser l'est de la RD Congo du dernier d'une série de groupes rebelles armés auteurs d'exactions et parrainés par le Rwanda qui ont sévi dans la région pendant 15 ans.
Et pourtant si Joseph Kabila choisit de tenter de se maintenir au pouvoir, sa réputation s'en trouvera ternie, non seulement du fait qu'il n'aura pas respecté la limite non amendable de deux mandats imposée par la constitution, mais aussi parce qu’il déclenchera probablement une réaction en chaîne violente et émaillée d’abus. Pour entrevoir comment une prolongation controversée du mandat présidentiel pourrait déclencher une spirale de protestations et de répressions violentes en RD Congo, il suffit de regarder du côté du Burundi voisin, où l'insistance du président Pierre Nkurunziza à solliciter un troisième mandat, contestable d'un point de vue constitutionnel, a abouti à une répression meurtrière de manifestations de masse.
En janvier, quand le gouvernement de Joseph Kabila a tenté de modifier la loi électorale afin de lui permettre de prolonger sa présidence, des milliers de personnes sont descendues dans les rues des principales villes de la RD Congo en signe de protestation. Les forces de sécurité du gouvernement ont répliqué par la violence et la répression, tuant au moins 38 manifestants à Kinshasa et cinq à Goma, et emprisonnant — et parfois passant à tabac et torturant — des personnalités politiques et des activistes considérés comme opposés à l'idée d'une prolongation de son mandat présidentiel.
Pourquoi Joseph Kabila voudrait-il rester en fonctions au-delà de l'expiration de son mandat? En dehors des avantages qu'apporte le pouvoir, beaucoup de personnes présument qu'il craint pour sa vie et pour sa famille. Par exemple, lors de notre entretien, il a évoqué le spectre du premier dirigeant démocratiquement élu du Congo, Patrice Lumumba, qui a été exécuté à la suite d'un coup d'État apparemment soutenu par l'Occident. « Ai-je réussi? Je ne sais pas. C'est Lumumba qui est le véritable père de la démocratie, et il a été assassiné. »
En outre, selon des sources proches des milieux politiques et des journalistes d'investigation, la famille Kabila a amassé une fortune considérable, ce qui pourrait les rendre vulnérables à de futures enquêtes. De plus, en 2016, Joseph Kabila n'aura que 45 ans; ses proches affirment qu'il ne souhaite pas quitter la RD Congo mais jusqu'ici, il n'y a eu dans le pays aucun précédent d'un ancien chef de l'État jouant le rôle d'un vieux sage de la politique comme ont pu le faire Nelson Mandela en Afrique du Sud ou Olusegun Obasanjo au Nigeria.
Mais Joseph Kabila ne dispose pas d'une très grande marge de manœuvre. Un large consensus s'est formé dans le pays pour considérer qu'un troisième mandat présidentiel officiel est constitutionnellement impossible, si bien qu'aujourd'hui, les Congolais parlent plutôt de la possibilité d'un « glissement » — c'est-à-dire du recours à un prétexte quelconque pour permettre de faire « glisser » l’échéance de son second mandat. Ce prétexte pourrait être l'intensification du conflit armé dans l'est du pays, qui rendrait difficile l'organisation d'élections réellement nationales. Cela pourrait être l'impréparation, apparemment délibérée, des élections: seule une petite partie du budget destiné à ces scrutins a été financée et aucune mesure n'a encore été prise pour inscrire sur les listes électorales plus de 5 millions de jeunes désormais en âge de voter depuis la dernière élection nationale en 2011. Ou cela pourrait être l'insistance du gouvernement à mettre en œuvre un plan compliqué consistant à subdiviser les 11 provinces du pays pour en obtenir 26 et à tenir des élections locales et provinciales avant les élections nationales — un séquençage qui pourrait conduire à un glissement significatif.
Mais il est difficile d'imaginer comment n'importe lequel de ces scénarios pourrait donner à Joseph Kabila plus d'un an ou deux supplémentaires à la présidence. Cela lui apporterait bien peu, tout en compromettant ses intérêts de manière importante. Par exemple, les procureurs seraient beaucoup moins susceptibles d'engager des poursuites judiciaires contre un ancien président qui serait respecté pour avoir renforcé les fondements de la démocratie congolaise en cédant le pouvoir dans les délais constitutionnels à un nouveau président élu, que contre un homme qui aurait présidé à une intensification des brutalités à l'égard d'une population qui semblait clairement désireuse d'assister à une passation des pouvoirs telle que le prévoyait la constitution. Une période de répression tumultueuse rendrait également plus difficile la réussite d'une opération par laquelle Joseph Kabila apporterait son soutien à un successeur bien disposé à son égard — une autre option susceptible de lui permettre de préserver ses intérêts.
Nous lui avons présenté directement ces arguments lors de notre entretien la semaine dernière, mais le président y a répondu de manière évasive: « Pourquoi essayez-vous d'anticiper ce qui va se passer? »
Il a été plus réactif lorsque nous avons souligné combien il importe d'autoriser les citoyens à manifester et à critiquer le gouvernement, en particulier en période électorale, mais il est resté évasif quant à son engagement en faveur des principes démocratiques: « Les gens veulent organiser des manifestations et des marches de protestation, pourquoi pas. Mais si l'idée, c'est d'aller au-delà des manifestations libres et de créer le désordre et l'anarchie, alors c'est totalement inacceptable. » Nous avons fait remarquer que la démocratie pouvait être désordonnée mais que, en l'absence de violences, elle ne devrait pas être assimilée à l'anarchie. Il n'a pas répondu.
Joseph Kabila a mis l'accent tout particulièrement sur la nécessité d'assurer la stabilité. « La grande question en RD Congo, c'est la stabilité. Quitter le pouvoir — n'importe qui peut quitter le pouvoir. » Mais encore une fois, l’on ne voit pas comment une prolongation controversée de son mandat à la présidence, combinée à la probabilité de manifestations de protestation et d'une répression, contribuerait à la stabilité de la RD Congo.
Joseph Kabila a proposé l'ouverture d'un dialogue national afin d'aplanir les difficultés liées aux questions électorales. S’il annonçait clairement d’emblée son intention de céder le pouvoir au moment prévu par la constitution et indiquait que ce dialogue serait uniquement destiné à discuter des modalités des prochaines échéances électorales conformément à la constitution, les Congolais l'accueilleraient très probablement de manière favorable. Mais dans son style énigmatique habituel, il a laissé s'insinuer dans l’esprit de l'opinion l’hypothèse selon laquelle ce dialogue pourrait n'être qu'un stratagème de plus pour opérer un glissement.
Le fait que notre entretien avec Joseph Kabila se soit terminé sur une note cordiale semble indiquer que les arguments que nous avons avancés ne lui ont pas paru dépasser les bornes. Il nous a écoutés poliment et a même plaisanté: « Vous dites ‘le père de la démocratie.’ Vous n'êtes pas les premiers à dire cela et vous ne serez pas les derniers. » Mais il n'a donné aucune indication selon laquelle il acceptait ou rejetait nos suggestions. Il s'est contenté de nous demander: « En ce qui concerne mon avenir, continuez de prier pour moi. » Par souci de l'avenir de la démocratie en RD Congo, nous ne pouvons qu'espérer que Joseph Kabila comprenne que son intérêt personnel, sans parler de celui de son pays, lui commande d'accepter les limitations que la constitution congolaise lui impose clairement, plutôt que de les combattre de manière abusive.



mercredi 29 juillet 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 29 JUILLET 2015

Félix Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.   
 Activités des Responsables de la MONUSCO  Activités des Composantes de la MONUSCO  Activités de l’Equipe-Pays  Situation militaire   
Activités des Responsables de la MONUSCO : 
Visite de suivi du Commandant de la Force au sud du Sud-Kivu 
Le vendredi 24 juillet, le général de Corps d’ Armée CARLOS ALBERTO DOS SANTOS CRUZ, Commandant de la Force de la MONUSCO, à la tête d'une forte délégation composée des membres des FARDC, de la PNC, de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) et de l'Agence Nationale des Renseignements (ANR), s'est rendu au camp des réfugiés de Lusenda, en territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans cette région. Cette visite qui s’inscrit dans le cadre de la prise en compte des défis sécuritaires et humanitaires provoqués par un important afflux de populations en RDC en provenance du Burundi (13.584) du fait de l'instabilité politique, a aussi permis de tester le mécanisme de coordination entre les différents partenaires sur place destiné à prévenir tout incident sécuritaire inopiné pouvant survenir dans les camps de réfugiés et dans les territoires de Fizi et d'Uvira en général.  
Activités des Composantes de la MONUSCO : 
Protection de l’Enfant 
Au cours de la semaine écoulée, soixante-deux enfants ont été victimes de violences liées aux conflits  en provinces Orientale, au Nord et au Sud-Kivu. Cinq filles ont été violées par les parties au conflit, un garçon de 17 ans a été tué ; 17 enfants auraient été enlevés et un total de 39 enfants, dont 3 filles, ont été séparés des groupes armés. Parmi eux, deux garçons ont été libérés par leurs commandants.  Le 21 Juillet, la MONUSCO a facilité l'évacuation médicale à Goma d'un garçon de 16 ans qui a subi une blessure par balle à la hanche alors qu'il était associé à un groupe armé  dans la province Orientale. La MONUSCO exhorte les chefs des groupes armés à libérer les enfants de leurs rangs. Les auteurs de ces abus devront répondre de leurs actes devant les instances judiciaires compétentes.
Au Nord-Kivu, le vendredi 24 juillet 2015, la section de protection de l’enfant de la MONUSCO a clôturé les 30 Jours d’Activisme menés à Goma dans le cadre de la campagne lancée contre le recrutement des enfants, notamment les filles. A cette occasion, un concert de sensibilisation contre le recrutement des enfants ainsi que sur les risques liés aux mines anti-personnel, a été organisé à l’esplanade de l’Institut Supérieur de Commerce/Goma par la Section Protection de l’Enfant et le Service de lutte Anti mines des Nations-Unies (UNMAS). 
Stabilisation 
Atelier de restitution du plan d’action prioritaire pour le Sud - Kivu Au Sud-Kivu, l’Unité d’Appui à la Stabilisation de la MONUSCO a lancé depuis hier mardi 28 juillet 2015 à Uvira, un atelier de restitution sur la Stratégie Provinciale de Stabilisation (SPS) et son Plan d’Action Associé (PAPS) dans la Plaine de la Ruzizi et les Moyens et Hauts Plateaux de Mwenga et d’Uvira. Cet atelier qui se clôture aujourd’hui mercredi 29 juillet 2015 vise à présenter la notion de stabilisation, le rôle de STAREC mais aussi à inciter la population à s’approprier les stratégies du STAREC et à discuter du rôle que peuvent jouer les acteurs locaux. Plus de 50 acteurs y prennent part, dont des chefs coutumiers, des représentants des confessions religieuses,  de la société civile, des membres des médias, des ONG nationales et internationales œuvrant dans le cadre de la stabilisation.  
Inauguration d’un Projet à impact rapide à Minova dans le territoire de Kalehe  Toujours dans le cadre de la Stabilisation, la MONUSCO a financé les travaux de réhabilitation de la route Minova centre – Kagarama- Bulenga centre – Tchondo, longue de 25 km dans le territoire de Kalehe, au Sud- Kivu. Ce Projet à Impact Rapide d’un coût de quatre-vingt-dix-sept mille, sept cents quinze dollars (97.715 $) a été inauguré hier mardi 28 Juillet 2015. La réhabilitation de ce tronçon routier est censée promouvoir la transformation des conflits communautaires qui prévalent dans cette zone par le renforcement de la cohésion sociale et la paix durable. 
Droits de l’Homme : 
A Kisantu dans le Kongo-Central, depuis le dimanche 26 juillet, les experts du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme dispensent des modules de formation sur les droits civils et politiques, économiques, sociaux et collectifs aux neufs membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) ainsi qu’à leurs assistants. Cette activité a pour but de doter les membres de la CNDH des notions des droits de l’homme et des techniques de monitoring et de planification de leurs activités. Cette formation intervient après la prestation de serment jeudi dernier des membres de cette Commission devant la Cour constitutionnelle à Kinshasa. Pour rappel, la CNDH, Institution d’appui à la démocratie, est chargée de promouvoir la protection des droits de l’homme en RDC.   
Police MONUSCO : La semaine dernière, nous évoquions la sensibilisation menée par la Police MONUSCO (à Bunia du 14 au 15 juillet) dans le cadre du renforcement des capacités de la Police Nationale Congolaise (PNC) en prélude aux élections. Une activité similaire a été organisée par la Police MONUSCO à Bukavu le jeudi 23 juillet dernier.
 Vingt-cinq officiers formateurs de la PNC ont bénéficié d’une formation sur la prévention des violences électorales au cours de laquelle des notions sur les fonctions statiques, dynamiques et de standby de la Police dans le cadre de la sécurisation du processus électoral, ont été rappelées aux apprenants. L'atelier a mis un accent particulier sur la nécessité de sécuriser tous les acteurs électoraux, notamment les électeurs, les candidats, les bureaux des partis politiques, les sites de vote, les centres de dépouillement ainsi que le transport des bulletins de vote. L’objectif de ces formations, selon la MONUSCO, est d’outiller la PNC à maintenir l'ordre avant, pendant et après les différents scrutins prévus en RDC. 
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de contingence pour la protection des réfugiés burundais, la Police MONUSCO du Secteur d'Uvira a initié le vendredi 24 Juillet 2015, une session de renforcement de capacités au profit du détachement de la Police Nationale Congolaise déployé au camp des réfugiés Burundais à LUSENDA. Cette activité est relative au respect des droits des réfugiés, aux techniques de sécurisation des sites de réfugiés et aux violences sexuelles. UNPOL a également procédé au briefing d'une trentaine d'agents PNC sur l'exercice militaire conjoint PAK-BATT/FARDC de simulation d'évacuation des réfugiés en cas de péril grave, qui se déroule jusqu'au 29 Juillet 2015 au camp de LUSENDA. 
Au cours de la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à BENI/OICHA ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, quatre-vingt-dix-huit (98) appels ont été reçus sur les numéros verts ayant motivé vingt-huit interventions qui ont donné lieu à douze interpellations pour diverses infractions de droit commun.  
Activités de l’Equipe-pays 
ONUSIDA & PNUD L’ONUSIDA et le PNUD pour la promotion des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) s’engagent pour la promotion des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées afin qu’elles puissent bénéficier d’un environnement favorable à la fois pour prévenir la maladie et la traiter.  
Des dizaines de magistrats, officiers de police judiciaire et personnels des tribunaux civils et militaires, des avocats et membres d’organisations communautaires suivent actuellement, dans cinq provinces du territoire de la République démocratique du Congo (RDC), des formations afin de changer leur perception des personnes vivant avec le VIH et ainsi contribuer à la lutte contre la discrimination et la stigmatisation liées au VIH. 
Stigmatisation et discrimination freinent l’accès à la prévention, aux soins, au traitement, au soutien et, de ce fait, constituent un obstacle majeur à la riposte nationale au VIH/sida. 
Pour l’ONUSIDA et ses partenaires, la lutte contre le VIH est une question multisectorielle qui requiert une riposte basée sur les droits de l’homme, le droit à la santé, le droit à la vie et à la dignité humaine.  
ONU Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains  La journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains sera célébrée demain jeudi 30 juillet 2015. Dans son message, le Secrétaire général des Nations Unies rappelle que “dans le monde entier, des criminels vendent des êtres humains à des fins lucratives. La plupart des victimes de la traite, y compris de pratiques dégradantes d’exploitation sexuelle, sont des femmes et des filles vulnérables. 
C’est souvent la promesse d’un emploi bien rémunéré qui amène les personnes à être réduites en servitude. Les migrants qui traversent des mers dangereuses et des déserts torrides pour échapper à des conflits, à la pauvreté ou à des persécutions sont aussi susceptibles d’être victimes de la traite. Ils peuvent se retrouver seuls dans un territoire étranger où ils se font confisquer leur passeport, sont condamnés à s’endetter et subissent l’exploitation par le travail. Les enfants et les jeunes voient leurs vies volées, leur éducation interrompue et leurs rêves s’envoler. Leurs droits les plus élémentaires et leurs libertés fondamentales sont bafoués. 
Les réseaux de trafiquants prospèrent dans les pays où l’état de droit est précaire et la coopération internationale difficile. J’exhorte tous les pays à lutter contre le blanchiment d’argent et à signer et ratifier la Convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et le Protocole relatif à la traite d’êtres humains se rapportant à cette dernière. 
Tous les pays doivent s’unir pour soutenir et protéger les victimes, mais aussi pour poursuivre les criminels et les traduire en justice, afin d’écarter cette menace transnationale. En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, faisons le choix d’unir nos efforts au nom de la justice et de la dignité pour tous.” En République démocratique du Congo, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), accompagne le gouvernement et participe aux discussions sur la mise en place d’une commission nationale de lutte contre la traite des personnes depuis 2013.  
Journée de l’amitié
La Journée internationale de l'amitié a été proclamée en 2011 par l'Assemblée générale de l'ONU avec l'idée que l’amitié entre les peuples, les pays, les cultures et les individus peut inspirer les efforts de paix et offre l’occasion de jeter des ponts entre communautés. Elle est célébrée chaque 30 juillet. A cette occasion, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, lance un appel à “à resserrer les liens qui unissent les individus et à renforcer le respect et la compréhension dans notre monde. » Il ajoute : « lorsque nous voyons comment les discriminations, la méchanceté et la cruauté entraînent les conflits et les atrocités dont sont victimes des millions de personnes aujourd’hui, il nous appartient de contrecarrer ces tendances destructrices en renouvelant notre engagement à trouver notre humanité commune et à œuvrer en faveur de progrès qui profitent à tous. »  
Situation militaire 
L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, a été jugé stable pendant la période sous examen. 
En Province Orientale, les troupes des Forces congolaise et onusienne poursuivent avec détermination la  traque des rebelles résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme aux exactions commises contre les populations civiles dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. 
Dans le district de Haut-Uélé, six incidents liés à l’activisme des groupes armés ont eu lieu dans les différentes localités situées dans les territoires de Dungu et de Niangara. Des éléments supposés appartenir à la LRA ont tendu une embuscade et perpétré des pillages sur les axes Dungu-Bangadi, Bangadi-Nambia et Dungu- Faradje. 
Les incidents perpétrés sur l’axe Bangadi-Niangara ont été concentrés dans la région de Nambia, un ancien bastion de la LRA, où des accrochages avec des unités de l’armée congolaise ont fait quatre tués chez les insurgés et un autre chez les forces loyalistes. 
Pendant la période sous examen, des exactions contre les populations civiles ont été perpétrées par des rebelles de la LRA dans les deux districts cités supra.   
Le 21 juillet 2015, cinq garçons ont été enlevés, un homme blessé et des maisons pillées, au cours d’une attaque lancée par des présumés rebelles de la LRA dans la localité de Mandanda, située à 76 kilomètres à l’Ouest de Dungu.  
Des unités des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) déployées dans cette province dans le cadre des opérations conjointes, maintiennent une forte pression militaire sur les éléments résiduels de la LRA, afin de mettre fin à leurs atrocités contre les populations civiles.  
Le 19 juillet 2015, quatre rebelles de la LRA et un militaire des FARDC ont été tués, au cours d’offensives lancées par l’armée congolaise contre des positions de la LRA situées dans la région de Li-Mbio, à 23 kilomètres au Nord de Bangadi. 
En Ituri, la situation sécuritaire dans les territoires situés au Sud du territoire d’Irumu a été marquée par la poursuite des opérations menées par l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, contre les miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).  
Dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, des exactions perpétrées par des éléments appartenant aux factions dissidentes du FRPI, ont été rapportées pendant la période sous examen. 
Le 23 juillet 2015, des présumés miliciens du FRPI ont attaqué les localités d’Iso (15 kilomètres au Sud-est de Gety), Bavi (20 kilomètres au Nord d’Aveba) et Sodhu (4 kilomètres au Nord-ouest de Bavi), et incendié des bivouacs des FARDC. 
L’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, a poursuivi ses opérations dans le but de neutraliser les miliciens réfractaires du FRPI. 
Des opérations conjointes MONUSCO-FARDC visant la destruction des camps de cette milice basés dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, ont été également menées durant la semaine écoulée.  
Le 24 juillet 2015, deux hélicoptères d’attaque MI-24 de la Force de la MONUSCO ont engagé le camp ‘’Rambo’’ du FRPI, situé à 12 kilomètres à l’Ouest de la localité d’Aveba.  
Le 25 juillet 2015, des unités des Forces Spéciales de la Force de la MONUSCO ont été déployées au sol avec des troupes des FARDC, dans le but d’évaluer la situation sur le terrain, et de mener des opérations de bouclage et de ratissage dans le camp détruit. 
Dans le territoire de Mambasa, des exactions liées à l’activisme des différentes factions du groupe Mayi-Mayi, ont été rapportées la semaine dernière. 
Dans le cadre de la lutte contre l’activisme des factions du groupe Mayi-Mayi, dans le territoire de Mambasa, la Force de la MONUSCO a déployé depuis le 25 juillet 2015, un poste opérationnel dans la région de Bandengaido (197 kilomètres à l’Ouest de Mambasa-centre), dans le but de combattre l’insécurité récurrente contre les populations civiles dans la zone. 
Une distribution des denrées de première nécessité (aliments, vêtements, fournitures scolaires et autres) aux populations civiles basées dans ce secteur, a également été conduite dans le cadre des activités civilo-militaires, par les différentes unités de la Force de la MONUSCO engagées dans cette opération.     
Au Nord-Kivu, les troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, poursuivent dans le territoire de Beni, des opérations contre les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF). Des efforts sont également fournis par les deux Forces précitées, dans le but de mettre un terme à l’activisme d’autres groupes armés rapporté dans les différents territoires de cette province. 
Dans le territoire de Beni, les troupes des FARDC, soutenues par la Force de MONUSCO, ont poursuivi leurs opérations contre les rebelles résiduels de l’ADF. 
Le 22 juillet 2015, dix éléments de l’ADF ont été tués et dix armes récupérées, au cours d’offensives menées par l’armée congolaise contre les positions du groupe armé précité, situées dans la région d’Abialose, à 40 kilomètres au Nord-est de Beni-centre. 
Trois soldats des FARDC ont également péri au cours de ces accrochages. 
Par ailleurs, suite à l’attaque lancée le 23 juillet 2015 par des éléments de l’ADF contre la localité de Mayimoya, située à 10 kilomètres au Nord d’Oicha, des troupes additionnelles de la Force de la MONUSCO et celles des FARDC ont été redéployées le 24 juillet 2015 dans la région concernée, où des patrouilles vigoureuses de domination de terrain sont conjointement menées. 
Dans le territoire de Butembo, des incidents liés au banditisme et à l’activisme des groupes armés ont été rapportés pendant la période sous examen.  
Le 22 juillet 2015, des éléments du groupe Mayi-Mayi faction ‘’Simba’’, ont attaqué la localité  de Masange, située à 100 kilomètres au Nord-ouest de Butembo-centre, kidnappé six civils [dont quatre femmes] et pillé des biens de valeur. 
Le même jour, des accrochages ont opposé des éléments Mayi-Mayi appartenant aux factions ‘’Simba’’ et ‘’Yira’’ dans la localité de Kambau, située à 120 kilomètres à l’Ouest de Butembo-centre. Quinze Mayi- Mayi ‘’Simba’’ et cinq autres Mayi-Mayi ‘’Yira’’ ont été tués au cours de ces combats.  
Deux éléments appartenant à la faction ‘’Yira’’ ont également été blessés. 
Cet incident a constitué une préoccupation réelle quant à la situation sécuritaire, et la protection des populations civiles dans la région concernée. 
Le 24 juillet 2015, plusieurs exactions contre les populations civiles, liées aux activités négatives des éléments appartenant à la coalition Mayi-Mayi ‘’Yira’’-MLK (Mouvement de Libération du Kivu), ont été rapportées dans les localités situées dans la partie occidentale de Butembo-centre, notamment Milulu, Midede et Mangurejipa.  
Dans le territoire de Walikale, des attaques contre les unités appartenant aux Forces de Défense et de Sécurité congolaises par des éléments des groupes armés, ont été rapportées durant la semaine écoulée. 
Le 23 juillet 2015, des éléments supposés appartenir au groupe Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC) ont tendu une embuscade à un officier de la Police Nationale Congolaise (PNC) et son secrétaire dans la localité d’Ihana (75 kilomètres à l’Ouest de Walikale-centre), tué le premier et kidnappé le second. 
Dans le territoire de Masisi, des exactions contre les populations civiles par des éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), ont été rapportées durant la semaine écoulée. 
Au chapitre des redditions dans la province, du 22 juillet à ce jour, huit éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province.  
Il s’agit de : Trois des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du groupe Mayi- Mayi Nyatura, un du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, faction ‘’Nashido’’, un du groupe Mayi- Mayi et deux de divers groupes armés. 
Au Sud-Kivu, l’environnement sécuritaire a été jugé calme durant la semaine écoulée.   
Il a été dominé par des opérations menées par l’armée congolaise, avec le soutien de la Force de la MONUSCO, contre les groupes armés actifs dans les différents territoires de cette province. 
Le 22 juillet 2015, neuf éléments du Front National de Libération (FNL) ont été tués et cinq autres capturés, au cours d’accrochages avec les troupes des FARDC dans la région de Kiliba, située à 24 kilomètres au Nord-est d’Uvira. 
Trois soldats de l’armée gouvernementale ont également péri au cours de ces combats.
Le 27 juillet 2015, deux éléments des FDLR actifs sur l’axe Walungu-Mwenga ont été grièvement blessés, puis capturés par des unités d’intervention rapide des FARDC, au cours d’accrochages dans la région de Mufa, située approximativement à 10 et 30 kilomètres, respectivement au Sud de Tubimbi et de Walungu. 
Cinq armes AK-47 ont également été récupérées par les militaires congolais au cours de ces affrontements.  
La Force de la MONUSCO a immédiatement projeté des troupes d’intervention rapide dans la région concernée, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, de dominer le terrain, d’interdire toute nouvelle incursion des rebelles des FDLR dans la zone, de rassurer et de protéger les populations locales.   
Les opérations menées par les unités des FARDC, soutenues par les Casques bleus au Sud-Kivu, poussent des miliciens à faire reddition auprès des troupes onusiennes déployées dans cette province. 
Les 20 et 26 juillet 2015, dix éléments appartenant au groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki se sont rendus aux troupes de la Force de la MONUSCO déployées dans la localité de Bunyakiri, située à 10 kilomètres au Sud de Shabunda. 
Au Katanga, la situation sécuritaire demeure volatile dans les territoires de Pweto, Manono, Moba et Nyunzu, du fait de l’activisme des différents groupes armés. 
Dans le territoire de Pweto, selon des rapports concordants reçus le 21 juillet 2015, les éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga aux ordres des chefs rebelles Otto, Maluteke et Kalenge, ont commis des exactions contre les populations civiles vivant respectivement dans les localités de Kizadi, Kyona et Nzuilsa. 
Des unités de l’armée congolaise ont été redéployées à Pweto-centre, Mutabi, Azwiba, Kapangwe et Kilwa, dans le but de contrer toute nouvelle attaque des éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga et de sécuriser le secteur. 
Dans le territoire de Manono et de Moba, le chef rebelle du groupe Mayi-Mayi pygmée, le ‘’Général’’ Nyumba-Isha, a consolidé pendant la période sous examen son contrôle sur trois localités situées dans la partie occidentale du groupement Mambwe (situé à l’Est du territoire de Manono et à la frontière avec le territoire de Moba), où il a arrêté tous les chefs coutumiers, accusés d’avoir délivré des licences de pêche sans son autorisation. 
Dans le territoire de Nyunzu, des miliciens du groupe Mayi-Mayi Luba dénommés ’’Eléments Katangais’’, ont attaqué et pillé des déplacés pygmées basés sur l’axe Kisengo-Kampulu. 
Toutefois, en dépit de cet activisme des groupes armés, les troupes des Forces onusienne et congolaise maintiennent sous leur contrôle le climat sécuritaire dans cette province. 

La situation sécuritaire est jugée stable dans le Secteur 2. 

Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1605 patrouilles armées, dont 424 nocturnes, et fourni 63 escortes pendant la période sous examen.       

mardi 28 juillet 2015

Plus de 17.000 personnes retournées sont sans abris dans le Territoire de Nyunzu

Dans l’ex-province du Katanga. L’épidémie de rougeole connait un recul à Malemba-Nkulu. Plus de 17 mille personnes retournées dans leurs villages sont sans abris dans le Territoire de Nyunzu. Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il a été publié par OCHA et couvre la période du 15 au 24 juillet 2015.
Réponse humanitaire Épidémies Rougeole
Depuis trois semaines, la progression de l’épidémie de rougeole a sensiblement ralenti dans la Zone de santé de Malemba-Nkulu. D’une moyenne hebdomadaire d’environ 700 cas depuis avril, seulement 63 cas de rougeole ont été enregistrés entre les 6 et 12 juillet. Une tendance à la baisse a également été observée dans la Zone de santé de Kilwa qui notifie de moins en moins de cas, depuis fin juin. Cette diminution résulte des ripostes vaccinales couplées à la prise en charge organisées dans ces zones de santé. Cependant, sur l’ensemble de la province, la tendance reste toujours à la hausse et la situation de la rougeole continue à préoccuper dans les zones où il n’y a pas de réponse par manque d’acteur, de financement ou de kits de prise en charge. Actuellement, sur 15 zones de santé confirmées en épidémies depuis le début de l’année, huit – notamment Ankoro, Bukama, Butumba, Kikondja, Malemba, Manono, Mukanga et Nyemba – bénéficient de la prise en charge. Du 01 janvier au 12 juillet 2015, la province a notifié plus de 16.580 cas de rougeole dont 267 décès. Santé Paludisme Le paludisme est une autre maladie endémique mortelle qui frappe le Katanga. Au premier semestre 2015, la Province du Katanga a déjà enregistré plus d’un million de cas suspects de paludisme, plus de 1.500 personnes en sont mortes. Une augmentation de plus de la moitié par rapport à la même période en 2014 où environ 650.000 cas ont été notifiés. Les experts de la santé pensent que des dizaines de milliers d’autres cas de paludisme sont attendus d’ici la fin de l’année, au regard de la tendance actuelle. Au Katanga, l'accès limité aux soins de santé de base et le dysfonctionnement du système de santé rendent la population vulnérable face au paludisme. Face à cette flambée, les partenaires impliqués dans la lutte contre le paludisme au Katanga sensibilisent la population pour le changement de comportement vis-à-vis de l’utilisation des moustiquaires imprégnées. Dans la Zone de santé de Kikondja, par exemple, Médecins Sans Frontières (MSF) appuie la prise en charge des cas sévères. Selon MSF, la majorité des patients sont des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. En réponse, plus de 19.000 moustiquaires imprégnées ont été distribuées aux familles ayant des enfants de moins de 5 ans – le groupe le plus vulnérable – et aux femmes enceintes.
Coordination générale Territoire de Nyunzu: Evaluation sur l’axe Nyunzu – Makumbo – Ngombe Ngoy

• Environ 17.800 personnes retournées en juin 2015 vivent dans un dénouement total sur l’axe Nyunzu – Makumbo – Ngombe-Ngoy, dans le Territoire de Nyunzu et ont besoin d’assistance pour survivre. Sur 50 villages évalués, 43 ont été incendiés, rendant ces personnes retournées des sans-abris. La majorité d’entre elles passent la nuit à la belle étoile. D’après la mission, environ 3.700 personnes seraient déplacées sur cet axe. Elles ont fui les violences entre les Luba et Twa dans leur village en mars dernier. • Education : Une dizaine d’écoles répertoriées sur cet axe ont été toutes pillées. La moitié d’entre elles a été brulée, affectant la scolarité de plus de 2.300 enfants en âge scolaire. • Santé : Ces familles retournées et déplacées n’ont pas accès aux soins médicaux par manque de médicaments et d’infrastructures sanitaires. Elles recourent aux soins traditionnels. • Sécurité alimentaire et articles ménagers essentiels : Ces familles retournées et déplacées n’ont pas de nourritures, car leurs champs ont été incendiés, lors des attaques. Ce manque de stock risque d’aggraver l’insécurité alimentaire dans la zone dans les prochains mois. Elles ont également urgemment besoin d’articles ménagers essentiels 

KONGO CENTRAL : ANAMNÈSE ET THÉRAPIE D'UNE PROVINCE MALADE.

Pour une très large diffusion et partage sans modération aucune
La problématique socio-économique de la province du Bas-Congo
En dépit des potentialités naturelles, énergétiques, infrastructurelles et humaines de la province du Kongo-central, la situation socio-économique n'est guère brillante. Et pourtant, De par sa position stratégique à l'entrée de l'océan Atlantique, et sa capacité financière; deuxième, tantôt première province douanière de la RDC, le Kongo central joue un rôle moteur dans le développement économique du pays.
Ayant des atouts de tous ordres, cette province jouerait d'avantage et mieux ce rôle si à la fois, l'attention qu'on lui accorde par les pouvoirs publics correspondait à son rang, et aussi, si la gestion des autorités successives à sa tête avait pris la mesure de sa gestion.
A ce jour, la situation socio-économique n'est pas reluisante, conséquence à la fois d'un contexte national et international en crise, mais aussi et surtout, de la mégestion des autorités locales et les promesses non tenues par les pouvoirs publics centraux. Cette conjonction factorielle fait que le Kongo central n'atteint pas les objectifs d'épanouissement de ses populations.
Les relations parfois tendues avec Kinshasa, ainsi que le climat délétère entre leaders du terroir et populations ne concourent pas à ce développement tant souhaité.
Il est temps de dresser un petit bilan à l'occasion de ce 55ème anniversaire de l'indépendance de notre pays dont les festivités se tiennent justement au chef-lieu du Kongo central...

Photographie par districts
Pour l'ensemble du District du Bas-Fleuve
Cette entité qui avait pourtant hérité d'une économie florissante de l'époque coloniale est tombée à son niveau le plus bas. Toutes les infrastructures de base (routes, écoles, hôpitaux, marchés) sont en état de délabrement le plus total.
Il en est de même pour le tissu industriel ainsi que les plantations de cultures pérennes : hévéa, bananeraie, cacao, café, etc. L’on constate un abandon total des plantations qui, dans un passé lointain, faisait la fierté de cette contrée.
Le gouvernement provincial ne dispose d’aucune feuille de routes susceptible de redonner à ce secteur, ces lettres de noblesse.
Pour les Districts des Cataractes et de la Lukaya
• les infrastructures de base (routes, réseau ferroviaire, énergie, marchés) sont vétustes;
• la desserte en eau potable et électricité est très faible, 80 % de la population n'accède pas à l'eau potable ;
• la distribution de l'énergie pétrolière ne couvre pas l'ensemble du district ;
• plusieurs gisements miniers existent mais non exploités ;
• l'industrie locale est confrontée au problème de vétusté de l'outil de production, à la multiplicité des taxes et au climat social malsain ;
• l'éducation se bute aux difficultés linguistiques, à l'inadaptation des matières et au manque du matériel didactique ;
• dans le domaine de la santé, il est signalé le manque d'équipements dans les hôpitaux de référence;
• délabrement des routes de dessertes agricoles ;
• la déforestation anarchique des quelques galeries forestières ;
• le dénuement des quelques sites provocant des érosions ;
• les feux de brousse.
Pour les villes de Matadi et Boma
• Plusieurs routes sont en mauvais état ;
• les aérodromes de Tshimpi et Lukandu non asphaltés ni électrifiés ;
Les deux Stades (Lumumba et Sokol) ont démolis et l'autorité provinciale ne sait faire avancer les travaux, en dépit de la campagne médiatique démagogique de cette dernière.
• la desserte en eau potable et en électricité est irrégulière, en dépit des affirmations de l’autorité provinciale ;
• la non accessibilité de la population aux soins de santé ;
• l'absence d'infrastructures vétérinaires équipées ;
• l'absence totale d'un système de lutte contre les catastrophes (incendies et autres)
• le manque d'un système adéquat de gestion d'immondices ménagères ;
• le manque d'outils de travail dans les services administratifs.
Il importe de noter que la liste n’est pas exhaustive.
La province du Kongo central ne peut être la locomotive de la R.D.Congo si et seulement si les contraintes majeurs suivantes qui entravent la bonne marche des activités économiques dans le Kongo central à savoir :
• l'insécurité juridique et judiciaire ;
• la multiplicité des contrôles et tracasseries administratives ;
• la fiscalité et parafiscalité en cascade et asphyxiante ;
• le coût élevé de l'énergie électrique 
• le blocage de la dette intérieure ;
• l'absence d'actualisation des créances des entreprises privées sur l'Etat ;
• l'absence d'une organisation comptable fiable ;
• les détournements de deniers publics ;
• la corruption instituée en mode de gestion ;
En outre, des problèmes spécifiques empêchent la province de pouvoir émerger et devenir un réel pôle de développement de la République Démocratique du Congo :

1. MEURTRISSURES D'UN PEUPLE MAL AIME, BRUTALITES POLICIERES ET DÉSAMOUR PROGRESSIF:
Les populations du Kongo central sont souvent la cible des violences policières et militaires à travers l'histoire, souvent gratuites et disproportionnées, alors qu'il s'est souvent agi des mouvements citoyens et des revendications sociales.
Le cas le plus offusquant est la répression des adeptes du mouvement Bundu Dia Kongo, BDK à travers certaines cités par une escouade militaro-policière venue de Kinshasa, qui a massacré, des compatriotes qui auraient pu être simplement interpellés et traduits en justice, état de droit oblige.
Ce carnage orchestré par le fameux bataillon Simba de la Police Nationale Congolaise du tristement célèbre général impliqué également dans l'assassinat de Floribert Chebeya, a laissé des traces indélébiles de colère, mais aussi d'injustice. Colère car les populations ont l'impression d'être souvent prises pour cibles, alors que des mouvements similaires ayant eu lieu ailleurs n'ont pas été réprimés de la même manière.
Sentiment d'injustice car justement, justice n'a pas été rendue après ces atrocités injustifiées, dont les auteurs courent encore les rues...
Cette situation a créé et crée jusqu'à ce jour, un véritable désamour entre le pouvoir de Kinshasa en général, (les donneurs d'ordre), ainsi que les complices internes et les ne-kongo.
Ce sentiment se manifeste encore à ce jour, par un rejet systématique des autorités de Kinshasa, ainsi que de son pouvoir. Cela s'est accentué pendant les élections générales de 2006 et 2011, pendant lesquelles, l'autorité de Kinshasa a été vertement contestée.
A ce jour encore, les populations locales n'acceptent guère les immixtions de Kinshasa dans la conduite des affaires de la province, en cette période de décentralisation.

UNE PROVINCE INACHEVÉE:
DÉMAGOGIE ET PROMESSES NON TENUES:
La province étant en grande partie rurale, avec des infrastructures routières resautées, et des ouvrages de circulation en déficit, les espoirs étaient bâtis sur les projets de construction des routes et des infrastructures.
Des centaines de milliers des populations sont enclavées dans leurs bourgs et villages, où même les routes de desserte agricoles n'existent plus. A titre d'illustration,
1. La route Kisantu-Kinvula- Popokabaka, (N16), premier chantier pourtant, dont le coup d'envoi des travaux avait été donné par le Chef de l'État lui-même au début de l'année 2007;
2. La route de Zongo et de Sanga dont l'importance économique n'est pas à démontrer.
3. Que dire de la route de Nkamba, pourtant d'une importance historique et touristique inexprimable;
4. Celles de Kimpangu, 
5. Le petit tronçon de Lufu pour lequel l'exécutif provincial a institué un péage depuis plusieurs mois mais sans y amorcer les moindres travaux;
6. Luozi, 
7. Celle de Kinzau- Mvuete jusqu' à Luozi,
8. Celle de Boma-Moanda (jusqu'à la frontière de Yema), 
9. celle de Boma-Tshela jusqu'à la frontière de Sizi Nzobe, en passant par Singini où repose le Président Joseph Kasa-Vubu.
Toutes ces routes, de grand intérêt national et provincial, sont oubliées par les autorités de ces deux niveaux et se retrouvent dans un état de délabrement très avancé.
Cet abandon coupable des pouvoirs publics nationaux et provinciaux, chacun en leurs compétences respectives, retardent le développement de la province et la croissance économique.
L'argent du FONER (Fond National d'Entretien Routier) et d'autres financements nationaux pour ces routes sont invisibles, ou simplement détournés.
L'agriculture est abandonnée par les populations au profit de petits trafics, plus lucratifs. Surtout après que l'autorité provinciale ait détourné la centaine des tracteurs mis à la disposition des paysans et devant relancer le secteur. L'argent de la campagne agricole 2013, mis à la disposition des paysans par le gouvernement central, connaîtra également le même sort que les tracteurs...
Les campagnes se vident et l'exode rural s'accroît, avec toutes les conséquences connexes imaginables.
Les espaces verts de la Lukaya et des cataractes ainsi que la forêt du Mayombe sont victimes d'un déboisement sauvage et très dangereux. Les pouvoirs central et provincial, n'appliquent malheureusement, aucune politique de déboisement pour la sauvegarde de l'environnement.

LES SOURCES DE FINANCEMENT DE LA PROVINCE EN PANNE:
Les péages routiers et du pont suspendu de Matadi forment une pieuvre dont les tentacules s'étendent au loin de la province.
La nationale N1 produit une manne financière importante, mais dont la répartition laisse à désirer. La création de la SOPECO (Société de péage du Congo) du tout puissant chinois Monsieur Simon, pour avoir créé le système et construit quelques piètres infrastructures, s''adjugerait 40 % des recettes sur le tronçon Kasangulu-Kenge, 50 pour le gouvernement central, et 10 % seulement pour la province.
Et le contrat de partage des recettes liant SOPECO à la république court jusqu'en 2017! L'instauration du paiement du droit de passage par la banque, et la création d'une structure de contrôle, grâce auxquelles la fraude, le détournement des recettes du péage est relativement endigué. Et depuis, il y a hausse desdites recettes. Malheureusement, la part revenant à la province, prend des destinations inconnues.
Toutefois, la mesure impopulaire de non importation des véhicules de plus de 10 ans a donné un coup de canif aux financements de la province. Les ports de Boma et de Matadi sont en berne, asphyxiés par une baisse d'activités. Ce qui réduit les capacités financières de la province, et appauvrit les populations.
Cette mesure fâche, et est inopportune. Elle mérite d'être levée. C'est le meilleur cadeau que le gouvernement puis faire à la population.
La fermeture de certaines unités de production, plus par une volonté politique délibérée, que pour de vraies raisons, détruit le tissu économique de la province. La CINAT en est l'illustration. Car cette cimenterie est aujourd'hui à l'arrêt à la suite des manœuvres politiciennes. Plusieurs centaines de nos compatriotes, impayés depuis plus de 70 mois sont aujourd'hui clochardisés. Une solution rapide mérite d'être trouvée.

CE MIRAGE DU PORT EN EAUX PROFONDES
La construction du Port en eaux profondes de Banana, vieux projet qui tarde à se matérialiser, malgré moult promesses et engagements du Chef de l'État. Cela déboussole plus d'un observateur.
Avec le flux commercial international grossissant, ce port apporterait un grand souffle économique à la province, et au pays tout entier. Les grands porte -conteneurs accosteraient plus facilement et un gros volume des marchandises inonderaient le pays, avec une plus-value assurée.
Comme la RVA, la SCTP perçoit aussi une redevance pour la réhabilitation du Chemin de fer qui se fait toujours attendre. Devons-nous ramener Henry Morton Stanley pour qu'il nous répète que sans chemin de fer, le Congo ne vaudrait pas un centime?
A l'instar de Congo Airways, pourquoi ne pas également acquérir des navires pour Les lignes maritimes congolaises? La CMZ, sans révolution de la modernité avait plus de 10 navires et employait plusieurs milliers de nos compatriotes très expérimentés. Il importe que le pavillon congolais flotte de nouveau dans les grands ports du monde. Les compétences ne manquent pas.
Il importe également d'électrifier en courant hydro-électrique, les cités de Moanda, Luozi, Nkamba, Kimvula, et Singini pour le désenclavement de ces agglomérations.

LA MARGINALISATION DE L'ÉLITE KONGO:
Depuis des décennies, et en dépit de la grande compétence de ses enfants, dont plusieurs ont fait des preuves au pays et ailleurs dans plusieurs domaines, le pouvoir central tient rarement compte de l'élévation des fils et filles de la province sur l'échiquier national.
La géopolitique, pourtant consacrée par la constitution par l'équilibre des provinces aux postes et nominations, frappe souvent négativement la province. La composition de l'actuel gouvernement, en est l'illustration. Le clientélisme régente désormais les nominations. Aucune institution de la République n'est dirigée par un fils du Kongo Central. Et pourtant, nombreux sont de ces fils et filles ont rendu d'énormes services au régime actuel mais qui ont été simplement rejetés.
Le Kongo central est l'unique province où les directeurs régionaux et autres hauts fonctionnaires de l'État viennent d'ailleurs et occupent des postes dévolues aux natifs. Ce qui n'est pas toléré ailleurs comme dans les Kivu et le Katanga, et même dans le Bandundu voisin.
Cette marginalisation que nous dénonçons haut et fort en la condamnant, est consécutive à une volonté d'écraser cette province et son élite, souvent très critique du pouvoir de Kinshasa, et contre sa population. Est-ce une punition collective, ou une simple politique d'effacement de tout un peuple jugé trop vindicatif?
Dans l'armée, comme dans la police, les officiers généraux ne-kongo, sont également à compter du bout de doigt. Pourtant cette province a donné des dignes militaires à notre armée comme le général Masiala, ou le capitaine Kokolo, pour ne citer que ceux-là.
Pour leur rigueur et leur incorruptibilité historique, les kongolais paient un lourd tribut dans la répartition des postes de commande du pays.

L'EXPLOITATION DU PÉTROLE DE MOANDA ET SES IMPACTS ÉTRANGEMENT NÉGATIFS SUR LES RIVERAINS:
Les explorations on et off-shore dans le bassin côtier de Moanda par les entreprises pétrolières ont un impact réel négatif sur les riverains. Des entreprises comme PERENCO Rep, CHEVRON, MIOC, TEIKOKU, ODS, LIREX sont régulièrement pointées du doigt dans la pollution des eaux côtières et la destruction des sols arables, alors qu'à côté on peine à voir clairement leur contributions dans le développement du littoral. Contrairement aux provinces du Katanga et du Kasaï qui tirent suffisamment profit des sociétés de l'exploitation minière de leurs sols et sous-sols.
A la lumière des prescrits de la Loi du 09 août 1969, les obligations sociales des exploitants ressortent clairement en ces termes: "l'opérateur de la concession continuera à réaliser des projets sociaux au profit des communautés locales basées dans les localités où sont situées leurs installations".
Mais la population du littoral ne voit pas les impacts de cette rétrocession, qui soit n'est pas donnée, soit est détournée par l'autorité provinciale. Pourtant, les pollutions dues aux exploitations pétrolières, causent assez des dégâts, allant de la propagation des maladies typiques à la raréfaction des poissons et autres plantes.
La population est pauvre, et ne profite pas des retombées de la manne pétrolières. Une vraie malédiction pour elle.
C'est dans ce cadre que l'Assemblée nationale congolaise avait initié une enquête parlementaire sur les atteintes environnementales à Kai-Tshanga et à Moanda, dont le rapport avait été rendu public le 27 décembre 2007, enquête qui a conclu en des pollutions continuelles de Moanda, le déversement du brut à grande échelle en off-shore l'explosion des pipelines, l'enfouissement des déchets toxiques, et autres.
La population en a ras-le-bol de toujours servir de vache à lait à la République qui ne lui rend rien ou presque.
Ce sentiment est exacerbé par le fait que les procès publics promis contre les assassins (militaires identifiés) qui ont endeuillé Muanda le 18, 20 et 22 avril en massacrant nos paisibles compatriotes, se fait toujours attendre. Pourtant, le Vice-premier ministre en charge de l'intérieur y avait personnellement effectué un déplacement. Comme un volcan, la population pourra un jour, entrer en éruption avec toutes les conséquences.
LA PROBLÉMATIQUE DE LA RÉTROCESSION PRÉVUE PAR LA CONSTITUTION:
En vérité, la constitution parle de la retenue à la source, soit 40% des recettes réalisées par la province pour sa survie. Le kongo central étant la deuxième province douanière du pays avec tous ses atouts, cette rétrocession servirait à réaliser des projets de développement. Malheureusement celle-ci n'est pas reversée comme il faut. Ce qui accroît un climat de méfiance entre les autorités provinciales et nationales d'une part, et les populations d'autre part.
Des projets d'intérêt provincial sont abandonnés par manque des moyens financiers, engloutis par les institutions de Kinshasa. Et comme la communication fait défaut de la part des autorités provinciales, la tension couve...

MÉDIOCRITÉ ET AMATEURISME DE L'AUTORITÉ PROVINCIALE:
Élu sur fond des tensions politiques entre le pouvoir de Kinshasa qui voulait à tout prix maintenir le statuquo en la personne de l'intérimaire qui était encore en place, et l'opinion en général qui aspirait au changement, l'avènement de l'actuel gouverneur a suscité un grand intérêt et un espoir de la part de la population.
Point n'est besoin de signaler que nous fûmes personnellement engagés à ce changement. Mais dès le pouvoir pris, l'homme s'illustre dans une norme acariâtre, pire que son prédécesseur.
Son action politique est caractérisée essentiellement par:
- le clientélisme politique: chasse du personnel administratif du gouvernorat ainsi que tous les anciens collaborateurs du gouverneur précédent et mise en accusation d'autres. Concentration du pouvoir: centralisation du pouvoir par la reprise en mains de toutes les initiatives à prendre au niveau des entités territoriales décentralisées.
- Terrorisme d'État: caractérisé par l'intolérance politique (agression d'un député national de l'opposition à Boma),
L'arrestation du président urbain de la société civile; la suspension de toutes les structures de la société civile depuis plusieurs mois;
Les intimidations diverses dont nous sommes personnellement victimes, les plaintes sans fondement au Parquet Général de la République
- la corruption; élu avec 18 voix sur 29. À ce jour, l'exécutif provincial a acheté toutes les consciences des députés provinciaux au point que personne n'ose encore lever le petit doigt. Moralité, il peut tout faire dans l'impunité politique totale et généralisée.
- l'inféodation, mieux, l'appropriation de l'organe délibérant de la province. En effet, l'Assemblée provinciale est devenue un service du gouvernorat. Elle n'a plus tenu des plénières depuis bientôt trois mois à cause des injonctions du gouverneur, hargneux de voir les députés réhabilités par la Cour Suprême de Justice et qui lui sont indésirables y siéger.
- le détournement des deniers publics; Depuis plus de vingt mois, la rétrocession que le gouvernement central paie au Entités territoriales décentralisées n'arrive plus à destination.
Les fonds destinés à la campagne agricole 2013 ont été également détournés par l'autorité provinciale qui trouvera comme bouc émissaire, son ancien ministre provincial de l'agriculture qu'il limogera et le fera arrêter injustement. L'infortuné mourra en état de détention à la prison centrale de Makala;
- au détournement des fonds des ETD par le gouvernement provincial, s'ajoute celui des fonds alloués aux communautés riveraines affectés par les exploitations pétrolières du littoral de Moanda,
- la prise cavalière de décisions inconsidérées, teintées de malversations comme la destruction de l'hôtel du gouvernement provincial (gouvernorat) pour l'érection d'un autre bâtiment sans études préalables et confiée à une entreprise chinoise, sans consultations ni appel d'offre. Cet acte ne lui sera jamais pardonné par la population et la postérité. Puisque rien ne l'avait empêché de bâtir ailleurs et de conserver le vieux bâtiment.
-la débaptisation unilatérale par pure clientélisme, des lieux et avenues dans la ville de Matadi, etc.
Pour sauver cette province, il importe entre autres, de rencontrer ces différents problèmes et de faire partir ce gouverneur médiocre et amateur et le faire remplacer, en attendant les élections, par un autre, membre de la majorité ou non, mais plus humble et rationnel. À moins qu'il soit préféré que la population, à sa manière, s'en charge elle-même.
Bienvenus chez nous, chez vous à Matadi et au Kongo central, province qui tient au respect strict de la constitution; province chère à Ndona Béatrice Kimpa Vita, à Simon Kimbangu, à Panda Faranana, au Président Joseph Kasa-Vubu et à Muanda Vital.
Bonne commémoration du 55ème anniversaire de l'indépendance de notre République Démocratique du Congo, une et indivisible.
Fait à Kinshasa ce 29 juin 2015
Copyright Me Albert Fabrice Puela
Ntubidi ya nkangu
Élu de la ville de Matadi


Rd Congo : Impact Positif de Samsung sur la communauté de Kinshasa

L'équipe des bénévoles de la société sud-coréenne Samsung Electronics est arrivée à Kinshasa 

Kinshasa, République démocratique du Congo, 28 juillet 2015 - Que pourrait accomplir 30 employés de Samsung Electronics, 31 ordinateurs et cours d'informatique pris de façon isolée ? Pas grand-chose. Mais mis ensemble, ils pourraient élever une communauté dans le besoin. C'est ce que l’équipe d'employés de Samsung Electronics espère réaliser pour  marquer son Programme annuel d'action d’employés bénévoles à Kinshasa, République démocratique du Congo, cette semaine.
L'équipe des bénévoles de la société sud-coréenne Samsung Electronics est arrivée à Kinshasa, en provenance de la maison mère, pour aider à rénover les salles de classe de l'école primaire Dibua Dia Ditumba et réaliser des formations pour 30 enseignants et environ 50 élèves.


Les activités de la semaine (27-30 juillet) se concentreront sur la fourniture d'accès à la technologie par l’installation d'ordinateurs à l'école, la formation des élèves et enseignants sur les compétences informatiques de base, et l’application de peinture sur les murs des salles de classe, afin de leur redonner un coup de frais. Ces activités seront menées en partenariat avec Action de développement Communautaire Dibua (ADCD) et l’ONG Better world. 
Better world fait partie du Programme des Employés Volontaires de Samsung (EVP). Elle encourage les employés à utiliser leur temps de travail pour contribuer au bien-être et au développement socio-économique de nos communautés.
Monsieur Bill Kim, directeur général de Samsung Electronics Afrique de l'Est, a déclaré: « Le modèle d'engagement a été chaleureusement accueilli dans les communautés à travers l'Afrique. Ceci parce que les programmes sont mis en œuvre en collaboration avec les communautés et sont conçus pour répondre à leurs besoins réels. Ils développent un sentiment d'appropriation des projets. » 
Abey Tau, responsable Afrique Corporate Citizenship & affaires publiques de Samsung Electronics, a pour sa part estimé que l’amélioration communautaire fait partie intégrante de la conscience de Samsung. « Samsung s'engage à créer un changement positif pour les gens partout pour qu'ils puissent vivre une vie meilleure grâce aux nouvelles opportunités offertes par la technologie ».

Samsung Electronics Co. Ltd.
Samsung Electronics Co. Ltd. qui inspire le monde et façonne l'avenir avec des idées transformatives et la technologie, redéfinir les mondes des télés, Smartphones, appareils portables, tablettes, caméras, appareils numériques, imprimantes, matériel médical, systèmes de réseau, semi-conducteurs et solutions LED. Nous sommes également en tête dans l'espace Internet des objets par le biais, entre autres, notre maison intelligente et des initiatives de santé numérique. Nous employons 307.000 personnes dans 84 pays avec des ventes annuelles des 196 milliards dollars américains.