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vendredi 29 mai 2015

Allocution lors de la cérémonie officielle de la Journée internationale des Casques bleus

Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la République démocratique du Congo
Kinshasa, 29 mai 2015

Monsieur le Délégué général de la Délégation générale du Gouvernement chargée de la liaison avec la MONUSCO,
Excellences Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Messieurs les représentants des forces de sécurité de la police et de l’armée,
Chers collègues du système des Nations Unies,
Distingués invités,
Mesdames messieurs,

La célébration de la Journée internationale des Casques bleus de l’ONU a un double objectif :
Premièrement, honorer la mémoire des Casques bleus de l'ONU qui ont perdu la vie au service de la paix;
Deuxièmement, rendre hommage à tous ceux, hommes et femmes, qui ont servi et continuent de servir dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU.
J’aimerai saisir cette occasion pour partager avec vous trois messages. Permettez-moi d’abord de m’adresser à mes collègues, les Casques bleus.
Les Nations Unies célèbrent cette année son 70ème anniversaire. En 70 ans, plus d’un million de militaires, policiers et personnel civil ont été déployés dans des opérations de maintien de la paix à travers le monde. 
Au prix d’années de lutte et de sacrifices, vous êtes devenus un symbole d’espoir pour des millions de personnes qui vivent dans des pays ravagés par la guerre. 
Ici en RDC, malgré les énormes défis auxquels vous faites face, vous avez toujours fait preuve de professionnalisme, de dévouement et de courage.
Vous avez toujours su défendre les valeurs universelles, les valeurs de la paix et montrer que vous étiez à la hauteur de la noble tâche qui vous a été confiée. 
C’est avec admiration que je contemple vos réalisations lorsque je voyage et frôle du pied les villes mais aussi les localités reculées de ce beau pays.
Hier encore, à Bunia, j’ai été émerveillé par l’engagement du contingent népalais, qui malgré la catastrophe qui a frappé leur pays, continuent de bâtir des écoles, des routes, et à  soutenir les populations locales.
Cette grandeur d’esprit que j’ai pu remarquer chez chacun de vous, est un signe que la paix n’est pas une illusion, c’est un objectif réalisable, qui, s’il le faut, mérite de se sacrifier.
Dear Colleagues, dear Peacekeepers, in 70 years of the United Nations, you have helped countries gain independence, supported historic elections, protected civilians, disarmed hundreds of thousands of combatants.
You have established the rule of law, promoted human rights and created favorable conditions for refugees and displaced persons to return home. You should all be proud of these great accomplishments.
Today we celebrate your commitment to peace, your contribution to stability, your resolve to ensure a better life to some of the most vulnerable people on earth. 
We are here to celebrate you!
It is your tireless work that makes UN Peacekeeping a force for a better future. You make us proud.
Today, we also remember our civilian and military colleagues who have fallen in recent weeks. Their memory will always live with us and their sacrifice shall not be in vain.
Today we remember the supreme sacrifice made by those who heard the call for peace. They will forever hold an honored place in our hearts.
Mesdames, messieurs
Chers invités,
Mon deuxième message est adressé aux autorités politiques et militaires de ce pays.
La MONUSCO, comme  toutes les opérations de maintien de la paix à travers le monde, n’a pas vocation à s’éterniser en RDC.
Elle quittera la RDC, mais nous ne voulons pas quitter le pays en laissant derrière nous des conditions peu favorables à la paix, à la sécurité et à la stabilité.
Nous voulons partir avec le sentiment d’avoir bien accompli notre tâche.
Le retrait de la MONUSCO  va s’opérer par étapes et de manière progressive, au fur et à mesure que seront atteints les objectifs spécifiques basés sur une évaluation conjointe entre le Gouvernement et l’ONU.
Le processus de retrait sera graduel, c’est pour cela qu’il faut l’envisager dès à présent. Et nous l’avons commencé avec le rapatriement en cours de 2000 Casques bleus.
Mesdames messieurs les membres du Gouvernement, nous avons connu une année particulière.
Nos efforts communs pour contrer les groupes armés ont connu quelques difficultés.
Nos relations ont été marquées, par moment, par des divergences de vues, mais je suis fier de constater que nous avons tous la volonté de les surmonter et de reprendre notre coopération.
Par ailleurs, votre pays ira bientôt aux élections, la MONUSCO se fera le devoir de vous accompagner pour garantir des élections crédibles, libres et transparentes.
Enfin, et c’est mon troisième message,  je voudrais rappeler aux congolais et congolaises notre raison d’être en RDC.
Nous sommes ici pour assurer la protection des populations civiles. C’est un défi que nous ne pouvons relever qu’ensemble avec le Gouvernement et vous.
J’ai visité plusieurs territoires de l’est ces derniers jours et vu dans quelles conditions sécuritaires vous vivez.
Soyez rassurés que nous ne baisserons pas les bras et continuerons à mener le combat contre l’insécurité et les forces négatives.
C’est par des efforts constants et concertés que nous viendrons à bout!
Nous sommes ici pour soutenir le peuple congolais et le Gouvernement. Le blocage qui persiste ne profite à personne.
En ce 70ème anniversaire des Nations Unies, je formule le vœu d’un Congo nouveau, débarrassé de l’insécurité, d’un Congo prospère,  toujours plus  beau qu’avant, dans la paix.
Vive la RDC
Vive les Casques bleus
Vive la coopération entre la MONUSCO et le Gouvernement Congolais
Je vous remercie.

mercredi 27 mai 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 27 MAI 2015

Félix Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies. ƒ Activités des Composantes de la MONUSCO ƒ
Activités de l’Equipe-Pays
Situation militaire Activités des Composantes de la MONUSCO Information publique : Ce vendredi 29 mai 2015 sera célébrée la Journée internationale des Casques Bleu. Le thème de la Journée est cette année: « l’ONU a 70 ans: maintien de la paix: paix, présent, futur ». Pour honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie pour la paix au courant de cette année 2014-2015, 126 Casques bleus dont 51 pour 2015 et rendre hommage à ceux qui continuent à servir la cause de la paix, des activités commémoratives seront organisées au siège des Nations Unies, à New York, dans les Bureaux et Missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde En RDC, la cérémonie officielle se fera en deux temps. D’abord le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations déposer une gerbe de fleurs au mémorial de la Mission en hommages aux Casques Bleus décédés en RDC de juin 2014 à mai 2015. Puis la levée des couleurs au siège des Nations Unies (PNUD), à l’immeuble Losonia (Bld du 30 juin), où sera organisée une parade militaire, devant les Représentants du Gouvernement, des FARDC, de la PNC et des forces vives. D’autres activités seront organisées par les bureaux de la MONUSCO à travers le pays, notamment à Bukavu, Bunia, Dungu, Goma, Kalemie, Kisangani, Lubumbashi et Uvira. Une note d’information vous sera distribuée à la fine de cette conférence). Par ailleurs, toujours dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des Casques Bleus, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Martin Kobler, organise une séance d’échanges libres, appelée « Fishbowl ». Ces échanges tourneront autour du thème : « les Casques bleus en République démocratique du Congo ».
Autre point, la MONUSCO rappelle que son exposition des photos ouverte le vendredi 22 mai dernier, au Cercle Français Halle de la Gombe, se poursuit jusqu’au samedi 6 juin 2015. Les horaires d'ouverture sont les suivants: du mardi au samedi de 9h à 13h et de 14h à 17h30. Rappelons qu’à travers cette exposition, la MONUSCO présente à la population congolaise un bref aperçu de ses réalisations durant les 15 ans en RDC. Appui à la Justice : En partenariat avec la section d’Appui à la Justice de la MONUSCO, l’Université de Kinshasa procédera, ce mercredi 27 mai 2015, dans sa salle de promotion, à partir de 14 heures, à la présentation des Annales 2013 de la Faculté de Droit de cette université. Vous y êtes cordialement invités. Genre : La Section Genre de la MONUSCO a pris part le 21 mai 2015 à la rencontre hebdomadaire avec les femmes candidates aux prochaines élections des députés provinciaux en Ituri. L’objectif était d’échanger avec les femmes candidates à la députation provinciale sur l’état de dépôt de leur candidature et les difficultés qu’elles rencontrent pour les encourager. Le Bureau provincial Genre, Famille et Enfant a modéré la rencontre qui a connu la participation de 28 femmes des mouvements associatifs, de femmes paysannes, de confessions religieuses et de services étatiques. A ce jour, 19 femmes ont déjà postulé sur les 90 candidatures enregistrées dans les 4 territoires sur les cinq que compte l’Ituri. La remarque faite est que les femmes de la base ne sont pas informées sur la décentralisation, les entités administratives décentralisées et / ou déconcentrées pour savoir qui sera nommé ou voté. Les femmes candidates souhaitent un coaching politique de la MONUSCO. Ainsi, à la fin de la rencontre, les femmes ont recommandé à la Section Genre de la MONUSCO, d’organiser un atelier sur la participation politique de la femme dans les 5 territoires de l’Ituri ; pour accompagner les femmes potentielles candidates aux élections et mobiliser les femmes électrices face aux enjeux électoraux et aux femmes candidates de se choisir deux suppléants dont un homme et une femme. Police MONUSCO : Les Policiers des Nations Unies de l’antenne de Mbuji-Mayi ont dispensé un cours de sensibilisation et d’initiation sur les violences sexuelles, le 20 mai 2015, à l’occasion d’une session de formation de trois jours destinées aux Officiers de Police Judiciaire des unités de l’Unité de police Spéciale de Protection des enfants contre les violences sexuelles de la Police nationale congolaise (PNC). Le 26 mai 2015 à 10 heures, les Policiers des Nations Unies du secteur de Dungu ont animé une séance de renforcement des capacités au profit de la PNC de Dungu et d’Eti. Au total, vingt-deux cadres et agents issus de ces deux unités ont été édifiés sur la définition, les éléments constitutifs et les sanctions du délit d’extorsion. Durant la semaine écoulée, les différentes Unités de Police Constituées (FPU) ont poursuivi leurs missions traditionnelles. Ainsi, 226 patrouilles dont 86 conjointes avec la PNC sur les axes et quartiers stratégiques ont été effectuées. Enfin, 1 service de maintien d’ordre et 18 escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces unités. Durant cette même semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, 102 appels ont été reçus sur les numéros verts ayant motivé des interventions qui ont permis 17 interpellations pour diverses infractions de droit commun. Activités de l’Equipe-pays Développement UNICEF : Pascal Villeneuve, Représentant de l’UNICEF en République démocratique du Congo, sera l’invité spécial de la prochaine conférence de presse ONE UN (3 juin 2015). Il reviendra notamment sur le deuxième anniversaire de la « promesse renouvelée » qui sera célébré ce dimanche 31 mai (2015). La « promesse renouvelée » est un engagement pris par le gouvernement de la RDC et ses partenaires, dont l’UNICEF, en vue d’accélérer la réduction de la mortalité infantile et maternelle, ce qui correspond aux objectifs 4 et 5 du Millénaire pour le développement.
Situation militaire (Par le Commandant JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i)
Dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo, l’environnement sécuritaire dans la ville province de Kinshasa, ainsi que dans les autres provinces situées dans cette partie occidentale du pays, est demeuré généralement calme durant la semaine écoulée. En Province Orientale, les unités de la Force de la MONUSCO et celles des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », maintiennent la pression militaire sur les éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), afin de mettre un terme à leurs activités négatives perpétrées pendant la période sous examen dans les districts de Haut et de Bas-Uélé, particulièrement dans les territoires de Dungu, de Faradje et d’Ango. Le 23 mai 2015, une motocyclette appartenant à un convoi de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Médecins Sans Frontières (MSF)-Hollande, est tombée dans une embuscade tendue par des éléments supposés appartenir à la LRA dans la région située respectivement à environ 30 et 190 kilomètres de la localité de Dakwa et à l’Est d’Ango-centre, dans le territoire d’Ango, district de Bas-Uélé. Les assaillants ont pillé une radio talkie-walkie de marque ‘’Motorola’’, un téléphone satellitaire ‘’Thuraya’’, des batteries et d’autres biens de valeur. Le même jour, cinq éléments armés non identifiés ont tendu une embuscade à un motocycliste en déplacement de la région de Yambio, frontalière avec le Soudan du Sud, vers la localité de Duru, et pillé une batterie, une radio talkie-walkie et tous les biens appartenant à leur victime. En Ituri, dans le territoire d’Irumu, les miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) continuent de perpétrer des exactions contre les populations civiles vivant dans les localités situées au Sud de cette entité territoriale, et ce, en dépit de leur intention de déposer les armes Dans le territoire de Mambasa, les éléments Mayi-Mayi ont poursuivi leurs activités négatives contre les populations locales. Des conflits fonciers ont également été rapportés dans les territoires de Mahagi et d’Aru pendant la période sous examen. Dans le territoire d’Irumu, des négociations en vue de la reddition volontaire des miliciens du FRPI auprès de la hiérarchie des FARDC sont en cours et ont été rapportées durant la période sous examen. En effet, le 23 mai 2015, cinq ‘’officiers supérieurs’’ appartenant au commandement militaire du FRPI, ont fait mouvement de la localité de Bukiringi vers Aveba, avec environ cent quatre-vingts miliciens armés, deux cents non armés, cent vingt-cinq dépendants [dont cent femmes et vingt-cinq enfants] soit au total cinq cents cinq. Ils ont été rejoints le lendemain par des officiels de la MONUSCO et celles des FARDC, en vue des pourparlers visant leur reddition volontaire et LEUR intégration au sein de l’armée congolaise.
Cependant, en dépit de ce processus de reddition volontaire initié par le commandement du FRPI, des activités négatives liées aux pillages, recrutements forcés et meurtres ainsi qu’à l’insécurité causée par ses membres, ont été observées dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. Quinze miliciens du FRPI ont en effet lancé pendant la période sous examen, une attaque contre le camp des déplacés de Gety, située à approximativement 58 kilomètres au Sud de Bunia, et pillé des animaux domestiques, des denrées alimentaires, des vêtements ainsi que d’autres biens de valeur. Ils ont couvert leur retraite en tirant des coups de semonce en l’air. Des troupes des FARDC ont été redéployées en renfort dans la région concernée, afin d’y contrer l’activisme des membres du FRPI. D’autres unités de l’armée congolaise ont au cours de patrouilles intensives de domination de terrain menées pendant la même période au village Ruzinga Mukubwa, situé à 56 kilomètres au Sud de Bunia, combattu des éléments du FRPI auteurs de nombreuses atrocités dans la zone. Le 23 mai 2015, des rapports concordants ont fait état du recrutement forcé par des miliciens du FRPI avant leur mouvement de Bukiringi vers Aveba, de huit filles et dix garçons. Des unités de la Section de la Protection de l’Enfant de la MONUSCO ont été déployées dans la région concernée, dans le but de vérifier cette information et d’initier des actions en faveur de ces enfants soldats enrôlés par force. Le 24 mai 2015, un homme a été tué à la machette par des éléments non identifiés au village Sisa, situé à 7 kilomètres au Nord-est d’Aveba. Le 25 mai 2015, des miliciens supposés appartenir au FRPI ont de manière arbitraire, tué un individu dans la localité de Taliaba, située à 14 kilomètres au Nord-ouest de Bogoro. Dans le territoire de Mambasa, le 25 mai 2015, des exactions ont été perpétrées par des éléments armés supposés appartenir au groupe Mayi-Mayi Simba et ‘’Werrason’’, au cours d’attaque lancée contre le site minier de Pede, situé à environ 18 kilomètres au Sud de Mambasa-centre, le long de la route vers Biakato. Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement déployées dans la région, afin d’y rétablir l’ordre et la sécurité des personnes et des leurs biens. Les unités de la Force de la MONUSCO basées dans le secteur y surveillent de près la situation sécuritaire, dans le but de contrer les nouvelles exactions contre les populations civiles et d’assurer leur protection. Des tensions liées aux conflits fonciers ont également été rapportées pendant la période sous examen, dans les territoires de Mahagi et d’Aru. En effet, deux individus ont été blessés, un autre kidnappé et soixante-quatre maisons incendiées, au cours d’accrochages liés aux conflits fonciers, entre deux communautés vivant dans les zones frontalières de la région d’Obenjere Kumbu et d’Ameri, situées respectivement dans les territoires de Mahagi et d’Aru. La Force de la MONUSCO et les Forces de Défense et de Sécurité congolaises présentes dans le secteur, surveillent étroitement cette menace à la situation sécuritaire dans cette contrée, dans le but d’y mettre un terme et de sécuriser efficacement les personnes et leurs biens.
Au Nord-Kivu, l’environnement sécuritaire a été marqué dans le territoire de Beni par des nouvelles atrocités commises par des éléments supposés appartenir à l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) contre les populations civiles, ainsi que par l’activisme d’autres groupes armés rapportés dans les différents territoires de cette province. Dans le territoire de Beni, le 21 mai 2015, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont tendu une embuscade à un véhicule commercial en déplacement dans la région d’Opira (6 kilomètres au Sud d’Eringeti), tué trois civils, blessés trois autres et incendié le camion. Le même jour, le corps sans vie d’un homme kidnappé dans la nuit du 19 au 20 mai 2015 par des éléments armés non identifiés au village Makumbo (3 kilomètres au Sud de Mbau), a été retrouvé par des unités des FARDC, au cours de patrouilles intensives menées dans une palmeraie dans la région de Mbau, située à approximativement 22 kilomètres au Nord de Beni. Les troupes des FARDC et celles de la Police Nationale Congolaise (PNC), soutenues par la Force de la MONUSCO, poursuivent la lutte contre les rebelles réfractaires de l’ADF, en vue de leur neutralisation définitive dans le territoire de Beni. A cet effet, dans la nuit du 20 mai 2015, les unités des FARDC ont initié des opérations contre les positions des éléments de l’ADF situées dans la région de Mbau, dans le but de libérer huit otages préalablement kidnappés par les membres du groupe armé précité. Le 22 mai 2015, la PNC a appréhendé trois collaborateurs de l’ADF (y compris deux ressortissants Ougandais), basés dans la région de Beni. Par ailleurs, les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, soutenues par la Force de la MONUSCO, sont également engagées dans la lutte contre la recrudescence du banditisme dans la région de Beni et sa périphérie. En effet, dans la nuit du 20 au 21 mai 2015, une fille de 12 ans a été violée, de l’argent, des téléphones portables et d’autres biens de valeur pillés, par huit bandits armés, au cours de leurs incursions dans sept maisons dans le village Ngisi, situé à approximativement 4 kilomètres à l’ouest de Mataba, à 15 kilomètres au Sud de Beni-centre. Dans le nuit du 21 au 22 mai 2015, une femme a été blessée et une fille de 12 ans violée, au cours d’incursion des bandits non identifiés dans une maison située dans le quartier Maboliyo, de la commune de Bungulu, dans la ville de Beni. Elles ont été évacuées vers des structures sanitaires compétentes, pour des soins médicaux appropriés.
L’environnement sécuritaire dans le territoire de Beni demeure toutefois sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise, en dépit de ces activités négatives perpétrées par des éléments présumés appartenir à l’ADF ou à des groupes armés non identifiés. Dans le territoire de Masisi, des unités des FARDC, soutenues par la Force de la MONUSCO, sont engagées dans les opérations visant l’éradication du groupe Mayi-Mayi Nyatura, responsable de plusieurs atrocités contre les populations civiles. En effet, selon des sources de la PNC, des éléments du groupe Mayi-Mayi Nyatura ont occupé plusieurs localités sur l’axe Kirumba-Mpati, notamment, Rwama, Rwakeri, Bibwe et Nyange, où ils harcèlent les populations civiles. Les rapports ont également fait état de pillage et d’extorsion d’argent par les miliciens du groupe Mayi-Mayi précité dans la localité de Nyamitaba, située à 32 kilomètres au Sud-ouest de Kitchanga. Des troupes des FARDC ont initié des opérations contre ce groupe armé, afin de déloger ses éléments de la localité de Ntete (situé dans le groupement de Banyungu) et de Kazinga, où des combats ont eu lieu entre des unités de l’armée gouvernementale et des miliciens appartenant à la faction dénommée ‘’Delta’’ de cette force négative. Ces accrochages ont provoqué le déplacement des populations civiles dans la forêt et vers la localité de Mahanga, située à 10 kilomètres au Nord de Kazinga. Dans le territoire de Walikale, les rapports ont mentionné la poursuite d’accrochages initiés depuis le 14 mai 2015 dans la localité de Muna (90 kilomètres à l’Est de Walikale) et de Misau, entre les factions ‘’Cheka’’ et ‘’Guidon’’, du groupe Mayi-Mayi Nduma Défense du Congo (NDC). Le 20 mai 2015, deux éléments de la faction NDC-Cheka ont été tués au cours d’accrochages contre la faction NDC-Guidon dans les deux localités susmentionnées. Ces affrontements ont provoqué le déplacement des populations civiles vivant dans les localités de Buburi, Kimba, Kahande et Kangera (105 kilomètres à l’Est de Walikale-centre), situées sur l’axe Kibua-Walikale. Des opérations menées par les troupes des FARDC en vue de la neutralisation des miliciens du groupe MayiMayi NDC dans ce territoire, ont été rapportées le 22 mai 2015 dans la localité de Kaseke et de Kanga, située à 17 kilomètres au Sud-ouest de Pinga. Dans le territoire de Rutshuru, le bureau de la Section de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR) de la MONUSCO basé à Nyamilima, a rapporté l’arrestation le 18 mai 2015 par les unités des FARDC au quartier Ndosho de Goma, du chef rebelle du groupe Mayi-Mayi dénommé ‘’Chuma’’, intervenue trois semaines après sa fuite de l’hôpital de Rutshuru. Les rapports ont également fait état de l’arrestation à Goma par les services de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) du chef rebelle du groupe Mayi-Mayi dénommé ‘’Jadot’’.
L’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) a également été observé dans ce territoire pendant la période sous examen. Le 22 mai 2015, les éléments des FDLR ont tiré et blessé deux femmes dans la localité de Bwalanda, située à 5 kilomètres au Nord de Nyanzale. Elles ont été évacuées vers le centre hospitalier de Katwe, pour une meilleure prise en charge médicale. En outre, au cours d’incidents liés au transfert vers Kisangani de quelques éléments des FDLR hébergés au centre de transit de Kanyabayonga, cinq ex-combattants des FDLR et un dépendant ont été blessés. L’un d’entre les ex-rebelles est décédé plus tard des suites de ses blessures. La situation est revenue à la normale dans le camp de transit de Kanyabayonga et la Brigade du Nord-Kivu de la Force de la MONUSCO continue de sécuriser ce dernier. Des activités militaires visant la neutralisation des FDLR par les unités des FARDC se poursuivent dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu par le biais de l’opération dénommée « Sukola 2 » (Nettoyage 2). A noter également que dans le cadre des activités civilo-miltaires, le chef de bureau de la MONUSCO au Nord-Kivu, a présidé le 22 mai 2015 à Tchengerero (20 kilomètres au Sud-est de Rutshuru-centre), la cérémonie de l’inauguration de l’installation de quarante lampes solaires, réalisée dans le cadre des projets à impact rapide, par des Casques bleus du 2ème bataillon Indien de la Force de la MONUSCO. Au chapitre des redditions dans la province, du 13 mai 2015 à ce jour, seize éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : douze des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Ngoa’’, un du groupe Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC), et deux du groupe armé ‘’MPA’’ (Kamodoka). Au Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise maintiennent l’environnement sécuritaire sous leur contrôle, par la pression militaire exercée sur les différents groupes armés encore actifs dans cette province. Le 23 mai 2015, un chef rebelle du groupe Mayi-Mayi responsable d’exactions contre les populations civiles vivant dans la région de Kahamba (12 kilomètres au Sud-ouest de Sange), située dans le territoire d’Uvira a été appréhendé et des armes récupérées par des troupes des FARDC, au cours d’opérations vigoureuses menées dans la région concernée.
Au Katanga, les accrochages entre les miliciens des groupes ethniques Luba et pygmées ont repris, particulièrement dans le territoire de Manono. En effet, selon des sources concordantes, le 24 avril 2015, trois ressortissants Luba ont été tués et cinq autres blessés, au cours d’incursion des miliciens pygmées dans le groupement de Kitentu, situé à 127 kilomètres au Nord-est de Manono-centre.

Les assaillants pygmées ont incendié tout le village et provoqué le déplacement des cinquante familles vers la localité de Kalungu, située à 134 kilomètres au Nord-est de Manono. Toutefois, la situation sécuritaire dans cette province est sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise. Le climat sécuritaire dans le Secteur 2 est demeuré paisible durant la semaine écoulée. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.083 patrouilles armées, dont 344 nocturnes, et fourni 43 escortes pendant la période sous examen.

Présentation des bulletins des arrêts de la Cour suprême de justice

Le Service de documentation et d'études du ministère de la Justice a présenté le 26 mai 2015 les bulletins des arrêts de la Cour suprême de justice sur les contentieux électoraux, les arrêts rendus par la Cour suprême de justice entre 2010 et 2013 et les décisions de justice rendues par les tribunaux pour enfants.
Après la collecte des décisions judiciaires, une équipe d'experts du Service de documentation et d'études s'est attelée à élaborer des chapeaux qui sont le regroupement des principes juridiques sur lesquels sont fondées les décisions à analyser et à rédiger des notices qui constituent les résumés des sentences rendues en rapport avec lesdites décisions, a dit la directrice générale de ce service, Mme Marie-Josée Mujinga.
Ce travail a abouti à la production des volumes des bulletins des arrêts qui ont été présentés au public. Mme Marie-Josée Mujinga a signalé que le premier volume de ces bulletins est consacré aux contentieux électoraux de 2011 tandis que le second s'est chargé des arrêts rendus par la Cour suprême de justice au cours de la période comprise entre 2010 et 2013.
Mme Marie-Josée Mujinga a déclaré que la parution du numéro consacré aux contentieux électoraux 2011 et 2012 arrive à point nommé car les échéances électorales prochaines. Les potentiels candidats pourront s'abreuver à cette source pour que leur soit épargné les déboires d'une procédure qu'ils auraient pu éviter. "C'est donc un réel plaisir pour nous de mettre, aujourd'hui, ce deux tomes à la disposition du public, a dit Mme Marie-Josée Mujinga.
Avec l'installation effective des tribunaux pour enfants, plusieurs décisions de justice ont été rendues. Le troisième recueil répond au souci constant d'améliorer  la qualité des décisions de justice aux fins d'atteindre l'objectif d'efficacité affiché des tribunaux pour enfants.
Pour sa réalisation, ce recueil a connu les annotations des décisions par les magistrats du Service de documentation et d'études, qui ont ensuite été validées au cours d'un atelier. La directrice générale de ce service pense que ce recueil pourra fournir aux différents intervenants en matière de justice pour enfants des éléments indispensables pour une application correcte de la loi dans l'intérêt supérieur de l'enfant.
Avec le développement de la technologie, le Service de documentation et d'études  a mis à la disposition des usagers du droit une salle de recherche qui dispose des ordinateurs ainsi que leurs imprimantes et scanners, tous reliés en réseau local et connectés à Internet par fibre optique. Cet équipement offre aux lecteurs et opérateurs judiciaires en autre moyen de consultation en ligne dans l'hypothèse où les publications récentes ne figureraient pas encore dans les rayons de la bibliothèque. Les chercheurs pourront naviguer et obtenir des informations qu'ils désirent sur www.jursprudencerdc.cd. Ce site a été créé et lancé depuis le 25 février 2012.


L'UNICEF pour la révision de la loi portant protection de l'enfant

En octobre 2014, le chef de section enfant de l'UNICEF, Mme Annalisa Merciai, était avec les experts du Service de Documentation et d’Etudes pour valider les annotations qu’ils avaient apportées aux décisions des juges pour enfants. Elle est satisfaite de constater que ce processus s’est poursuivi et a permis de mettre à la disposition des acteurs de justice pour enfants, cet outil de travail. Elle a salué l'évidente volonté des autorités congolaise de construire en République Démocratique du Congo un système de justice qui protège aussi bien les forts que les personnes vulnérables dont les enfants et les femmes.
La section gouvernance pour la protection de l’UNICEF a été associée aux travaux des états généraux de la justice tenus à Kinshasa du 27 avril au 2 mai 2015. Ces travaux ont montré que les acteurs du système de justice congolais se sont appropriés de la cause des enfants. En effet, lors de la cérémonie de clôture de ces importantes assises, pendant la lecture de la synthèse du rapport final par le modérateur général, l'Unicef avait compté plus de 10 recommandations visant à faciliter aux enfants vivant en République Démocratique Congo un accès à une justice spécialisée, une justice qui prenne en compte leur niveau de maturité et leur âge. 
L'Unicef a mis en exergue deux d’entre elles, qui d’ailleurs confirment la déclaration finale du Congrès mondial sur la Justice Juvénile de janvier 2015 auquel avait pris part le Conseil Supérieur de la Magistrature et le Ministère de la Justice et Droits humains.
En plus des revendications salariales, légitime d’ailleurs, en plus des besoins exprimés de renforcer les capacités des acteurs de justice pour enfants, de construire les tribunaux, bref d’améliorer le cadre légal et institutionnel du système de justice pour enfants, les participants à ces importantes assises ont souligné la nécessité pour les juges pour enfants, de recourir prioritairement aux mesures non privatives de liberté et aux mécanismes extrajudiciaires. 
Bien plus, prenant en compte les lacunes de la loi portant protection de l’enfant de 2009, les participants aux états généraux de la justice ont proposé sa révision, en vue notamment d’intégrer des mécanismes efficaces de protection des enfants victimes ou témoins des violences.
Une étude préalable sur les violences faites aux enfants faciliterait cette révision et permettrait au pays de se doter d’une stratégie globale de protection des enfants contre ces violences, laquelle stratégie aurait comme un pilier fondamental la justice pour enfants.
L’UNICEF, en conformité avec son mandat est prêt à soutenir le gouvernement congolais dans la conduite d’une telle étude. 
"Nous sommes confiants en tant qu’UNICEF que le prochain programme de justice du gouvernement réservera une place importante au renforcement du système de justice pour enfants". 
Pour revenir au recueil des décisions judiciaires en matière de justice pour enfants, je voudrais vous signaler que celui-ci est le 3ème recueil produit par le Service de Documentation et d’Etudes du Ministère de la justice et droits humains depuis 2010. 
L'UNICEF est d'avis que ce recueil permettaux juges pour enfants de prendre conscience des forces et faiblesses de leurdécisions et les aidera à améliorer de façon substantielle leur qualitéCe recueil ainsi que tous les autres instruments mis à la disposition des opérateurs de justice, aidera surement les étudiants, les chercheurs et autres personnes intéressées à mieux se familiariser avec la justice pour enfants.


mardi 26 mai 2015

Prince Willy Mishiki se considère un un oublié de la loi d'amnistie à la Prison militaire de Ndolo

Dans une correspondance adressée à plusieurs autorités du pays le 5 mai 2015 dont le président de la République et le ministre de la Justice, le ministre honoraire le Prince Willy Mishiki, a chargé son avocat Me David Zirirane Bahati de leur exprimer ses inquiétudes sur la politisation dans l'exécution de la loi n° 14/006 du 11 février 2014 portant Amnistie pour faits de guerre, faits insurrectionnels et faits politiques.
Le conseil de Prince Willy Mishiki estime qu'il est incontestable de prendre quinze mois pour étudier un dossier de bénéficiaire de la loi d'amnistie déposé à Kinshasa depuis le 22 mars 2014, date de la signature de l'acte d'engagement à la Prison militaire de Kinshasa Ndolo conformément à l'article 5 de la loi susmentionnée.
Me David Zirirane Bahati se demande comment expliquer cette lenteur administrative de quinze mois après la promulgation de la loi d'amnistie. C'est l'Auditorat général des Forces armées de la République Démocratique du Congo, qui poursuit son client, l'avait sélectionné rigoureusement parmi les bénéficiaires de la loi d'amnistie pour signer l'acte d'engagement au regard de son infraction qui est "la participation au mouvement insurrectionnel".
Réagissant au point de presse du 30 avril 2015 du ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga relatif à la publication des bénéficiaires de la loi d'Amnistie et répondant à la question du journaliste Cyrille Milandou de la radio Top Congo Fm sur le cas de son client Prince Willy Mishiki, il répondit qu'on amnistiait les faits et non les personnes. Malheureusement, c'est l'inceste qui s'observe. D'où la politisation dans l'exécution de cette loi.
Me David Zirirane Bahati a joint à sa correspondance la copie de la décision de renvoi   n° 4596/13/KBG réceptionnée le 16 décembre 2013 confirmant les charges de son client par l'auditeur militaire de la Garnison de la Gombe pour "participation à un mouvement insurrectionnel" par une déclaration signée conjointement avec les délégués des groupes armés aux Concertations nationales, faits repris aux articles 1 et 2 de la loi n° 014/006 du 11 février 2014 portant Amnistie.
A la lumière des éléments évoqués par l'avocat du Prince Willy Mishiki, "vous conviendrez avec moi, Monsieur le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et de Droits humains, l'instrumentation de la justice à des fins politiciennes pour nuire aux acteurs politiques et leaders d'opinion proches de l'opposition".
Il est étonnant poursuit l'avocate du Prince Willy Mishiki que le présidé de la République et le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits humains aient fustigé le comportement du magistrat congolais et l'appeler au changement des mentalités lors de l'ouverture des travaux des états généraux de la justice  à Kinshasa le 27 avril 2015 alors que la loi d'amnistie relève de la compétence du ministre de la Justice et non de celle du magistrat incriminé.
Curieusement, constate Me David Zirirane Bahati, aucun acteur politique de l'opposition bénéficiaire de la loi d'Amnistie n'a été libéré à la Prison militaire de Ndolo ni à la Prison centrale de Makala alors que leurs homologues des groupes armés et acteurs politiques proches de la Majorité présidentielle ayant rempli le même jour les actes d'engagement ont été libérés il y a plus d'une année en violation des articles 12 et 17 de la Constitution de la République Démocratique du Congo.
"Pourquoi ne pas notifier aux non bénéficiaires d'amnistie ayant été soigneusement sélectionnés par les services pour signer les actes d'engagement au regard de la loi, le refus du ministère de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits humains à leur accorder l'amnistié s'est demandé Me Zirirane Bahati. Cela fait quinze mois depuis sa promulgation.
"Il a même été refusé aux signataires des actes d'engagement de continuer toute procédure judiciaire tel est le cas de mon client au motif que les charges lui incriminées ont été atteinte par la loi d'Amnistie, ajoute Me Zirirane Bahati. "Quels préjudices causés à mon client en attente depuis presque 20 mois de sa libération en détention préventive en violation de l'article 19 de la Constitution", s'est-il demandé.
Dans ses efforts en vue de remettre la justice sur les rails tel que promu lors de la clôture des états généraux de la justice, Me David Zirirane Bahati ose croire, que son client sera rétabli dans ses droits les plus fondamentaux en vue de retrouver sa liberté.

vendredi 22 mai 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 20 MAI 2015

Félix Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.  
ƒActivités des Composantes de la MONUSCO ƒ Activités de l’Equipe-Pays ƒ Situation militaire   
Activités des Composantes de la MONUSCO 
Information publique : 
Du vendredi 22 mai 2015 au samedi 6 juin 2015, la MONUSCO organise une exposition des photos, à l'Institut français de Kinshasa, « la Halle de la Gombe ». A travers quarante photos prises dans différentes provinces de la République démocratique du Congo, la MONUSCO, présente un bref aperçu de ses réalisations durant les 15 ans en RDC.  
Cette exposition marque le début des festivités des 70 ans de l’Organisation des Nations Unies ; des activités similaires se déroulent à New York, au siège de l’ONU et partout dans le monde.  
La MONUSCO joint à cette exposition des peintures d’un jeune artiste congolais épris de paix « Désire Mondolonga ». Vous êtes donc conviés  à prendre part au vernissage de cette exposition des photos qui se tiendra Vendredi 22 mai 2015, à partir de 18h, toujours à l'Institut français de Kinshasa, « la Halle de la Gombe ».  
Genre : 
Un atelier de deux jours sur la participation des femmes dans les instances de prise de décision a pris fin hier 19 mai 2015, à  Goma. 
L’objectif de cet atelier, organisé par le bureau Genre de la MONUSCO en collaboration avec la Division des Affaires politique, les sections des Affaires civiles, des Droits de l’Homme, le bureau de l’Information publique,  était de sensibiliser les parties politiques pour une meilleure prise en compte des femmes dans les instances décisionnelles et plus particulièrement dans le cadre des prochaines élections en RDC.
La rencontre a permis aux différents partis politiques de mieux comprendre les enjeux liés à la participation des femmes dans les instances décisionnelles ; comprendre la nécessité de prendre en compte la dimension Genre dans leur programme politique et de montrer les enjeux de concrétiser le  quota d’au moins 30% de femmes sur les listes électorales. Il s’agissait aussi de sensibiliser ces partis politiques pour leur engagement aux côtés des femmes dans leur combat pour leur participation au processus décisionnel et politique dans leur pays et leur autonomisation. Signalons que plus 60 participants à majorité des femmes de société civile et représentants des partis de la Majorité présidentielle, de l’Opposition et de la CENI ont pris part des débats et d’échanges au cours de cet atelier.  
Police MONUSCO : 
La cérémonie officielle de clôture de la session de formation en Gestes et Techniques Professionnels d’Intervention ; en Maintien et Rétablissement de l’Ordre Public et en Ethique et Déontologie Policière de 60 éléments de la Police nationale congolaise (PNC) de Gety a eu lieu à l’Ecole de police de Bunia, le 15 mai 2015. Elle a été coprésidée par le Chef de Division unique de l’Ituri et le Chef de bureau de la MONUSCO/ Ituri devant un parterre d’autorités civiles, coutumières, militaires, policières, des sections substantives de la MONUSCO mais aussi des populations locales. 
Tous les intervenants ont loué cette formation organisée à quelques mois des élections provinciales. Ils ont exhorté les bénéficiaires à mettre en pratique les enseignements reçus pour le bien des populations. Une démonstration de techniques de refoulement de foule et d’interpellation en zone hostile ainsi qu’une parade ont mis fin à cette cérémonie.   Cette session, qui entre dans le cadre des Projets à impact rapide de la MONUSCO, a débuté le 15 décembre 2015, par la formation de cinq formateurs de la PNC, puis celle de 245 agents de la PNC de Mambasa et enfin, celle des 60 éléments de la PNC de Gety. Au total, 310 agents PNC ont été concernés. 
Durant la semaine, les différentes Unités de Police Constituées (FPU) ont poursuivi leurs missions traditionnelles. Ainsi, 213 patrouilles dont 61 conjointes avec la PNC sur les axes et quartiers stratégiques ont été effectuées. Enfin, 10 check points, 2 services de maintien d’ordre et 8 escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces unités. Durant cette même semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/ Oicha ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. 
Au total, 115 appels ont été reçus sur les numéros verts pour 36 interventions et 20 interpellations pour diverses infractions de droit commun.   
Activités de l’Equipe-pays
Développement 
PNUD : 
Un nouveau projet d’ « Appui au renforcement des capacités dans le domaine de réduction des risques naturels en RDC » sera officiellement lancé demain par le ministre de l’Intérieur et le Directeur-Pays du PNUD. Ce projet a pour objectif d’intégrer la gestion des risques et catastrophes naturelles dans la stratégie de développement humain durable du pays. Il permettra notamment l’établissement d’une cartographie des risques dans la province pilote du Sud-Kivu et la réactivation de la plateforme nationale chargée de la gestion des risques et de la protection des populations civiles. 
La gestion des catastrophes naturelles est au cœur des priorités des Etats et du Programme des Nations Unies pour le développement, qu’il s’agisse de tremblements de terre, d’inondations, d’ouragans, de typhons, de cyclones, d’inondations, de sécheresse et/ou de désertification. Autant de phénomènes auxquels la RDC n’échappe pas. Ces cataclysmes sont parfois prévisibles mais, dans les pays les plus pauvres, ils dévastent des communautés et des régions entières, laissant les populations les plus fragiles dans un dénuement total.  
Durant les 20 dernières années, près de 4 millions et demi de personnes ont été affectées par des catastrophes naturelles à travers le monde avec un bilan humain très lourd : 1,3 millions de victimes auquel s’ajoute environ 3 000 milliards de dollars de pertes économiques.  
Situation militaire 
(Par le Commandant JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i) 
La situation sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, est demeurée calme durant la semaine écoulée. 
En Province Orientale, la traque des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), auteurs pendant la période sous examen de nouvelles exactions contre les populations civiles vivant dans les localités situées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé, se poursuit avec détermination par les unités de la Force de la MONUSCO et celles des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), engagées dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix ». 
En effet, des embuscades en vue de harcèlement des populations civiles, ont été tendues pendant la période sous examen à des voyageurs sur le pont Zoro et dans la localité d’Akwa (45 kilomètres au Sud de Faradje), par un groupe composé de sept éléments supposés appartenir à la LRA. Le 10 mai 2015, selon des sources de la Police onusienne, des biens de valeur et de l’argent appartenant à six (06) motocyclistes ont été pillés par des éléments supposés appartenir à la LRA, parlant Lingala et Acholi et armés d’AK-47, au cours d’embuscade tendue dans la région située à 12 kilomètres à l’Est de Sambia. 
Des troupes de l’armée congolaise déployées dans la zone ont initié la traque des assaillants, dans le but de les appréhender et de mettre un terme à leurs activités négatives dans la région. Le même jour, sept éléments armés non identifiés ont attaqué et pillé vingt motocyclistes en déplacement sur l’axe Tadu-Sambia, située sur la route N° 4, dans la région de Faradje. 
Le 14 mai 2015, cinq éléments armés d’AK-47 supposés appartenir à la LRA, ont tendu une embuscade à un commerçant dans la région située à 15 kilomètres de Nagero, sur l’axe Nagero-Dungu, et pillé tous ses biens. Quinze militaires congolais appartenant à un détachement des troupes d’intervention rapide des FARDC, ont immédiatement été redéployés dans la zone et engagé les assaillants pendant environ 45 minutes.  Ceux-ci ont été repoussés à plus de 2 kilomètres, avant de s’enfuir en direction du parc de la Garamba.    
Le 15 mai 2015, un convoi de Casques bleus du bataillon Marocain de la Force de la MONUSCO, en mouvement de Dungu vers Duru, a fait avorter le pillage des marchandises et des biens de valeur appartenant aux populations civiles en déplacement dans la région de Nasumba, située à 15 kilomètres de Duru, par trois éléments armés supposés appartenir à la LRA. 
D’autres patrouilles conjointes MONUSCO-FARDC ont été projetées en renfort dans la région concernée, dans le but de contrer les activités négatives de ces insurgés et d’escorter en toute sécurité les populations en déplacement. Le 16 mai 2015, la promptitude de l’intervention des Casques bleus du bataillon Marocain de la Force de la MONUSCO, a fait avorter la tentative de pillage dans la région de Nasumba (12 kilomètres au Sud de Duru) des biens de valeur appartenant à un groupe de cyclistes, en déplacement sur l’axe Nambiapay (35 kilomètres au Nord de Duru)-Kpaika, par des éléments supposés appartenir à la LRA.                                                                      
En Ituri, la situation sécuritaire a été marquée par des efforts fournis par les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, soutenues par la Force de la MONUSCO, dans la lutte contre les exactions perpétrées par des éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux de différents groupes Mayi-Mayi, contre les populations civiles vivant respectivement dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu et dans le territoire de Mambasa. 
Dans le territoire d’Irumu, le 11 mai 2015, une fille a été violée sur le chemin de l’école et sa compagne qui lui prêtait secours tuée, par des miliciens du FRPI dans la localité de Zimbira, située à approximativement 10 kilomètres à l’Est de Bavi. Le même jour, des rapports concordants ont également fait état de l’enlèvement de quatre individus dans la localité de Boga. Le 13 mai 2015, deux femmes ont été torturées et tous leurs biens pillés, au cours d’embuscade tendue par des éléments supposés appartenir au FRPI au village Anyaga, situé à 4 kilomètres au Nord-est d’Aveba.  
Elles ont été évacuées vers l’hôpital de Tchyekele, pour une prise en charge médicale adéquate. Des opérations d’envergure sont menées dans ce territoire par les troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, dans le but de neutraliser les éléments du FRPI encore actifs dans cette partie du district d’Ituri. 
Le 12 mai 2015, quatre individus kidnappés la veille par des éléments du FRPI dans la localité de Burasi (45 kilomètres au Sud-est de Bukiringi) et emmenés dans le village Kisodjo, ont été libérés par des troupes d’intervention rapide des FARDC, au cours d’une offensive lancée contre les positions de ravisseurs situées dans le village précité, à Kanyamagaro et Seseni (approximativement 10, 15 et 20 kilomètres au Sud du groupement de Bukiringi). 
Un milicien a été tué au cours de combats, un militaire des FARDC et l’un d’entre les individus kidnappés, blessés. L’armée congolaise a récupéré trois armes AK-47 et une mitrailleuse à l’issue d’accrochages avec les insurgés. Le 15 mai 2015, la Force de la MONUSCO informée de la présence dans la région d’Aniaga de cinq miliciens du FRPI en possession de quatre armes AK-47 et d’une mitrailleuse, y a promptement déployé des troupes d’intervention rapide, qui ont délogé et contraint les assaillants à se retirer dans la brousse. 
Dans le territoire de Mambasa, selon des rapports concordants, des miliciens appartenant à une faction du groupe Mayi-Mayi, aux ordres du ‘’Colonel’’ Werrason Hira Paderu Pascal et des ‘’Capitaines’’ Lambert et Franck, torturent et pillent au quotidien les habitants de la localité de Teturi, située à approximativement 40 kilomètres au Nord de Biakatu. Ces exactions ont provoqué le déplacement des populations civiles implantées dans les localités d’Etabé, de Pakwa, de Teturi et de Lwemba, vers la forêt. 
Des Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés à Biakatu, ont été redéployés dans la région concernée, dans le but de mener des patrouilles vigoureuses de domination de terrain, de mettre un terme aux exactions contre les populations locales, de rassurer et de protéger les civils. Par ailleurs, dans le cadre des activités civilo-militaires, le 13 mai 2015, une cérémonie d’inauguration et de remise et reprise d’une infrastructure sanitaire au profit des pensionnaires de la prison de Bunia, a été présidée par le chef de Bureau de la MONUSCO en Ituri. 
Cet édifice, réhabilité par un partenaire local dans le cadre des projets à impact rapide avec l’appui des unités de la Force onusienne, comprend deux salles d’observation pour hommes et femmes séparées, une salle de traitement médical, un laboratoire et des toilettes pour les patients. Cette réalisation contribuera à l’amélioration de la prise en charge médicale des prisonniers et à la lutte contre les multiples évasions des prisonniers malades, observées au cours de leur évacuation vers les hôpitaux situés à l’extérieur de la prison.   
Au Nord-Kivu, le climat sécuritaire a été dominé dans le territoire de Beni par la pression militaire exercée par l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, sur les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), auteurs pendant la période sous examen de nouvelles exactions contre les populations civiles, mais aussi par la lutte contre l’activisme d’autres groupes armés actifs dans les différents territoires de cette province. 
Dans le territoire de Beni, la situation sécuritaire demeure fragile, suite à la récurrence des tueries systématiques des populations civiles par des éléments présumés appartenir à l’ADF. En effet, des rapports concordants ont fait état le 13 mai 2015, du massacre à la machette de vingt-deux civils par des présumés rebelles de l’ADF dans les localités de Sabu, Makumbo (36 kilomètres au Nord de Beni) et Mapiki (37 kilomètres au Nord de Beni). 
Dans la nuit du 14 au 15 mai 2015, douze autres individus ont été tués par des éléments supposés appartenir à l’ADF dans la région de Pasisi, située sur l’axe Beni-Mangina, à approximativement 12 kilomètres à l’Est de Mangina. Ces incidents liés aux récentes tueries des populations civiles dans les régions situées dans la périphérie de Beni-centre, ont provoqué une grande tension dans la zone et entraîné l’afflux de nombreux déplacés des villages environnants vers Beni. 
Environ cinq mille habitants de la localité de Kalongo, ont quitté leur région par peur de nouvelles violences en direction de la ville de Beni, après le massacre de cinq individus au sein des populations civiles. Des opérations visant l’éradication totale de l’ADF, sont toujours menées dans ce territoire, par les troupes des FARDC, soutenues par la Force de la MONUSCO. 
Deux rebelles de l’ADF ont récemment été tués au cours d’accrochages avec les troupes de l’armée gouvernementale, notamment dans la région située à l’Ouest de Mavivi, et trois autres capturés. Une arme AK-47 a aussi été récupérée. La Force de la MONUSCO a également, en soutien aux FARDC, déployé des patrouilles de combat dans la région et positionne d’autres troupes d’intervention rapide dans la localité de Mbau, située près de Beni, dans le but de prévenir des infiltrations d’éléments de l’ADF dans cette agglomération urbaine. 
Des manifestations de protestation contre la persistance des violences en l’encontre des populations civiles dans ce territoire, ont également été organisées dans la région de Beni. La situation sécuritaire dans cette partie du Nord-Kivu, quoique tendue, demeure cependant sous le contrôle effectif des Forces onusienne et congolaise. Dans le territoire de Masisi, les troupes des FARDC ont, dans le cadre de la lutte contre l’activisme des groupes armés, appréhendé deux éléments appartenant au groupe Mayi-Mayi Nyatura, aux ordres du chef rebelle dénommé ‘’Domi’’, au cours de l’offensive lancée contre leur bastion de Karambi, situé à 28 kilomètres à l’Est de Kitchanga. 
Cette situation a provoqué le déplacement des populations civiles habitant les localités de Rubona, Bukombo, ainsi que les villages environnants. Les troupes des FARDC, poursuivent également dans la province du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu, la conduite de l’opération dénommée « Sukola 2 » (Nettoyage 2), dans le but d’y neutraliser les rebelles résiduels des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et d’y mettre aussi un terme à leur activisme. 
Au chapitre des redditions dans la province, du 13 mai 2015 à ce jour, six éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : quatre des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du groupe Mayi-Mayi Cheka Nduma Défense du Congo et de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS). Au Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise poursuivent avec détermination leur lutte contre les éléments appartenant aux différents groupes armés encore actifs dans cette province, et maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire. 
Le 11 mai 2015, un élément du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki a été tué par des troupes des FARDC, au cours d’accrochages dans la localité de Lulingu, située à 98 kilomètres au Nord-est de Shabunda. Le 13 mai 2015, trois éléments du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, faction ‘’Makombo’’ ont été tués et un autre blessé, au cours de combats avec les FARDC à Lubila, situé à 75 kilomètres au Sud-ouest de Walungu. Un militaire des FARDC a également été tué et un autre blessé.    
Le 17 mai 2015, deux rebelles des FDLR actifs dans la région d’Irambo, située à 8 kilomètres au Sud- ouest de Lemera, ont été appréhendés par des troupes d’intervention rapide des FARDC, au cours de patrouilles de domination de terrain menées dans la région précitée. Au Katanga, la pression militaire est toujours exercée par les Forces onusienne et congolaise sur le groupe Mayi-Mayi dénommé ‘’Eléments’’ appartenant à la communauté Luba, celui de l’ethnie pygmée et de Gédéon, afin de mettre un terme à leur activisme observé dans les différents territoires de cette province. 
En effet, le 10 mai 2015, trois ressortissants de l’ethnie pygmée ont été tués et onze autres blessés, au cours d’incursion des miliciens Luba dénommés ‘’Eléments’’ dans la localité de Kyambi, située à 90 kilomètres au Nord-est de Manono. Des individus appartenant à vingt familles de la communauté pygmée, se sont déplacés en quittant la localité de Kyambi, suite à ces incidents. 
Les activités militaires des Forces onusienne et congolaise contre l’activisme des groupes armés au Katanga, incitent les miliciens à se rendre.  En effet, le 12 mai 2015, le chef rebelle dénommé Pulaleele, commandant d’une brigade du groupe Mayi-Mayi Gédéon, a fait reddition avec onze autres éléments de sa milice, auprès des troupes des FARDC déployées à Mitwaba. 
La situation sécuritaire dans le Secteur 2 demeure sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.911 patrouilles armées, dont 631 nocturnes, et fourni 115 escortes pendant la période sous examen.