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mardi 30 septembre 2014

Certains étudiants de l’Université de Lubumbashi harcelés à cause de leur prise de position contre la révision constitutionnelle



Kinshasa, le 30 septembre 2014 - L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) dénonce le harcèlement de certains étudiants de l’Université de Lubumbashi (UNILU) qui ont marché et déposé leur mémorandum au Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, Président du parti politique SCODE.
Le lundi 29 septembre 2014, un groupe de plus ou moins deux milles étudiants des Universités et Instituts supérieurs de Lubumbashi ont organisé une marche pacifique qui s’est terminée par la remise d’un mémorandum au Bâtonnier Jean –Claude Muyamba, Président de SCODE,  dans lequel ils déclarent notamment être opposés à la révision constitutionnelle envisagée par la Majorité présidentielle.
La police de l’UNILU a procédé à l’arrestation d’une soixantaine d’entr’eux après que le Recteur, le professeur Chabu, soit intervenu dans plusieurs chaines de télévision locales pour menacer de sanctionner ceux qui avaient pris part à ladite marche. Jusque ce matin, lesdits étudiants étaient détenus arbitrairement dans l’un des bâtiments des cités universitaires de l’UNILU à Lubumbashi.
L’ACAJ dénonce cette atteinte grave à la liberté d’expression, liberté d’opinion ainsi qu’au droit de manifester pacifiquement et publiquement, garanties par les articles 23 et 26 de la constitution. Elle condamne aussi la restriction illégale de la liberté de mouvement desdits étudiants.
« Le Gouvernement central doit faire cesser ce harcèlement contre des étudiants de Lubumbashi, ordonner leur libération immédiate et sans condition et interdire toute poursuite disciplinaire à leur égard », a déclaré Me Georges Kapiamba, président de l’ACAJ
« Il n’est pas admissible, dans une société démocratique, que des étudiants soient empêchés de donner leur point de vue sur des questions qui font l’objet de débat public et qui, du reste, concernent leur avenir », a-t-il ajouté.

L’ACAJ recommande au Gouvernement de mener une enquête indépendante,  impartiale et urgente afin d’identifier les auteurs de ces violations des droits de l’homme et les faire poursuivre devant les cours et tribunaux compétents. L’ACAJ encourage tous les congolais à s’exprimer en toute liberté et sans crainte par rapport aux programmes d’action du gouvernement et de résister, par toutes les voies de droit, aux atteintes de leurs droits fondamentaux.

vendredi 26 septembre 2014

L’ASADHO accuse le Gouvernement de Kinshasa de faire taire les opposants politiques en se servant de l’appareil judiciaire



L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO, est vivement préoccupée  par les atteintes à répétition que le Gouvernement porte aux droits reconnus à l’opposition politique  en se servant de l’appareil judiciaire.
Il  nous revient de constater  que depuis le début de la législature actuelle, tout leader de l’opposition qui  mobilise la population contre un projet ou un programme de la majorité au pouvoir fait l’objet des menaces, intimidations et poursuites qui aboutissent à des condamnations judiciaires.
Pour rappel,  en date du 5 août 2014  à 3 heures du matin, le Député National Jean Bertrand Ewanga, Secrétaire Général de l’Union pour la Nation Congolaise  était enlevé de sa résidence par les éléments des Services Spéciaux de la Police Nationale  et de l’Agence Nationale de Renseignements, (l’ANR) pour être détenu illégalement au cachot de l’ANR à la suite de ses interventions faites à l’occasion du meeting de l’opposition politique tenue à la place Sainte Thérèse à Ndjili en date du 04 août 2014 , au motif qu’il aurait commis les infractions d’outrages au chef de l’Etat et  de discrimination raciale et tribale.
Il sera condamné, en date du 11 septembre 2014, à l’issue d’une procédure de flagrance au cours de laquelle  ses droits fondamentaux n’étaient pas respectés par la Cour Suprême de Justice, à une peine de servitude pénale principale de 12 mois fermes pour « outrage au chef de l’état », en violation de l’article 8 de la loi n°07/008 du 04 décembre 2007 portant statut politique de l’opposition qui dispose que : « L’opposition politique a notamment le droit de critiquer l’action du Gouvernement et le cas échéant de formuler des contres propositions… ».
Il y a lieu de relever que le cas de Monsieur Jean Bertrand EWANGA n’est pas isolé, il s’inscrit dans la stratégie du Gouvernement de faire taire tout opposant politique qui ne partage pas la ligne politique de la Majorité Présidentielle.
Tels  sont les cas  de :
1.      Monsieur  Eugene  Diomi  Ndongala,  Président de la Démocratie Chrétienne et Député National  de l’opposition.
Au lendemain de la proclamation du Président Joseph Kabila comme vainqueur de l’élection présidentielle de 2011, une élection marquée par des fraudes généralisées,  Monsieur  Eugene Diomi Ndongala avait créé un Mouvement dénommé «  Majorité Présidentielle Populaire » ayant notamment pour objet de soutenir l’action de Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba  qui s’était autoproclamé Président de la République et qui voulait  reprendre « l’imperium » qui lui aurait été pris par le Président Joseph Kabila.
A cause de son activisme au sein de ce mouvement, Monsieur Eugene Diomi Ndongala sera enlevé et détenu au secret par l’ANR pendant plusieurs jours avant d’être livré à la justice au motif qu’il aurait commis l’infraction de viol sur mineures.

A l’issu  d’un procès non équitable, sans garantie et respect des droits fondamentaux lui reconnus par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits humains, devant la Cour Suprême de Justice,  il sera condamné, au mois de mars 2014, à une peine de servitude pénale principale de 10 ans.

2. Monsieur Mohindo Nzangi,  Député National élu de la province du Nord Kivu.

En août 2013,  il a  été condamné à 3 ans de servitude pénale principale par la même Cour Suprême de Justice, siégeant toujours en procédure de flagrance, au motif qu’il avait  outragé le chef de l’Etat par le fait d’avoir critiqué la politique mise en place par  le Président Joseph Kabila  pour gérer la guerre à l’est du pays.
L’ASADHO relève  que ces arrestations et détentions illégales opérées par l’ANR et condamnations prononcées par la Cour Suprême de Justice contre les membres de l’opposition ou contre tous ceux qui critiquent la politique des autorités congolaises ne sont pas de nature à consolider le jeu démocratique en République Démocratique du Congo.  Elles sont une atteinte à la démocratie.
Elle considère la  condamnation du Député national Jean Bertrand Ewanga comme un avertissement fait à tout celui qui oserait s’opposer à l’agenda du pouvoir de changer la Constitution pour donner au Président Joseph Kabila la possibilité  de se représenter à l’élection présidentielle de 2016.
Face à ce qui précède, elle recommande : 
          
    Au Président de la République de :
   § Faire respecter la Constitution et les autres lois de la République en faisant cesser toutes atteintes des autorités politiques et judiciaires aux droits reconnus à l’opposition politique;
    Accorder la grâce présidentielle à tout congolais actuellement en détention à cause de ses opinions politiques.
 Au Gouvernement de la RDC de :
   § Cesser  tout acte tendant à se servir de l’appareil judiciaire pour faire taire les opposants politiques ou tous autres congolais qui critiquent la politique du gouvernement ou du Président de la République ;
Autorités judiciaires de :
S’opposer à son  instrumentalisation par les autorités politiques ;
Se constituer en rempart pour la promotion et la protection de la démocratie.

Fait à Kinshasa, le 24 septembre 2014

Discours du Chef de Mission EUSEC RDC, Colonel Jean-Louis NURENBERG lors de la cérémonie de prolongation du mandat 8



Kinshasa, le 25 septembre 2014
Monsieur le Vice Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et des AC
Monsieur le Chef d'Etat-Major Général,
Mesdames, Messieurs les ambassadeurs,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames et Messieurs, en vos titres, grades et qualités respectives,
Chers amis et collègues,
C’est pour nous un grand honneur et un réel plaisir de vous accueillir de nouveau à EUSEC, à l’occasion de la prolongation du mandat de la mission EUSEC RD Congo.
Présente en RDC depuis mai 2005, EUSEC poursuivra pendant les 9 prochains mois ses activités en soutien du plan de réforme de la défense au niveau stratégique ainsi que dans les domaines de la consolidation de l’administration et de la relance du système de formation des cadres.
Permettez-moi d'abord de féliciter les autorités de la RDC pour la récente mise en place de personnels clefs dans les nouvelles structures des forces armées ainsi que la certification par les Nations Unies des unités déployées en République Centrafricaine.
Des progrès considérables sont observés dans le domaine de la gestion des ressources humaines, avec la distribution des cartes d'identités militaires, le contrôle biométrique des militaires et la mise à jour permanente de la base de données des effectifs des FARDC, indispensable pour le paiement des traitements par bancarisation. Ces progrès sont naturellement liés au bon fonctionnement du réseau intranet des FARDC.
De nombreux défis existent encore, dont entre autre, le fonctionnement autonome et régulier des écoles de formation des cadres militaires. La mise en place du personnel du « Commandement Général des Ecoles Militaires » devrait permettre de relever ce défi primordial pour la jeunesse congolaise et l’avenir des FARDC, pour lequel EUSEC et les autres partenaires de la réforme poursuivront leur soutien.
Au cours des 9 prochains mois, EUSEC continuera son appui traditionnel au Ministère de la Défense et aux forces armées de la RDC, avec une équipe et des moyens financiers réduits. Dans quelques jours, le Ministre de la Défense et moi-même signeront un avenant à notre programme d'action, afin de fixer les priorités de notre coopération jusqu'au 30 juin 2015.
Je voudrais également remercier les partenaires et en particulier la France et les Etats-Unis d'Amérique qui poursuivront l'appui à la logistique et à son école (ELOG).
Durant cette période de transition, EUSEC préparera activement le passage du témoin à un programme d’appui à la défense en RDC dans le cadre du 11ème Fond Européen de Développement – PROGRESS - et à une micro-mission EUSEC. PROGRESS concentrera son action aux domaines de l'administration et de la redevabilité, tandis que la micro-mission poursuivra l’appui au niveau du conseil stratégique et de la formation militaire.
Sur un plan plus stratégique, EUSEC et je crois la plupart les autres partenaires des FARDC, espèrent toujours la mise en oeuvre d'une structure de coordination de la réforme des FARDC, dans le cadre du groupe thématique sectoriel N°1 et du comité technique de suivi de la réforme de l'armée.
Avec la mise en place des nouvelles structures des FARDC prévues par la loi organique de 2011, une étape supplémentaire est franchie dans la mise en place d’un instrument de défense moderne. Ils appartient maintenant aux autorités civiles et militaires de la République Démocratique du Congo de rassembler leurs efforts afin de répondre au souhait exprimé par le Président lors de son discours au Congrès d’octobre dernier dans lequel il insistait sur les principes directeurs de la réforme, un recrutement de qualité, une discipline rigoureuse, une formation conforme aux standards internationaux ainsi qu’une organisation interne efficiente et compatible avec le caractère républicain de l’armée.
Même si des groupes rebelles sont toujours actifs à l’Est de la RDC, les FARDC se doivent de démontrer à la communauté internationale leur capacité de gérer des projets prioritaires à pérenniser sur le long terme, au bénéfice de toute la nation congolaise.
Je terminerai mon discours en levant mon verre au futur des FARDC, une armée nationale et républicaine, dotée des capacités nécessaires pour faire face aux nombreux défis qui sont et seront les siens.

Les vainqueurs du Prix Médias sur la contrefaçon électrique en Afrique reçoivent leur prix en France



Les deux vainqueurs ont été invités en France pour y recevoir leur prix
Paris, France, 26 septembre 2014 - Les vainqueurs du Prix Médias sur la contrefaçon électrique en Afrique ont reçu leurs prix jeudi durant une cérémonie spéciale qui s'est déroulée à Grenoble (France) en présence de Mme Tracy Garner Responsable Anti-contrefaçon Monde de Schneider Electric.
Créé par Schneider Electric, le spécialiste mondial de la gestion de l’énergie, le Prix Médias sur la contrefaçon électrique en Afrique reconnaît les journalistes africains qui publient ou diffusent des reportages d’investigation traitant des problèmes liés à la contrefaçon électrique en Afrique.
Le premier Prix Médias sur la contrefaçon électrique en Afrique a été décerné à Adedeji Ademigbuji, correspondant principal du journal Nation Newspaper (Nigeria), pour son article intitulé « Checking the menace of fake electrical products », ainsi qu’à Birame FAYE, reporter au journal Le Quotidien (Sénégal), pour son article intitulé « Électricité - Utilisation de produits contrefaits : un danger dans notre propre maison ». 
« La société Schneider Electric est extrêmement fière de décerner pour la première fois ces Media Awards de la contrefaçon électrique en Afrique. Je tiens à adresser mes plus sincères félicitations à ces deux journalistes très talentueux », a déclaré Tracy Garner Responsable Anti-contrefaçon Monde de Schneider Electric.
Adedeji Ademigbuji a débuté sa carrière de journaliste en 2001 en tant que stagiaire, après avoir obtenu son Diplôme national au sein de l’école The Polytechnic à Ibadan, dans l’état d’Oyo (Nigeria).  En 2006, Adedeji a rejoint l’équipe du magazine National Standard. La même année, il a quitté National Standard, où il occupait le poste de correspondant principal, afin de devenir rédacteur pigiste pour le journal The Sun.
En 2011, Adedeji a rejoint le National Mirror en tant que correspondant d’affaires. Après avoir remporté le Prix SERA 2013 (Social Enterprise Reporting Award) dans la catégorie RSE et le Prix NMMA (Nigerian Media Merit Awards) dans la catégorie Prix Coca-Cola pour les marques et le marketing, ainsi que plusieurs trophées dans les catégories Journaliste de l’année et Reporter en télécommunications de l’année, il a intégré la rédaction du journal The Nation où il dirige les pages consacrées aux marques et au marketing.
Ancien élève du Centre d’Étude des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), Birame Faye a rejoint le journal Le Quotidien dès la fin de ses études. Birame a suivi une spécialisation au journalisme en ligne au sein de l’Institut International de Berlin, avant d’être affecté au service politique de son journal. Il a ensuite participé à deux sessions de formation en journalisme économique et financier auprès de la Fondation Thomson Reuters. En 2012, il a également bénéficé d’une formation en journalisme d’investigation dispensée par l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest (IPAO). À deux reprises, il a remporté le Premier Prix du journalisme d’investigation lancé par IPAO. Birame Faye est titulaire d’un masters en Médias et communication, ainsi que d’un masters en Gestion des projets.
A propos de Schneider Electric
Spécialiste mondial de la gestion de l'énergie, présent dans plus de 100 pays, Schneider Electric offre des solutions intégrées pour de nombreux segments de marchés. Le Groupe bénéficie d’une position de leader sur ceux des Régies et Infrastructures, Industries & Constructeurs de machines, des Bâtiments non-résidentiels, des Centres de données et Réseaux ainsi que du Résidentiel. Mobilisés pour rendre l’énergie sûre, fiable, efficace, productive et propre, ses plus de 140.000 collaborateurs ont réalisé 24 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 en s’engageant auprès des individus et des organisations afin de les aider à tirer le meilleur de leur énergie.