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jeudi 21 décembre 2017

Lambert Mende : « Comme en 2011, la corbeille des apports promis par la plupart des partenaires extérieurs de la CENI qui avaient offert de l’appuyer substantiellement dans l’organisation du processus électoral est restée désespérément vide jusqu’à ce jour »

Mon propos de ce jour tournera essentiellement autour de l'état de la Nation après l’adoption par le Parlement de la Loi Électorale qui défraie la chronique ces jours-ci. Je vous présenterai aussi un large tour d'horizon de la situation politique en République Démocratique du Congo depuis notre dernière rencontre qui remonte, si mes souvenirs sont exacts à la publication début novembre dernier par la CENI du calendrier électoral.

I. LE PROCESSUS ELECTORAL

Il y a plus d'un mois,  la CENI a procédé, à la satisfaction générale des Congolais et de ses partenaires extérieurs, à la publication d’un calendrier électoral assorti néanmoins, pour sa mise en œuvre, de préalables et de contraintes, notamment d'ordre législatif, budgétaire et sécuritaire.
Face à ces contraintes qui ne sont rien d’autre que des défis majeurs induits par ce calendrier,  le Gouvernement de la République, respectueux de ses engagements, a fait et continue de faire sa part. 

2.1. La Loi Electorale

L'adoption par les deux Chambres de la Loi Électorale déposée dans les délais à l'Assemblée Nationale est la première preuve, si besoin en était encore, de la bonne foi du Gouvernement qui manifeste ainsi sa volonté de remplir scrupuleusement ses engagements à cet effet. 
Cependant, une partie de l’opposition a préféré boycotter les séances d'examen de cette Loi à la Chambre basse du parlement. Il lui appartient de s’en expliquer car, dans le système politique démocratique parlementaire dans lequel notre peuple a choisi de vivre, pareille attitude donne le sentiment que certains parmi nous voudraient inventer d’autres règles en vertu desquelles la majorité devrait renoncer au privilège qui lui revient de proposer des innovations nécessaires à la rationalisation des interactions politiques et à la respiration normale des institutions.
Le Gouvernement se réjouit de ce que le Parlement ait pris la résolution de mettre un terme au foisonnement ingérable des partis politiques qui ont gêné, d’une part, l’organisation des scrutins par la CENI et, d’autre part, la sérénité des débats dans les différents hémicycles ainsi que la gouvernabilité des instances exécutives nationales et provinciales au cours de ces dernières années. L'introduction d’un seuil minimum de représentativité qui vise la réduction, sur des bases objectives, du nombre de partis politiques (plus de 700 à ce jour) et l’élimination des candidatures fantaisistes qui rendent très laborieux l’accomplissement par un grand nombre d’électeurs de leur devoir civique et le travail de dépouillement des résultats par la CENI est tout à fait conforme à l’optimisation du processus électoral recommandée avec insistance par l’accord de la Saint Sylvestre que d'aucuns aiment bien invoquer de manière sélective.
On peut regretter à cet égard que toutes les réformes institutionnelles significatives initiées au cours de ces deux dernières décennies se soient heurtées à l’attitude négative d'une certaine opposition radicale. Même la constitution de 2006 dont cette opposition se veut aujourd’hui le défenseur passionné avait été combattue par elle avec acharnement, au point de boycotter et faire boycotter le référendum grâce auquel les Congolais l’avaient adoptée. Cette posture négationniste rituelle qui semble forgée dans la conviction que la seule façon pour l’opposition de jouer son rôle démocratique est de pratiquer l'obstruction hargneuse et systématique et de placer les bâtons dans les roues de la majorité afin de l'empêcher d'apporter même des solutions idoines aux problèmes qui assaillent le pays n’est guère favorable aux Intérêts Nationaux, loin s’en faut.

2.2. Les contraintes financières

En ce qui concerne les contraintes financières et logistiques, on aura noté que la loi des finances pour l'exercice 2018 adoptée par l’Assemblée Nationale et le Sénat au cours de la dernière session parlementaire reprend une ligne budgétaire équivalente à cinq cents millions de dollars américains correspondant aux besoins présentés au Gouvernement par la CENI pour ses activités durant l’année 2018 ; activités devant aboutir à la tenue effective de l’élection présidentielle et des élections législatives nationales et provinciales au cours d’une séquence unique comme convenu dans l’accord de la Saint Sylvestre et selon le calendrier subséquent publié par la Commission électorale. Le Gouvernement confirme sa détermination à mettre à la disposition de la centrale électorale les fonds prévus à cette fin selon le chronogramme convenu.
Il n’est pas inutile de rappeler à ce stade que pour l’exercice 2017 qui touche à sa fin, c’est grâce aux allocations de l'Exécutif National complétées par l'appui logistique de la MONUSCO que le processus électoral a pu être mis sur orbite par la réalisation des opérations d'enrôlement des électeurs et la poursuite normale de certaines autres opérations préparatoires grâce à l’amélioration de la situation du Trésor du fait de la tendance haussière des cours de nos matières premières.
Comme en 2011, la corbeille des apports promis par la plupart des partenaires extérieurs de la CENI qui avaient offert de l’appuyer substantiellement dans l’organisation du processus électoral est restée désespérément vide jusqu’à ce jour. Une fois de plus, les promesses mirobolantes faites par les plus bruyants de ces partenaires à la centrale électorale prennent chaque jour la forme des contes de fées pour enfants sans aucune réalisation effective. Annoncées à grand renfort de publicité, ces promesses se diluent au fur et à mesure que se rapprochent les échéances électorales dans un nuage de conditionnalités et d’ultimatums surannés. L'Union européenne s'est ainsi fendue récemment d'un communiqué dans lequel elle conditionnait son soutien financier à la centrale électorale congolaise à « la fin du harcèlement contre l'opposition et la société civile », sans la moindre élaboration et à la grande satisfaction des oiseaux de mauvaise augure qui cultivent et proposent le scepticisme sur la RDC. Quant à la Belgique, elle a annoncé une contribution de l’équivalent d’un peu plus de 5 millions de dollars américains mais si, et seulement si, l’accord du 31 décembre 2016, dont tout le monde sait que l’exécution a atteint sa vitesse de croisière, était « intégralement appliqué ». Comprenne qui pourra. C’est en tout état de cause un sujet intéressant à creuser pour les analystes et les médias congolais et africains. On a l’impression qu’alors que le pays avance, il y en a que cela n’arrange pas.

2.3. Le défi sécuritaire

Le pays avance même dans la réponse aux défis de l'insécurité qui déstabilise certaines zones et qui a bloqué pendant de longs mois l’enregistrement des électeurs par la CENI dans les provinces du Kasaï et du Kasaï Central de même que dans deux territoires de la province de la Lomami où l'activisme sanglant de groupes terroristes empêchait toute activité de la centrale électorale. Grâce au retour progressif à une vie normale dans ces entités, les opérations d’enrôlement des électeurs ont pu y démarrer et sont en voie d’achèvement.
Entretemps, la justice est en train de passer sans coup férir grâce à des procédures en bonne et due forme contre les présumés membres de ces groupes terroristes qui ont instrumentalisé le label "Kamuina Nsapu" pour semer la mort, la destruction et la désolation dans  l'espace kasaïen. Ils ont tenté récemment de transplanter la terreur à Kinshasa, siège des institutions nationales dans le but de déstabiliser gravement la RDC. Mais nos services de sécurité ont fait preuve de leur professionnalisme et de leur efficacité et ont appréhendé la plupart de ces fauteurs de troubles qui comparaissent devant la justice. Sans se livrer à des commentaires sur ces procès qui sont en cours, et dans le strict respect du principe de la séparation des pouvoirs, le Gouvernement congolais exprime le vœu de voir éclater la vérité sur ces crimes abominables commis contre notre pays et contre de nombreuses victimes congolaises et étrangères et ce, dans le respect des règles de l’art, notamment des droits de la défense qui sont garantis par notre constitution.
Le Gouvernement se félicite également de la perception plus réaliste des problèmes sécuritaires que la RDC a connu par la plupart de nos partenaires régionaux et internationaux qui définissent désormais tous ces groupes de criminels comme des groupes terroristes à traiter comme tels.
En parlant de la sécurité, je voudrais dire un mot sur le lâche massacre de 14 vaillants casques bleus tanzaniens de la MONUSCO déployés dans le territoire de Beni au Nord-Kivu en appui à leurs frères d’armes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) près du pont sur la rivière Semliki où ils ont été  victimes de la barbarie d’un groupe de présumés terroristes djihadistes ougandais de l'ADF qui ont attaqué leur bivouac dans la nuit du 07 au 08 décembre 2017. 
Le Gouvernement présente une fois de plus ses condoléances aux autorités de la République sœur de Tanzanie, aux proches et aux membres des familles de ces vaillants soldats.
la Cour militaire opérationnelle de Beni est d’ores et déjà à pied d’œuvre en collaboration avec la Mission des Nations Unies en RDC pour identifier les auteurs de cette énième atrocité contre notre pays afin de les appréhender, les poursuivre et les sanctionner avec la plus grande sévérité.
Le Gouvernement de la RDC remercie le Président de la Tanzanie,S.E. John Magufuli, et la haute hiérarchie militaire de ce pays frère membre de la SADC qui, en dépit de cet ignoble carnage visant manifestement à dissuader les pays contributeurs de troupes à la brigade de la MONUSCO dont l’efficacité de l’impact sur la mission d’appui aux FARDC pour le rétablissement et le maintien de la paix dans notre pays n’est plus à démontrer, ont décidé de poursuivre la participation des forces tanzaniennes à ladite brigade. Il s’incline devant le sacrifice suprême consenti par nos frères tanzaniens qui est une illustration que la solidarité africaine n'est pas un slogan creux. 
Vous aurez constaté avec nous la timidité de la condamnation de ce massacre par certains acteurs qui se sont spécialisés ces dernières années et dans d'autres circonstances, dans la récupération politicienne ou géostratégique des tragédies de même nature à l’occasion desquelles la RDC reçoit des véritables volées de bois vert assorties de demandes – que dis-je, des injonctions - pour des enquêtes internationales indépendantes. En effet, le sort des soldats de la paix tanzaniens et celui de leurs homologues congolais et des paisibles populations du Nord-Kivu victimes de ces tueurs est loin de provoquer la même levée de boucliers chez certains membres de la communauté internationale et certaines ONG même nationales qui leur servent de caisses de résonnance dans notre pays et dont la promptitude à ruer sur les brancards lorsque les victimes des terroristes sont des Occidentaux est devenue un lieu commun. Il importe que les Africains en général et les Congolais en particulier en prennent pleinement conscience. Et qu’ils défendent en tout lieu et en toutes circonstances l’idée que rien ne justifie cette sorte de commisération sélective qui tend à banaliser en quelque sorte les injustices, les souffrances ou les persécutions infligées à des Africains. Cela est moralement inacceptable surtout de la part de nos compatriotes, quels que soient les intérêts particuliers qu’ils croient défendre en agissant de la sorte.




III. L’ENQUETE DE RFI ET REUTERS SUR LE PROCES DES TERRORISTES KAMUINA NSAPU DE KANANGA

C’est dans ce contexte que s’inscrit la campagne médiatique qui, à partir d’une enquête menée par deux journalistes de RFI et Reuters, Sonia Rolley et Aaron Ross, tente, par des amalgames maladroitement agencées, de rendre le Gouvernement congolais responsable, ou complice, de l’assassinat de deux experts de l’ONU dans le Kasaï Central au mois de mars 2017.
Pour faire court, cette véritable chronique judiciaire littéralement saucissonnée semble poursuivre l’objectif de remettre en cause la version du Parquet militaire congolais partagée par la Commission d’enquête mise en place par le Secrétaire général de l’ONU accusant les insurgés Kamuina Nsapu d’avoir assassiné ces deux enquêteurs onusiens pour essayer d’induire la culpabilité du Gouvernement congolais dans ce crime odieux.
C’est le lieu de rappeler que ni le Gouvernement, ni le Secrétaire général des Nations-Unies et encore moins des journalistes ne sont qualifiés pour accuser qui que ce soit de quoi que ce soit. La responsabilité de poursuivre des faits criminels et de procéder à l’accusation revient exclusivement au Ministère public dont nous, Gouvernement, nous nous limitons de temps en temps à relayer les conclusions qui, en l’espèce, ressortent d’une instruction juridictionnelle qui est du reste publique devant les Cours Militaires Supérieures de Kananga et de Mbuji-Mayi. Il est surprenant que des professionnels de médias aussi respectables fassent fi du principe élémentaire de la séparation des pouvoirs qui laisse au seul ministère public (le parquet en l’occurrence) la plénitude de l’action publique et aux juges le pouvoir de désigner les coupables de crimes et d’infractions.
Les deux auteurs de la fameuse enquête de RFI et Reuters se permettent de se substituer aux magistrats et de caricaturer leur démarche en parlant de « scénario dessiné au fil des audiences » comme si, au-delà du compte-rendu des audiences qui sont en train de se dérouler, il leur revenait à eux d’instruire cette affaire parallèlement avec la justice. Aucun Etat de droit au monde ne peut accepter pareille usurpation de qualité même sous le prétexte du journalisme d’investigation.
En réalité, les « révélations »de RFI et de Reuters ne contiennent aucun élément nouveau pour quiconque suit la chronique de ce procès qui oppose devant les Cours Militaires Supérieures de Kananga et Mbuji-Mayi les Auditeurs Militaires Supérieurs près ces juridictions aux personnes impliquées dans les violences dans l’espace kasaïen et notamment dans l’assassinat des deux experts de l’ONU.S’agissant de ce dernier dossier, d’après les renseignements recueillis au cours des audiences publiques (pas besoin d’être un fin limier pour y accéder), la Suédoise Zaïda Catalan et l’Américain Michael Sharp sont arrivés à Kananga le 8 mars 2017en provenance de Goma à bord d’un avion de la MONUSCO avec le projet d’effectuer un déplacement de Kananga vers la mission catholique de Bunkonde à 78 kilomètres au sud du chef-lieu du Kasaï Central. Le 10 mars, c’est-à-dire deux jours après avoir débarqué à Kananga et sans sacrifier à la tradition qui veut que les visiteurs nationaux ou étrangers nantis d’un mandat officiel présentent leurs « civilités » à l’autorité politico-administrative du lieu, (le Gouverneur de province), ils participent à une réunion de la famille régnante de la chefferie Kamuina Nsapu qui s’est tenue au domicile de M. Tshibuabua Mbuyi José, un fonctionnaire, Inspecteur Adjoint à la Direction Générale de Migration de son état dans un poste reculé de l’intérieur du Kasaï Central. C’est manifestement cette qualité de fonctionnaire de la DGM qui semble avoir fait bondir les auteurs des prétendues révélations impliquant le Gouvernement comme si tous les fonctionnaires congolais étaient des petits saints ne pouvant poser un acte que sur instruction du Gouvernement. Or tel n’est pas le cas en l’espèce. En effet, ce n’est pas en sa qualité de fonctionnaire de la DGM que M. Tshibuabua Mbuyi José a organisé la réunion, auquel cas elle se serait tenue au siège de la DGM et non à son domicile. Il n’aurait du reste pas pu le faire à Kananga car c’était un agent subalterne qui n’avait aucune responsabilité ni au niveau de la province ni même à celui de la ville de Kananga car il n’était que chef d’équipe au poste frontalier de Muenye Mbulu vers l’Angola dans le territoire de Luiza. Originaire du village Dinyuka, secteur Dibatayi dans le territoire de Dibaya, Tshibuabua Mbuyi José est, de plus un membre connu de la famille régnante du chef coutumier Kamuina Nsapu. C’est donc à ce titre qu’il a abrité dans sa résidence de Kananga (N° 41 avenue du Rail, Quartier des Plateaux) la réunion entre ladite famille régnante et les deux experts onusiens. Tous ceux qui suivent l’instruction juridictionnelle devant la Cour Militaire Supérieure de Kananga ont par ailleurs pu apprendre que c’est à cette résidence de Tshibuabua Mbuyi José que logeaient tous les membres de la délégation de la famille régnante Kamuina Nsapu venue à Kananga dans le cadre de pourparlers avec le gouvernement provincial du Kasaï Central après les incidents qui avaient entraîné la mort du chef Kamuina Nsapu lors d’affrontements entre sa milice et les forces de sécurité.
Le 10 mars donc, Tshibuabua Mbuyi José a porté à la connaissance de ses visiteurs qu’il venait d’être informé par le Colonel Jean de Dieu Mambueni, officier des renseignements de la garnison locale des FARDC (21ème Région Militaire), de la présence à Kananga de Mme Catalan et M. Sharp dont l’intention était d’enquêter sur la mort du chef Kamuina Nsapu et que les deux enquêteurs cherchaient à rencontrer la délégation de la famille régnante Kamuina Nsapu présente à Kananga. Les membres de la délégation ont accepté et la rencontre a eu lieu le lendemain 11 mars 2017 à l’Hôtel Wood-Land de Kananga. Y ont pris part, outre les 2 visiteurs Tshibuabua Mbuyi José lui-même, Betu Tshintela Abdoul et 7 autres membres de la délégation venue de Kamuina Nsapu.C’est au cours de cette réunion qu’il sera convenu que Betu Tshintela  et Tshibuabua Mbuyi José allaient se charger de l’organisation du déplacement des deux experts de Kananga vers la mission catholique de Bunkonde, après que les deux experts aient fait part de leur volonté de visiter plutôt le village Kamuina Nsapu où ils souhaitaient enquêter à la source sur les circonstances de la mort du chef Kamuina-Nsapu Pandi.
Le 12 mars, les 2 experts ont quitté Kananga à l’insu des autorités provinciales. Ils avaient, par souci de discrétion, loué 3 motos-taxis et n’étaient accompagnés que par Betu Tshintela Abdoul et trois motards (taximen). Le dernier appel téléphonique de Betu Tshintela Abdoul à Tshibuabua Mbuyi José qui était resté à Kananga a eu lieu à 12H06’ à partir du pont sur la rivière Moyo, à quelques 12 Km de la mission catholique de Bunkonde.
Ils seraient tombés sur une barrière érigée par un groupe terroriste après le pont sur la rivière Moyo à l’entrée du village Moyo Musuila. Emmenés devant les chefs miliciens Tshidima Bulabula Mpiana (chef du village Moyo Musuila), son frère Kabongo Gérard et Muteba Tshiakuisha François alias Kapipi (chef du village voisin de Mulumba Muteba) qu’accompagnaient ses deux fils majeurs, Mulumba Mamba Tshiakuisha Clément et Biduaya Mulumba Tshiakuisha Augustin, tous miliciens Kamuina Nsapu, ils subissent un bref interrogatoire à l’issu duquel Tshidima Bulabula Mpiana et Mulumba Muteba Tshiakusha François auraient décidé de leur mise à mort. Ils sont tout de suite acheminés dans la brousse avoisinante et assassinés avant d’être mutilés selon plusieurs témoignages concordants.
Ce sont les faits que rien ni personne jusqu’à présent n’est encore parvenu à infirmer devant la Cour Militaire Supérieure de Kananga.RFI et Reuters n’apportent rien de nouveau et se contentent de broder sur l’implication du colonel officier de renseignement cité par le fonctionnaire  de la DGM Tshibuabua Mbuyi José. Cet officier a comparu en qualité de renseignant tandisque Tshibuabua Mbuyi José a été arrêté le 14 novembre dernier dans le village de Kalamba Mbuji en territoire de Luiza, près de la frontière angolaise par l’ANR après avoir refusé de déférer à deux mandats de comparution successifs émis par l’Auditeur Militaire Supérieur de Kananga respectivement le 1er mai et le 6 mai. Il a été transféré à Kinshasa le 17 novembre 2017. Ce M. Tshibuabua Mbuyi José avait été utilisé occasionnellement comme informateur bénévole par l’ANR (comme le font tous les services de renseignements normalement constitués) au plus fort de l’offensive terroriste. La seule chose qu’on peut dire c’est que le Congo bashing se vend bien, car au fond, on nous a rabattu les oreilles avec des nouveaux éléments que les deux journalistes auraient mis à jour, alors qu’en réalité il n’y a aucun nouvel élément que leur enquête ait révélé. Il y a de leur part comme une tentative de jouer sur la curiosité légitime du public à connaître les conclusions que la justice militaire donnera à ce dossier mais il faut bien qu’ils se fassent une raison car le temps de la justice n’est pas le temps des médias ou des politiques. Tous les éléments dont ils ont fait état ont été publiquement évoqués au procès de Kananga qui n’a pas encore jusqu’à ce jour abouti à une sentence. Nous avons tous entendu Mme Sonia Rolley reconnaître hier sur une chaîne publique française qu’il s’agissait en fait « à la fois de nouveaux éléments et pas tellement nouveaux ». Ça s’appelle dire une chose et son contraire.
S’il est donc vrai qu’un agent de l’Etat au moins est impliqué dans ce drame, rien ne permet d’en déduire la complicité ou l’implication du Gouvernement de la RDC dans ce crime. Même parmi le groupe de la branche Kamuina Nsapu de Kinshasa qui passe en jugement devant le tribunal militaire de la garnison de Kinshasa, il y a quelques officiers renégats de la Police nationale, ce qui ne veut nullement dire que le Gouvernement soit mêlé à l’attaque de la prison de Makala ou à l’assassinat de l’administrateur du Marché central.
Tout se passe comme si ces journalistes essayaient de forcer les juges à aller vite en besogne et, pire, à influencer leur intime conviction. Ce qui est inacceptable pour le système judiciaire dans un Etat de droit digne de ce nom.
Cette curieuse chronique judiciaire est, on ne sait pour quelle raison, saucissonnée car elle exclut certains détails importants. Elle n’évoque par exemple pas l’intérêt de la justice à avoir quelques éclaircissements sur les quatre contacts téléphoniques retracés entre Sonia Rolley et le présumé principal bourreau des deux enquêteurs qui répond au nom de Kabasele Manga, des appels qui sont bien répertoriés dans le relevé que la police scientifique a mis à la disposition des magistrats. Sonia Rolley aiderait la justice en dévoilant par n’importe quel moyen le contenu de ces échanges qu’elle a eu avec ce suspect et dont elle ne parle nulle part dans sa fameuse enquête.

III. LEGENDES D’INFAMIE ET ATTITUDE PARADOXALE DE QUELQUES MEDIAS

Dans cette même optique, je voudrais évoquer le cas de certaines structures des professionnels des médias qui, plutôt que de coopérer activement avec les autorités congolaises pour promouvoir et défendre la liberté d’expression et le droit des journalistes à accomplir sans entraves leurs tâches, semblent se complaire dans la recherche effrénée de dénonciations sensationnelles même non vérifiés dans le but d’arriver à capter les fonds de donateurs de bonne foi ou de groupes d’influence politiquement ou économiquement motivés. Ils donnent parfois l’impression d’être mal à l’aise lorsque les gouvernants congolais ne se comportent pas en bourreaux, ou en « prédateurs de la presse» selon une expression consacrée, dans la mesure où ils estiment que leur prospérité est tributaire des persécutions subies par les journalistes ; et nous le disons en connaissance de cause. Il s’ensuit, et là est tout le paradoxe de la situation, que la réduction des cas d’abus ou l'amélioration des conditions de travail des professionnels des médias en RDC est une bien mauvaise nouvelle pour eux. C’est ce qui les pousse à inventer des récits infamants à l’instar de cette organisation kinoise qui nous a carrément étiqueté « bourreau de la presse » pour la simple raison qu’en application de la loi congolaise faisant obligation à toute entreprise audiovisuelle étrangère désireuse d’émettre en RDC de le faire en synergie avec une entreprise audiovisuelle nationale pour des raisons évidentes de protection des acteurs nationaux du secteur, mon Ministère avait sanctionné une entreprise audiovisuelle européenne réfractaire à cette exigence légale. Ironie du sort, son accusation est intervenue quelques semaines après que le média européen en question, réalisant son erreur, ait pris l’initiative de conclure un accord de partenariat avec une entreprise congolaise, ce qui avait entraîné la levée subséquente de la sanction administrative lui infligée par le Ministère. Dans le même rapport ce lanceur d’alertes avait donné pour emprisonné à cause de ses activités professionnelles un journaliste de Mbuji-Mayi qui a, 48 heures après la publication dudit rapport, protesté en personne contre cette fausse information par un cinglant démenti, se désolidarisant ainsi de ces méthodes indignes ; ce qui n’a pas empêché l’organisation Reporters Sans Frontières de m’adresser une correspondance particulièrement comminatoire, qui soit dit en passant, ne m’est parvenue qu’une semaine après avoir été balancée sur les réseaux sociaux, exigeant du Gouvernement de mettre fin à ces actes purement imaginaires ou prétendument attentatoires à la liberté d’expression…
Un peu plus de rigueur, d’objectivité et de professionnalisme ne ferait pas de mal aux journalistes qui ont besoin que leurs dénonciations de cas avérés d’abus ou d’entraves dans l’exercice de leur noble métier dans notre pays ne soient pas décrédibilisés à l’avenir.
Ce sont de telles légendes d’infamies, véritable fonds de commerce pour certains, qui justifient les prétentions impérialistes de quelques uns de nos partenaires dans la communauté internationale qui y prennent appui pour initier des sanctions illégitimes contre des personnalités en vue de la RDC afin de mieux les subjuguer au mieux de leurs propres intérêts économiques ou géostratégiques. Des sanctions unilatérales et illégales au regard du droit international qui participent en réalité d'une entreprise de chantage sans fards.
Le Gouvernement qui a attaqué ces sanctions devant les instances compétentes engage tous ceux qu’elles visent à rester droits dans leurs bottes et à raffermir leur détermination à défendre et à sauvegarder à tout prix les Intérêts Nationaux. Le salut de la République Démocratique du Congo et le bonheur des Congolais ne viendront que des Congolais eux-mêmes et pas de ceux qui ne voient du Congo que ses ressources naturelles stratégiques dont ils tiennent coûte que coûte à prendre le contrôle en imposant à la tête du pays des dirigeants dociles, y compris par des voies non démocratiques. 





jeudi 14 décembre 2017

RDCONGO : LA VSV CONDAMNE L’ATTAQUE MEURTRIERE D’UNE BASE DE LA MONUSCO A BENI AU NORD-KIVU

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime sa profonde consternation et condamne avec véhémence l’attaque meurtrière perpétrée par des présumés rebelles ougandais des ADF-Nalu jeudi 07 décembre 2017, contre la brigade d’intervention rapide de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du  Congo (MONUSCO), située à Semliki, territoire de Beni, province du Nord-Kivu.
Selon les informations parvenues à la VSV, cette attaque contre une brigade d’intervention rapide de la MONUSCO a causé la perte  en vies humaines de quatorze (14) casques bleus du contingent tanzanien et cinq (5) militaires  des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
En outre, il est fait état d’une cinquantaine de casques bleus blessés dont quatre grièvement à la même macabre occasion.

La VSV saisit l’opportunité pour souligner que la résurgence des attaques par les groupes armés étrangers et nationaux commises  contre les bases de la MONUSCO, les positions de FARDC et la population civile depuis quelques mois à Beni ainsi que dans d’autres villes à l’Est de la RDCongo constitue non seulement de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire, mais aussi, des crimes de guerres et crime contre l’humanité pour lesquels leurs auteurs et commanditaires devraient impérativement répondre tôt ou tard devant la justice nationale ou internationale.

En  rappel, il convient de relever qu’en octobre 2017, deux (2) casques bleus ont été tués et  dix-huit (18) autres blessés lors d'une attaque également attribuée à un groupe de rebelles ougandais des ADF contre une base de la MONUSCO à Mamundioma, à Beni.
Pour la VSV, ces attaques persistantes et récurrentes contre les forces de maintien de la paix des Nations Unies, les FARDC et la population civile à Béni démontre à suffisance la nécessité impérative pour les autorités rdcongolaises et  la communauté internationale d’envisager de nouvelles approches et stratégies mieux adaptées à cette donne combien continuellement tragique, douloureusement vécue sur terrain et ce, en vue de l’éradication des groupes armés et l’instauration effective de la paix en RDCongo.
Tout compte fait, la VSV invite les autorités rdcongolaises et la Communauté internationale à :
-          accélérer l’enquête indépendante sur ces attaques meurtrières perpétrées contre la base de la MONUSCO à Beni en vue d’établir les responsabilités et sanctionner sévèrement les coupables et commanditaires conformément à la loi;
-          rendre publics les résultats de l’enquête pour rassurer la population de Béni qui ne sait plus à quel saint se vouer ;
-  mettre en place de nouvelles et efficientes  stratégies (militaires, politiques et diplomatiques)en vue de l’éradication des groupes armés qui sèment la terreur et la désolation à Béni et dans d’autres contrées de la RDCongo ;
-          indemniser les victimes ou leurs familles pour les préjudices subis.



samedi 9 décembre 2017

Projet Bukanga Lonzo : des millions des dollars qui ont enrichis certaines autorités congolaises et les responsables du projet

Le 20 Février 2014, le Gouvernement de la RDC signait un contrat avec la Société Sud-Africaine AFRICOM COMMODITIES Ltd pour la gestion quotidienne du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo, situé dans le secteur de Bukanga Lonzo dans l’ancienne Province du Bandundu. Le contrat signé avec la société AFRICOM COMMODITIES Ltd était de gré à gré pour un montant global de 150 millions de dollars américains, violant ainsi la loi sur la passation des marchés en RDC.
En signant l’accord avec cette société, le Gouvernement de la RDC voulait lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en relançant l’agriculture pour une croissance participative. Un espace de plus de 70.000 hectares sera alloué par le Gouvernement au Projet Bukanga Lonzo. L’attribution de cet espace suscitera beaucoup de critiques de la part des populations dont leurs terres ont été spoliées sans indemnisation. Aujourd’hui, les chefs des terres continuent à réclamer une indemnisation de la part du Gouvernement de la RDC mais ce dernier fait la sourde oreille. Afin de matérialiser le projet Bukanga Lonzo, un premier montant de 92.293.337 US sera débloqué par le Gouvernement pour la construction de l’usine, l’aménagement du site et d’autres travaux d’accès au site.
Tous ces travaux seront confiés à des entreprises sœurs d’AFRICOM COMMODITIES sans appel d’offre de mis en concurrence suscitant ainsi des soupçons de conflits d’intérêts. Les informations sur les actionnaires réels des sociétés partenaires d’AFRICOM COMMODITIES ne sont pas divulguées permettant ainsi à plusieurs personnes à penser que les autorités congolaises ont des intérêts particuliers dans ce projet.
STRUCTURE DU PARC AGRO INDUSTRIEL DE BUKANGA LONZO
Les informations à notre possession renseignent que le Parc Agro - Industriel de Bukanga Lonzo est composé des entités économiques suivantes : - PARC AGRO INDUSTRIEL DE BUKANGA LONZO SA - SEPAGRI SA - MARCHE INTERNATIONAL DE KINSHASA-MARIKIN SA.
Sur le site web de Bukanga Lonzo, aucune information n’est donnée sur les autres entités économiques ci-haut citées à tel point que nous pouvons penser que certaines personnes politiquement exposées se cachent derrière ces entités.
UTILISATION DES FONDS RECUS DU GOUVERNEMENT DE LA RDC
Dans un rapport d’audit diligenté par le ministère des Finances auprès de la firme Ernest and Young que la LICOCO s’est procuré une copie, les auditeurs dénoncent des pratiques de corruption dans les chefs des responsables d’AFRICOM COMMODITIES Ltd en complicité avec les autorités Congolaises.
Ce rapport d’audit énumère des faits suivants :
A. Non accès à la documentation par les auditeurs
- Les auditeurs n’ont pas vérifiés le respect des échéances légales et réglementaires dans la production et la publication des états financiers parce que le partenaire AFRICOM COMMODITIES LTD n’a pas préparé les états financiers du projet conformément à un référentiel comptable OHADA
- Les auditeurs n’ont pas eu accès au contrat signé entre les prestataires AEE POWER et MIC INDUSTRIES et le Gouvernement, ni les preuves de paiement des fonds reçus par AEE POWER pour un total de 21 155 100 USD
- Les auditeurs n’ont pas été en mesure de vérifier la nature de certaines dépenses engagées pour le compte du projet. Ces dépenses se rapportent aux paiement en faveur des institutions de la RDC (628.788 USD et 680.222.408 Fc), paiement en faveur des individus (52.850 USD et 90.854 000 Fc), paiement en faveur du projet PARC non reconnus par le partenaire AFRICOM COMMODITIES LTD (45.000 USD et 754.000.330 Fc), paiement en faveur des sociétés publiques (126.300.324 Fc), le montant de libération du capital des sociétés PARCAGRI, MARIKIN et SEPAGRI (874.121.880 FC) et des paiements en faveur de DESTICLOX et TRIOMF considérés par AFRICOM COMMODITIES Ltd comme ne se rapportant pas au projet BUKANGA LONZO (7.225.450 USD) .
. Constats faits par les auditeurs
1. Le partenaire n’a pas mis en place localement de système comptable et financier, d’organisation administrative, de gestion de stocks et informatique afin d’assurer un contrôle interne permettant une gestion efficace et transparente des opérations de la société. Les auditeurs ont noté que toutes les opérations de passation de marché, de gestion financière et comptable relative aux activités du Projet sont effectuées directement en Afrique du Sud au siège d’AFRICOM COMMODITIES Ltd.
2. Le rapport financier préparé par le partenaire AFRICOM COMMODITIES Ltd n’est pas présenté sous le format des états financiers conformément au plan comptable OHADA d’application en RDC depuis le 1 Janvier 2014. 3. Procédure de passation des marchés - Absence d’appel d’offres lancé lors de la sélection des fournisseurs d’équipements
- Achat des équipements et des matériels principalement auprès des sociétés sœurs (Michigan Equipment, BPI Manufacturing, Triomf Fertiliser, Desticlox)
- Absence d’un comité d’achat : tous les achats sont approuvés par le CEO, Mr Grobler
- Les prix pratiques par les fournisseurs d’AFRICOM COMMODITIES Ltd sont excessivement supérieurs à ceux pratiqués par des concurrents sur le marché international - Les critères de sélection des fournisseurs ne sont ni documentés ni détaillés
- Le processus de cotation et d’appel d’offres n’a pas été suivi par AFRICOM COMMODITIES Ltd
- Absence de grand livre de comptes fournisseurs pour raison de confidentialité
- Absence d’application informatique pour la gestion des achats locaux. Les demandes d’achat en provenance de Kinshasa sont suivis par les réseaux sociaux « Whatsapp »
- Les critères d’acquisition des biens ne sont pas définis dans la procédure. Les lieux d’acquisition des biens sont déterminés par le CEO, le CFO et le Financial Manager sur base de leur expérience.
Les auditeurs ont constatés les faits suivants : Les équipements pour la construction de l’usine ont été acquis en Afrique du Sud par les partenaires d’AFRICOM sans appel d’offre. Les principaux fournisseurs sont : Fournisseurs Volume de la transaction en USD BPI Manufacturing 6.900.000 Michigan Equipment 13.500.000 Desticlox 10.200.000 Triomf Fertilizer 16.150.000 Senter 3.602.565.000 Africom Commodities 4.850.000 Total 54.165.000 USD Il convient de signaler ici qu’AFRICOM COMMODITIES s’est procuré la grande partie des équipements et autres matériels auprès des sociétés sœurs violant ainsi la loi sur la passation des marchés de la RDC. Quant au prix d’achat, les auditeurs constatent avec stupéfaction que la plupart des fournisseurs ont vendus des équipements à AFRICOM COMMODITIES à un prix élevé que celui pratiqué sur le marché international.
Le tableau ci-dessous en illustre quelques exemples : Prix au niveau International Prix acheté par AFRICOM Equipement Fournisseur Pays Devises Prix Prix en USD Fournisseur Trailer 10T Gm Stensson UK Pound 6.450.22 000 BPI Challenger 500C Tractor House USA Dollars 279.000 628 000 BPI Massey Fergusson 7618 Euro 118 006 426 000 Michigan Massey Fergusson 8690 Tractor House USA Dollars 254 900 518 800 Michigan Tafe 8502 4x4 Farmwork Afrique du Sud Rand 251 000 Ou 19 217 $US 45 500 Michigan Grader G9190 Chine Dollars 70 000 -80 000 711 215 et 12 mois service Michigan
4. Gouvernance de l’entreprise
a. Les auditeurs ont relevés le non respect des dispositions de l’acte uniforme OHADA relatif aux droits comptables principalement sur les articles suivants :
- Article 6 : Obligation de mettre en place des procédures de contrôle interne
- Article 16 : Obligation d’établir une documentation décrivant les procédures et l’organisation comptables
- Article 24 : Durée de conservation des documents comptables de 10 ans
b. Le non respect des dispositions de l’article 3 de l’ordonnance Loi no 69/009 du 10 Février 1969 qui stipule que « la comptabilité des sociétés de droit national doit obligatoirement être tenue en République Démocratique du Congo »
5. Pratiques de Corruption Les auditeurs ont relevé l’existence des paiements effectués directement à des tiers pour lesquels les évidences probantes et appropriées ne sont pas encore produites par le Ministère des Finances.
Les auditeurs ont identifiés des paiements en faveur d’AFRICOM COMMODITIES Ltd de 4 800 000 000 Fc et 29 295 000 Fc équivalent respectivement en USD 5 172 688 et USD 31 662. Les auditeurs ont obtenus le swift de la transaction de 4,8 milliards de FC qui renseigne un montant de 4 800 000 USD, soit une différence de 372 685 USD non justifiés. Le second montant en CDF a été enregistré dans les livres du partenaire AFRICOM COMMODITIES Ltd pour 30 000 USD, soit une différence non significative de USD 1 652 Le tableau ci-dessous illustre ces paiements Description Devise Montant En USD Paiement directs aux fournisseurs et AFRICOM USD 83 636 374 83 636 374 Paiement via des institutions de la RDC USD 626 788 626 788 Paiement à des individus USD 52 850 52 850 Paiement au projet Parc USD 45 000 45 000 Paiement au projet Parc CDF 754 000 330 815 137 Paiement via des institutions de la RDC CDF 680 222 405 733 976 Paiement PARCAGRI Sa CDF 489 978 080 529 769 Paiement MARIKIN SA CDF 192 070 900 207 672 Paiement SEPAGRI SA CDF 192 070 900 207 672 Sociétés et établissements publics CDF 126 300 324 135 497 Paiement des individus CDF 90 854 000 98 252 Paiement direct à AFRICOM CDF 4 829 295 000 5 204 350 TOTAL 92 293 337 Les auditeurs ont constatés des différences entre les montants déclarés par AFRICOM COMMODOTIES Ltd et ceux déclarés par la Direction du Trésor et Ordonnancement (DTO) du Ministère des Finances. Le tableau ci-dessous illustre ces contradictions : Désignation Fournisseur Déclaration AFRICOM Déclaration DTO Ecart AFRICOM 53 414 444 42 861 544 10 552 900 BPI Manufactering 6 900 000 - 6 900 000 Desticlox 9 691 600 8 791 600 900 000 Triomf Fertilizer 18 043 850 12 778 850 5 265 000 Les auditeurs notent que sur le montant versé à AFRICOM COMMODITIES Ltd, un montant de 17 768 548 USD a été versé à DESTICLOX pour la construction du marché de la Société MARIKIN SA sur base du contrat signé le 05 Mai 2015 entre AFRICOM COMMODITIES Ltd et DESTICLOX.
Le Gouvernement de la RDC a effectué des paiements en faveur de DESTICLOX pour l’amélioration de la route d’accès au site BUKANGA LONZO. Ces deux paiements sont :
- Le 16/08/2014 paiement de 993 600 USD pour gravillonner 14,4 km (Coût unitaire 69 000 $US le Km) depuis la route nationale jusqu’au site de Bukanga Lonzo
- Le 23/09/2014 paiement de 3 798 000 USD pour l’amélioration de la voie d’accès de la route principale jusqu’au site C de Bukanga Lonzo soit 42 Km (l’estimation du coût unitaire est de 90 428 $US le Km).
Après analyse de ces 2 paiements, les auditeurs estiment que :
1. La route d’accès au Parc Bukanga Lonzo n’est pas gravillonner. Cette route est en terre
2. Le coût unitaire de la deuxième facture est trop élevé comparé à celui de la première facture
3. Aucun contrat n’a été signé pour l’exécution de ces travaux.
4. Aucune évidence de contrôle technique des travaux sur la route par les experts de l’Office de Route ou de l’Office des Voiries et Drainage. Les recettes du projet Bukanga Lonzo Les auditeurs notent que les informations sur les recettes du projet Bukanga Lonzo ne sont pas disponibles.


mardi 5 décembre 2017

L’Égypte va accueillir six chefs d’État et d’importants Présidents-Directeurs généraux africains au Forum Africa 2017

Plus de 100 intervenants et 1.500 délégués vont débattre de l’intégration régionale et de la création d’emplois en Afrique
Cairo, Égypte, 5 décembre 2017 - Le Président Abdel Fattah al-Sisi va accueillir six chefs d’État africains au Forum Africa 2017 qui aura lieu cette semaine dans la belle cité balnéaire de Charm-el-Cheikh, en Égypte. Le Président guinéen, actuel président de l’Union africaine participera au forum, de même que les Présidents tchadien, ivoirien, rwandais, comorien et somalien. Le vice-président nigérian, ainsi que le Premier ministre du Mozambique sont également attendus. Le Forum débutera par une Journée des jeunes entrepreneurs, au cours de laquelle 50 startups africaines présenteront leurs activités.
La première édition du forum s’est déroulée en février 2016. Cette année, le programme comprendra deux tables rondes présidentielles, où des dirigeants d’affaires discuteront ouvertement de politiques avec les Présidents africains présents afin de contribuer à créer un climat plus propice aux affaires. Les jeunes entrepreneurs tiendront aussi une place importante. Plus de 50 des entrepreneurs les plus brillants et prometteurs du continent ont été conviés à présenter leurs activités à des investisseurs et à des fonds d’investissement dans une salle proposée par Asoko Insights.
Le Forum est organisé par le ministère égyptien de l’Investissement et de la Coopération internationale, et l’Agence régionale des investissements (RIA) du COMESA. Dr. Sahar Nasr, ministre de l’Investissement et de la coopération internationale, a mis l’accent sur l’importance d’une meilleure collaboration intra-africaine : « Le commerce intra-africain est un atout précieux pour la stratégie de croissance économique de l’Égypte et de l’Afrique », a-t-elle précisé. « Pour la stratégie de croissance égyptienne, le commerce intra-africain demeure un facteur important. Bien que les marchés européens et nord-américains dominent les activités commerciales de l’Égypte, nous sommes proches des marchés africains et nous avons des accords commerciaux avec des nations africaines. L’Égypte a vu une augmentation de ses échanges avec l’Afrique du Nord, en particulier le Maroc, l’Afrique de l’Est, notamment le Kenya, l’Afrique du Sud et le Soudan », a détaillé Dr. Sahar Nasr.
Heba Salama, directrice de la RIA, a insisté sur la nécessité pour le secteur privé de concevoir des solutions innovantes : « Le secteur privé peut jouer un rôle important pour combler le déficit d’infrastructure qui se chiffre à 93 milliards USD par an », « La participation du secteur privé est également essentielle dans le secteur de la fabrication. Le McKinsey Global Institute estime que l’Afrique pourrait doubler sa production manufacturière en l’espace de 10 ans, ce qui permettrait de créer entre 6 millions et 14 millions d’emplois et stimulerait la croissance du PIB africain ».
Le forum se déroulera du 7 au 9 décembre. Il accueillera des PDG et dirigeants de grandes entreprises, notamment Isabel dos Santos, présidente du conseil d’administration d’Unitel Angola, Daniel Matjila, PDG de la Public Investment Corporation, Dr. Ahmed Heikal, fondateur de Qalaa Holdings, Tony Elumelu, président d’UBA, et Vera Songwe, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.
À propos d’Africa 2017
Le Forum Africa 2017 se déroulera sous le haut patronage de S.E. Abdel Fattah al-Sissi du 7 au 9 décembre 2017 à Charm el-Cheikh, en Égypte, et est organisé par le ministère égyptien des Investissements et de la Coopération internationale et l’Agence régionale des investissements du COMESA (RIA). L’édition 2017 tire parti du succès du premier Forum, Africa 2016, auquel ont participé six chefs d’État et plus de 1.000 délégués provenant de 45 pays. Cette année, le programme propose également des tables rondes présidentielles avec des dirigeants et des PDG d’Afrique, ainsi qu’une Journée des jeunes entrepreneurs. Africa 2017 demeure la plateforme de choix pour créer de nouveaux partenariats, rencontrer des investisseurs et atteindre plus rapidement vos objectifs commerciaux en Afrique.

lundi 4 décembre 2017

HEINEKEN pose la pierre fondatrice de sa toute première brasserie au Mozambique, un investissement de 100 millions de dollars

Située dans la province de Maputo, entre les districts de Marracuene et Manhiça, la brasserie aura une capacité de production de 0,8 million d’hectolitres et brassera des bières de haute qualité pour le marché local
AMSTERDAM, Pays-Bas, 4 décembre 2017 - HEINEKEN a posé aujourd’hui la première pierre de sa brasserie au Mozambique en présence de son Excellence M. Max Tonela, Ministre du Commerce et de l’Industrie.

Cette nouvelle brasserie, dotée des dernières technologies, représente un investissement de 100 millions de dollars, soit 85 millions d’euros. Située dans la province de Maputo, entre les districts de Marracuene et Manhiça, la brasserie aura une capacité de production de 0,8 million d’hectolitres et brassera des bières de haute qualité pour le marché local. La première bouteille sortira de la brasserie au premier semestre 2019.

HEINEKEN Mozambique a démarré ses activités dans le pays en 2016 avec un bureau en charge du marketing et des ventes importantes des marques de bières internationales telles que Heineken®, Amstel, Amstel Lite et Sagres, permettant d’offrir un choix élargi aux consommateurs mozambicains.

La construction de cette toute première brasserie représente une étape clé dans l’installation du groupe HEINEKEN dans le pays.

Grâce à cet investissement significatif, HEINEKEN Mozambique prévoit de créer 200 emplois directs et soutenir de nombreux emplois indirects à travers toute sa chaîne de valeur.

Conformément à l’ambition d’HEINEKEN d’atteindre en Afrique, 60 % d’approvisionnement local en matières premières agricoles, d’ici 2020, HEINEKEN Mozambique a pour objectif d’explorer et de développer la possibilité d’acheter localement les matières premières nécessaires à la production de ses bières. Un des objectifs de ce projet sera d’améliorer les rendements des cultures ainsi que les compétences et le niveau de vie des agriculteurs mozambicains ; une façon pour HEINEKEN de contribuer au développement économique du Mozambique.

Boudewijn Haarsma, Directeur Général Afrique de l’Est et de l’Ouest d’HEINEKEN International déclare : « Nous sommes ravis d’entrer au Mozambique, un marché où nous identifions des perspectives économiques très intéressantes sur le long terme. Le projet progresse bien grâce à une approche constructive avec le gouvernement mozambicain et à son engagement pour attirer des investissements dans le pays. Investir dans un nouveau marché comme le Mozambique confirme l’ambition d’HEINEKEN d’étendre son empreinte et de devenir le numéro 1 ou un challenger de poids dans tous les marchés dans lesquels le groupe opère. Avec notre expérience et nos activités centenaires en Afrique, nous souhaitons aujourd’hui devenir un partenaire de la croissance également au Mozambique comme nous le sommes déjà à travers le continent africain. Je suis convaincu que notre présence contribuera au développement économique et social déjà en cours dans le pays. »

Nuno Simes, Directeur Général de HEINEKEN Mozambique ajoute : « Avec la passion et l’engagement de HEINEKEN pour la qualité, notre nouvelle brasserie offrira à nos consommateurs des bières de haute qualité, conformes aux standards internationaux du groupe. Nous sommes impatients de continuer de satisfaire les consommateurs mozambicains grâce à nos marques. »
À propos de HEINEKEN
HEINEKEN est le brasseur le plus international au monde, leader dans le développement et la promotion de marques premium de bières et ciders. Avec la marque Heineken® en tête, le groupe possède un portefeuille de marques puissant composé de plus de 250 marques internationales, régionales et locales ainsi que de bières de spécialités et ciders. L’innovation, l’investissement dans nos marques à long terme, une exécution commerciale de haute qualité et une attention toute particulière portée sur la gestion de nos coûts sont nos priorités. Via notre programme "Brewing a Better World", le développement durable fait partie intégrante de notre business et crée de la valeur pour toutes nos parties prenantes. HEINEKEN a une empreinte géographique bien équilibrée avec des positions de leader à la fois dans les pays développés et sur les marchés matures. Nous employons plus de 80.000 personnes et possédons plus de 160 sites de production (brasseries, malteries, sites de production de cider et autres sites de production) dans plus de 70 pays. Heineken N.V. et Heineken Holding N.V. sont cotées à l’Euronext d’Amsterdam.

RD Congo : Des rebelles ont été recrutés pour réprimer les manifestations Des combattants du M23 ont aidé Kabila à se maintenir au pouvoir

 (Bruxelles, 4 décembre 2017) – Des officiers supérieurs des forces de sécurité en République démocratique du Congo ont mobilisé plus de 200 anciens combattants rebelles du M23 venant des pays voisins pour étouffer les manifestations contre le président Joseph Kabila en décembre 2016, a déclaré Human Rights Watch lundi dans un rapport en Belgique. Kabila a depuis renforcé sa mainmise sur le pouvoir et a reporté les élections, ce qui suscite l’inquiétude de voir les manifestations prévues faire l’objet à nouveau de violences et de répression.
Le rapport de 78 pages intitulé « ‘Mission spéciale’ : Recrutement de rebelles du M23 pour réprimer les manifestations en République démocratique du Congo » décrit, preuves à l’appui, comment les forces de sécurité congolaises ainsi que des combattants du M23 recrutés en Ouganda et au Rwanda ont tué au moins 62 personnes et arrêté des centaines d’autres pendant les manifestations à travers le pays entre le 19 et le 22 décembre, lorsque Kabila a refusé de quitter ses fonctions à l’issue de ses deux mandats autorisés par la Constitution. Des combattants du M23 ont patrouillé dans les principales villes de la RD Congo, procédant à des arrestations ou tirant sur des manifestants ou toute autre personne semblant constituer une menace pour le président.
« Les opérations clandestines de recrutement de combattants appartenant à un groupe armé violent pour réprimer toute résistance montrent jusqu’où le président Joseph Kabila et sa coterie sont capables d’aller pour rester au pouvoir », a indiqué Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch et co-auteure du rapport. « Les autorités congolaises devraient mettre un terme au recours illégal à la force contre les manifestants et autoriser les activités politiques pacifiques des activistes et de l’opposition politique. »
Les conclusions du rapport s’appuient sur plus de 120 entretiens, y compris avec des victimes d’abus, des membres des familles des victimes, des témoins, des activistes locaux, neuf officiers des forces de sécurité congolaises, des responsables du gouvernement et de l’ONU, des diplomates ainsi que 21 combattants, commandants et leaders politiques du M23. Human Rights Watch a mené des recherches sur le terrain à Kinshasa, à Goma et à Lubumbashi en RD Congo, en Ouganda, au Rwanda et à Bruxelles, en Belgique, entre décembre 2016 et novembre 2017.
Entre octobre et début décembre 2016, alors que la pression publique sur Kabila s’intensifiait, des officiers supérieurs des forces de sécurité congolaises ont recruté des combattants du M23 dans des camps militaires et de réfugiés en Ouganda et au Rwanda voisins. De nombreux combattants y étaient basés depuis la défaite du groupe armé dans l’est de la RD Congo en novembre 2013.
Après avoir été transférés en RD Congo, les combattants du M23 ont été déployés dans la capitale, Kinshasa, ainsi qu’à Goma et à Lubumbashi. Les forces de sécurité leur ont donné des uniformes neufs et des armes et les ont intégrés dans la police, l’armée et la Garde républicaine, le détachement de la sécurité présidentielle. Des officiers de l’armée congolaise – dont bon nombre étaient issus de rébellions précédentes soutenues par le Rwanda et avaient ensuite été intégrés dans l’armée congolaise – se sont occupés d’eux, les ont bien payés et leur ont fourni un logement et de la nourriture. Pour protéger le président et étouffer les manifestations, les combattants du M23 ont reçu des ordres explicites d’utiliser la force létale, y compris « à bout portant » si nécessaire.
« De nombreux combattants du M23 ont été déployés pour faire la guerre à ceux qui voulaient menacer le maintien au pouvoir de Kabila », a raconté un combattant du M23 à Human Rights Watch. Un autre a expliqué : « Nous avons reçu l’ordre de tirer immédiatement à la moindre provocation des civils. »
Les officiers congolais ont renvoyé les combattants du M23 recrutés en Ouganda et au Rwanda à la fin du mois de décembre 2016 et au début du mois de janvier 2017. Beaucoup ont été à nouveau conduits en RD Congo entre mai et juillet et ont été envoyés à Kisangani dans le nord-est du pays, présumément pour préparer des « opérations spéciales » ou des « missions spéciales » afin de répondre à toute menace contre le maintien au pouvoir de Kabila.
Suite aux violences de décembre 2016 et face à la pression internationale croissante, la coalition de Kabila au pouvoir a conclu, le 31 décembre, un accord de partage du pouvoir avec la principale coalition d’opposition sous la médiation de l’Église catholique. L’accord dit de la Saint-Sylvestre appelait à la tenue d’élections présidentielles avant la fin décembre 2017 et incluait l’engagement clair que Kabila ne briguerait pas un troisième mandat ou ne modifierait pas la Constitution. Cependant, la coalition au pouvoir en RD Congo n’a pas organisé d’élections ni mis en œuvre les mesures de décrispation prévues par l’accord.
Le 5 novembre, peu après que l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, s’est rendue en RD Congo et a appelé Kabila à organiser des élections d’ici la fin de l’année 2018, la commission électorale de RD Congo (CENI) a publié un calendrier électoral qui fixe la date du 23 décembre 2018 pour des élections présidentielles, législatives et provinciales, soit plus de deux ans après la fin des deux mandats de Kabila. La CENI a également cité de nombreuses « contraintes » financières, logistiques, légales, politiques et sécuritaires qui pourraient avoir un impact sur le calendrier.
L’opposition politique et des groupes de la société civile ont dénoncé ce calendrier comme étant, simplement, une nouvelle manœuvre dilatoire afin d’étendre la présidence de Kabila de manière inconstitutionnelle. Ils ont appelé au retrait de Kabila avant la fin de l’année 2017 et à l’organisation d’une transition sans Kabila. Celle-ci devrait être menée par des personnes qui ne pourraient pas être candidats aux futures élections, ont-ils indiqué, et devrait avoir pour objectif principal d’organiser des élections crédibles, de restaurer l’ordre constitutionnel et de permettre un nouveau système de gouvernance où les droits fondamentaux soient respectés.
« Le refus de Kabila de quitter ses fonctions comme l’exige la Constitution a plongé la RD Congo dans une crise politique, économique et des droits humains, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région », a conclu Ida Sawyer. « Pour éviter que la situation déjà explosive ne dégénère, les partenaires régionaux et internationaux de la RD Congo devraient faire pression sur Kabila pour qu’il se retire afin de permettre l’organisation d’élections pacifiques et crédibles. »