APO

mardi 30 juin 2015

Facebook ouvre son premier bureau africain à Johannesbourg

Johannesburg, Afrique du Sud, 29 juin 2015 - Facebook (NASDAQ:FB) annonce l’ouverture de son premier bureau en Afrique afin d’approfondir son engagement à aider les entreprises à s’y développer localement et régionalement. Implanté à Melrose Arch, à Johannesbourg, ce nouveau bureau sera dirigé par un ancien dirigeant d’Ogilvy, Nunu Ntshingila, qui devient le responsable de Facebook pour l’Afrique.
Ce bureau aura pour objectif d’accompagner la croissance de Facebook sur le continent où le réseau social est déjà très prisé par les entreprises et les individus. En Afrique, Facebook revendique ainsi 120 millions d’utilisateurs actifs en juin, soit une hausse de 20 % par rapport à septembre 2014. Plus de 80 % de ces personnes se connectent à Facebook depuis leur mobile. 

Nunu Ntshingila
« Nous sommes inspirés par les différentes façons dont les gens et les entreprises utilisent Facebook en Afrique pour nouer des contacts. Cette dynamique observée en Afrique s’appuie sur des partenariats publicitaires solides et sur une excellente adoption de nos produits dans toutes les régions. Au premier trimestre 2015, 52 % de nos recettes publicitaires totales provenaient des régions extérieures aux États-Unis et au Canada. Mais ce n’est qu’un début », indique Nicola Mendelsohn, vice-présidente de Facebook pour la région Europe/Moyen-Orient/Afrique (EMEA).
« La mobilité ne saurait être considérée comme une simple tendance : elle constitue l’évolution la plus rapide que nous ayons jamais observée dans le domaine des communications. Cela n’a d’ailleurs jamais été aussi vrai qu’en Afrique, où le téléphone mobile est le premier moyen de communication. Ce nouveau bureau constitue une étape importante pour Facebook et nos équipes qui entendent collaborer avec des entreprises sur l’ensemble du continent », ajoute Nicola Mendelsohn. « En ouvrant ce premier bureau sur le continent africain, nous souhaitons renforcer nos investissements et confirmer notre présence dans l’ensemble de la région EMEA ».

Aider les entreprises de toutes tailles à se développer

« Notre nouveau bureau africain soutiendra nos clients dans l’ensemble du continent. Il est nécessaire aujourd’hui de proposer une offre et des solutions adaptées pour répondre aux différents besoins sur le continent. Nous avons ainsi conçu des produits spécialement pensées pour les individus, les entreprises sur le marché africain », souligne Ari Kesisoglu, directeur régional EMEA de Facebook. 
« Notre priorité pour les prochains mois est de poursuivre nos collaborations avec certains des clients de cette région. Nous entendons ainsi travailler plus étroitement avec des entreprises et des agences afin de bien saisir leurs problématiques et de les aider à développer leur activité. Aujourd’hui, les individus souhaitent recevoir plus d’informations sur les services et produits pouvant améliorer leur quotidien. De leur côté, les entreprises ont besoin de solutions plus efficaces, plus souples et moins fragmentées pour s’adresser aux populations de l’Afrique subsaharienne. Nous aurons pour mission de rapprocher les marques et les consommateurs en Afrique, et de créer ainsi de la valeur pour chacune des parties prenantes du processus », poursuit Ari Kesisoglu.
« Nous sommes ravis de disposer sur le continent d’une solide équipe de direction dirigée par Nunu Ntshingila, notre nouveau responsable pour l’Afrique. Nunu intègrera notre équipe en septembre et travaillera en collaboration avec des entreprises et des agences de toute la région », ajoute Nicola Mendelsohn. Nunu Ntshingila a participé à la création du réseau d’Ogilvy en Afrique subsaharienne, qui compte 27 pays. Diplômé de l’université du Swaziland et de la Morgan State University (États-Unis), Ntshingila a également occupé des postes à responsabilités chez Nike et auprès de l’Office du tourisme d’Afrique du Sud.

Marchés en pleine croissance

Facebook se concentrera dans un premier temps à faire croître ses activités dans les pays moteurs des principales régions d’Afrique sub-saharienne : Kenya (Afrique de l’Est), Nigeria (Afrique de l’Ouest) et Afrique du Sud. Par la suite, Facebook se développera également au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Tanzanie, au Rwanda, en Ouganda, en Zambie, au Mozambique et en Éthiopie. Facebook entend nouer des partenariats notamment avec les gouvernements, des opérateurs télécoms et des agences publicitaires pour proposer des solutions, des indicateurs et des formats publicitaires sur-mesure, dans un contexte où le mobile prime.


samedi 27 juin 2015

« Lutte contre la corruption par le Président Joseph Kabila, ne pas instrumentaliser la Justice à des fins politiques »

Le Collectif des organisations non gouvernementales des droits de l’homme et de bonne gouvernance saluent l’initiative prise par le Président Joseph Kabila Kabange de passer à la phase décisive, bien que ce soit tard, dans la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux en faisant une dénonciation auprès du Parquet général de la république depuis plus de 48 heures. Une pareille démarche était attendue depuis longtemps pour éradiquer ce fléau durable ou tout au moins en diminuer sensiblement l’ampleur.
La RDC est classée, depuis plusieurs décennies, dans la tranche variant entre 75 et 100 % de corruption étatique au monde sans que le Parquet Général de la République n’engage des enquêtes sérieuses et efficaces pouvant déboucher sur des poursuites judiciaires, et ce, malgré des multiples dénonciations  des parlementaires et des ONG de la société civile nationales et internationales. Le Parquet Général de la République s’est montré inerte si pas complaisant ou limité dans plusieurs dossiers relatifs à la corruption, au détournement des deniers publics et au blanchiment des capitaux lui soumis par le passé.
Nos organisations relèvent que l’inféodation de la plupart de hauts magistrats, qui coiffent l’ordre judiciaire, au gouvernement ne garantit pas d’enquête indépendante et impartiale. Et le fait que des sources fiables aient évoqué notamment le nom de Monsieur Moïse Katumbi Chapwe, gouverneur de la province du Katanga, qui s’était publiquement opposé, comme la majorité des congolais, à la modification de la constitution pour donner un troisième mandat au Président Joseph Kabila, nous pousse à craindre une éventuelle instrumentalisation de la justice à des fins purement politiques à la veille de l’élection présidentielle de 2016.
Le Collectif des ONG des droits de l’homme et bonne gouvernance dénoncent toute démarche tendant à faire organiser des procès spectaculaires, dans le but déclaré de combattre la corruption, mais qui en réalité viserait  des opposants, concurrents ou adversaires politiques.
Nos organisations rappellent que plusieurs leaders de l’opposition et de la société civile croupissent déjà à la prison de Makala à cause de leurs opinions et n’ont pas droit au procès équitable. Pour rassurer l’opinion publique de son indépendance et impartialité, le Parquet Général de la République devra étendre son enquête à tous les cas lui soumis antérieurement par les parlementaires et ONG des droits de l’homme et bonne gouvernance impliquant des anciens collaborateurs du Cabinet du Président de la République, des anciens Premier Ministre et ministres, mandataires publiques et sociétés publiques et privées des secteurs minier, forestier et pétrolier.
Nos organisations vont soumettre,  incessamment,  au Parquet Général de la République des informations relatives aux autres dossiers impliquant des personnes précitées.
Nos organisations considèrent qu’à dix mois des élections législatives et présidentielle de 2016, le Président Joseph Kabila a la responsabilité principale faire libérer tous les prisonniers politiques et d’opinons et faire conclure un consensus national pour l’organisation des élections provinciales, législatives et présidentielle transparentes et équitables dans les délais constitutionnels pour une alternance démocratique.
De ce qui précède, le Collectif des organisations des droits de l’homme et bonne gouvernance, tout en insistant pour que le Parquet Général de la République fasse preuve d’indépendance et impartialité, recommande :
· Au Président de la République, de s’assurer que sa dénonciation viserait pas certaines personnalités politiques à cause notamment de leur opposition à un troisième mandat, et de faire libérer tous les prisonniers politiques et d’opinion avant le dialogue politique ;
· Au Procureur Général de la République, d’agir avec indépendance et impartialité et prendre en compte tous les cas de corruption et blanchiment des capitaux notamment ceux relatifs au détournement de 30.000.000 USD de la SNEL provenant de paiement de facture consommation de l’électricité faite par la République du Congo-Brazzaville, à la fraude douanière à Kasumbalesa, à Matadi au Bas-Congo, dans la province du Nord-Kivu…, aux secteurs pétrolier, minier et forestier.

Fait à Kinshasa, le 27 juin 2015


vendredi 19 juin 2015

Le Katanga sur le précipice d’une épidémie grave de rougeole

En cinq mois, plus de 12 200 cas de rougeole ont été rapportés au Katanga, une hausse de plus de 50% comparée à la même période l’année dernière. La cause : de nombreux enfants n’ont pas été vaccinés. Selon les autorités sanitaires provinciales, douze zones de santé sont touchées et 186 enfants sont décédés de cette maladie pourtant évitable par la vaccination. La Zone de santé de Malemba, dans le Territoire de Malemba Nkulu, a rapporté, à elle seule, plus de la moitié du nombre total de cas enregistrés. L’évolution rapide de la rougeole dans cette zone fait craindre une urgence épidémique, une situation qui rappelle la grande flambée qu’a connue la province en 2011. Selon les spécialistes de la santé, les décès liés à la rougeole, particulièrement à Malemba, seraient entre autres dus au retard à emmener les enfants dans les structures sanitaires. De nombreuses familles peinent à parcourir les grandes distances séparant les centres hospitaliers des villages. Pour d’autres, les soins dans les centres de santé ne peuvent être envisagés qu’en derniers ressorts, considérations socioculturelles obligent. Dans la zone de Malemba, plus de 1.500 cas de rougeole sont enregistrés chaque semaine, souvent associés à d’autres pathologies dont la malnutrition. Cependant, il n’y a plus d’acteur de prise en charge de la malnutrition dans la zone, le dernier projet dans la zone étant arrivé à terme en mars dernier.
L’appui à la réponse reste localisé alors que l’épidémie s’étend
Les humanitaires interviennent dans la prise en charge des cas au niveau des hôpitaux de référence et centres de santé, dans l’approvisionnement des intrants de prise en charge de la rougeole et de la pneumonie, ainsi que dans l’organisation de la vaccination de riposte. Cependant, cet appui humanitaire se concentre seulement sur quatre zones de santé – Kikondja, Kilwa, Mukanga et Malemba Nkulu – sur les 12 zones affectées. Dans les zones sans appui, les structures sanitaires interviennent avec les moyens de bord. Cette situation fait suite au manque d’acteurs humanitaires capables de prendre en charge cette pathologie, à l’insuffisance de financement consacré à la rougeole et au manque d’intrants de prise en charge. Actuellement, la réponse reste sous-financée, une situation délicate face à une pathologie aussi meurtrière pour les enfants. La rougeole est devenue endémique dans certaines zones du Katanga. Sa persistance est liée principalement au dysfonctionnement du système de vaccination de routine. Dans certaines zones, la couverture vaccinale est d’à peine 50%. Comme partout en RDC, le système sanitaire est dépassé par l’ampleur des besoins. Les structures de santé – là où elles sont encore fonctionnelles – font régulièrement face à des ruptures de stocks de médicaments et de vaccin. Dans le cas de vaccin, maintenir la chaîne de froid pour garantir son efficacité est un vrai casse-tête. D’autres provinces ne sont pas en reste La rougeole ne touche pas seulement le Katanga, cinq autres provinces sont touchées : le Bandundu, le Bas-Congo, l’Equateur et les deux Kivu. A travers le pays, plus de 16 000 cas ont été rapportés. La RDC a développé une stratégie nationale pour faire face à la persistance de la rougeole. Elle se repose essentiellement sur le renforcement de la surveillance épidémiologique, la prise en charge médicale des cas, la riposte vaccinale dans les zones en épidémie et les zones contiguës, et la vaccination de masse ciblant les enfants de 6 mois à 15 ans. Toutefois, sa mise en œuvre normale reste hypothétique. L’urgence en cette période d’épidémie est d’organiser rapidement une campagne vaccinale de masse dans tout le Katanga pour limiter l’expansion de cette pathologie vers les zones non encore touchées. La dernière campagne vaccinale de suivi contre la rougeole date de mars 2014. A l’occasion, plus de 4 millions d’enfants étaient ciblés.
Maniema: Des centaines d’enfants guéris de la malnutrition
Plus de 3.700 enfants, âgés de 6 mois à 5 ans, sont sortis des centres de traitement de malnutrition des territoires de Kailo et Kabambare, dans la Province du Maniema, au cours de six derniers mois, grâce à un programme intensif de l’ONG internationale COOPI. Localisation de l’épidémie de la rougeole en 2015 (carte OMS) Dans certaines zones, la couverture vaccinale est d’à peine 50 %, d’où la persistance de la rougeole. 95 % Des enfants admis dans les centres nutritionnels en sont sortis guéris R.D. Congo.
La coordination sauve des vies Ces enfants, représentant 95 % de tous ceux qui y avaient été admis, ont ainsi été guéris de la malnutrition, un fléau qui ravage cette province enclavée, jadis considérée comme un des principaux greniers de la République Démocratique du Congo. Ce programme, dont l’objectif principal était de contribuer à réduire les décès liés à la malnutrition aigüe sévère (MAS), a aussi permis de former plus de 100 agents et personnels sanitaires et 144 relais communautaires sur la prise en charge intégrée de la malnutrition aigüe (PCIMA). Ces formations avaient pour but de voir pérenniser les acquis de cette intervention qui est loin de résoudre durablement la crise nutritionnelle devenue endémique dans cette partie du territoire congolais. Ampleur et causes de la malnutrition au Maniema La malnutrition touche cinq territoires sur les sept que compte la Province du Maniema. Selon la dernière enquête nutritionnelle menée par le Programme national de nutrition (PRONANUT), les taux de prévalence de la malnutrition aigüe globale (MAG) et de la malnutrition aigüe sévère (MAS) chez les enfants de moins de cinq ans sont au-dessus des seuils d’alerte respectifs de 10 % et 2 %. Les territoires de Kailo et de Kabambare sont les plus affectés avec les taux de malnutrition aigüe sévère au-dessus du seuil d’intervention d’urgence. Selon PRONANUT, les causes de la malnutrition aiguë chez les enfants et les femmes sont multiples : insécurité alimentaire due à la forte baisse de la production vivrière, maraîchère et animale ; faiblesse du pouvoir d’achat de la population liée à la grande pauvreté ; mauvaises pratiques de l’alimentation du nourrisson et jeune enfant ; et propension à privilégier les activités minières aux travaux champêtres.
L’ombre de la rechute continue de planer  
Malgré le succès enregistré par ce projet, les risques de rechute pour les enfants guéris sont très élevés. Sur les 31 aires de santé des territoires de Kailo et de Kabambare, seulement 20 ont été couvertes dans le cadre de ce projet, excluant ainsi onze autres aires de santé n’ayant enregistré que des cas de la malnutrition aigüe modérée (MAM). A défaut d’une sensibilisation conséquente, il y a non seulement le risque de voir la rechute des enfants guéris, mais aussi et surtout de voir les enfants devenir sévèrement malnutris. Ce passage est déjà à la base du dépassement du nombre d’enfants pris en charge dans des unités de traitement ambulatoire. Ce projet touche à sa fin alors que pointe à l’horizon la période de soudure allant de juillet à janvier. Avec le désengagement des nutritionnistes et autres conseillers sociaux pris en charge par le projet, le suivi régulier des enfants malnutris posera problème et exposera ces derniers aux risques de rechute. Enfin, la multiplicité des causes de la malnutrition dans ces deux territoires commande la mise en place d’une réponse multisectorielle – nutrition, sécurité alimentaire, eau, hygiène et assainissement, etc. – pour résoudre de manière durable le problème. Il faut en plus une communication soutenue pour changer certaines pratiques et mentalités qui aggravent une situation nutritionnelle déjà critique.

Nord-Kivu : Deux sites de déplacés fermés, plus de 800 personnes rentrent chez elles

« Même si nous savons que ça ne sera pas facile, nous sommes très contents de pouvoir rentrer. Nous n’avons pas de maison, mais nous voulons seulement rentrer. Nous allons reprendre les activités dans nos champs et ne plus vivre en fonction de l’assistance alimentaire à chaque mois. Ça sera difficile au début parce que ça fait plusieurs années que nous n’avons pas cultivé nos champs. Nous allons encore souffrir pendant deux ou trois mois avant de pouvoir semer et récolter à nouveau, nous aurons toujours faim.» Parfait Kanyama, un ex-occupant du site de Buhimba retourné depuis peu avec sa famille dans le Masisi. Parfait Kanyama et sa famille, ainsi que plus de 800 autres personnes déplacées internes (PDI) ont quitté, en mai, les sites de déplacés de Buhimba et Nzulo, situés dans la périphérie de Goma, la capitale provinciale. Ces deux sites, ouverts à la fin 2012 – début 2013 lors de la crise sécuritaire née de l’attaque de la province par le Mouvement du 23 mars (M-23), viennent d’être fermés. Le processus de fusionnement et de fermeture des sites de déplacés au Nord-Kivu est entamé depuis avril 2014 par la Commission nationale des réfugiés (CNR) avec l’appui des membres du groupe sectoriel Coordination et gestion des sites de déplacement (CCCM). Ce processus vise à améliorer la protection et l’assistance des PDI après une réduction de plus de la moitié de la population déplacée occupant les sites autour de Goma. Les deux sites fermés, Buhimba et Nzulo, avaient enregistré une baisse de leur population de plus de 90 %. Sur environ 7.336 personnes que le site de Nzulo accueillait à son ouverture fin 2012, il n’en restait à sa fermeture que 375. De l’optimisme pour le retour malgré les incertitudes L’annonce de la fermeture de ces sites a été généralement bien accueillie par les PDI. Ces dernières ont manifesté l’intention de retourner chez elles ou d’être relocalisées lors des séances d’information organisées par les humanitaires, sous la coordination du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM).

jeudi 18 juin 2015

La Télévision Catholique rouverte après 6 mois de fermeture. JED réclame la réouverture d’une dizaine d’autres médias fermés arbitrairement

Journaliste en danger (JED) a constaté le rétablissement du signal d’émission de la Radiotélévision Catholique Elikya (RTCE) mais déplore le statu quo concernant le sort de Canal Kin Télévision (CKTV), toujours fermés alors que les deux chaînes de télévision émettant à Kinshasa, capitale de la RDC, avaient été fermées le même jour et pour le même motif. 
Selon les informations parvenues à JED, la RTCE a repris ses émissions le mercredi 17 juin 2015 aux alentours de 16 heures. Cette réouverture intervient 2 semaines après la demande formulée expressément à cet effet par le chef de l’église Catholique, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, lors de sa rencontre avec le Président Joseph Kabila dans le cadre des consultations en cours pour la tenue d’un dialogue national.
En revanche, interrompu le même jour, le signal de CKTV, une chaîne privée proche de l’opposant Jean-Pierre BEMBA, actuellement à la Cours Pénale Internationale, demeure quant à lui encore coupé à ce jour par les autorités gouvernementales.
Contacté par JED, Moïse Musangana, Directeur Général de CKTV, a déclaré « Notre signal n’est toujours pas rétablit. Mais nous avons appris l’existence d’une lettre du Ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, adressée au Conseil Supérieur Audiovisuel et de la Communication et où ce dernier annonçait sa décision d’autoriser la réouverture de la RTCE. Cela en conséquence du changement de cahier des charges et du statut de ce média, passant d’un média confessionnel à celui d’un généraliste. Cela nous semble totalement inapproprié étant donné que nous n’avons pas été coupés par rapport à notre statut juridique. Les cas de CKTV et de la RTCE était jusqu’à présent réunis dans un seul dossier mais ce n’est aujourd’hui plus le cas suite à cette décision. »
Pour rappel, les signaux d’émission de CKTV et RTCE ont été coupés, sans aucun avis, vendredi 16 janvier 2015 dans la soirée, par les autorités de la RDC pour avoir diffusé le message de l’opposition appelant la population à manifester contre un projet de la loi électorale susceptible de prolonger le mandat du Président Joseph Kabila.

Tout en regrettant cette démarche discriminatoire de « deux poids, deux mesures », JED exige la réouverture sans atermoiement d’au moins une dizaine de médias fermés à ce jour sur l’ensemble du pays. Cette action ne pourrait que faciliter la décrispation du climat politique tant souhaitée avant la tenue des élections.

mercredi 17 juin 2015

L’Association internationale des relations publiques (IPRA) fait d’APO le distributeur officiel de communiqués du Congrès mondial des relations publiques

L’édition 2015 du Congrès mondial des relations publiques de l’IPRA est la toute première à être organisée en Afrique
Johannesburg, Afrique du Sud, 15 juin 2015 L’Association internationale des relations publiques (International Public Relations Association, IPRA, qui constitue l’association professionnelle la plus influente pour les dirigeants opérant dans le domaine des relations publiques internationales, a désigné l’APO (African Press Organization) comme le distributeur officiel de communiqués de presse du Congrès mondial des relations publiques, une manifestation de deux jours combinant la tenue d’un sommet et la présentation d’expositions qui se tiendra des 27 au 29 septembre 2015, à Johannesbourg, en Afrique du Sud.
Le Congrès mondial des relations publiques organisé par l’IPRA constitue un évènement majeur du calendrier des RP ; il réunit des agences de RP, des responsables RP internes, des dirigeants opérant dans le domaine des affaires publiques, des spécialistes en marketing du secteur privé, des responsables gouvernementaux, des ONG et des universitaires.
Les intervenants qui prendront la parole lors de cet évènement compteront non seulement Robert Holdheim, PDG d’Edelman Asie du Sud, Moyen-Orient & Afrique, Colin Byrne, PDG de Weber Shandwick R.-U. & EMOA, Jeremy Galbraith, PDG Europe, Moyen-Orient et Afrique et directeur de la stratégie mondiale de Burson Marsteller, Rod Cartwright, associé mondial et directeur des activités mondiales dans le domaine des affaires publiques au sein de Ketchum, mais aussi l’écrivain nigérian Wole Soyinka, le premier Africain a s’être vu décerné le prix Nobel de Littérature, ainsi que de nombreuses autres personnalités. 
« En cette année importante pour l'IPRA, avec l’organisation du Congrès mondial en Afrique du Sud, nous sommes ravis de collaborer avec APO. Nous pensons que cet évènement sera important pour la communauté des RP opérant en Afrique ainsi que dans le reste du monde », déclare Amybel Sánchez de Walther, président de l’IPRA.
L’édition 2015 du Congrès mondial des relations publiques organisé par l’IPRA est la toute première à se dérouler en Afrique. Elle devrait attirer quelque 600 à 800 participants provenant de tous les coins de la planète, avec une prépondérance toutefois marquée de l’Afrique. Le Congrès, qui aura pour thème « Le leadership dans la communication : la voie de la confiance » (“Leadership in Communication –the way to Trust”) se tiendra du dimanche 27 septembre au mardi 29 septembre 2015 au Sandton Convention Centre de Johannesbourg.
Unique addition au Congrès 2015, la cérémonie de remise des prix IPRA Golden World Awards for Excellence se déroulera lundi, en soirée. Cet évènement, qui correspond à la cérémonie des Oscars du monde des RP, distingue et honore les toutes meilleures campagnes de RP du monde au cours de l’année écoulée.
« APO est ravie de ce partenariat, car les entreprises sont encore nombreuses à éprouver d’énormes difficultés lorsqu’il faut intervenir dans de nombreux pays pour les activités RP de leurs clients en Afrique. APO a su se bâtir une solide réputation au cours des 10 dernières années, et nous continuons à mieux répondre aux attentes de nos clients et à les dépasser. J’encourage tous ceux qui n’ont pas encore utilisé APO Africa Wire® à l’essayer gratuitement une fois », souligne Nicolas Pompigne-Mognard, fondateur et PDG d’APO.
Utilisé par certaines des plus grandes entreprises mondiales, agences de relations publiques, institutions et organisations, APO Africa Wire® a une portée potentielle de 600 millions de personnes et garantit la plus large diffusion en Afrique, agissant en tant que canal qui permet aux clients d’APO de cibler des publics dans toutes les régions du continent et du monde.
APO est une agence agréée par GlobeNewswire de NASDAQ pour l’Afrique offrant un accès exceptionnel à 1,5 million de médias financiers d’Amérique du Nord, d’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient ainsi que d’autres régions. APO est également l’agence agréée de CSRwire pour l’Afrique, et offre, à ce titre, l’accès à un fil de presse mondial dédié à la responsabilité sociale des entreprises, à la santé et au développement durable.
À propos d’APO
APO (African Press Organization) est le seul distributeur de communiqués de presse en Afrique et le leader mondial des relations de presse concernant l’Afrique. Avec des bureaux au Sénégal, en Suisse, à Dubaï, à Hong Kong, en Inde et aux Seychelles, APO possède une base de données médias de plus de 50 000 contacts et est la principale communauté en ligne d’actualités relatives à l’Afrique. 
Elle propose une gamme complète de services parmi lesquels la distribution et la veille de communiqués de presse, les conférences de presse en ligne, la webdiffusion interactive, les interactions avec les médias, mais également le conseil stratégique, la diplomatie publique, les relations avec les gouvernements et l’organisation d’événements. 
À propos de l’Association internationale des relations publiques (International Public Relations Association, IPRA) 
L’Association internationale de relations publiques (International Public Relations Association, IPRA) a été fondée il a 60 ans, à un moment où, à la fin des années 1940, plusieurs praticiens néerlandais et britanniques des relations publiques (RP) discutaient de l’idée d’organiser des professionnels du métier au sein d’une société transnationale. L’objectif poursuivi était d’élever les standards de la pratique des relations publiques dans le monde entier ainsi que d’améliorer la qualité des praticiens des RP. L’IPRA a été officiellement fondée à Londres le 1er mai 1955.
Aujourd’hui, l’IPRA est une organisation d’envergure mondiale comptant des milliers de membres, tant dans les pays établis que dans les pays émergents. Elle est dirigée par un conseil d’administration géographiquement représentatif et gérée par un secrétariat implanté au R.-U. L’IPRA représente des professionnels individuels et non des agences ou des sociétés. L'IPRA est reconnue comme étant une organisation non gouvernementale d’envergure internationale par les Nations Unies. Elle s’est vue accorder un statut consultatif par le Conseil économique et social et par l’UNESCO. 


lundi 15 juin 2015

Nous croyons à la force et à l'impact des applications mobiles pour toucher les nombreux utilisateurs de smartphones - Visa

78 % des voyageurs internationaux utilisent des informations numériques pour préparer leur voyage

66 % ont recours à des sources numériques pour obtenir des conseils pratiques sur leur destination

Dakar, Sénégal, 15 juin 2015 - Visa (NYSE: V), une société internationale de technologies de paiement, a annoncé aujourd'hui le lancement de NotATourist, une campagne régionale innovante visant à encourager le tourisme international pendant la période des vacances d'été et offrant des récompenses aux vacanciers titulaires de la carte. Diffusée dans les principaux marchés du Moyen-Orient et d'Afrique, dont la Côte d'Ivoire, le Cameroun, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Sénégal, jusqu'au 31 août 2015, la campagne fournit aux titulaires de la carte des informations authentiques et variées sur leur destination qui leur permettent de préparer leur voyage et d'accéder à des offres et promotions exclusives de commerçants affiliés Visa dans le monde entier.

Karim Beg, Directeur marketing à Visa Moyen-Orient, Afrique du Nord
et de l'Ouest et Afrique centrale

La campagne NotATourist a pour but d'inciter les vacanciers à s'aventurer hors des sites touristiques classiques pour profiter d'expériences réellement locales qui sont l'essence même du caractère unique d'une destination. Pour certaines personnes, flâner au milieu d'un marché africain n'est pas plus exotique que d'arpenter les Champs-Élysées ; d'autres trouveront une promenade à dos d'éléphant aussi confortable qu'un trajet à bord d'un bus londonien. Pour les voyageurs en quête de moments inoubliables, Visa reste le moyen d'accéder à une multitude d'offres permettant aux titulaires de la carte de profiter pleinement de ces moments et d'avoir accès à des milliers d'attractions dévoilant les secrets de leurs destinations préférées. 
La campagne entend aider les voyageurs à explorer ces destinations comme des autochtones plutôt que des touristes, en leur fournissant des informations locales provenant de contenus numériques collaboratifs affichés sur le site internet NotATourist et sur l'application mobile « Explore » de Visa. En téléchargeant l'application Explore à partir de l'Apple Store ou de Google Play, les voyageurs seront informés des dernières offres et promotions de Visa, de la localisation des distributeurs automatiques et auront accès à des informations utiles aux titulaires de la carte. L'application, dotée de nombreuses rubriques, a été conçue pour accompagner tous les titulaires de cartes Visa qui apprécient la sécurité, le confort d'utilisation et l'acceptation chez des dizaines de millions de commerçants du monde entier.
NotATourist offre également aux voyageurs une plateforme leur permettant de décrire les nombreuses facettes d'une destination en partageant leurs propres images, vidéos, posts et commentaires, faisant d'eux des ambassadeurs ou des guides touristiques de leurs lieux de villégiature préférés. Visa complètera les contenus créés par les internautes par des informations essentielles et des offres proposées par ses commerçants affiliés de chaque destination.
La campagne #NotATourist met en avant la volonté d'innovation de la marque Visa, la cinquième marque mondiale de plus grande valeur selon MillwardBrown, en permettant aux voyageurs de découvrir ces destinations et en faisant appel à leur imagination pour créer une expérience mémorable.
« Les voyageurs souhaitent souvent découvrir des aspects de la culture et des attractions locales qui sont difficiles à trouver dans les guides de voyage ou les visites guidées. La campagne #NotATourist entend surfer sur cette envie en rapprochant les gens et leurs expériences par un effort d'éveil de l'imagination du voyageur pour s'imprégner de la beauté de la destination », explique Karim Beg, Directeur marketing à Visa Moyen-Orient, Afrique du Nord et de l'Ouest et Afrique centrale. « L'intérêt majeur de cette campagne est le fait qu'elle nous permet de toucher le cœur et l'esprit des personnes qui visitent l'Afrique et de les aider à apprécier les trésors cachés des endroits qu'ils visitent. »
« En tant que société internationale de technologies de paiement, nous croyons à la force et à l'impact des applications mobiles pour toucher les nombreux utilisateurs de smartphones, issus pour la plupart de la génération « 3.0 », qui peuvent réellement influencer d'autres voyageurs potentiels de la même tranche d'âge. »
La campagne #NotATourist s'inscrit dans la continuité des efforts de Visa pour promouvoir le tourisme en Afrique par le biais de partenariats avec des autorités gouvernementales, des institutions financières et des commerçants. Visa investit également pour l'amélioration des expériences de voyage en proposant des solutions de paiement sécurisées et pratiques, ainsi qu'un large choix d'avantages et de privilèges pour les voyageurs.
Karim Beg ajoute : « L'étude ‘Visa Global Travel Intentions Study 2015’ montre que les voyageurs sont plus adeptes du numérique que jamais auparavant : 78 % des voyageurs internationaux utilisent des informations numériques pour préparer leur voyage et 66 % ont recours à des sources numériques pour obtenir des conseils pratiques sur leur destination. Ce phénomène illustre parfaitement l'impact du développement du numérique sur le secteur des voyages et constitue l'une des principales motivations de l’initiative NotATourist. Outre le fait de communiquer sur les paiements sécurisés et pratiques avec Visa dans les marchés concernés, nous aimerions aussi que NotATourist fasse découvrir aux gens un nouveau mode de déplacement facile, unique et épanouissant. »

À propos de Visa Inc.
Visa Inc. (NYSE: V) est une société internationale de technologies de paiement qui relie les consommateurs, les entreprises, les institutions financières et les gouvernements dans plus de 200 pays et territoires à des paiements électroniques rapides, sécurisés et fiables. Nous gérons l’un des réseaux de traitement les plus avancés au monde, VisaNet, réseau qui est capable de traiter plus de 56.000 messages de transactions à la seconde, en offrant aux consommateurs une protection contre les fraudes et en assurant aux commerçants la garantie de paiements. Visa n’est pas une banque, n’émet pas de cartes, n’accorde pas de crédits aux consommateurs et ne fixe ni les taux, ni les commissions pour les consommateurs. Ses innovations permettent toutefois aux institutions financières qui sont ses clientes d’offrir plus de choix aux consommateurs : payer immédiatement avec une carte de débit, payer en avance avec une carte prépayée ou payer plus tard grâce aux produits de crédit.


RD Congo : Il faut libérer les activistes de « Filimbi »

Plus de 200 organisations de défense des droits humains exhortent au respect des libertés d'expression et de réunion
(Kinshasa, le 15 juin 2015) – Les autorités congolaises devraient libérer immédiatement et sans condition deux activistes arrêtés il y a trois mois, lors d'un atelier des jeunes pro-démocraties tenu le 15 mars en République Démocratique du Congo, a déclaré le 15 juin 2015 une coalition de 14 organisations internationales et 220 organisations congolaises de défense des droits humains. Fred Bauma et Yves Makwambala ont été arrêtés lors de cet atelier organisé pour le lancement de « Filimbi », une plateforme qui vise à encourager les jeunes Congolais à accomplir pacifiquement et de manière responsable leurs devoirs civiques.

Le gouvernement devrait également libérer d'autres activistes, membres des partis d'opposition et autres personnes détenues uniquement en raison de leurs opinions politiques ou pour avoir participé à des activités pacifiques, et abandonner toute poursuite à leur encontre. 
« Les autorités congolaises devraient cesser de porter atteinte aux libertés d'expression et de réunion, qui sont des droits humains fondamentaux protégés tant par la constitution congolaise que par le droit international relatif aux droits humains », a déclaré Ida Sawyer, chercheuse senior sur l'Afrique à Human Rights Watch. «Les membres de Filimbi et d'autres organisations devraient être autorisés à tenir des ateliers sur le processus démocratique sans crainte d'être arrêtés. »
Une « mission d'information » parlementaire, créée le 27 mars, pour examiner la manière dont les services de sécurité de la RD Congo ont géré le dossier Filimbi, n'a trouvé aucune preuve démontrant que les dirigeants de Filimbi et les participants à l'atelier étaient impliqués dans la commission ou la préparation d'actes terroristes ou d'autres crimes violents, selon son rapport, dont les organisations signataires ont obtenu copie. Après un débat sur le rapport tenue à huis clos au parlement les 12 et 13 juin, l’Assemblée nationale de la RD Congo a recommandé une « solution politique » qui permettrait la libération des deux activistes qui sont toujours en détention, selon des membres du parlement qui ont assisté au débat.
Le 15 mars, l'Agence nationale de renseignement (ANR) de la RD Congo a arrêté une trentaine d'activistes pro-démocratie et d'autres personnes lors d'un atelier de Filimbi tenu dans la capitale, Kinshasa. Parmi les personnes arrêtées figuraient des activistes sénégalais et burkinabés, un diplomate américain, des journalistes congolais et étrangers, ainsi que des activistes, des musiciens, des artistes et des logisticiens congolais. Un autre activiste de Filimbi a été arrêté le 16 mars. D’autres personnes ayant des liens avec Filimbi, y compris un artiste graphiste et des employés de Rawbank qui ont géré le compte bancaire de Filimbi, ont été aussi arrêtées par l’ANR par la suite.
Les autorités ont remis en liberté la plupart de ces personnes lors de la première semaine, mais deux d'entre elles demeurent en détention : Fred Bauma, membre de La Lutte pour le Changement (LUCHA), mouvement basé à Goma dans l'Est de la RD Congo, et Yves Makwambala, webmaster et artiste graphiste.
Après avoir été détenu pendant plus de 40 jours par l’ANR sans charge et sans accès à l’assistance juridique ou d’avoir été présentés devant une autorité judiciaire compétente, Makwambala et Bauma ont été transférés au parquet, respectivement le 24 avril et le 4 mai. Les deux jeunes sont actuellement incarcérés dans la prison centrale de Kinshasa.
Makwambala et Bauma, ainsi que quatre autres leaders de Filimbi qui n’ont pas été arrêtés, sont inculpés d'appartenance à une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens ; d’avoir comploté contre la vie ou contre la personne du Chef de l’Etat ; et d’avoir tenté de détruire ou de changer le régime constitutionnel, ou d'avoir incité des personnes à s’armer contre l’autorité de l’Etat. Les autorités ont aussi accusé Bauma d’avoir troublé l'ordre public, et Makwambala d’avoir publiquement offensé le chef de l’Etat. Ces chefs d’accusation semblent être basés sur des motifs politiques, selon les organisations.
Lors d'une conférence de presse tenue le 18 mars, le ministre de la Communication, Lambert Mende, a déclaré que les dirigeants de Filimbi préparaient des « activités terroristes » et une « insurrection violente ». Les responsables judiciaires ont affirmé en privé à des activistes des droits humains qu'aucun élément de preuve n'existe pour étayer les chefs d'accusation, mais que ceux-ci faisaient partie d'un dossier qui leur avait été transmis par des responsables des services de renseignement.
«Cela fait des mois que les autorités congolaises maintiennent Fred Bauma et Yves Makwambala en détention, sans aucun motif crédible », a déclaré Jean-Claude Katende, président national de l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO).
« Les deux hommes devraient être libérés immédiatement et sans condition, et toutes les poursuites à leur encontre devraient être abandonnées. Les autorités judiciaires congolaises doivent affirmer leur indépendance et garantir la protection des droits reconnus par la Constitution, les lois congolaises, ainsi que les traités internationaux relatifs aux droits humains ratifiés par la RD Congo. »
Le rapport parlementaire – qui n’a relevé aucun élément de preuve d'activités terroristes ou violents par les membres de Filimbi – a en outre omis d’aborder la question des actes illégaux présumés commis par les services de renseignement congolais. Parmi ces actes figurent le maintien en détention des personnes arrêtées sans chef d'accusation pendant plus de 48 heures, ainsi que le déni d’accès à une assistance juridique ou à la possibilité de comparaître devant une autorité judiciaire compétente, droits qui sont pourtant garantis par la constitution de la RD Congo.
Des responsables des services de renseignement ont confisqué les passeports et d'autres matériels appartenant à certaines des personnes arrêtées après l'atelier de Filimbi et ultérieurement libérées, et leur ont ordonné de se présenter à l'agence de renseignement toutes les 48 heures. D'autres personnes qui ont participé à l'atelier, mais n'ont pas été arrêtées, vivent depuis lors dans la clandestinité par crainte d'être arrêtées. Dans certains cas, les autorités ont perquisitionné illégalement leurs domiciles ou elles ont perdu leur emploi pendant leur période de clandestinité. 
À Goma, en mars et avril, les autorités ont arrêté, puis ultérieurement remis en liberté, au moins 15 activistes du mouvement de jeunesse de LUCHA, qui manifestaient pacifiquement pour réclamer la libération de leurs collègues détenus à Kinshasa. Certains ont affirmé avoir été passés à tabac ou torturés selon une technique s'apparentant au simulacre de noyade, par des agents des services de renseignement et des policiers qui les avaient arrêtés. Quatre d'entre eux ont été remis en liberté provisoire mais devront répondre de l'accusation d'incitation à la désobéissance à l'autorité publique.
Le gouvernement congolais devrait mener une enquête, et poursuivre en justice de manière appropriée les personnes responsables d’avoir violé les droits des participants à l'atelier de Filimbi ainsi que des activistes de la LUCHA, ont affirmé les organisations.
Les arrestations des membres de Filimbi, ainsi que d'autres activistes ayant organisé des manifestations en leur soutien, ont eu lieu dans un contexte de répression plus générale exercée à l'encontre de dirigeants de partis politiques, d'activistes et d'autres personnes qui ont protesté contre les tentatives qui permettraient au président congolais Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la limite de deux mandats imposée par la constitution, son second mandat se terminant fin 2016. 
Les autorités congolaises devraient aussi libérer les autres activistes et les dirigeants de partis politiques qui ont été mis en détention pour avoir pacifiquement exprimé leurs opinions politiques ou pour avoir participé à des manifestations pacifiques ou à d'autres activités non violentes, ont affirmé les organisations de défense des droits humains. Le défenseur des droits humains Christopher Ngoyi et les leaders politiques Cyrille Dowe, Jean-Claude Muyambo, Jean-Bertrand Ewanga, Ernest Kyaviro et Vano Kalembe Kiboko sont tous détenus depuis plus de quatre mois, dans certains cas sans inculpation et sans avoir accès à leurs familles ou avocats, apparemment sur la base de motifs politiques.
« Les autorités congolaises – en particulier les services de renseignement – ont procédé à des arrestations illégales afin de réduire au silence toute voix dissidente, tout en portant atteinte aux droits humains dans la période menant aux élections en 2016 », a conclu Sarah Jackson, Directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l'Est, de la Corne et des Grands Lacs auprès d’Amnesty International. « Les autorités devraient prendre d'urgence des mesures pour mettre fin à la répression, et s'assurer du respect des libertés d'expression et de réunion pacifique. »


mercredi 10 juin 2015

La République Démocratique du Congo, dans une décision historique, devient le premier pays africain à permettre aux banques de réduire leur allocation de capital

Sans réduction du capital alloué, les banques locales ne peuvent pas concurrencer les banques internationales ni augmenter le montant de leur engagement

Kinshasa, République démocratique du Congo (RDC), 9 juin 2015 - Lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa, Mr. Jules Bondombe Assango, Vice -Gouverneur de la Banque Centrale du Congo a fait une annonce innovante qui va améliorer la compétitivité des banques locales. En partenariat avec l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), le vice-gouverneur a annoncé que les banques peuvent réduire jusqu’à 50 % du capital qu’elles doivent allouer aux transactions pour autant que le risque crédit soit assuré par l’ACA.
Cette annonce met l’ACA dans une position unique ; En effet, elle est la première institution multilatérale dans son genre à obtenir ce statut, en grande partie grâce à sa notation par Standard & Poor's. L’ACA a été en contact depuis plusieurs années avec toutes les banques centrales de la COMESA, la RDC incluse. Ceci est le premier résultat significatif de ces discussions. L’ACA espère que cette décision de la Banque Centrale de la RDC pavera le chemin pour les autres banques dans la région.
Dans la plupart des pays africains, les banques centrales exigent des banques commerciales qu’elles allouent un montant de capital minimum proportionnellement à leurs actifs – essentiellement des prêts et des découverts -, corrigés en fonction de la qualité du risque. Cette règle protège les banques contre le risque de défaillance de la part de ses clients. Ce ratio minimum du capital réservé par rapport aux actifs peut être de 12% et plus dans certains marchés. Dans les marchés développés, les banques centrales peuvent réduire ce ratio pour des actifs qui sont protégés par des sociétés d’assurance-crédit qui ont une très bonne notation. Ceci libère le capital de  la banque et leur  permet de prêter plus. En Afrique, les banques centrales n’avaient pas adopté cette politique.
Cette restriction historiquement a imposé un handicap aux banques africaines quand elles sont en compétition avec les banques internationales. Sans réduction du capital alloué, les banques locales ne peuvent pas concurrencer les banques internationales ni augmenter le montant de leur engagement de manière à participer dans des grandes transactions.
L’annonce d’aujourd’hui aligne la RDC sur les banques centrales des marchés développés, qui sont gouvernées par le « Comité de Basel » pour la supervision des banques. Le cadre de référence de Basel a mis en place des réformes pour améliorer la gestion des risques dans le secteur bancaire, sa gouvernance, sa transparence et sa capacité à absorber des chocs financiers et économiques.
Cette règlementation reconnaît la valeur de certains outils de réduction des risques qui permettent de réduire le capital que les banques doivent allouer à des actifs qui représentent un risque amoindri. Ces outils incluent des garanties données par des sociétés, des états, des banques centrales et d’autres instances officielles. Les règles de Basel  reconnaissent également les recours envers des institutions financières multilatérales comme l’ACA, et permettent de réduire le capital à allouer jusqu’à zéro. Ces institutions sont reconnues pour leur force financière ainsi que la qualité de leurs actionnaires.
La couverture par les institutions internationales suivantes permet aux banques de ne pas allouer de capital du tout :
- La Banque Africaine de Développement (BAD)
- La Banque de Développement d’Asie (BDA)
- La Banque de Développement des Caraïbes (BDC)
- La Banque de Développement du Conseil d’Europe (BDCE)
- La Banque Européenne d’Investissement (BEI)
- Le Fonds d’Investissement Européen  (FIE)
- La Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (BERD)
- La Banque de Développement Interaméricaine (BDIA)
- La Banque Internationale de Reconstruction et de Développement (BIRD)
- International Finance Corporation (IFC)
- La Banque Islamique de Développement (BID)
- La Banque Nordique de Développement (BND)
L'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), de la Banque Mondiale, est incluse dans la liste des banques multilatérales de développement,  bien qu’elle ne soit pas une banque. L’ACA a des produits comparables à MIGA mais l’avantage est qu’en plus des risques politiques et souverains, elle assure également le risque « commercial » de non-paiement par des sociétés privées.
En RDC, l’ACA travaille sur un portefeuille de centaines de millions de dollars dans différents secteurs, et les banques qui font assurer ces transactions bénéficieront donc de cette nouvelle règle d’allègement du capital alloué.

À propos de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique
L’ACA a été fondée en 2001 par des États africains pour couvrir les risques commerciaux et d’investissements des sociétés  opérant en Afrique. L’ACA offre des assurances couvrant les Risques politiques, les Cautions sur marchés, les Assurances-crédits commerciaux, les violences politiques, ainsi que le terrorisme & le sabotage. En 2014, l’ACA a soutenu plus de 17 milliards d’USD en échanges commerciaux et investissements dans toute l’Afrique dans les secteurs agroalimentaire, de l’énergie, des exportations, du logement, de réalisation d’infrastructures, minier et des télécommunications. L’ACA est l’assureur numéro 1 en Afrique grâce au renouvellement de son rating ‘A/Stable’ par Standard & Poor’s ayant pour  contrepartie la solidité financière.


lundi 8 juin 2015

Massacres dans le territoire de Beni au Nord-Kivu: la société civile locale interpelle la communauté nationale et internationale


Me Omar Kavota, Coordonnateur du Centre d’Etudes pour la Paix et les Droits de l’Homme (CEPADHO), Ong des droits de l'homme active à l’Est de la RDC qui a démissionné volontairement des fonctions de Vice-Président et Porte-parole de la Société Civile du Nord-Kivu, pour
fin mandat et Teddy Kataliko, Président de la Coordination de la Société civile Territoire de Beni, ont animé lundi 8 juin 2015 à Kinshasa une conférence de presse sur la situation sécuritaire dans le Nord-Est de la Rdc et les consultations présidentielles en cours.

Objectif de la communication
L’objectif de cette Conférence de presse est de tenter tant soit-peu de restituer la vérité des faits sur ce qui se passe au Nord-Kivu. Par ce qu’en tant que témoins directs des événements, nous avons de la peine en réalisant que nombreux d’entre nous (Opérateurs politiques, Analystes, Journalistes, Diplomates, Citoyens lambda, etc. .) sont ceux qui comprennent mal ou ne comprennent pas du tout ce à quoi la République fait face à l’Est du pays. Cela l’est de manière innocente pour la grande partie de gens.
Cependant, il est possible qu’une petite minorité d’agitateurs et des manipulateurs quand bien même sachant le véritable problème qu’il y a, se contentent de désinformer l’opinion, de présenter autrement le problème en vue de tirer des dividendes de la situation.
La conséquence c’est qu’en force de dénaturer le problème, en force de l’ignorer ou de le présenter autrement, l’on isole les chances d’y
trouver de véritables solutions et de fois l’on décourage la solidarité nationale et internationale pourtant requise pour l’endiguer.
Nous sommes convaincus que si les medias que vous représentez peuvent restituer la vérité à la Société, celle-ci se mobilisera en faveur d’une  solution durable et définitive pour arrêter le mal.
A cet effet, nous envisageons articuler notre Communication de ce jour sur 3 points, à savoir :
- La problématique des massacres des civils à BENI ;
- La récente attaque de l’aéroport de Goma ; et enfin,
- Notre point de vue sur les tractations en cours au sujet d’un prochain  Dialogue National.
I
Aperçu sur la situation des massacres des civils à Beni
Ce qui se passe en Ville et en Territoire de Beni c’est le pire de l’histoire de notre pays. Tuer les personnes à la manchette ou à la hanche, éventrer les femmes enceintes, broyer les têtes des enfants en les cognant contre le mur sans moindre pitié tel est l’image de ce qui se vit dans cette partie du pays depuis le 2 octobre 2014. Jusqu'à ce jour, nous comptons au moins 430 personnes sauvagement exécutées, ce qui présente une moyenne de 54 civils tués chaque mois, soit 14 civils/semaine et donc 2 morts chaque jour.
Si face à cette cruauté nous pouvons rester indifférents, alors notre sens humain perd sa valeur. La question que nombreux se pose c’est sans doute, qui fait tout ça ?
Il ne faut pas passer par 4 chemins pour identifier l’ennemi, les tueurs des Civils à Beni. Nous savons qu’ici à Kinshasa vous avez appris toute sorte de ragots  quant à ce. Certaines bouches vous ont dit sans rire que :
- Ce sont les Fardc engagées dans les Operations Sukola 1  qui massacrent les civils à Beni ;
- Ce sont les casques bleus de la Monusco qui distribuent les machettes et les armes aux tueurs ;
- Ce sont les compatriotes rwandophones en migration vers le Territoire de Beni ou d’Irumu (Ituri)  qui massacrent les civils, etc. Retenez que tout cela n’est que mensonge éhonté. Ce genre d’affirmations mensongères faites surtout dans l’unique intention de nuire de décourager toutes les volontés disponibles à contribuer à endiguer l’hémorragie, de désinformer ou d’intoxiquer la population traduisent purement et simplement, à défaut de la complicité et de la haine, la trahison contre notre chère patrie la RDC.

S’agissant par exemple de ceux mettent en cause les Fardc
Qui peut ignorer que dans la plupart des cas, nombreux survivants des massacres ne l’ont été que grâce à l’intervention des Fardc ? Allez-y voir, dans les localités où les massacres ont été perpétrés, comme : Eringeti, Kainama, Kokola, Kisiki, Mbau, Mamundioma, Kambi Ya Miba, Mavivi, Musuku, en Secteur de Beni-Mbau pour le Territoire de Beni ou dans certains Quartiers comme Paida, Boyken, Ngadi ou Matembo en ville de Beni. Méconnaître ces sacrifices consentis par l’armée dans ces moments difficile relève de l’ingratitude, si non de la complicité avec les tueurs.
Aussi, rappelons-nous : Il y a eu des moments où l’armée au cours de cette Opération Sukola 1 a mené des rudes  combats, où l’on pouvait facilement assister à la mort de 5 Officiers supérieurs, sans compter la vingtaine ou la trentaine des combattants. Mais, jamais ce jour-là
à on a assisté à aucune scène de pillage ou d’assassinat d’un seul civil par les militaires en colère pouvant prétexter  venger leurs compagnons d’armes.
Comment se pourrait-il qu’à l’ occasion de rien ces militaires qui ont défendus la population au prix de leur sang soient ceux qui se détournent et se livrent aux massacrent les civils ? Non, c’est absurde et donc injustifiable.
Nous croyons par contre que les opérateurs de cette thèse cherchent tout simplement soit à révolter les militaires soit à les inciter à se retourner contre les civils pour briser ainsi le mariage Fardc-Population. Aussi, il se voit dans cette campagne une certaine volonté des détracteurs du Chef de l’Etat (Commandant Suprême des Fardc) à vouloir opposer la population contre lui, en le présenter comme le bourreau de ceux en faveur de qui il se bat pour sécuriser. C’est méchant et très malhonnête.
Quant à ceux qui accusent les casques bleus de la Monusco : Pendant qu’on voit les éléments de la brigade d’intervention de la Monusco agir au côté des Fardc pour combattre l’ennemi à Beni, pendant qu’on assiste aux embuscades contre les Casques bleus à Beni, ça parait insultant de dire que la Monusco serait de mèche avec ceux qui tuent les civils à Beni.  Il est clair que les conspirateurs de pareille thèse  voudraient susciter de l’énervement dans le Chef de la mission en vue d’obtenir son désengagement. Pour le bien être de la population, il faut leur faire échec et se méfier d’eux.
Et pour ceux qui incriminent nos compatriotes d’expression rwandaise en migration vers Irumu et Beni : Il faut noter que ceux-ci ne peuvent apporter la moindre preuve de
leur affirmation. Il y a lieu de croire que pour des intérêts inavoués ou par nostalgie du mal, il y a ceux dont le plaisir c’est de raviver les tensions interethniques pour perpétuer la violence à l’Est du
pays. Ce sont eux qui pourraient être à l’origine de ces propos.

Mais alors la question persiste, qui massacre les Civils à Beni ?
En réponse, mes dames et Mrs de la Presse, disons cela tout haut à l’intention de toute la Communauté tant nationale qu’internationale : Ceux qui tuent à Beni, ce sont des terroristes. Ce sont des islamistes, des djihadistes du genre ou de l’espèce Boko Haram, El Shabaab, Al Qu’Aïda, etc. et cela avec comme objectifs :
• La mise en place d’un système de terreur d’épuration systématique des populations civiles,
• Le déplacement force des populations en vue d’occuper progressivement leurs terres et d’exploiter     les ressources naturelles,
• L’installation des foyers d’intégristes religieux et des bases d’entrainement terroristes dans la zone
Un ensemble des sujets Ougandais, Kenya, Somaliens, Tanzaniens, Rwandais, Soudanais, Burundais, Centrafricains et Congolais qui se couvrent le label Adf-Nalu (au nom de cette rébellion ougandaise) aujourd’hui sous une nouvelle dénomination ‹ MDI › Muslum Defense
International, alors que ce sont des véritables terroristes qui s’assignent pour mission islamiser de force toute la région et créer un Etat Islamiste dans la Région de Grands Lacs.
L’extrême nord du Territoire de Beni, dans le Parc de Virunga et la Vallée de la rivière Semuliki ont abrité jusqu’il y a peu des centres d’Instruction pour former ces terroristes. Leurs essais de bombes artisanales ont fait par plus de 4 fois des victimes en Ville de Beni au cours du premier Trimestre de 2014.
Pour ces Terroristes, l’armée régulière congolaise ne pouvait pas venir démanteler ce centre international de terrorisme (allusion faite aux destructions par les Fardc des Camps Madina, Canada, Issa, Makoyova, Makembi, Tsutsubo, Abia Kambi Ya Miba, Kambi Ya Chui) qui a valu des millions des dollars, d’importantes ressources matérielles et humaines. Et comme pour y arriver l’armée a bénéficié de la complicité de la population, les Djihadistes viennent faire payer cela à cette population. Ces Terroristes, pour s’enraciner, ont réussi à asseoir un réseau d’intelligence très entretenue, un circuit financier/économique transfrontalier très fort ainsi que des complicités locales et internationales. A ce sujet, au premier semestre 2013 nous avons par exemples documenté de cas de recrutements des jeunes dans des mosquées au Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Ituri, le kidnapping des plus ou moins 894 civils en Territoire de Beni convertis de force en musulmans (selon les témoignages de plus de 383 civils libérés, des combattants-Adf rendus ou capturés par les Fardc). Ceux qui s’opposaient à cette conversion forcé étaient exécutés sans autre forme de procès, c’est le cas de 3 Prêtres de la Paroisse Catholique de Mbau, en à en croire un combattant ADF capturé.
C’est pourquoi nous disons que le contexte sécuritaire en Territoire de  Beni nécessite une attention particulière de chacun de nous. Le problème est aussi grand que nous ne l’imaginons. Il nécessite, pour l’endiguer, la mobilisation de toute la Communauté nationale et internationale, la solidarité des toutes les provinces de la RDC, des Etats de la Région, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des USA et des Nations Unies. Seule la RDC ne peut pas faire face à cette hémorragie sans le concours des Etats amis. C’est ici l’occasion de féliciter la Tanzanie qui a joué sa part en mettant la main sur le cerveau n° 01 de l’ADF
MDI, Jamili Mukulu. Les autres Etats voisins devaient en matière de coopération avec la RDC dans cette lutte, imiter la Tanzanie, étant donné que nombreux recrues viennent de chez eux.
Nous encourageons le Chef de l’Etat à prendre le devant dans la mobilisation de la Communauté nationale et internationale pour que ce problème soit compris de par le monde. Si le Nigeria, le Cameroun, le Mali n’ont pas eu honte de le faire pour appeler à la solidarité
internationale, la RDC ne pourra plus non plus à son tour s’en empêcher. Nous voudrions finir ce point en fixant l’Opinion que : ce qui se
passe à Beni n’est jamais l’affaire de massacres des Civils par les Fardc ou la Monusco, ou la complicité de l’armée. Le dire ainsi c’est tout simplement cracher sur les efforts jusque-là consentis par les Fardc, voire sur la mémoire de ceux qui sont tombés sur la ligne de front pour cette cause.
Sachons tous qu’à Beni il y a plutôt des Terroristes, sans objectif militaire. Ils ont de têtes pensantes (en RDC et à l’extérieur du pays), des Noyaux des Coordinations  dans les profondeurs (foret /parc) et des groupes satellites opérant en groupuscules dans les faubourgs  des agglomérations pour décapiter, éventrer les civils sans défense. Contenir leur mode opératoire passé de la guerre classique à la guérilla ou guerre en symétrie nécessite une compréhension commune et des moyens conséquents aussi bien humains que matériels, la solidarité nationale et internationale.
Chercher à réduire ce grand problème aux simples individus (Commandants des Operations militaires par ex., unités Fardc engagées sur les fronts) revient à le minimiser, à le dénaturer et à s’isoler des pistes vers une solution durable.

De la récente attaque de l’aéroport de Goma
A notre niveau, la récente attaque de l’aéroport de Goma est un signe qui ne trompe pas sur les risques d’une nouvelle guerre à l’Est du pays. Ce serait peut-être inapproprié de réduire une menace de ce genre à un seul petit individu Kambale Malonga, présenté comme cerveau de cette tentative de déstabilisation par les Officiels. Avec la menace terroriste dans la région, les incursions  rwandaise et ougandaise dans le Territoire de Rutshuru, Nyiragongo et Beni observées les mois derniers, il y a lieu de considérer que derrière Kambale Malonga se cache une main noire. Kambale  parait un arbre qui cache la forêt. Partant du mode opératoire des combattants, des armes dont ils ont fait usage, le lieu choisi pour déstabiliser la ville (très stratégique même pour la province), il faut comprendre qu’il y a là un réseau qui peut avoir des ramifications aussi bien à l’intérieures qu’à extérieur du pays. Tout en saluant l’action des Forces et Services de sécurités qui ont réussi à mettre la main sur ces malfrats, nous restons prudents en attendant la suite et appelons la population à plus de vigilance. Dans l’entre temps, nous encourageons le Gouvernement Central à ouvrir l’œil et le bon, à suivre de près la situation pour éviter toute éventuelle surprise.

Des consultations en perspectives d’un éventuel dialogue national, notre point de vue
Tout en étant en Province, nous suivons de près la démarche entreprise par le Chef de l’Etat qui  procède en ces jours par les consultations de la représentation de la population en vue de juger ou non de la pertinence d’un éventuel Dialogue National.
Nous saluons cette approche choisie par le Président de la République qui depuis son avènement à la tête de ce pays s’est toujours montré ouvert pour échanger sur des questions intéressant la vie de la Nation. Cependant, étant donné que  Kinshasa n’est la RDC, nous encourageons le Chef de l’Etat à faire le tour de Province pour écouter aussi la voie de l’intérieur du pays. A la limite, si le Président pouvait faire le tour de grands blocs de la république (Est, Centre et Ouest) et écouter les avis et considérations des Congolais de l’arrière-pays, afin de se faire un aperçu véritablement national.

Toutefois, s’il arrive que l’agenda du Chef de l’Etat ne lui facilite pas de faire le tour des
Provinces en réponse à notre vœu, qu’il lui plaise au cas où il est décidé de la tenue du Dialogue National a lieu, d’inscrire sur les matières à traiter, outre le dossier électoral, le dossier sécuritaire
et particulièrement du Terrorisme en émergence à l’Est du pays. Par ce qu’il est clair que dans le contexte actuel de Terrorisme au Nord-Kivu et dans d’autres provinces de l’Est, la sécurité du processus électorale est menacée.