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vendredi 11 novembre 2011

Le Procureur de la CPI : Nous suivons de très près la situation en République démocratique du Congo


Luis Moreno-Ocampo, Procureur de la Cpi, rappelle qu’il suit avec une extrême vigilance le déroulement du processus électoral en République Démocratique du Congo, où des enquêtes sont en cours depuis juin 2003.
«Le recours à la violence ne saurait être toléré » a-t-il dit. « Mon Bureau recense et examine minutieusement les informations convergentes sur des violences tant verbales que physiques auxquelles donnerait lieu la campagne électorale en vue des élections présidentielle et législative du 28 novembre prochain ».
Le Procureur appelle toutes les parties au processus électoral à ne pas céder à la tentation de la violence et rappelle que la Cpi a compétence pour enquêter et poursuivre les auteurs de crimes graves commis sur le territoire de la République démocratique du Congo ou par des ressortissants congolais depuis le 1er juillet 2002.
« Nous veillons à ce que le processus ne soit pas l’occasion de violences ou d’attaques contre les populations civiles. Nous sommes particulièrement attentifs aux informations faisant état d’appels à la haine et à l’exclusion et de violences physiques de la part des différents acteurs politiques à Kinshasa et dans le pays tout entier.», a-t-il affirmé depuis La Haye. « La violence électorale peut aboutir à la commission de crimes relevant de notre compétence. Que nul ne doute de notre détermination à prévenir et, le cas échéant, à poursuivre de tels crimes comme nous le faisons au Kenya ou en Côte d’Ivoire ».
 « Comme l’a rappelé le Ministre congolais de la justice mercredi, M. Luzolo Bambi Lessa », a-t-il ajouté, « mon Bureau est à même de documenter tout crime de sa compétence et mettra en œuvre tous les moyens nécessaires, en coordination avec les autorités judiciaires nationales, pour enquêter sur ces actes.»
 Le Procureur saisit cette occasion pour rappeler que les personnes qui auraient commis des crimes graves, tel Bosco Ntaganda qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour, doivent être arrêtées et jugées.
« Le processus électoral ne saurait renforcer le sentiment d’impunité de ceux qui seraient responsables de tels crimes mais au contraire doit faire progresser l’état de droit et la lutte contre l’impunité ».

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