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dimanche 27 novembre 2011

Province du Sud-Kivu, la présidente de la société civile confiante à la bonne tenue des élections


En visite à Bukavu le 18 novembre 2011, la cheffe observatrice de l’Union européenne, Mme Mariya Nedelcheva, s’est entretenue avec la présidente de la société civile du Sud-Kivu, Mme Elodie Ntamuzinda. Celle-ci a remercié la mission qui a visité cette province. Mme Nedelcheva y était pour écouter les principaux acteurs du processus électoral après le Katanga, le Kasaï Occidental et Oriental.
La Présidente de la société civile avec une délégation de la Mission d'observation de l'Ue
Mme Ntamuzinda croit que « les membres de la Mission d’observations électorale de l’Union européenne sont venus pour nous accompagner et aussi pour que le processus soit crédible ». Lorsqu’il y a l’œil de la société civile et ainsi que celui de la communauté internationale, cela montre que leur présence peut crédibiliser les élections congolaises. C’est un signe que la communauté internationale s’intéresse à ce processus électoral.
Si la société civile ne pourrait pas observer et si la communauté internationale pouvait être absente, Mme Ntamuzinda assure qu’on pouvait douter de ces élections. « Maintenant, nous sommes sûrs que le processus comme nous l’avons imaginé depuis son lancement et bien avant la révision du fichier électoral est sur la bonne voie », a-t-elle indiqué.
Les observateurs de la société civile du Sud-Kivu sont déterminés à pouvoir accompagner ces élections. Ils sont déterminés à travailler même sans moyens puisqu’il y a des partenaires qui sont réticents à les soutenir. Mais le manque de moyens ne dérange pas les observateurs locaux. Ils sont déterminés à travailler pour la nation congolaise ainsi que pour les générations futures.
« Nous remercions tous les journalistes qui nous accompagnent dans ce combat. Nous avons des craintes, je peux vous dire qu’il y avait plus de peur que de mal puisque nous interrogions sur la sécurité en Rdc et en particulier au Sud-Kivu ».
Les membres de la société civile ont initié des tournées dans les territoires de la province pour s’enquérir de la situation sécuritaire. Les relais militaires qui sont formés en régiments sont en train de reprendre leur position. La reprise de leur position donne un espoir et constitue un ouf de soulagement pour la population qui avait peur. « Ces militaires sont bien accueillis  pour sécuriser les élections », a fait observer Mme Elodie Ntamuzinda.
La société civile du Sud-Kivu émet le vœu que ces militaires qui reprennent leur position soient accompagnés. S’ils reprennent leurs positions sans être rémunérés, ça sera toujours un problème, a ajouté la présidente de la société civile de cette province.
Parlant du processus électoral en cours, Mme Elodie Ntamuzina a argué que la Commission électorale nationale indépendante - Céni - est en train de faire son travail sauf que c’est une œuvre humaine pouvant connaitre des imperfections. Le gouvernement congolais finance ces élections à plus de 90 %, s’est-elle réjouie. Si les partenaires avaient financé presque ou totalement les élections de 2006, ce n’est plus le cas pour les élections de 2011. 
En pleine séance de travail
Il y a des problèmes dans le déploiement des kits électoraux. En plus, la distance est importante entre les bureaux de vote et les villages. La distance entre les bureaux de votes n’enchante pas les électeurs. « En général, nous pensons que jusque-là ça va et nous sommes confiants que les élections se dérouleront dans les bonnes conditions ».
La campagne électorale avait commencé timidement le 28 octobre 2011 dans toute la province. Le constat fait par la société civile est que les candidats n’ont pas eu suffisamment de moyens. Certains candidats manquaient même des affiches ou de matériel de campagne. La dernière semaine de la campagne a tout de même connu une ambiance. 
L'Eurodéputé Mariya Nedelcheva
Le Territoire de Shabunda a connu à un certain moment une série d’insécurité. Les « Rayiya Mutomboki » qui signifient la population qui se révolte avaient alerté le pouvoir pour qu’il sécurise les habitants contre les groupes armés. Du moins, ce groupe s’était organisé en vue sécuriser les habitants. Les Rayiya Mutomboki se sont indignés de l’insécurité causée par des bandes armées dans la province. Au retour des militaires dans cette partie, les Rayiya Mutomboki les ont bien accueillis.

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