APO

dimanche 13 novembre 2011

Elections 2011 en Rdc, plainte du député Kin-Kiey Mulumba contre Vital Kamerhe et son parti

Tout le monde connait l’état de mes relations personnelles avec l’ancien président de l’Assemblée nationale. Longtemps je fus présenté par lui dans tous les cénacles et par mes adversaires politiques comme son meilleur ami. Si Kamerhe le faisait pour se valoriser et mieux se vendre – il avait avec lui le grand patron le grand patron de presse, rappelez-vous, il était venu dans ma chambre du Grand Hôtel Kinshasa pour m’appeler à présenter son livre « Pourquoi j’ai choisi Kabila » en 2006 à la veille des scrutins, devant les diplomates, devant la classe politique, devant la presse – mes adversaires politiques – hélas ! j’en ai aussi – le faisaient pour me torpiller au sein de ma famille politique et ils n’ont eu de cesse de le faire !
Le Président du Parti pour l'Action, le Prof Kin-Kiey M
J’ai eu longtemps du respect pour Kamerhe : il a été un moment notre président de l’Assemblée nationale. Ce que je retiens de l’homme et que nul doute l’histoire retiendra, à tout Seigneur tout honneur ! c’est sa performance biologique exceptionnelle. Il pourra passer 24 heures assis sur un fauteuil de Chairman à l’Assemblée nationale sans éprouver ce moindre besoin que qu’éprouve tout humain à s’isoler de temps en temps. J’ai interrogé des médecins qui m’ont dit que cela était anormal !
Certes, c’est Saint Augustin qui l’a dit : « l’esprit commande le corps et le corps obéit », encore faut-il en appartenir à certaines loges. Je retiens aussi de lui l’homme généreux qu’il apparaissait à certains et qui fait sans doute que les gens le suivre aujourd’hui. Enfin, et c’est le politologue qui parle : je retiens de lui son type langagier polymorphe : quand il prend la parole en public, Kamerhe passe plusieurs messages à la fois, qui peuvent être contradictoires et donnent l’impression à s’adresser de chacun de vous dans la foule personnellement.
Allez penser ce que vous voulez : moi, je décèle – et je le dis calmement – je décèle dans cette capacité de mutation langagière  continuelle une forme de dangerosité, un état d’esprit personnel du sujet.
Pourquoi Kamerhe accuse-t-il le Parti pour l’action d’être à la base des violences contre sa personne dans le Bandundu au point d’alerter la terre entière ? Lui qui a passé la nuit à Masi-Manimba dans une chambre d’une journaliste de Radio Télé Action qui la lui a cédé malgré elle et avec qui il a eu un entretien parlant de l’Honorable Tryphon Kin-Kiey Mulumba lui disant que le professeur Tryphon Kin-Kiey Mulumba n’avait plus l’étoffe de député mais bien celle de président de la République – sans doute faisait-il allusion à l’immense foule qu’il avait trouvé ?
Le Président de l'Unc, Vital Kamerhe
Et qu’il a dû attendre sagement, de lui-même, trois heures durant hors de la ville, sous une forte pluie pour ne pas apparaitre comme un intrus alors que le Professeur Kin-Kiey Mulumba recevait un géant bain de foule de la part des siens quand ailleurs, dit-il à Kenge, il avait affronté avec succès un originaire ? Lui qui, au lieu de faire son entrée à 16 heures, a dû repousser celle-ci à 19 heures et est passé calmement à pied, sur la Nationale n°1, devant ma résidence, devant une foule de 10.000 personnes qu’il a saluée et qui a fêté toute la nuit le lancement de la campagne dans le Bandundu du Parti pour l’action ?
Lors de son meeting le lendemain, il dira même à la foule à Masi-Manimba qu’il est passé devant la résidence de l’Honorable Tryphon Kin-Kiey Mulumba et voulait saluer mais le portail était resté fermé, qu’il a salué la foule massée devant, avant peu après, de s’en prendre au Professeur Kin-Kiey Mulumba qui n’aurait rien fait à Masi-Manimba… Possible mais est-ce le travail d’un député de construire les ponts, de mettre l’eau et l’électricité, de construire des hôpitaux et des salles de classes ? 
Alors que le même Kamerhe voulait faire une conférence de presse en direct sur ma radio-télé en refusant de faire face à la dépense comme si Radio Télé Action était un média public et… qu’il appréciait le Centre commercial qui est en train de voir le jour à Masi-Manimba.
Non, je démens avec force avoir violenté ou fait violenter par mon parti, le Parti pour l’action, M. Vital Kamerhe. Je démens avec force disposer une milice privée quelconque, armée avec mission de barrer la route aux candidats de l’opposition dans le pays. J’ai appris que deux petits gros bras d’un ancien camarade de Vital Kamerhe avait tenté d’ériger une barrière de fortune pour l’empêcher de tenir sa réunion à Masi-Manimba.
Ces deux petits gros bras qui ont eu par le passé eu à partir maille avec mes jeunes et sont connus de la police ont été tabassés copieusement par des gardes du corps armés de Kamerhe et l’un d’eux a été laissé entre la vie et la mort au point qu’admis à l’Hôpital de Masi-Manimba, il a dû être évacué à l’Hôpital de Mosango tout proche.
Dans cette affaire que j’ai condamnée et que je condamne, en répondant à la violence dans une contrée pacifique, Vital Kamerhe s’est lui-même rendu justice, ce qui n’est ni responsable politiquement, ni acceptable en démocratie. Je pense, in fine, dans cette affaire, que M. Vital Kamerhe a joué de la malchance : n’ayant aucun contact ni avec lui, ni avec son entourage, il m’était impossible de savoir que le candidat numéro 5 à la présidence de la République, il se rendrait ce jour-là mardi 8 novembre dans le Bandundu : la malchance est d’avoir fait coïncider son arrivée dans le Bandundu avec celle de « Bakala ya ngolo, dont c’est le fief ».
Pendant quatre heures, la ville était bloquée, la Nationale numéro n°1, la police informée de longue date, avait pris toutes les dispositions d’usage, plus personne ne pouvait entrer ou sortir de la ville ! Fût-il le candidat numéro n°5, Vital Kamerhe. Lorsqu’on connait une mauvaise passe dans une campagne électorale impitoyable à ce qu’elle parait, une mauvaise passe qui peut être financière ou organisationnelle ou lorsqu’on a pris des mauvaises décisions et qu’on a mal apprécié les acteurs, cela ne sert à rien d’alarmer inutilement la terre entière, chancelleries et capitales occidentales du monde, en tout politisant pour se faire victimiser.
L'élu de Masi-Manimba
C’est malheureusement du Congolais et ça n’élève pas ! N’ayant aucun don d’ubiquité – en étant chez moi et en infiltrant en même temps les services de Kamerhe -, certes mon véhicules a croisé et dépassé celui de Kamerhe – mais mon véhicule roule aussi vite que celui du candidat président, j’insiste : dans ces violences de Bandundu, c’est à tort qu’on cité le Parti pour l’action et moi-même l’honorable Tryphon Kin-Kiey Mulumba et je vous informe que depuis ce matin, j’ai choisi de donner des suites judiciaires à cette affaire contre Me Baudouin Mayo qui a parlé sur les antennes de la Rtvs1 et contre le candidat n°5 à la présidence de la République, M. Vital Kamerhe pour m’avoir accusé sur des médias, publiquement, citant mon nom et prénom, de disposer d’une milice privée ayant reçu mission de barrer la route aux candidats présidents de la République dans le pays.
Kinshasa, vendredi 11 novembre 2011     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire