APO

jeudi 28 avril 2011

La force africaine en attente : « un outil au service de la paix et de l'intégration du continent »

L’atelier consacré à la troisième feuille de route pour l’opérationnalisation de la Force africaine en attente (FAA) s’est ouvert le mercredi 27 avril 2011, à Douala, au Cameroun. Organisé par la Commission de l’Union africaine -UA- en collaboration avec la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale -CEEAC-, l’atelier, qui se poursuivra jusqu’au 29 avril courant, portera sur «des questions conceptuelles et de renforcement des capacités opérationnelles et logistiques de la FAA » comme l’a indiqué M. El Ghassim Wane, Directeur du Département  Paix et  Sécurité de l’UA dans son allocution d’ouverture axée sur les réalisations tangibles attendues de la troisième feuille de route.
M. Wane a, par ailleurs, appelé les participants à planifier des actions concrètes qui refléteront la réalité de la FAA, en tant qu’outil «au service de la paix et de l’intégration du continent ». En effet, dans les cinq prochaines années, le plan d’action de la troisième feuille de route pour l’opérationnalisation de la FAA devra pendre en compte de nouvelles priorités, à savoir la Capacité de déploiement rapide -CDR-, l’action humanitaire, la sécurité et la sûreté maritime ainsi que la protection des civiles. Concluant son propos, M. Wane a aussi indiqué que cet atelier est «également de nature à préparer les autres outils pour des missions plus ambitieuses pour la FAA dans le contexte d’une politique africaine de défense commune, gage d’une véritable culture de la paix en Afrique ».
Le Général Sékouba Konaté, Haut Représentant de l’Union africaine pour l’opérationnalisation de la FAA, a, pour sa part, souligné l’importance de la troisième feuille de route pour l’opérationnalisation de la Capacité de déploiement rapide en 2013 et de la FAA en 2015. En vue d’atteindre ces objectifs, il a préconisé de travailler dans la continuité des feuilles de route précédentes en prenant en compte les facteurs limitant et en faisant preuve de méthode. Au vu des liens évidents entre la paix, la stabilité et le développement, le Général Konaté s’est félicité de la mise en place de la FAA, un pilier majeur de l’Architecture africaine de paix et de sécurité -AAPS- et «qui dépasse très largement le seul domaine militaire ». Le Général Konaté a pris officiellement fonction le 25 avril courant en tant que Haut Représentant de l’Union africaine pour l’opérationnalisation de la FAA.
Déclarant l’atelier officiellement ouvert, le Gouverneur de la région du Littoral, M. Faiyengo Francis, a réitéré le soutien indéfectible du Cameroun à la Commission de l’UA pour promouvoir durablement la paix et la sécurité sur le continent. Se félicitant de la décision de l’UA d’établir la base logistique continentale de la FAA à Douala, il a indiqué que le Gouvernement camerounais ne ménagerait aucun effort pour faciliter la matérialisation de ce projet.
Il convient de rappeler que la troisième Feuille de route en vue de l’opérationnalisation de la FAA a été développée à partir du retour d’expérience -RETEX- du Cycle Amani Africa et des acquis tirés des documents antérieurs. Elle a pour objectif d’identifier les actions à entreprendre pour parachever l’opérationnalisation de la FAA, avec un accent sur de nouvelles priorités, à savoir, la Capacité de déploiement rapide -CDR-, l’action humanitaire, la sécurité maritime et la protection des civiles.
La mise en place de la FAA est prévue par le Protocole portant créant du Conseil e paix et de sécurité de l’UA. Elle vise à faciliter le déploiement d’opérations de soutien à la paix par l’UA dans le cadre de ses efforts d’ensemble visant à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique.

mercredi 27 avril 2011

Procès de l’assassinat de Floribert Chebeya, encore des peines complémentaires à l’égard des prévenus


L’officier du ministère public a requis de nouveau des peines complémentaires à l’égard de tous les huit policiers poursuivis pour le double assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana. C’était à l’audience du 25 avril 2011 à la Prison centrale de Makala où siège en chambre foraine la Cour militaire de Kinshasa-Gombe. Et pourtant cette audience était consacrée aux plaidoiries des avocats de la défense.
Il a avait omis à l’audience du 14 avril des peines complémentaires dont la destitution de l’inspecteur principal Daniel Mukalay wa Mateso, l’inspecteur Georges Kitungwa Amisi, l’inspecteur Christian Ngoy Kenga Kenga, l’inspecteur Paul Mwilambwe, l’inspecteur adjoint Ngoy Mulongoy et le commissaire de police Michel Mwila wa Kubambo. Cela concerne ces officiers de la police. Pour les sous officiers, l’organe poursuivant a dit qu’il plaise à la Cour de prononcer la peine complémentaire de dégradation à l’égard de sous commissaire principal Blaise Mandiangu Buleri et le sous commissaire adjoint Jacques Mugabo.
Quant aux objets saisis, le ministère public s’est prononcé pour que la cour ordonne la restitution à l’Ong la Voix des sans voix pour les droits de l’homme -Vsv- de la voiture Mazda 626 dans laquelle se trouvait le corps sans vie de Floribert Chebeya. Mais aussi qu’elle ordonne la restitution de la jeep Landrover  238 appartenant à la Brigade Canine de la police et enfin d’ordonner la restitution à l’Etat congolais d’effets militaires saisis dans cette affaire.
Il est à noter que la loi prévoit que tout militaire et assimilé  -les policiers étant des militaires par assimilation-  est d’office renvoyé de l’armée ou de service en cas de condamnation pour vol ou détournement d’effets militaires. Avec ce réquisitoire additif fait par le ministère public, la défense a sollicité une courte remise pour lui permettre de rencontrer le réquisitoire du ministère public et les parties civiles. La défense a estimé vouloir éviter de tomber dans les plaidoiries additives et incomplètes.
Peu après, Me Jean-Marie Kabengela, l’un des avocats des parties civiles est revenu sur l’incident qui avait été soulevé à l’audience du 14 avril relatif à la présence de l’un des fugitifs Paul Mwilambwe à l’Inspecteur général de la Police nationale congolaise. Il aurait été conduit vers l’Auditorat général des Fardc. Il a affirmé qu’il s’y est rendu et il a vu Paul Mwilambwe. Me Kabengela l’a dit avec certitude et ce n’était pas une rumeur.
Par rapport en la jurisprudence en la matière en se référant à l’arrêt Alamba rendu par la Haute cour militaire en octobre 2004, un prévenu qui était en fuite, en pleine instruction, Costa ayant été aperçu à Kinshasa a été appréhendé et traduit directement devant le juge.
Les parties civiles se sont posées la question comment l’Auditeur général audiencier peut-il expliquer le défaut par lui de déférer Paul Mwilambwe devant la cour. « Peut-il confirmer que Mwilambwe que nous avons vu est encore en vie à la date d’aujourd’hui ? Cela nous insécurise nous des parties civiles. Ce sont deux incidents qui nous atteignent dans notre confiance devant votre cour et dans la poursuite de cette affaire », a indiqué Me Kabengela.  
Le ministère public a reconnu avoir eu vent de cette rumeur faisant état de la présence du prévenu Paul Mwilambwe à l’Inspection générale de la Police. Il a été instruit par l’Auditeur général de se transporter sur le lieu pour vérifier cette information. En arrivant sur place, l’équipe du parquet militaire n’est pas arrivé à mettre la main sur ce prévenu fugitif.
Le Colonel Eddy Nzabi a déclaré qu’une fois arrêté, le policier Paul Mwilambwe le présentera devant la cour et requérir le rabat  du défaut pour redemander de le juger contradictoirement. Une autre rumeur aurait circulée sur la mort de ce policier après qu’il soit arrêté. L’organe poursuivant a souligné qu’il ne dispose pas d’éléments sur cette rumeur. Il a promis de recueillir toutes les informations et les mettre à la disposition de la cour à l’audience de ce jeudi.  


Cour suprême de justice, après avoir perdu son fauteuil au Bandundu, Richard Ndambu le récupère à Kinshasa

Déchu à la suite d’une motion de défiance initiée contre lui par 11 députés provinciaux, le gouverneur du Bandundu, M. Richard Ndambu Wolang a été réhabilité dans ses fonctions le 26 avril 2011 par la Cour suprême de justice -CSJ-. Elle a rendu son arrêt en ce sens en matière de constitutionnalité entre l’Assemblée provinciale et le gouverneur Richard Ndambu. La CSJ a reçu l’exception d’irrecevabilité de la requête mais l’a dit non fondée, a déclaré anticonstitutionnelle la motion de défiance du 11 mars démettant le demandeur dans ses fonctions le gouverneur de province du Bandundu.    
Par sa requête déposée le 17 mars 2011 à la CSJ, M. Ndambu demandait à celle-ci de déclarer non conforme à la Constitution la motion par laquelle l’Assemblée provinciale qui l’avait démis de ses fonctions de gouverneur de province en date du 11 mars.
Il ressort des éléments du dossier par une lettre du 9 mars 2011, le président de l’Assemblée provinciale du Bandundu a transmis à M. Ndambu une motion de défiance déposée contre lui par 11 députés provinciaux en lui demandant d’en accuser réception et de se préparer à y répondre en séance plénière du vendredi 11 mars 2011.
Dans cette motion, il est reproché au demandeur la megestion, la mauvaise gouvernance ainsi que la gabegie financière caractérisée par de nombreux détournements des deniers publics et privés. Mise aux voix à la date du 11 mars, la motion de défiance a été adoptée par 43 voix pour, 29 contre, deux bulletins nuls et une abstention sur 75 votants.
Par une lettre sans date, le président de l’Assemblée provinciale a invité le vice-gouverneur a assumé l’intérim de l’Exécutif provincial jusqu’à nouvel ordre. Dans ses conclusions dites « mémoires » en réponse déposées le 22 avril à la CSJ, l’Assemblée provinciale a soulevé l’exception d’irrecevabilité de la requête du demandeur. L’exception en sa première branche est prise de la violation de l’ordonnance loi du 31 mars 1982 portant procédure devant la CSJ en ce que le demandeur n’a pas produit deux copies dûment signés par deux avocats auprès de la CSJ alors que les dispositions légales prévoient que toute requête introduite devant la CSJ et tout mémoire déposé devant elle doivent être accompagné de deux copies dûment signés par un avocat près la CSJ sous peine d’irrecevabilité.
En cette branche, l’exception n’est pas fondée car en vertu de certaines dispositions de la constitution, toute personne peut saisir la cour constitutionnelle pour inconstitutionnalité de tout acte législatif ou réglementaire. Pour ce faire, elle n’a pas besoin de produire deux copies de la requête signées par d’un avocat à la CSJ, le ministère d’un avocat n’étant même pas exigé.
En sa deuxième branche, est tirée de la violation de la disposition de certains articles de la Constitution  et de la loi portant organisation présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales et de l’ordonnance-loi du 31 mars 1982 portant procédure devant la CSJ en ce que le demandeur agit par son conseil, l’avocat Kaluba Dibwa alors qu’il a été relevé de ses fonctions par une motion de défiance depuis le 11 mars 11 et que c’est à la requête soit du Procureur général de la République soit du Président de la République soit encore du bureau du Conseil législatif ou des juridictions de jugements que la cour devrait être saisie.
En cette branche, l’exception n’est pas non plus fondée car le demandeur a justement intérêt à attaquer la décision qu’il lui porte grief en le déchoyant de ses fonctions de gouverneur de province.
Le premier moyen d’inconstitutionnalité est tiré de l’article 160 de la Constitution en ce que l’Assemblée provinciale qui procède sur base de son règlement intérieur n’a jusqu’à ce jour déféré celui-ci au contrôle constitutionnel. Alors au terme de cette disposition, les lois organiques, les règlements intérieurs des Chambres parlementaires et du Congrès, de la Céni ainsi que CSAC avant leur mise en application doivent être soumis à la cour constitutionnelle qui ne prononce sur leur conformité.
Ce moyen est fondé si l’article 197 de la Constitution qui traite des Assemblées provinciales ne renvoient pas expressément à l’article 160 de la même constitution, il ne serait pas exact de soutenir que les règlements intérieurs des Assemblées provinciales ne doivent pas être soumis à la Cour constitutionnelle pour l’examen de leur conformité à la constitution.
La volonté du constituant d’inclure les Assemblées provinciales dans le champ de l’application de la constitution en rapport de l’article 160 est sans équivoque. Dès lors qu’à l’alinéa 2 de cette disposition, il utilise le vocable « chambres parlementaires » étant entendu que les Assemblée provinciales sont elle aussi des chambres parlementaires. Et que l’énumération faite à l’article 197 alinéa 6 n’est pas exhaustive. La disposition étant ainsi libellée « sans préjudice des autres dispositions de la présente constitution ».
La CSJ relève que la procédure suivie pour arriver à la motion de défiance, laquelle procède du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale du Bandundu est viciée, dès lors que son règlement n’a pas été soumis à la Cour constitutionnelle pour examen de conformité à la constitution.
Le Gouverneur Richard Ndambu
Les considérations émises par ladite Assemblée suivant lesquelles le demandeur ne peut invoquer l’inconstitutionnalité de ce règlement étant donné qu’il a  lui-même élu et qu’il a travaillé sur base de celui-ci pendant 4 ans tout en estimant que les actes ainsi accomplis par l’Exécutif provincial et l’Assemblée provinciale doivent être ratifiés car ayant produit des effets juridiques ne peuvent justifier une dérogation à la constitution. Ce moyen étant retenu, l’examen du deuxième moyen devient superfétatoire.
Certains ressortissants du Bandundu présents lors du prononcé de l’arrêt ont regretté de la réhabilitation du gouverneur de province Richard Ndambu.  Selon eux, des hauts magistrats ne pouvaient que motiver leur arrêt de cette manière. « Nous ne cesserons de le regretter. Ce n’est pas lui qu’on pouvait réhabiliter au gouvernorat du Bandundu ».

dimanche 24 avril 2011

Pâques 2011, Homélie du Cardinal L. Monsengwo Pasinya


« Le Seigneur est vraiment ressuscité,
    Et il est apparu à Simon » (Lc 24, 34).

Chers frères et sœurs,

1.     Oui, vraiment, le Seigneur est ressuscité. Lui qui était mort, il est vivant. Comme le dit la liturgie, « La mort et la vie se sont livré un duel prodigieux : le Maître de la vie mourut ; mais vivant, il règne » (Séquence Victime paschali). Sa mort était réelle, et non pas apparente : « il est vraiment descendu aux enfers » (credo), la demeure des morts, mais il n’a pas connu la putréfaction, qui était censée commencer le quatrième jour. Il est mort pour nous donner la vie. Notre Dieu aime tellement la vie qu’il meurt pour nous donner la vie en abondance.

2.     Le Christ est mort, mais il est ressuscité le troisième jour. Telle est la vérité fondamentale de notre foi, l’événement central de l’histoire de l’humanité. Le Christ qui avait fait irruption dans le temps et l’espace des hommes, les transcende désormais. Tout en ayant un corps, il n’est plus astreint à l’espace  et au temps, il a un corps spirituel, qui peut entrer dans un lieu et en sortir par un acte de volonté. Il apparaît et disparaît, les yeux peuvent le voir ; il nous parle, nous voyons les mouvements des lèvres, nous pouvons l’entendre ou ne pas l’entendre. Il a gardé les marques des clous et de la lance, il a mangé en présence de ses apôtres, mais il n’est pas nécessaire qu’il mange. Désormais, en tant que tel, il échappe aux sens. C’est le Christ de la foi que l’on ne reconnaît que par des signes appropriés : stigmates, fraction du pain, sa voix qui appelle, communauté, réunion autour des apôtres. Il n’est plus de ce monde, tout en agissant puissamment dans le monde, notamment par l’économie des sacrements.

3.     Le Christ est mort et ressuscité, après avoir accompli son œuvre de rédemption et réalisé le pardon des péchés de l’humanité. La rédemption, c’est le Seigneur qui s’est fait notre proche parent (gô’ẽl) et qui, touché par les contraintes de notre situation, nous a délivrés de l’esclavage du péché.

4.      Il ne faut (cependant) pas concevoir la résurrection de Jésus comme si celui-ci était quelqu’un qui est revenu à la vie biologique ordinaire et qui par la suite, selon les lois de la biologie, devait un jour ou l’autre mourir de nouveau. Jésus n’est pas non plus un fantôme (un « esprit »). Il n’est pas quelqu’un qui, en réalité, appartient, au monde des morts, même s’il lui est possible de se manifester de quelque manière dans le monde de la vie » (J. RATZINGER-BENOIT  XVI, Jésus de Nazareth, Vol. 2, Vatican, Librairie éditrice vaticane, 2011, p. 307). Jésus, le Vivant, ne meurt plus. La mort sur lui n’a plus d’empire (Rm 6, 9). Il est ressuscité pour quitter les contraintes de la corporéité, du temps et de l’espace.

5.     La condition du Christ après sa résurrection nous donne une idée de ce que sera notre résurrection, dont elle est la garantie. « S’il n’y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité, et si Christ non plus n’est pas ressuscité, notre prédication est vide et vide aussi votre foi » (1 Cor 15, 13-14). Si le Christ n’était  pas ressuscité, nous aurions cru à un imposteur et nous aurions été les pires des imposteurs (1 Cor 15, 15).

6.     La résurrection du Christ, c’est la victoire de la vie sur la mort, de tout ce qui favorise et promeut la vie sur ce qui la diminue ou l’étiole ; c’est la victoire du bien sur le mal, de tout ce qui élève l’homme sur ce qui l’avilit ; la victoire de l’excellence sur la médiocrité ; le triomphe de ce qui converge sur ce qui diverge et s’éloigne, le triomphe de l’unité sur la division.

7.     C’est dire que les marchands de la mort, ceux qui atrophient et tuent la vie, ceux qui s’accrochent au mal, ceux qui rabaissent l’homme, qui tiennent à la médiocrité, qui favorisent la division, ces hommes et femmes tournent le dos au mystère pascal et à ses effets dans notre vie et dans la société.

8.     En cette année de la cohérence chrétienne, nous devons nous faire un point d’honneur « d’accorder notre vie à l’appel que nous avons reçu » (Ep 4, 1), de renoncer à notre existence passée et de nous dépouiller du vieil homme des antivaleurs que sont la corruption, la cupidité, le vol et le mensonge. Vous êtes lumière dans le Seigneur. Vivez en enfants de lumière. Et le fruit de la lumière s’appelle : bonté, justice, vérité  (Ep 5, 8-9). Eveille-toi,-toi qui dors. Lève-toi d’entre les morts et sur toi le Christ resplendira (Ep 5, 14).

9.     En cette année électorale, où nous sommes appelés à élire les institutions censées gouverner le pays et promouvoir le développement intégral de tous, préparons-nous à voter de manière responsable pour que le pays bénéficie  des bienfaits de la résurrection du Christ, dans la solidarité, la recherche du bien commun, la justice et la paix.

10.                       Puisse le Seigneur nous ressusciter avec lui, pour une vie nouvelle au plan spirituel et matériel, dans la lumière du Christ.

11.                       Joyeuses Pâques à tous(tes).
 
+ L. Cardinal Laurent MONSENGWO PASINYA
                                                              Archevêque de Kinshasa     



La Nouvelle société civile congolaise pour un consensus national entre les Congolais

Après le Forum dit de Pretoria organisé par IGD du 10 au 11 mars 2011 sur la question d’organisations dans le délai constitutionnel des élections libres, démocratiques, transparentes, inclusives et apaisées continue de déchirer l’opinion publique. Les conditions techniques et matérielles  qui entourent l’organisation des élections paisibles demeurent loin des aspirations de la population ainsi que des opérateurs de la classe politique.   La révision du fichier électorale bas de l’aile techniquement sur terrain. Eu égard aux convergences issues du Forum de Pretoria, ainsi que les résultats des différentes consultations organisée par la CENI, la Nouvelle Société Civile Congolaise  estime qu’il  y a nécessité et besoin de dégager un nouveau consensus national pouvant amener la population congolaise à la tenue des élections crédibles et apaisées.
D’un tel consensus pourrait  se dégager une vision commune sur la loi électorale ainsi que le calendrier des échéances électorales, clé d’assurance  des uns et des autres sur le respect des règles des jeux démocratiques.   A ce sujet la Nouvelle société civile Congolaise se propose de faciliter à la classe politique congolaise et forces vives de la nation un atelier  de réflexion  enfin que des concertations  et dialogue entre les différentes forces impliquées dans le processus électoral soient immédiatement amorcés.  
Si cette situation de méfiance persiste le risque de déboucher sur à une nouvelle crise est imminent. Voilà pourquoi mu par le souci de garantir la paix et de prévenir tout conflit, la Nouvelle société civile congolaise a jugé impérieux d’organiser cet atelier où les différentes  forces en présence seront confrontées à cette réalité électorale en vue de déboucher sur le consensus et un nouveau calendrier des opérations électorales.
Voilà pourquoi la NSCC organise de Jeudi, 28 avril 2011 à Kinshasa au Centre Lidonge dans la Commune de Limete ( Côté de Université Catholique du Congo)  un atelier où  les partis politiques toutes tendances (majorité comme l’opposition), la CENI, Assemblée nationale, et le Sénat, le gouvernement, les églises et les différentes composantes de la société civile  tenterons d’expliquer sur la nécessité et le besoin d’un consensus national.
Le but de l’atelier :
- Réfléchir ensemble sur les voies et moyens pouvant déboucher sur la tenue des élections libres, inclusives, transparentes et apaisées en 2011 ou au delà afin d’éviter toute nouvelle crise politique préjudiciable au pays et à son peuple.
-  Inciter les parties en présence au dialogue en vue de dégager un  consensus accepté par tous  en vue de permettre une bonne organisation des élections libre, démocratique, inclusive et apaisée, ceci au regard des multiples contraintes d’ordre techniques, constitutionnelles et politiques qu’éprouve la CENI ainsi que les autres acteurs impliqués.

vendredi 22 avril 2011

Agression d'un caméraman à Kinshasa : JED demande à l’inspecteur provincial de la police d’ouvrir une enquête et de sanctionner les auteurs de l’agression d’un journaliste

Dans une lettre adressée, mercredi 20 avril 2011, au Général Dieudonné Oleko, inspecteur provincial de la police pour la ville de Kinshasa, capitale de la RDC, Journaliste en danger -JED- a élevé une vigoureuse protestation contre l’agression et le mauvais traitement infligé, mardi 19 avril 2011, à M. Aigle Manuana Kamayi, cameraman à « Molière TV », une chaîne de télévision privée émettant à Kinshasa, par les agents de la police nationale congolaise dans la commune de N’djili, à l’est de la capitale.
Dans cette correspondance dont copies ont été réservées notamment au vice- premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité ainsi qu’au ministre de la Justice et des Droits humains, JED a demandé à l’inspecteur général de la police d’ouvrir une enquête interne et d’établir les responsabilités dans l’agression de ce professionnel des médias qui n’a commis aucune faute professionnelle, ni une infraction à la loi.
JED a également demandé au général Oleko de prendre l’agression de ce journaliste au sérieux en donnant des sanctions exemplaires aux auteurs de cet incident afin de décourager d’autres actes du genre qui ont tendance à se multiplier.   
Selon les informations parvenues à JED, M. Manuana a été passé à tabac, mardi 19 avril 2011 vers 11 heures, par un groupe d’éléments armés de la police nationale congolaise qui ont déchiré sa chemise et blessé sa jambe gauche en l’accusant de vouloir prendre en image leur jeep qui s’était embourbée dans une route séparant les quartiers 7 et 8 de la commune de N’Djili.
Après l’avoir roué des coups, les policiers l’ont embarqué dans leur jeep et conduit à leur bureau situé au quartier 1 de la commune de N’Djili  où il a été détenu pendant plusieurs heures. Son matériel de travail, ainsi que tous ses effets personnels ont été confisqués.  
Contacté mercredi matin par JED, Manuana a déclaré que toutes ses cassettes d’enregistrement ont été visualisées et aucune image de ces policiers n’a été trouvée. « C’est alors que j’ai été libéré, dans la soirée, par le colonel Elvis qui a ordonné à ses agents  de restituer ma caméra et d’autres effets confisqués », a ajouté le journaliste.
Dans un communiqué rendu public, vendredi 15 avril 2011, JED s’inquiétait déjà de la montée de l’intolérance politique à Kinshasa et dans certaines provinces et qui pourrait être  un prélude à des graves atteintes à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes à quelques mois des élections.   

jeudi 21 avril 2011

OLPA indigné par le mauvais traitement d’un cameraman à Kinshasa

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique -OLPA-, réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse, est indigné par les brutalités policières et le mauvais traitement infligé à Manuana Kamayi Aigle, reporter cameraman à la chaîne privée de télévision Molière TV, émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo -RDC-.
Manuana Kamayi Aigle a été pris à partie par plusieurs éléments de la Police nationale congolaise -PNC)- au  moment où il tentait de filmer un accident de circulation survenu à la 12ème rue Limete, à l’est de Kinshasa, le 19 avril 2011.   Après s’être rendu compte du fait que le journaliste travaillait pour Molière TV, les policiers ont débarqué de la jeep communément appelée « Tolérance zéro » et s’en sont pris violemment au reporter cameraman, confisquant son matériel de travail et tous ses effets.
 Le journaliste s’en est sorti avec une légère blessure à la jambe gauche et d’intenses douleurs au niveau de la poitrine. Ses vêtements ont été déchirés et il a été brutalement embarqué dans la jeep de la police puis conduit au bureau de la PNC/District de la Tshangu au quartier 1 dans la commune de N’Djili. C’est grâce à l’intervention d’un officier supérieur de la PNC/Tshangu que le reporter caméraman a pu recouvrer sa liberté. Sa caméra et son téléphone portable lui ont été restitués, alors que d’autres effets avaient disparus.
 De ce qui précède, OLPA condamne énergiquement ce mauvais traitement infligé à un journaliste en plein exercice de son travail.  Ces actes violent gravement la liberté de la presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
En conséquence, OLPA exige des sanctions disciplinaires à l’endroit des auteurs de ces actes répréhensibles, et prie instamment les autorités à sécuriser les journalistes dans l’exercice de leur métier.

OLPA exige la levée de la mesure de suspension de la radio Rubi à Buta

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique -OLPA-, réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse, exige la levée immédiate de la mesure de suspension de la radio communautaire Rubi, émettant à Buta, ville située à 325 Kms de Kisangani, chef lieu de la province Orientale au Nord-Est de la République démocratique du Congo -RDC-.
La radio communautaire Rubi a été réduite au silence, le 10 avril 2011, sur décision de M. Floribert Kateka, président de la société civile de Buta.  Ce dernier reproche aux responsables de la radio d’avoir diffusé largement en retard son appel à la population pour exiger le départ du Commissaire de district du Bas-Uélé, M. Ignace Manyiki.  La radio Rubi est gérée par la société civile de Buta qui lui a assigné entre autres missions de promouvoir les organisations de la société civile et sensibiliser la population locale sur ses droits
civiques.
Eu égard à ce qui précède, OLPA constate que cette mesure de suspension est injustifiée et prive de milliers de personnes de l’information.  Il s’agit manifestement d’une atteinte grave au droit d’informer et d’être informé garanti par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Par voie de conséquence, OLPA exige la levée immédiate et inconditionnelle de la mesure de suspension  de la radio Rubi.