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vendredi 25 novembre 2011

Une cadre de l’Union pour nation congolaise et candidate à la députation nationale pour la ville de Bukavu : « Comme à l’Université, le pouvoir actuel en réalisant moins de 30 % des attentes des Congolais doit être refusé à la filière »


 « Nous pensons que nous devons avoir des bonnes élections. Que cette fois-ci que nous ayons à la tête du pays un président capable de comprendre la mondialisation. Ca va dire élire celui qui sera capable de comprendre que la richesse, ce n’est pas dans le nombre de maisons qu’on a acheté ou un grand montant de millions d’argent qu’on a gardé en banque pendant que la population meurent de faim et qu’il y a encore de malnutris dans le pays ». 
C’est en ces termes que Mme le Docteur Raïssa Kizungu, cadre de l’Union pour la nation et candidate à la députation nationale pour la ville de Bukavu s’est exprimée. Elle s’est entretenue vendredi 18 novembre 2011 avec Mme Mariya Nedelcheva, la cheffe observatrice de la Mission électorale de l’Union européenne en Rdc qui était à Bukavu au Sud-Kivu.
Mme Raïssa Kizungu
Pour Mme Kizungu, son parti, l’Unc, souhaite que le pays ait réellement des élections apaisées et qu’il arrive au bout de ce processus en toile de fonds l’épanouissement des Congolais et des étrangers vivant en Rdc. « Si on a à la tête du pays un président compétent, il va épanouir aussi bien que des Congolais que des étrangers qui vivent en Rdc. La compétence est un reflet qui est indiscutable et qui fait que les choses se font très bien et apprécié par tous », a-t-elle dit.
C’est vrai que le pays est en campagne et que celle-ci a commencé à avoir l’allure ou le visage d’une campagne correcte parce qu’en 2006 lors des premières expériences, c’était de la belle musique, c’était celui qui a donné le plus beau cadeau, le nombre de pagnes… actuellement nous avons conscientisé la population et elle comprend que c’est le programme qui compte.
Elle a déclaré qu’on doit donner  au peuple un discours ou un programme de cinq ans qui le convainc. « Nous devons jeter des jalons sur lesquels les autres doivent se poser. On doit construire des socles qui serviront aux générations futures de grands édifices. C’est ce langage que nous tenons durant cette campagne. La population est en train de comprendre plutôt que de donner de l’argent à une personne qui n’a pas travaillé que de donner un programme de travail à une personne qui doit fonder sa vie et qui doit manger à la sueur de son front ».
La population commence à nous comprendre, ce qui fera un plus. Elle a pensé qu’il faut qu’il y ait l’alternance parce que le président que nous avons, c’est vrai que nous l’avons pris comme à l’université. Quant un étudiant a moins de 30 %, il est refusé de l’université et il est non admissible à la filière. Ce n’est pas parce que nous sommes contre lui, mais c’est parce qu’il n’a pas fait preuve de compétence, a argué Mme le Docteur Raïssa Kizungu. 
Me Kizungu avec les membres de la Mission d'observation de l'Ue
Quand elle parle à son électorat, elle avoue qu’elle est candidate à la députation nationale dans la ville de Bukavu. Donc, future parlementaire nationale. En fait la valeur d’un être humain, ce n’est pas par rapport au nombre  de maisons qu’il construit, ce ne sont pas par rapport au nombre de ces véhicules qui sont dans son parking. C’est plutôt par rapport au nombre de personnes qu’il a eu à épanouir, c’est par rapport au nombre d’intellectuels qu’il a eu à former, au nombre d’emplois qu’il a eu à créer. Voilà un grand homme. Ce c’est qu’elle dit aux gens qui assistent à ses réunions de campagne.
« Notre système, il faut l’avouer, a manqué l’aspect évaluation. Nos autorités veulent qu’on leur dise qu’elles belles alors qu’il y a rien de beau que nous avons constaté. Moi je donne cours à l’université, je suis scientifique. Nous devons procéder à l’analyse que telle chose marche et telle autre chose ne marche pas. C’est à ce moment là qu’on apprend à améliorer ce qui n’a pas marché et à perpétuer ce qui a marché si jamais ça a plu à la population ». 

Mme Raïssa Kizungu s’est exclamée en ces termes : « si une autorité, pendant que des gens meurent à cause de l’insécurité, de viols et des violences, pendant qu’il y a un nombre de chômeurs qui s’accroit, pendant qu’il n’y a aucune entreprise n’est relancée et qu’on dise que tout est rose, moi je dis que c’est un manque d’évaluation. Ce sont donc des autorités qui ne valent plus la peine d’être appelée autorités. Elles doivent être remises à leur place ».
Mme Kizungu ests médecin cardiologue. Elle le répète à son électorat. Ce n’est pas parce que lorsque les gens s’y rendentt à son bureau ou à son cabinet de consultation, ils ont vu un médecin qui est bien. Ce n’est pas parce qu’elle est bien, c’est parce qu’elle connait mon travail. « Je suis compétente tout simplement », a-t-elle soutenu.
Le jour où la Rdc aura un président compétent, il va épanouir aussi bien les Rwandais que les Burundais, il va épanouir aussi bien que l’Américain que le Canadien. Bref,  il va épanouir tout le monde parce qu’il est compétent. Elle a eu à circuler dans certains pays et elle n’a pas été indexée pour la simple raison qu’elle a trouvé dans ces pays des présidents qui ont bien épanoui leurs communautés.
Mais si vous épanouissez votre propre frère, comment vous n’allez pas épanouir un étranger ?, s’est-elle demandée. Avec la mondialisation, il n’est pas indiqué de commencer à stigmatiser les gens. « Si vous arrivez dans un pays, vous devez vous comportez comme un humain non pas comme un animal. Nous avons vu des gens qui se sont comportés en violeurs, qui ont incendié des maisons des autres… moi je les prends comme des malades ». 

Une telle personne vous devrez l’amener dans un centre psychiatrique, l’encadrer, le former pour qu’il soit capable de vivre en communauté. C’est ça le langage qu’elle tient. La population souffre encore des viols, des exactions des groupes armés. « Le rapport que je vous donne un rapport médical. Moi je suis médecin. Je reçois toutes ces couches sociales, aussi bien les riches que les pauvres, aussi bien que les citadins que des villageois, aussi bien que des déplacés que des personnes stables. Je crois qu’il y a encore des zones de tensions, des foyers où l’on ne peut pas accéder, des zones où l’on dévalise certaines personnes ».
Ce sont des personnes qui parlent des langues qui n’ont jamais existé au Congo. On pense que ce sont des étrangers et c’est vrai que la guerre a été transformée. Maintenant c’est la famine qui domine.  Il n’y a plus de guerre que la famine, c’est maintenant les déplacés de guerre… Elle croit qu’il y a encore la violence, les viols… Ce peut être avec une teneur un peu atténuée mais ils existent encore.
Malgré cette situation, elle est confiante que la Rdc aura des élections apaisées. Quelle que soit la souffrance, la population veut qu’il y ait l’alternance. « Nous pleurons l’alternance. Nous ne la prônons plus mais nous la pleurons puisque nous la trouvons impérative », a-t-elle insisté la mort dans l’âme.
L’opposition n’abat librement sa campagne au Sud-Kivu. Elle a reconnu qu’il y a des agressions dont elle est victime. Et ne sont agressés malheureusement que des personnes de l’opposition. Les partis au pouvoir veulent imposer aux opposants un système de campagne d’un président unique. « Mais nous, nous sommes vaccinés puisque nous avons vécu la guerre pendant dix ans. Ce n’est pas de petites intimidations qui vont nous faire fléchir ».
Il est interdit aux gens de citer les noms de vital Kamerhe. Le pouvoir veut l’opposition disent que les « 5 chantiers » marchent et que tout va bien. « Nous, nous observons. Les indicateurs qui font que la population ou que le pays marche bien, nous ne les avons pas au complet. Ce qui fait que nous luttons pour les avoir. Il faut que notre pays décolle ».
Elle a dit ne pas critiquer le président candidat Joseph Kabila. « Je suis une enseignante à l’université. J’évalue mes étudiants et tout comme j’évalue le pouvoir en place. Je réalise que le pouvoir en place a réalisé moins de 30 % de mes attentes. Puisque c’est un pouvoir refusé, non admis à la filière. Je n’ai pas dit qu’il est mauvais, qu’il est méchant, qu’il est voyou… Je me l’interdis de le dire. Mais je dis qu’il n’a pas été à la hauteur de la tâche que nous Congolais lui avions confiée. Ca c’est compréhensible partout et tout le monde peut le comprendre ».
Mme Kizungu avait été menacée pour avoir déclaré que l’armée congolaise n’était pas républicaine. Pour la simple raison qu’on a mélangé des personnes de provenances confondues et de formation différente, des personnes qui avaient vécu des réalités différentes.
Dr Kizungu
Une personne qui se permet de violer une femme, introduire des morceaux des bois dans son organe génital, mais cette personne-là n’a pas une tête correcte. On doit l’amener dans un centre neuropsychiatrique de détraumatisation pour lui permettre de vivre encore dans la société. Si une telle personne doit intégrer une armée, il faut réfléchir deux fois et voir sur le plan médical et sanitaire si elle est normale.
Sa seule préoccupation est celle de gagner les élections quel que soit l’opposant qui va les gagner. Elle s’est interdite de dire au niveau de l’organisation que la Céni est prête parce qu’elle ne l’a pas fort inspectée. C’est une question qui lui est impromptue. Elle a souligné qu’elle ne dispose pas assez d’éléments pour confirmer que la Céni est prête pour la date du 28 novembre 2011. «  Mais nous avons lancé la campagne avec elle. La Céni s’est permise de lancer la campagne électorale. Ce qui fait qu’elle est prête par rapport à cette question.
« Nous connaissons déjà le nombre de pages qui comportera un bulletin de vote et qui font que les choses sont en train d’évoluer. Les observateurs sont présents, il y a des témoins qui nous sont demandés, des urnes commencent à venir, donc nous pensons que la Céni est en train de s’apprêter au fur et à mesure. Nous n’avons pas de crainte et nous pensons que l’alternance sera possible et que nous aurons affaire à un président qui sera à la hauteur de sa tâche. Si il n’est pas la hauteur de sa tâche, nous aurons à le changeons après cinq ans. Voilà ».

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