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lundi 31 octobre 2011

Le carnet de Colette Braeckman, L’ultime ambition de l’éternel opposant


28 octobre 2011
Tout au long de sa carrière politique, Etienne Tshisekedi n’a jamais redouté  de se faire beaucoup d’ennemis. Mais le pire d’entre eux, celui dont il ne s’est jamais méfié, c’est lui-même. Narcissique, orgueilleux,  imprévisible… Ces défauts ont pu, alors qu’il défiait Mobutu, lui servir de cuirasse, le rendre insensible aux menaces ou aux pressions. Mais à l’heure actuelle, alors que, pour l’emporter face à un Kabila qui jouit de la rente du pouvoir, l’alliance des principaux candidats de l’opposition est indispensable, ces traits de caractère risquent de lui faire gâcher sa dernière chance.
Lorsqu’il avance à petits pas, coiffé d’une casquette et soutenu par son fils Félix, Tshisekedi croit encore que l’avenir est devant lui ; le Poulidor de la politique congolaise est persuadé qu’il atteindra bientôt le sommet,  coiffant tous ses rivaux. En réalité, cet homme obstiné, courageux, appartient déjà à l’histoire de son pays. En province comme à Kinshasa, si les  foules se pressent lors de ses meetings, c’est aussi pour apercevoir, une première et une dernière fois peut-être,  un personnage qui s’est statufié de son vivant.
En 1960, année de l’indépendance, Etienne Tshisekedi wa Mulumba est déjà là : alors qu’il ne terminera ses études de droit qu’un an plus tard, il fait partie de ces jeunes intellectuels auxquels Mobutu fait appel pour composer le Collège des Commissaires généraux, un gouvernement  provisoire qui est mis en place après la mise à l’écart de Patrice Lumumba.  Commissaire adjoint à la justice, Tshisekedi sera accusé d’avoir signé le document envoyant le Premier Ministre au Katanga, où la mort l’attend.
Au cours des années 60, Tshisekedi est  membre éminent du groupe de Binza, qui rassemble les premiers intellectuels congolais. Il est ministre de l’Intérieur en 1969 lorsque les  « Pendus de la pentecôte » Kimba, Anany et Bamba sont exécutés,  il rédige le Manifeste de la N’Sele, qui jette les bases du parti unique, le Mouvement populaire de la révolution. Lorsqu’il est au pouvoir, ce Kasaïen, premier diplômé en droit de l’histoire du Congo, ouvrira largement les portes de la magistrature aux ressortissants de sa province.
En 1980, un massacre de mineurs, à Katekalay dans le Kasaï oriental, provoque la rupture : 13 parlementaires, issus du parti unique, adressent une lettre ouverte au chef de l’Etat, plaidant pour une libéralisation de la vie politique. La réponse de Mobutu est  immédiate : les impertinents sont battus,  emprisonnés. Deux ans plus tard, l’Udps - Union nationale pour la démocratie et le progrès social - voit le jour et « la fille aînée de l’opposition », revendique son droit à exister à côté du parti unique.
Peines de prison, déportation, bastonnades : les années 80 sont celles de l’héroïsme face à un Mobutu qui n’admet guère la contestation tandis que  l’Europe détourne le regard. Lorsqu’en 1990, désireux de devancer les exigences démocratiques de l’Occident, Mobutu met fin au parti unique, Tshisekedi revendique haut et fort son droit d’accéder au poste de Premier Ministre tandis que la population exige une conférence nationale.

La danse avec le Léopard
La danse avec le Léopard commence : en 1991, Tshisekedi accepte d’être nommé Premier Ministre par Mobutu mais sabote aussitôt les choses en biffant le terme « garant de la nation » à propos du chef de l’Etat et il sera limogé sans délai. En août 1992 vient l’heure de gloire : les délégués à la conférence nationale l’élisent à la Primature, une légitimité dont il se prévaudra longtemps.
Alors déjà, son leitmotiv, c’est l’Etat de droit et le contrôle des finances. Lorsque Mobutu tente de s’accrocher à ses prérogatives présidentielles, et, entre autres, fait tourner la planche à billets, Tshisekedi, lance une sorte de « fatwa » sur la nouvelle coupure de cinq millions de zaïres (sic…) qui porte l’effigie du maréchal et sur les marchés, les mamans récusent cette monnaie de singe.
Alors qu’en décembre 92-janvier 93,   les militaires se lancent dans les pillages et que le pouvoir de Mobutu vacille, tous les regards se tournent vers le Premier ministre, dont la légitimité est incontestable et qui a le soutien de l’opinion. Les Occidentaux sont alors prêts à pousser Mobutu vers la sortie et comptent sur Tshisekedi pour avaliser le coup de force. Mais ce dernier, durant plusieurs jours, refuse tout contact, faisant savoir qu’il « fait la sieste »…
A l’époque déjà, Gauthier de Villers souligne « le malaise causé dans l’opposition par le caractère à la fois autoritaire et erratique de Tshisekedi »…Finalement démis de ses fonctions par Mobutu, Tshisekedi, durant des mois, demeure convaincu de sa légitimité et, sous les arbres de son jardin de Limete, il réunit ses ministres pour des palabres sans lendemain.
Lorsqu’en 1996-97 l’histoire s’accélère, et que la guerre éclate au Kivu, sur la frontière du Rwanda, Tshisekedi voit resurgir un autre revenant, Laurent-Désiré  Kabila, compagnon de Patrice Lumumba dans les années 60. Dès que ce dernier, porté par les armées du Rwanda et de l’Ouganda, entre dans Kinshasa en mai 1997, il envoie des émissaires à Tshisekedi, qu’il considère comme un « résistant de l’intérieur ». Mais les conseillers rwandais empêchent une rencontre directe entre les deux hommes et Tshisekedi refuse toute collaboration, exhortant Kabila de « faire d’abord partir les étrangers qui l’accompagnent ».
Pire encore : apprenant que ses «amis » rwandais auraient le projet d’assassiner l’opposant, - un crime qui lui aurait été imputé ! - Kabila décide, en catastrophe, de reléguer Tshisekedi dans son village d’origine au Kasaï. Gaëtan Kakudji,  ministre de l’Intérieur, dote même l’irréductible opposant d’un motoculteur en précisant qu’« ainsi, il apprendra à travailler »…
Quelques années plus tard cependant, nous retrouvons Tshisekedi à Goma, gardé par des soldats rwandais. Il revient de Kisangani où, peu après le bombardement de la ville par les armées rwandaise et ougandaise, il a  assisté  à un défilé des troupes ennemies. Les populations de l’Est mettront du temps à lui pardonner cette collaboration avec l’envahisseur.
Lorsqu’il participe aux négociations de paix de Sun City, en 2002, Tshisekedi estime toujours, imperturbable, que le poste de président ou de vice-président lui revient, sans qu’il ait à poser sa candidature et à se lancer dans la compétition. Il sera donc écarté de la formule de « un plus quatre » - un président, quatre vice présidents, le poste de représentant de la classe politique ayant été confié à Zahidi N’Goma, beaucoup plus malléable -. C’est en 2006 qu’il commet une erreur dont il paie, aujourd’hui encore, les conséquences : il déconseille à ses partisans de s’enregistrer comme électeurs, il ne présente ni listes ni candidatures. Par conséquent, l’Udps, qui n’est pas représentée à l’Assemblée, ne bénéficiera d’aucune dotation et ne sera pas associée à la préparation des élections de novembre 2011.
Cette année cependant, Tshisekedi, 79 ans, relevant d’une longue année de soins médicaux en Belgique, estime que son heure a sonné : l’Udps est rentrée dans le jeu et présente des listes dans tout le pays ; dans le Kasaï  l’enrôlement des électeurs a dépassé toutes les prévisions et lors de ses meetings, à Kinshasa, au Katanga, Tshisekedi, le « Sphinx de Limete » remplit les stades, mais son parti a toujours refusé de signer le « code de bonne conduite ».
Quant « Moïse », qui ne doute pas de sa popularité, il a vieilli, mais sans changer pour autant : son parti se compose toujours de zélotes qui n’osent guère le contredire ; malgré leur non violence affichée, ses partisans affrontent volontiers les forces de l’ordre et offrent des « martyrs » à la cause. Comme en 1990, en 1991, en 1993, Tshisekedi répète qu’il incarne l’Etat de droit, la bonne gouvernance, mais les finances de son parti sont opaques, la gestion des hommes est calamiteuse, les fidélités relèvent de l’allégeance et son épouse, Maman Marthe ainsi que son fils Félix ont pris du galon. Lorsqu’ils voteront pour Tshisekedi en novembre prochain, les Congolais ne voteront pas pour un inconnu : ils récompenseront le passé et tireront sur l’avenir un chèque en blanc…

Célébration de l’atteint du seuil mondial de 7 milliards d’habitants en Rdc, Unfpa et Unicef joignent leurs forces pour donner une touche particulière aux naissances du 31 Octobre 2011 à Kinshasa


Kinshasa, le 28 octobre 2011 : Selon les prévisions de la Division de la population des Nations Unies, la population mondiale atteindra l’effectif de 7 milliards d’habitants le 31 octobre prochain. A cet égard, les bureaux en Rdc du Fonds des Nations Unies pour la Population - Unfpa - et du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance - Unicef -, en collaboration avec le Ministère du Genre, Famille et Enfant et les médias vont célébrer les naissances survenues, ce jour, dans trois maternités de Kinshasa.
Des lots de cadeaux seront ainsi remis aux nouveau-nés des maternités de Kingasani, du Centre Mère et Enfant de Ngaba et de Sœur Lola de Masina, ainsi qu’à leurs mamans. De même, des équipes de télévision seront déployées dans la nuit du 30 au 31 octobre 2011 pour filmer les nouveau- nés dans ces maternités où surviennent en moyenne, huit naissances par jour.
« La devise de l'Unfpa est que tout le monde compte. Et maintenant, avec près de 7 milliards d'humains qui se partagent notre planète, il nous faut, plus que jamais, compter les uns sur les autres,” déclare M. Richard Dackam- Ngatchou, Représentant de l’Unfpa en Rdc, inscrivant ainsi ces activités dans le cadre de la campagne « un monde de 7 milliards d’habitants », que le Fonds des Nations Unies pour la Population, en tant qu’agence des Nations Unies en charge des questions de population, a lancé, le 11 juillet dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la population. Par cette campagne destinée à mettre en lumière les défis, les opportunités et les actions qui modèleront notre avenir commun, l’Unfpa vise à promouvoir le dialogue sur ce que signifie vivre dans un monde si peuplé et à encourager chaque individu à agir sur les problèmes qui nous affectent tous.
Différentes autres activités ont été menées, à travers le pays, depuis le lancement de la campagne dont : des conférences-débats sur les défis et opportunités d’un monde à 7 milliards de personnes, sur la nécessité, pour la Rdc, d’organiser le deuxième recensement général de la population et de l’habitat, des séances de sensibilisation sur le taux élevé de mortalité maternelle et infantile, et le lancement du rapport sur l’état de la population mondiale.

Au-delà de la célébration des naissances qui surviendront le 31 octobre prochain, l’Unicef et l’Unfpa, entendent attirer l’attention des autorités congolaises sur le taux élevé de mortalité des enfants moins de 5 ans, qui s’élève actuellement à 158 pour mille naissances vivantes. Elles saisiront cette circonstance pour exhorter les mères à allaiter exclusivement leurs bébés au sein pendant les six premiers mois de la vie, à dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide et à respecter scrupuleusement le calendrier vaccinal de leurs enfants.
L’Unicef qui a publié ensemble avec le Gouvernement les résultats de l’enquête a indicateurs multiples  - Mics 2010 -, note avec satisfaction, que parmi les résultats-clés de cette enquête, le taux des accouchements assistés des femmes âgées de 15 à 49 ans, par les personnels de santé qualifié, est en nette progression sur l’ensemble du pays car il se situe à 74% en 2010 contre 61% en 2001. Par conséquent, l’agence onusienne se réjouit de célébrer de concert avec l’Unfpa la campagne « Un monde de 7 milliards d’habitants » en Rdc. Steven Lauwerier, Représentant ad intérim de l’Unicef en Rdc a déclaré : «Au moment où la population mondiale va franchir le seuil des sept milliards d’habitants sur terre, les données et les pratiques encourageantes relevées dans Mics 2010 pour la Rdc doivent être exploitées au bénéfice de tous, aussi bien les populations démunies que les communautés plus aisées ».

dimanche 30 octobre 2011

Sécurisation des élections de novembre, l’inspecteur divisionnaire de la ville de Kinshasa conscientise les policiers et la population


L'Inspecteur divisionnaire de la ville de Kinshasa, le Général Jean de Dieu Oleko, a réuni les différentes unités de la police nationale congolaise de la ville de Kinshasa au camp Lufungula lundi 24 octobre2011.  Son message était axé sur les élections, le rôle de la police au cours de ce processus, comment les unités de Kinshasa se préparent-elles pour accompagner ces élections.
La parade de lundi était très importante parce que la hiérarchie de la police a eu à déterminer avec ses hommes les rôles qui sont les leurs avant, pendant et après les élections. « Nous avons déterminé à chacun d’entre nous quel est notre rôle exactement. Nous sommes les accompagnateurs du pouvoir de l’Etat dans l’application des lois du pays ».
Pour être plus précis, s’agissant des manifestations la police nationale n’autorise pas des manifestations publiques ou les rassemblements publics et ne les interdit pas non plus, a indiqué le Général Jean de Dieu. Le pouvoir d’autorisation ou d’interdiction des manifestations ne relève pas de la police. C’est un pouvoir qui appartient à l’autorité étatique, pour la ville de Kinshasa c’est le gouverneur.
« Nous avons dit également que nous sommes consultés comme élément technique en appui de la mise en œuvre des décisions d’Etat. Quand au maintien de l’ordre public, lorsque certaines instances d’un parti politique et celles de l’Etat se mettent d’accord pour une manifestation donnée, nous sommes pour encadrer la manifestation dans le respect de ce que les parties ont convenu entre l’autorité étatique et les organisateurs », a-t-il martelé.
Dans le cas de l’organisation des manifestations publiques, l’autorité n’intervient que pour modifier l’itinéraire. La police accompagne les manifestants suivant l’itinéraire tracé en avance. Le problème intervient lorsque cet itinéraire n’est pas respecté. Lorsqu’il s’agit d’un rassemblement populaire ou d’un meeting, la police est sollicitée pour la sécurisation du lieu.
Ainsi, la police donne son avis puisque généralement les meetings et les rassemblements sont à la mesure d’un parti politique, à des endroits qui normalement n’entravent pas les autres libertés constitutionnelles. « C’est à ce moment où la police a un rôle à jouer pour que cette liberté soit respectée ».
Pour la sécurisation des candidats à la présidence de la République, 800 policiers ont terminé une formation à ce sujet lundi 24 octobre 2011 à Maluku. Ils ont été formés expressément et spécialement pour leur sécurité. « Pour nous, tout candidat a une valeur et une grande valeur que nous devons sécuriser puisqu’il est Congolais et compatriote ». Chaque candidat président de la République sera sécurisé par 25 policiers telle que le prévoit la loi. L’Inspecteur divisionnaire, le Général Jean de Dieu Oleko a tenu à faire savoir que ces policiers qui seront commis à leur sécurité seront totalement pris en charge par l’Etat congolais.
Par rapport à la route, le Général Jean de Dieu Eleko a eu à rappeler qu’il y a tellement d’innovations sur la voirie urbaine quant à la grandeur et à la largeur de certains tronçons, il a demandé aux éléments de la police de circulation routière de se mettre plus à instruire plus les conducteurs à se familiariser avec le nouvel environnement plutôt qu’à se mettre à la répression aveugle.
Le Général Oleko a dit qu’il y a contradiction et controverse dans l’organisation des manifestations publiques pour celui qui veut écouter avec l’oreille de celui qui ne veut pas entendre. Mais si l’organisateur vous écoute avec l’oreille de celui qui veut entendre, il n’y a donc pas de contradiction.
Présentation de trois bandes de malfaiteurs
La brigade d’investigation criminelle a présenté à la presse trois bandes de criminelles. Ces bandes ont la spécialité le cambriolage des dépôts et coffres forts des entreprises tant publiques que privées de la ville de Kinshasa. La première bande composée de neuf personnes s’illustraient aux vols à main armée. Ce groupe avait projeté de réaliser un forfait à l’agence Procrédit Banque à la Place Victoire à Kalamu en complicité avec deux agents qui assuraient la garde.  Cette opération que les membres de cette bande avait monté a échoué grâce à la prévention de la police qui les a maîtrisés 24 heures avant l’opération proprement dite. 
Concernant la deuxième bande, seuls deux personnes ont été appréhendées étant donné les autres membres ont eu le temps de se soustraire aux éléments de la police criminelle. Ils avaient dévalisé dans la nui du 1er au 2 octobre 2011  le coffre fort de l’Université catholique du Congo où ils avaient emporté une somme de 225.000 dollars américains. Certains membres de cette bande avaient été arrêtés au mois d’avril dernier à la station essence Engen aux environs de Saint Luc au quartier Macampagne dans la commune de Ngaliema.
Enfin, la troisième bande est dirigée par un certain Pablo et en complicité avec des agents à la sécurité de l’Immeuble Sadisa sur l’avenue Colonel Ebeya dans la commune de la Gombe, a réussi à emporter environ 139 cartons de produits pharmaceutiques  d’une société chinoise. 

vendredi 28 octobre 2011

L’exploitation sauvage des minerais compromet la santé des populations au Katanga


L’Association Africaine de Défense des droits de l’Homme - Asadho -, est très préoccupée par des cas des enfants qui naissent avec des malformations corporelles à cause des activités non contrôlées des exploitants miniers au Katanga.  
Vers la fin des années 1990, le Gouvernement Congolais avait décidé de vendre certaines des carrières de la Gécamines aux investisseurs nationaux et étrangers.  Certains de ces t investisseurs :
- Font travailler leur personnel sans aucun équipement de protection et sans respect des normes environnementales ;
         -  Font transporter des  minerais à travers les avenues des grands centres urbains dans des véhicules non bâchés ;
- Ont installé de petits fours de traitement des minerais uranifères dans les quartiers résidentiels à Lubumbashi, Kolwezi et Likasi, à la vue de tous.
Le recoupement des informations fait par l’Asadho/Katanga et le rapport du Ministre Provincial de la Santé démontrent que les activités minières ont eu pour conséquence l’accroissement des cas des enfants qui naissent avec des malformations corporelles - les enfants qui naissent sans cerveau, avec absence totale ou partielle de la paroi abdominale, avec deux sexes - ou des fœtus dont la croissance s’arrête à un moment. Ces cas sont passés de 5 en 2008 à plus de 60 en 2011.
Au mois d’octobre 2011, le Ministre Provincial de la santé du Katanga a fustigé cette situation en soutenant qu’il y a des nouvelles pathologies qui affectent les femmes enceintes qui entrent en contact avec les minerais radioactifs transportés dans des camions non bâchés qui circulent à travers les villes.  
L’Asadho constate que malgré le danger qui touche les populations du Katanga,  les autorités politico administratives ne prennent aucune mesure concrète pour contraindre les exploitants miniers à respecter les normes relatives à la protection de l’environnement et de la santé publique.
 
Vu ce qui précède, l’Asadho recommande :
 
Au Gouvernement :
 
- d’annuler les permis  de tous les exploitants miniers qui ne respectent pas les normes internationales et nationales relatives à la protection de l’environnement et à la santé publique ;
 
- d’ordonner la destruction de tous les fours de traitement des minerais installés dans les quartiers résidentiels à Lubumbashi, Kolwezi, Likasi, Kambove, Kakanda ;
 
- d’interdire la circulation des camions non bâchés  transportant les minerais à travers les avenues des grands centres urbains ;
 
- d’offrir une prise en charge médicale gratuite à tous les enfants et toutes les femmes qui se trouveraient dans l’un des cas décrits ci-dessus.
 
 A la Population du Katanga:
 
- de dénoncer toute personne physique ou morale qui détiendrait un four de traitement des minerais dans les quartiers résidentiels ;   
 
-    de s’opposer, par toute voie de droit, à la circulation des camions non bâchés transportant des minerais en plein centre ville ;
 
Aux organisations de la Société civile du Katanga:
 
- de mener des campagnes de sensibilisation de la population à la lutte contre l’exploitation sauvage des minerais ayant un impact désastreux sur la santé publique et l’environnement.
                                                                                                   
                                                      Fait à Kinshasa, le28 novembre 2011