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mardi 15 novembre 2011

L’Asadho attire l’attention des candidats Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi sur le danger d’organiser les meetings dans une même ville et aux mêmes heures


L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme - Asadho -  est  très préoccupée  par la tenue de deux meetings de campagne  dans la même ville et aux mêmes heures par les candidats à l’élection présidentielle, MM. Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi.
En effet, en date du 14 novembre 2011 après midi, MM. Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi ont organisé leur meeting dans la ville de Goma, au Nord-Kivu,  respectivement au Rond Point Bralima et au stade des volcans, séparés par une distance de moins d’un kilomètre.
Compte tenu des récents événements malheureux qui ont opposé les militants des partis politiques de la Majorité Présidentielles à ceux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social - Udps - dans les provinces de Kinshasa, Kasaï Oriental, Katanga, l’Asadho déplore  la stratégie d’organiser des meetings de campagne électorale dans la même ville et aux mêmes heures.  Cette stratégie risque de déboucher sur des confrontations de nature à conduire aux violations des droits de l’Homme.
L’Asadho relève que l’organisation des meetings dans la même ville n’est pas interdite en démocratie, il est possible de les programmer les uns dans la matinée et les autres après-midi.
Cependant, elle félicite les habitants de la ville  de  Goma et la Police Nationale Congolaise pour leur sens élevé de retenue et de responsabilité. Ils ont participé et encadré les  meetings de deux candidats sans provocation et sans incidents majeurs.
Elle appelle les militants de tous les partis politiques - majorité et opposition - et les éléments de la Police Nationale Congolaise à suivre l’exemple  de Goma, à participer et à encadrer les meetings de différents candidats avec retenue et responsabilité.
Face à ce qui précède, elle recommande :
Aux candidats  à l’élection présidentielle ;
 
-  de revoir leur stratégie tendant à organiser les meetings de campagne électorale dans la même ville et aux mêmes heures ;
 
-  de demander à leurs différents partisans de s’abstenir tout acte capable de déboucher sur la violence dans le cas où de tels meetings seraient encore organisés à travers le pays ;
 
A la Police Nationale Congolaise :
 
- de prendre des dispositions particulières pour encadrer ces genres de meetings et de traiter tous les candidats et leurs militants de manière impartiale.
 
Aux médias :
 
-  de commenter de tels meetings avec objectivité,  retenue et de responsabilité.

Fait à Kinshasa, le 15 novembre 2011


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