APO

samedi 31 août 2013

L'accord-cadre englobe plusieurs plusieurs points et pas seulement la mise en place de ma brigade d'intervention



Nord-Kivu : Les journalistes réunis au sein du cadre dénommé « Action des Journalistes Volontaires pour la Paix et la Démocratie » ont organisé à Goma le 27 août 2013 une journée d’échange sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Cette rencontre a été facilitée par l`accompagnement de Pole Institute, Institut Interculturel dans la Région des Grands Lacs et des experts issus des organisations politiques et judiciaires.
Les professionnels des médias, les acteurs de la société civile et politique ont pris activement part aux discussions qui avaient pour objectif de mieux comprendre ces deux textes et en avoir une bonne interprétation au profit de toute la population locale.
Après analyse de ces deux documents, tous les participants ont été unanimes quant à leur lecture erronée du fait que tout le monde réduisait l`Accord-cadre, géniteur de la Résolution 2098 à la seule brigade d`intervention au sein de la Monusco, alors que d’autres mécanismes sont envisagés tels que le dialogue politique transparent et inclusif entre toutes les parties prenantes pour la réconciliation et la démocratie, l`organisation des élections provinciales et locales crédibles et transparentes, la décentralisation effective, la réconciliation nationale, etc. 
La mauvaise interprétation de ces deux textes par certains hommes politiques et quelques animateurs de la société civile a favorisé la manipulation  de la population. Les medias à leur tour ont relayé  cette prise de position sans fournir aucun effort pour mieux comprendre cet Accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2098. Cette irresponsabilité partagée a provoqué des actes de violence notamment contre la Monusco, qui ont occasionné des pertes en vies humaines au sein de la population civile et des dégâts matériels importants.
Les participants à cette journée d’échange ont tous conclu que la brigade d`intervention n`est pas la seule solution pour sortir l’Est de la RDC de la crise qu’elle traverse actuellement. La grande responsabilité incombe d`abord au gouvernement de la RDC ensuite aux pays signataires de l’Accord avec le soutien et l’accompagnement de la communauté internationale.
Tous les participants ont déploré le fait que l`Accord-cadre, même s`il est opposable à toutes les parties signataires,  n`a pas de caractère contraignant pour les pays signataires de la sous-région qui ont  brillé par le manque de leur volonté  de mettre en application leurs engagements. Cependant, il a été constaté que le Gouvernement congolais doit encore fournir beaucoup d’efforts pour la mise en œuvre de ses  engagements contenus dans l`Accord-cadre dont l`approfondissement de la réforme du secteur de la sécurité, le processus de la décentralisation, la promotion du développement économique y compris  l`expansion des infrastructures et de la fourniture de services sociaux de base, la réforme  des  finances publiques et la réconciliation nationale, la tolérance et la démocratie.
Face au déficit communicationnel en rapport avec ces deux textes, il  a été  recommandé à  l`AJVPD de renforcer la vulgarisation de ces deux documents non seulement à Goma mais aussi dans les différents territoires de la province du Nord-Kivu où l’on observe plusieurs agitations contre la Monusco et les agences du système des Nations unies.
Une formation au préalable des journalistes  sur la vulgarisation de l`accord-cadre et la résolution et d`autres vulgarisateurs a été souhaitée  par le participants.
Fait à Goma le 28 Aout 2013
Rozali Zawadi
Porte-parole de l’AJVPD

vendredi 30 août 2013

LA VÉRITÉ SUR LES BOMBARDEMENTS AVEUGLES DE GOMA (RDC) ET RUBAVU (RWANDA)


(POINT DE PRESSE DU 30 août 2013)
Ces derniers jours les autorités du Rwanda ont multiplié les menaces d’entrer en guerre contre la République Démocratique du Congo en guise de représailles à de prétendus bombardements répétés du territoire de leur pays par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (RDC). Hier jeudi, le Ministre rwandais des Affaires étrangères et porte parole du Gouvernement rwandais est revenu à la charge en accusant les FARDC d’avoir intensifié les bombardements délibérés du territoire rwandais.
A l’en croire, un obus largué hier par les FARDC à 9H45’ a tué une femme et gravement blessé son bébé de deux mois dans un marché près de Rubavu (Rwanda). Selon la même source, un second obus, tiré par les FARDC est tombé vers 11h20’ près de la grande barrière à Rubavu.
Pour Mme Louise Mushikiwabo, les forces loyalistes congolaises sont responsables des tirs ciblant le Rwanda. Elle affirme qu’au total, 34 bombes ont été lancées sur le territoire rwandais au cours de la semaine qui s’achève. Ces propos son assaisonnés de menaces à peine voilées car « ces provocations ne peuvent plus être tolérées ». Lorsque le Gouvernement de la RDC, les ONG, la MONUSCO et les Nations Unies établissent sans équivoque qu’effectivement des obus tirés de notre côté de la frontière sont tombés sur le territoire du Rwanda mais que ce sont les éléments du M23 et non les FARDC qui en sont les auteurs, cela semble ne pas faire l’affaire de nos voisins.
En effet, depuis son quartier général à New York, le sous Secrétaire général de l’ONU en charge des Opérations de maintien de la paix a déclaré hier ce qui suit : « La force des Nations Unies est en mesure de confirmer que les tirs qui ont ciblé le territoire rwandais entre le 22 et le 29 Août provenaient des positions du M23. La Force MONUSCO n’a eu à observer aucune unité des FARDC tirant en direction du territoire rwandais durant cette période ».
S’agissant des derniers tirs, un rapport de la force MONUSCO parvenu à l’équipe du Mécanisme Conjoint Elargie de Vérification dans lequel siègent des officiers Congolais et Rwandais aux côtés de leurs collègues des pays de la CIRGL indique très clairement ce qui suit : « 1) Le 29 Août 2013, vers 9h15, un tir de mortier a été effectué par le M23 à partir du lieu dit Trois Tours à Kibati. L’obus est tombé sur le village de Mudu Vudu au Rwanda à près de 200 mètres de la frontière internationale, à proximité du Camp Focolary. Aucun rapport de décès ou dommages corporels reçu jusque-là. 2) Le bruit de la détonation du tir de mortier a été concrètement identifié comme émanant des trois tours de Kibati, un lieu qui est sous le contrôle du M23. Nous vous demandons d’effectuer plus d’investigations pour clarifier la situation pour éviter tout malentendu au sujet de l’origine du tir ».
Comme pour balayer ce fait qui ne semble pas être en adéquation avec la stratégie de son gouvernement, la Ministre porte parole du gouvernement rwandais a déclaré que son pays avait « la capacité de déterminer qui tire sur lui », comme si elle déniait à la RDC la capacité de savoir qui tire à partir de son propre sol. Nous sommes d’accord avec Madame Mushikiwabo lorsqu’elle revendique pour le Rwanda a la responsabilité de protéger sa population. Nous affirmons dans la même logique que le Gouvernement de la RDC a la responsabilité de protéger la population congolaise.
Nous en appelons encore une fois, à nos collègues rwandais pour qu’ils fassent l’effort de se conformer à leurs engagements contenus dans l’Accord Cadre d’Addis Abeba de ne pas apporter aide et appui au groupe armé M23 qui est une force négative. Malheureusement, jusqu’au moment où nous parlons, le soutien de Kigali au M23 ne s’est jamais démenti à aucun moment. Nous en voulons pour preuves :
-       la présence aux côtés des terroristes du M23 de quelques centaines d’éléments des forces régulières rwandaises infiltrés en RDC au cours de ces derniers jours après les avoir lourdement équipé avec armes, munitions et équipements sophistiqués comme des lunettes de vision nocturne (rapport des Nations Unies) ;
-       le blocage pas plus tard qu’hier par le gouvernement rwandais d’un projet de résolution introduite au Groupe des experts sur la RDC de l’ONU par les Etats-Unis et la France pour ajouter Vianney Kazarama et Erick Mboneza, deux commandants du M23 sur la liste des sanctions des Nations-Unies. Sans rire, les  autorités rwandaises ont prétendu que pareille mesure mettait en danger les pourparlers de Kampala entre le Gouvernement congolais et le M23 et que somme toute, les preuves contre les deux hommes étaient « faibles » ;
-       le gel du dossier de demande d’extradition par la RDC de quatre chefs du M23 auxquels le Rwanda a accordé l’asile politique parmi 682 autres Congolais, en dépit de ses engagements dans l’Accord-Cadre d’Addis Abeba ;
-       Le retour organisé et encadré vers les zones de combat à partir de Rumangabo de groupes de combattants du M23 qui avaient obtenu l’asile au Rwanda.

Les accointances du Rwanda avec les forces négatives du M23 ne sont donc plus à démontrer. Pourtant ce pays voisin ne perd aucune occasion pour stigmatiser fallacieusement le soutien que les forces négatives du FDLR recevraient de la RDC.
Le blocage délibéré des sanctions contre les deux criminels congolais par le Rwanda a eu lieu au sein d’une réunion du Groupe des Experts des Nations Unies ou une telle décision requiert un consensus unanime. On notera que le Rwanda qui a profité de cette disposition était le seul pays à s’y être opposé, ôtant ainsi tout doute sur ses intentions et sa responsabilité dans la crise sécuritaire et humanitaire qui secoue la région des Grands Lacs. Le Gouvernement de la RDC entend pour sa part relancer ce projet de Résolution franco-américain lors d’une réunion ultérieure du Conseil de sécurité pour réduire les marges de l’impunité dans notre pays et dans la région. Il appelle la Communauté internationale à le soutenir dans cette croisade contre le mal. Les condamnations de principe ne suffisent plus. Il appert de plus en plus clairement que le caractère purement symbolique des pressions exercées jusqu’à présent sur les prédateurs belliqueux qui, à partir de Kigali, déstabilisent de manière systémique la région des Grands Lacs a envoyé le mauvais signal et coûté à nos peuples de nombreuses vies humaines innocentes. Nous engageons les membres de la communauté internationale à mettre en œuvre des sanctions ciblées et efficaces contre quiconque porte une responsabilité dans les atrocités qui sèment la mort et la désolation au Nord Kivu. Nous voudrions exprimer ici notre compassion pour les victimes, aussi bien congolaises que rwandaises, de cette barbarie sans limites. Nous déplorons l’indifférence de nos collègues du Rwanda face au calvaire des hommes, des femmes et des enfants de Goma du fait de leurs supplétifs du M23 et pour lesquels on chercherait en vain un simple mot de solidarité dans leur rhétorique belliqueuse. Nous en sommes à 13 civils tués à Goma et ses environs depuis que les extrémistes au Rwanda et leurs affidés du M23 ont commencé à cibler la capitale martyre du Nord Kivu. La dernière de ces victimes est un garçon de 16 ans dont le corps a été déchiqueté et dispersé à travers la pièce ou il se trouvait. Pourquoi cette vie humaine aurait-elle moins de valeur la voracité des prédateurs insatiables qui ont décidé de balkaniser notre pays pour s’emparer de nos ressources ?
La Ministre Mushikiwabo a remis une nouvelle couche de plaidoyer pour des négociations politiques assorti d’un partage de pouvoir avec les criminels que son gouvernement soutient à bout de bras. C’est inacceptable de la part d’un Gouvernement qui a signé avec nous l’Accord Cadre d’Addis Abeba dont un des fondamentaux est de mettre hors-la-loi ces forces négatives. C’est cynique pour un gouvernement qui refuse obstinément de négocier avec ces concitoyens des FDLR dont les M23 sont une copie presque conforme en RDC.
Toujours aux ordres de ses maîtres rwandais, le sieur Bisimwa qui dirige par procuration le M23 aurait annoncé un repli des éléments de cette milice pour un redéploiement sur un autre site. Cela n’est pas acceptable pour le Gouvernement congolais qui continue à exiger que cette force négative et criminelle cesse purement et simplement d’exister comme groupe armé et que ces membres qui ne sont pas en conflit avec la loi articulent leurs revendications par des voies licites (non violentes). Le Rwanda ferait œuvre utile en encourageant le désarmement et la démobilisation du M23 au lieu de se faire le défenseur inconditionnel des pires turpitudes de cette milice qu’il a créé dans notre pays.
C’est le lieu d’exprimer la reconnaissance de la Nation toute entière aux vaillantes troupes des FARDC qui se dévouent nuit et jour pour défendre notre peuple et notre territoire contre l’arrogance, le mépris, le cynisme et la cruauté des ennemis de la paix. Honneur à ces courageux jeunes gens qui, dans les rangs de nos FARDC, ont payé le prix du sang pour leur pays.
Honneur aussi à notre frère, le soldat de la paix tanzanien qui a été fauché par les hors-la-loi en plein exercice de son mandat de maintien de la paix.  Le Gouvernement de la RDC apprécie à sa juste valeur le haut degré de solidarité manifesté par la SADC et particulièrement par la République Sud Africaine, la Tanzanie et le Malawi, contributeurs de troupes au sein de la Brigade Internationale de la MONUSCO.

Lambert MENDE OMALANGA

Ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, Porte-parole du Gouvernement

jeudi 29 août 2013

Nouvelle agression de la R.D Congo par le Rwanda : Les souffrances de la population civile et sans défense du Nord-Kivu ont atteint le seuil du paroxysme



Le Réseau National des ONGs des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo, RENADHOC, est très vivement préoccupé par l’escalade de la violence tributaire de la reprise des combats dans la province du Nord-Kivu, combats lancés par la Force Négative M23 avec l’appui du Rwanda. Cette escalade de la violence s’est illustrée par le largage des bombes au cours de quatre journées d’affilées, qui sont tombées dans les localités de Munigi et Kanyaruchinya ainsi que sur la ville de Goma, bombes tirées à partir du Territoire Rwandais, plus précisément à partir des localités de Mukamira, de Rugero dans la région de Rubavu ainsi que de la localité de Mahuku. Au total 17 bombes ont été larguées sur des objectifs civils, tout en provoquant des pertes en vie humaine, d’importants dégâts matériels et une psychose généralisée dans les quartiers populaires de la ville de Goma.
La qualification de ces actes en Droit International Humanitaire est claire. Il s’agit des bombardements des villes ouvertes et en suite des attaques contre des objectifs à caractère civils (non militaires). Conformément à l’article 3 commun aux quatre Conventions de Genève sur le Droit International Humanitaire, ces actes violent les lois et coutumes de guerre et sont donc constitutifs des crimes de guerre. Nous saluons ici la lucidité de la MONUSCO qui par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, les a qualifié comme tels.
L’opinion nationale et internationale se souviendra que le 23 Juillet 2013, l’association sœur Human Rights Watch avait rendu public un Rapport2 qui avait révélé la commission des actes prémédités d’exécution sommaires perpétrés par le M23 dans la partie du Nord-Kivu sous son occupation. Le rapport de Human Rights Watch dénonçait également des « opérations de recrutement au Rwanda » opérées par le mouvement rebelle, avec l’assistance des autorités militaires Rwandaises.
Par ailleurs, le Rapport de Human Rights Watch revient également sur les récentes exactions qu’auraient commises les rebelles dans le Nord-Kivu. « Le M23 a exécuté sommairement au moins 44 personnes et violé au moins 61 femmes et filles depuis mars 2013 », selon l’ONG soeur, des dizaines des civils, accusés de collaborer avec les FDLR ou avec les milices hutus congolaises, ont été arrêtés, enlevés et « sévèrement battus » au cours de dernières semaines dans le territoire de Rutshuru / Nord-Kivu (R.D.Congo), poursuit ce Rapport.
« Des officiers de l'armée Rwandaise ont formé de nouvelles recrues du M23 et ont communiqué avec et rencontré des dirigeants du M23 à plusieurs reprises », explique le Rapport, soulignant que parmi les hommes recrutés au Rwanda « figurent des militaires Rwandais démobilisés et d'anciens combattants des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, rébellion hutu), dont la plupart avaient été intégrés dans la Force de réserve de l'armée Rwandaise, ainsi que des civils rwandais ». Human Rights Watch a affirmé également avoir reçu des témoignages « des déserteurs congolais » de la rébellion qui ont déclaré qu’« un certain nombre de combattants du M23 reconnaissaient volontiers qu'ils étaient rwandais et certains indiquaient avoir été membres des contingents Rwandais des missions de maintien de la paix en Somalie ou au Darfour ! ».
Le dernier acte en date, est l’exécution sommaire dans la nuit du 26 août 2013 dans la cité de Kiwanja en Territoire de Rutshuru (Nord-Kivu/R.D.Congo), de Monsieur Célestin NZOVOLI Chef de Quartier de BUTURANDE et l’enlèvement vers une destination inconnue de Monsieur VICTOR Chef de quartier Adjoint de BUTURANDE.
Comme on peut bien le constater, ces actes sont également constitutifs des crimes contre l’humanité en tant que tueries massives et préméditées, dirigées par la partie occupante contre les populations civiles et sans défense. Il en est de même de l’escalade des viols et autres violences sexuelles infligés par la même force négative (M23) et les troupes Rwandaises qui les soutiennent, contre les femmes et les jeunes filles dans la partie occupée.

Au regard de tout ce qui précède, les Organisations des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo réunies au sein du RENADHOC, formulent les constats et exigences qui suivent :
1. La dernière escalade de la violence est intervenue du fait du Rwanda et de son M23 alors que la situation sur terrain était déjà stabilisé et suffisamment amélioré sur le plan des Droits Humains ;
2. Ceci prouve à suffisance que la détérioration de la situation des droits de l’homme dans la province du Nord-Kivu est imputable directement au Rwanda et à son M23 ;
3. Nous saluons la position des Etats Unis d’Amérique et celle de l’Union Européenne qui ont clairement indiqué le coupable dans cette dernière escalade de la violence, à savoir le Rwanda et son M23 ;
4. Nous soutenons la demande formulée par le Gouvernement Américain, de voir le M23 se dissoudre et/ou s’auto-dissoudre. Le M23 ne pouvant pas le faire de plein gré, nous exigeons de la Communauté Internationale de lui contraindre par la force à travers la brigade spéciale d’intervention de l’ONU ;
5. Nous exigeons que des fortes pressions soient faites sur le Rwanda pour l’obliger à cesser immédiatement avec la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo ;
6. Nous exigeons que tous les Responsables et Animateurs du M23 et les Officiers principaux des Forces de Défense Rwandaise impliqués dans la chaîne de commandement ayant largué des bombes et obus dans la ville de Goma, puissent faire l’objet des mandats d’arrêts internationaux découlant des actes ci-dessus dénoncés ;
7. Nous exigeons du Gouvernement Congolais que toutes les dispositions soient prises pour engager très rapidement des réformes qui s’imposent afin de doter le Pays d’une Armée Républicaine, forte, dissuasive et professionnelle capable d’assurer la défense et la sécurité du Territoire National en tout lieu et en tout temps.
8. Nous invitons le Gouvernement Rwandais au strict respect des dispositions du Pacte sur la sécurité, la stabilité et le Développement dans la région africaine des grands lacs du 15 décembre 2006 ainsi que ses protocoles y relatif. Instrument régional contraignant dont le Rwanda a librement ratifié.
9. Nous invitons le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à examiner en urgence cette question à sa session ordinaire de Septembre 2013 pour que des sanctions sévères soient prises contre le Rwanda et au profit de la population du Nord-Kivu, victime de deux décennies d’occupation sanglante et deshumanisante.
Nous restons saisis de la question.
Fait à Kinshasa, le 29 août 2013

L'investissement de 300 millions USD de Heirs Holdings par le biais de Transcorp stimule l'initiative Power Africa des États-Unis



Transcorp finalise l'acquisition de la plus importante centrale thermique du Nigeria
Lagos, Nigeria 28 août 2013 - L'initiative Power Africa, soutenue par les États-Unis et initiée par le président Barack Obama, d'une valeur de 7 milliards USD, a reçu un énorme coup de pouce avec l'annonce que le financement intégral de 300 millions USD a été complété pour l'acquisition de la centrale électrique d'Ughelli dans l'État du Delta, au Nigeria, par Transcorp Plc, le conglomérat coté en bourse géré par la société Heirs Holdings de Tony Elumelu, société d'investissement par actions panafricaine qui est le principal actionnaire de Transcorp.
Le mois dernier, Heirs Holdings s'est engagée à verser 2,5 milliards USD à l'initiative Power Africa, un partenariat à multiples parties prenantes entre le gouvernement des États-Unis et sept pays d'Afrique subsaharienne, dont le Nigeria ; et plus tôt cette année, Transcorp a signé un accord de coopération avec General Electric (GE) pour le développement du secteur de l'électricité au Nigeria.
Transcorp Ughelli Power Limited (TUPL) a annoncé la semaine dernière le versement de 225 millions USD au Bureau of Public Enterprise (BPE) du Nigeria, soit 75 % du solde du cours d'achat totalisant 300 millions USD pour la centrale d'une capacité de 1.000 mégawatts. TUPL a versé un dépôt initial de 75 millions USD (25 %) pour la centrale en février dernier. 
TUPL, dont la société américaine Symbion Power est un investisseur privé dans le cadre du projet, projette d'accroître la production d'électricité de 300 MW à plus de 1.070 MW au cours des cinq prochaines années.
United Bank for Africa Plc (UBA) et Africa Finance Corporation (AFC) en tant que co-arrangeurs, et First City Monument Bank Plc (FCMB) et Fidelity Bank en tant que co-financiers ont fourni la facilité de financement de la dette pour l'acquisition de la centrale, qui est l'une des six sociétés de production d'électricité dégroupées dans le cadre de la privatisation de Power Holding Company of Nigeria (PHCN).   
À propos de la finalisation de l'acquisition, M. Elumelu, président de Heirs Holdings et de Transcorp, a déclaré : « Il s'agit d'une avancée majeure, qui revêt une importance considérable pour le Nigeria, la région et l'administration Obama, car elle représente un progrès positif dans la réalisation de Power Africa.  Nous nous engageons à développer efficacement le secteur de l'électricité au Nigeria pour répondre aux demandes de notre économie en plein essor et améliorer le niveau de vie de tous les Nigérians. »
L'initiative Power Africa menée par le président des États-Unis, Barack Obama, est un partenariat à multiples parties prenantes entre le gouvernement des États-Unis, six autres pays d'Afrique subsaharienne et le secteur privé. L'objectif commun de cette initiative est d'accélérer l'investissement dans le secteur de l'électricité en Afrique au cours des cinq prochaines années.
À propos de Heirs Holdings
Heirs Holdings est une société d'investissement par actions panafricaine dont la mission consiste à stimuler le développement de l'Afrique. Nous sommes des investisseurs actifs à long terme spécialisés dans le développement et les redressements d'entreprises. Nous visons à transformer les sociétés dans lesquelles nous investissons et à en faire des sociétés qui durent. Nous investissons en Afrique pour créer de la valeur pour nos actionnaires et partenaires, et pour assurer la prospérité économique et la richesse sociale du continent. Nos investissements dans l'électricité, les services financiers, le gaz et le pétrole, l'immobilier et l'hôtellerie, l'agro-industrie et les soins de santé aident à développer les économies, à créer des emplois, à accroître la prospérité et finalement à transformer la vie des Africains ordinaires en Afrique.