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mercredi 31 août 2011

Festivités de fin d’année, premier bilan satisfaisant pendant la fête de Noël dans certaines communes


Pendant les festivités, la plupart des autorités communales et provinciales ont pris de mesure de sécurité pour épargner la population de la ville de Kinshasa des tracasseries de divers odres sur l’ensemble de la capitale. Des dispositions ont été prises dans toutes les 24 communes après certains incidents qui ont été déplorés à N’sele, pris précisément au quartier Mpasa I où un lieutenant des Forces armées de la RDC, John Malikewa, a été tué par des criminels dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 décembre.
Des inciviques se sont infiltrés par effraction dans sa maison tard la nuit. Ils ont pu forcer la porte. La victime qui était apôtre d’une Eglise de réveil a subi des menaces devant son épouse et ses enfants à l’intérieur de leur maison. Il est poussé dehors et ses bourreaux l’ont abattu sans sommation.
Dans le même quartier, au niveau de l’arrêt Terre jaune, des hommes en uniforme y extorquent tous ceux qui descendent des bus et taxi-bus. Le population de ce quartier a déjà tiré la sonnette d’alarme afin que les coupables soient sanctionnés.
« Je peux vous dire qu’une accalmie a été constatée sur toute l’étendue de la commune de Masina. Depuis vendredi que nous nous sommes séparés de la maison communale avec l’ensemble du personnel et les chefs des quartiers, personne ne m’a appelé pour dire qu’il a ya eu quelque chose qui s’est passée. Tout va bien jusqu’à preuve du contraire à moins qu’il ait certaines informations qui m’échappent, mais je vous dis sincèrement que dans la commune tout ce qu’on peut entendre que la fête de Noël s’est bine passée », déclarait en fin de la semaine la Bourgmestre de Masina, Mme Enerstine Mujinga.
Elle espère que les habitants de Masina pourront passer les festivités de fin d’année dans les conditions de sécurité meilleure comme c’était le cas pendant celles de Noël. Elle ose le croire que la sensibilisation qu’elle a faite du 14 au 18 décembre dernier à travers tous les 21 quartiers de la commune a fait écho. Elle invite les habitants de se prendre en charge. Les autorités communales suivent de près l’évolution de la sécurité au sein de la municipalité, a-t-elle ajouté.
Dans la commune de la N’sele, le Bourgmestre Jules Bile a dit avoirs pris toutes les dispositions sécuritaires. Il y a eu quelques cas d’insécurité dans le quartier de Mpasa I où des inciviques ont tué un élément des Fardc. Nous ne pouvons pas laissé inaperçue des tels actes. Les autorités sont intervenues et des suspects sont déjà aux arrêts. Mais les dispositions sécuritaires sont déjà prises pour sécuriser la population pendant les festivités de fin d’année. Les autorités travaillent en ce sens pour le moment.
Au niveau du pont N’sele, les automobilistes et les piétons se plaignent de plus en plus des tracasseries dont ils sont victimes de la part des éléments qui y sont commis. Le Bourgmestre de la N’sele s’est dit surpris de l’apprendre. « De toutes les façons, s’il y a tracasseries je ne sais de quel genre. On ne retrouve à ce niveau que les éléments de la Police de circulation routière pour orienter la circulation. On y trouve également d’autres éléments pour sécuriser les habitants. S’il y a des tracasseries, nous arriverons sur place et nous pourrons prendre des dispositions ».
Dans la commune de Kinsenso, le Bourgmestre déclare avoir circulé dans certains quartiers le jour des festivités de Noël et le lendemain. Il souligne qu’il n’y a eu aucun fait saillant. Quant au phénomène Kuluna, il enchaîne que ce phénomène n’est pas seulement l’apanage de la commune de Kinsenso. « Le jour de la Noël, j’ai vu mes administrés dans les terrasses, dans les bars…  en train de se réjouir parce que c’est la Nativité, c’est la fête des enfants. On ne pouvait pas la laisser passer inaperçue. C’est vrai que les gens n’ont as beaucoup de moyens mais la commune de Kinsenso est confrontée à des problèmes de développement ».
Dans l’ensemble, des gens se sont réjouis, note-t-il. Sur le plan sécuritaire, les précautions ont été prises au cours d’une réunion de conseil de sécurité pour parer à toute éventualité. « En fait, c’est notre rôle de sécuriser les personnes et leurs biens. Nous n’avons rien à déplorer après les festivités de Noël ».
Les autorités communales se sont arrangées avec les éléments de la police pour qu’il y ait des « points chauds » à la lisière avec la commune de Matete pour sécuriser toutes les personnes qui entrent dans la commune de Kinsenso. Jusqu’’il y a peu, cette commune ne disposait pas d’une avenue asphaltée. A son avis, la commune de Kinsenso sera toujours sécurisée parce que la force restera du côté de la loi. Les Kuluna n’ont pas de place dans la commune de Kinsenso.
Au cours d’une parade qu’il a organisé mardi au Stade Vélodrome, le Général Jean de Dieu Oleko, inspecteur provincial de la ville de Kinshasa, a annoncé une série de mesures qui ont été prises pour sécuriser davantage les habitants pendant les festivités de fin d’année. Les autorités de la ville de Kinshasa ont pris de mesures en ce qui concerne les infractions intentionnelles commises par des Kuluna et des hommes en uniforme. Des audiences en chambre foraine sont organisées à travers la ville de Kinshasa par toutes les juridictions civiles et militaires. Ces derniers jours, au moins quatre audiences sont organisées dans tous les tribunaux de la ville de Kinshasa pour décourager leurs potentiels auteurs.
Les coupables ont été condamnés à des lourdes peines - jusqu’à 20 ans de prison ferme. Le Général Jean de Dieu Oleko a insisté pour qu’il y ait au moins quatre audiences par semaines pour mettre un terme à ce fléau connu sous le nom de « Kuluna ». Il a invité toute la population de s’impliquer pour éradiquer le phénomène Kuluna. Il a ajouté que personne ne peut être le bourreau de la population.
Pour endiguer la criminalité pendant les festivités de fin d’année, il dit que les autorités ont multiplié des « points chauds » et qui pourront intervenir en cas de nécessité. Ces point chauds n’ont rien avoir avec les Ciat et Sous-Ciat qui existent déjà dans toutes les communes de Kinshasa.
Circulation routière
Pour l’Inspecteur principal de la ville de Kinshasa, il y a deux éléments qui créent les embouteillages dans la capitale. Il s’agit  d’une part de l’Etat, de l’agent qualifié de la Police de circulation routière et de l’agent du ministère de Transports et voie de communication et de l’autre, le conducteur, principalement les conducteurs de taxi-bus. Parmi les perturbateurs, il a indexé aussi les conducteurs privés.
Ainsi, il est décrété la période de la courtoisie routière à parti du mardi 28 décembre 2010 jusqu’au 20 janvier 2011. Selon lui, cette période n’est pas synonyme de l’impunité. Il a demandé au conducteur de devenir le policier de lui-même afin d’éviter les embouteillages. Il souhaite que les agents de la police de circulation routière travaillent. S’ils doivent immobiliser un véhicule, ils sont obligés de quitter la chaussée pour le contrôle et épargner les autres conducteurs des embouteillages.
Décembre 2010

Procès Me Yangambi, l’accusé met en cause des généraux impliqués dans l’exploitation des ressources naturelles du pays


Les avocats de la défense ont terminé vendredi leurs plaidoiries dans l’affaire qui oppose Me Firmin Yangambi et ses codétenus à l’Auditeur général. Ils ont déclaré que les faits ne sont pas établis en droit. Par conséquent, ils demandent la libération pure et simple des prévenus. Plusieurs avocats européens qui ont pris part à la Conférence internationale de Barreaux des avocats à Kinshasa ont assisté à cette audience.
Me Firmin Yangambi considéré comme le principal prévenu a pris aussi sa propre défense en exposant les faits. Il a voulu être systématique en disant que les faits ne sont pas établis. A son avis, le procès pénal se résume en la vérité des faits et à l’établissement des preuves. Il soutient que les fais qui sont mis à sa charge -tentative de participation à un mouvement insurrectionnel et détention illégale d’armes et munitions de guerre- sont soit inexistants par essence soit non établis matériellement ou soit encore couverts d’un doute. La conséquence est sans doute l’acquittement, a dit Me Yangambi.
Le ministère public, dans sa réquisition, a affirmé que Yangambi a travaillé pour l’Etat congolais lors de l’agression de ses voisins à l’Est du pays. Dans ces circonstances, il a travaillé pour le chef de l’Etat. Malheureusement, il n’a pas obtenu les fonctions politiques. Pour ce faire, Yangambi est un aigri et a décidé de prendre les armes pour prendre le pouvoir.
Le ministère public audiencier, le Général magistrat Mukuntu, en s’attardant sur les activités politiques ou d’homme d’Etat de Yangambi, s’est étendu sur un terrain très sensible, souligne l’accusé principal et tout en soulignant qu’il a essayé de se faire politicien ou tout simplement agent de renseignement.
Quant à ses ambitions politiques, Me Yangambi a indiqué qu’en tant que citoyen congolais, il n’a commis aucune infraction en postulant à l’élection présidentielle en 2006. Si Dieu lui donne l’occasion, il sera candidat à la prochaine élection présidentielle. Il tient à jouir de tous ses droits qu’ils lui sont reconnus par les lois congolais et les différents instruments internationaux.
Le ministère public a fait référence à un projet qu’il a élaboré dans le cadre de la société civile.  Se basant sur l’article 63 de la constitution qui dispose que «  Tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression extérieure. (…)
Dans la mesure où son projet consistait par des moyens pacifiques à assurer à assurer la défense des populations à l’Est du pays. Il dit ne pas enfreindre aucune loi du pays.
Il poursuit que la même Constitution précise que « toute autorité publique qui aura été dans une situation d’obligation de défendre l’intégrité de l’Etat qu’elle n’aurait fait, sera poursuivie pour haute trahison ».
« Si l’Auditeur général audiencier avait été sérieux en parlant de l’Est du pays, plusieurs autorités de la République être jugées pour « haute trahison ». La Constitution de la République institue des droits collectifs pour les populations congolaises. L’article 50 dit « L'Etat protège les droits et les intérêts légitimes des Congolais qui se trouvent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays ».L’article 51 renchérit « L'Etat a le devoir d'assurer et de promouvoir la coexistence pacifique et harmonieuse de tous les groupes ethniques du pays ». En enfin, l’article 52 dit que « Tous les Congolais ont droit à la paix et à la sécurité… »
Les populations de l’Est du pays sont en péril avec les violences qu’elles vivent au quotidien avec les groupes armés nationaux et étrangers. D’après Me Yangambi, l’organe poursuivant, qui du reste, fait partie de l’armée nationale congolaise, ne devrait pas s’intéresser à lui.
Il devrait s’intéresser à M. Kony qui est le président fondateur de la Lra. Si devrions être sérieux, ce sont les autorités congolaises qui ont le devoir d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, qui devraient être poursuivies pour « haute trahison » puisqu’elles ont failli au devoir de leur mission.
Me Firmin Yangambi a versé au dossier les preuves de connivence de certaines autorités avec les Mbororo. Ces autorités leur délivrent des autorisations de séjour en obligeant les populations locales de cohabiter avec les Mbororo.

Détention d’armes

Me Yangambi a noté devant le prétoire que toute l’accusation est centrée sur les armes. Le ministre Lambert Mende avait annoncé qu’il convoyé une cargaison d’armes. Une perquisition a été faite à son domicile de Kisangasi et à ses exploitations agro-pastorales. Aucun rapport n’a été dressé sur cette perquisition. Ce dossier ne contient aucun procès-verbal sanctionnant cette perquisition ordonnée par l’organe de la loi.
« Rien n’a été trouvé ni à mon domicile de Kisangani ni mes exploitations agro-pastorales », indique le principal accusé. Il affirme que le ministre et porte-parole du gouvernement a menti la nation congolaise.
A Kin-Mazière, les prévenus seront présentés devant la presse en violation fragrance de la présomption d’innocence et du secret de l’instruction, regrette Me Yangambi. « On nous a présenté avec une trentaine d’armes ou une dizaine d’armes, je ne sais pas trop devant. On prétend que ce sont des armes que j’aurai acheté. Nous quittons de la cargaison d’armes et de munitions de guerre pour chuter à une trentaine d’armes au niveau de la police ».
En compulsant le dossier, il n’y a aucun procès-verbal de saisie d’arme à charge de Yangambi, fait observer Me Yangambi. Les procès-verbaux établis à charge d’Eric Kikunda et de Benjamin Olangi font référence à six armes mais sans munitions.
L’Auditorat militaire en envoyant le dossier devant la Cour militaire pour fixation, il souligne que les objets saisis suivis plus tard. Les « armes saisies » ne sont pas envoyées en même temps devant la juridiction de jugement en même temps que le dossier.
Le premier juge s’est rendu compte que les procès-verbaux de saisie d’armes étaient nuls. Les armées versées au dossier ont été identifiées aussi bien par les procès-verbaux de saisies d’objets que par les décisions de renvoi.
Toutes les armes qui sont présentées au deuxième degré ne correspondent pas à celles du premier degré. Sur le plan des faits, le dossier de ce procès sur les armes est vide. Quant à la date de livraison d’armes sur le Boulevard Triomphal de Kinshasa, le ministère public a parlé qu’elle avait eu lieu dans la  nuit du 22 au 23 septembre 2009 vers 2 heures du matin. Mais son renseignant appelé à la barre parle de 19 heures.
Me Firmin Yangambi est d’avis que des généraux qui sont impliqués dans l’exploitation des ressources naturelles du pays lui en veulent puisqu’il menait des recherches dans ce sens. Il dit avoir versé au dossier des preuves de leur implication dans ce commerce qui alimente le conflit à l’Est du pays. Il ne demande pas mieux que sa libération et de celle de ses co-prévenus, le Colonel Georges Elia, Eric Kikunda et de Ben Olangi.

Précampagne ou campagne électorale avant la lettre, turbulence politique constatée à la mi-décembre entre l’opposition et la majorité

 Avec l’Université de Pprd à Kisangani désignant Joseph Kabila comme son candidat unique à la présidentielle de 2011 et suivi d’un autre conclave à Lubumbashi, les matinées politiques aux allures de campagne électorale, le retour d’Etienne Tshisekedi, suivi de l’organisation du congrès de son parti et enfin l’entrée et la double démission de Vital Kamerhe comme député national et membre du Pprd, le tout accompagné d’une tournée à l’Est du pays, les Congolais ont vécu une précampagne si pas une campagne électorale qui ne dit pas son nom.
Christophe Kolomony, chargé de la Justice du Pprd déclare qu’il ne faut pas confondre la propagande politique d’un parti politique avec la campagne électorale. Les partis politiques sont des mouvements qui sont en propagande politique au jour le jour. C’est le socle de leurs activités de faire savoir leur existence, de faire savoir leur projet de société ainsi que leur idéologie. Cela relève de la propagande politique, souligne-t-il. Le congrès d’un parti politique n’est pas limité dans le temps.
«  Il se tient à un certain moment bien fixé par les Statuts du parti concerné. Ca dépend selon qu’on a fait un congrès à une telle date, on peut la tenir à une date qui suivra selon le timing imparti, ainsi par exemple pour mon parti, nous tenons le congrès tous les trois ans. Donc, il peut coïncider avec la période de la précampagne électorale ou des campagnes électorales. Cela ne doit pas paraître comme étant une mauvaise chose. Mais je crois que les partis politiques ont le devoir de pouvoir vulgariser leur pensée politique. Ce qui rentre dans le cadre de la propagande politique », déclare M. Kolomony.
Les adhésions ont été enregistrées ces derniers jours à l’AMP avant même que ces partis ne concourent aux élections. Pour certains observateurs, il sera difficile de déterminer la force de chaque parti politique en cas de victoire de l’Amp aux prochaines élections si certains partis n’arrivaient pas à avoir des représentants au niveau du Parlement. Déjà, il y a des partis politiques de l’Amp qui n’ont pas des députés et des sénateurs ont dénoncé, il y a quelque temps, leur exclusion des institutions du pays.
Des adhésions et des recrutements sont des opérations permanentes dans un parti politique, dit M. Kolomony. Les partis politiques qui veulent concourir aux élections font un effort, pour davantage recruter dans le rang de la population autant plus que les élections. C’est la voix du nombre. « C’est celui qui remplisse plus les urnes qui est élu. Au-delà de ces adhésions et des recrutements, je crois qu’il y a un autre travail à faire, le degré d’engagement militant et la conviction même politique qui amène des gens à adhérer, de savoir que des personnes qui veulent s’engager politiquement pour soutenir le projet de société du parti politique. »
Le chargé de la Justice du parti présidentiel indique que cela ne peut pas être vu de mauvais œil. Les partis politiques savent comment juger la température et le degré d’engagement de leurs militants. Les élections restent la seule chose pour se rendre compte de la capacité politique de chaque parti politique. Les adhésions peuvent se faire et les recrutements peuvent continuer mais c’est au cours des élections qu’on se rendra compte qu’effectivement du degré de l’importance et de la véracité de toutes ces adhésions qui sont enregistrés à l’Amp.
Des membres de la famille présidentielle craignent que ces adhésions au niveau de l’Amp puissent faire un effet de boomerang après les élections. Car, les alliances ne peuvent se conclure qu’après le premier tour de la présidentielle. La conclusion des alliances se font en termes de l’importance des sièges obtenus par chaque parti politique à l’issue des élections.
« Nous ne pouvons pas présagé sur le mauvais sentiment des uns et des autres. Nous pensons que ceux qui veulent adhérer le font en âme et conscience d’autant plus que les adhésions sont des actes volontaires et personnels. Si cela peut se révéler être une bombe après les élections, nous nous rendrons compte puisque ceux qui ont de cheveux et qui les coupent pour paraître comme des chauves, les cheveux finissent toujours par pousser. Ils sont facilement détectés ».
Crainte de l’opposition
Le coordonateur intérimaire de l’Union pour la nation, plate-forme de l’opposition, le député Clément Kanku s’est de la précampagne qu’avait  déjà commencé le camp présidentiel, l’Amp. Par la suite, il s’est mis à l’évidence en déclarant qu’il est tout à fait normal que les partis politiques resserrent leur rang et qu’ils mobilisent davantage leurs électeurs. Il y a le processus électoral qui fait qu’il faut sensibiliser les gens davantage pour qu’ils s’inscrivent pour avoir autant d’électeurs.
« Donc, j’ai pris tout cela dans ce cadre-là. C’est qu’on est en train de mobiliser les électeurs et puis c’est tout  à fait normal pour un parti politique puissentde s’affirmer et d’affirmer sa présence sur le terrain pour que des gens ne l’oublient pas », constate le député Kanku wa Bukasa.
 Selon lui, les activités qui mènent l’opposition ne sont pas à comparer avec celles que  l’opposition a eu à dénoncer. La précampagne qui a été amorcée dans des termes très clairs par la majorité présidentielle où l’on demande clairement de voter pour le candidat Joseph Kabila de la majorité présidentielle.
Il se défend tout de même que l’opposition n’a pas commencé la précampagne électorale pour ceux qui le constatent. Le député Kanku fait observer que l’opposition n’a demandé qu’à ses militants d’être vigilants et de se mobiliser pour d’un côté, être présents quant au processus électoral pour se faire enregistrer, se faire enrôler pour ceux qui ne l’ont pas fait, mais de l’autre côté, l’opposition devrait transmettre le message. Pour la simple raison qu’on distiller beaucoup de messages au niveau de la population aussi bien qu’à l’intérieur du pays qu’à Kinshasa disant que l’opposition n’existait plus et que le jeu était fait et que seule la majorité avait droit de cité.
«  Nous avons l’obligation d’éclairer la population. Et nous ne pouvons le faire qu’à travers ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui, la campagne de proximité. Des membres de l’opposition sont déjà déployés à l’intérieur du pays pour transmettre ce message, éclairer la lanterne de la population. Celle-ci doit comprendre que nous n’avons pas abdiqué et nous sommes bien rangés en ordre de bataille pour conquérir le pouvoir en 2011 et que la population doit compter avec nous », confie le député de l’opposition.
Une délégation de l’Union pour la nation s’est déployée dans toutes les provinces. Non pas pour faire une précampagne électorale mais bien une campagne de sensibilisation parce que « nous devons déjouer le plan machiavélique de ceux qui sont de l’autre côté et qui veulent faire croire que l’opposition n’existe plus ».
La démonstration de force de l’Udps le 8 décembre dernier, lors du retour au pays du président Etienne Tshisekedi prouve le contraire et de celle du nouveau parti de Vital Kamerhe qui vient de se ranger du côté de l’opposition, sans parler de l’Union pour la nation et des autres partis. Hier, c’était le Mlc à Mbandaka avec Jean-Lucien Bussa. « Nous voulons tout simplement faire comprendre aux uns et aux autres qu’il faut composer et compter avec l’opposition qui n’a pas du tout abdiqué mais qui est déterminée à arracher cette victoire en 2011. Ce n’est pas du tout une précampagne électorale mais bien une sensibilisation puisque nous voulons corriger tout ce qui est dit ci et là pour détourner et distraire la population et surtout mettre dans la population des choses qui sont loin de la vérité et de la réalité, se défend une fois de plus le député Clément Kanku.
24 décembre 2010

Probables alliances pour les prochaines élections, les anciens groupes armés pas prêts avant le premier tour de la présidentielle


Le monde politique congolais bouge depuis l’appel lancé par le leader de l’Udps, Etienne Tshisekedi wa Mulumba pour que les autres forces du changement puissent se joindre à son parti pour faire échec au pouvoir en place lors des prochaines échéances électorales. Des réactions sont déjà enregistrées de certains partis politiques surtout que ces derniers temps on assiste à l’adhésion massive de certains partis politiques de l’Amp.
Le Cndp a dû attendre plusieurs semaines avant de faire son entrée dans la plate forme qui soutient le président Joseph Kabila. Depuis samedi 11 décembre, cet ex-mouvement rebelle transformé en parti politique fait désormais partie intégrante de l’Alliance de la majorité présidentielle qui tend à devenir un fourre tout.
Le porte-parole de du Cndp, Me Antoine Mahamba souligne que l’entrée de son parti dans cette plateforme politique balaie un certain nombre d’arguments qui étaient avancés par des politiciens de mauvaise foi qui estimaient que le Cndp a un agenda caché et qu’il préparerait une nouvelle escalade de violences.
« Je pense que le fait pour nous d’être à côté du chef de l’Etat montre à suffisance que nous n’avons aucune intention de refaire la guerre ni de reprendre tout acte qui serait de nature à nuire aux intérêts du chef de l’Etat », a-t-il dit. Et pourtant cet ancien mouvement insurrectionnel accuse souvent le pouvoir de ne pas respecter les accords de Goma signés en 2009. Pour ce parti politique, c’est une opportunité qui lui est offerte puisqu’il est déjà dans la « boîte » pour rappeler dans la convivialité et dans la fraternité à ses alliés que ces accords ne sont pas respectés sur certains points.
Me Antoine Mahamba indique que « le fait pour nous d’être proche du pouvoir nous donne une occasion sans précédent de rappeler aux uns et aux autres leurs obligations par rapport aux accords de Goma ». Toutefois, il mentionne que le fait que le Cndp soit maintenant dans l’Amp ne signifie pas qu’il renonce à ses droits qu’il revendique en rapport avec les accords de Goma.
« Au contraire, ça nous renforce davantage et nous beaucoup plus de possibilités de pouvoir réclamer la mise en œuvre intégrale des accords de Goma », dit encore Me Mahamba, porte-parole du Cndp. En intégrant l’Amp qui l’a combattu pendant la rébellion, ce parti politique est en droit de croire qu’il n’est pas en contradiction avec ses idéaux. Il indique qu’il ne reste plus beaucoup de points à mettre en application dans les accords de Goma. Il rappelle par exemple qu’il s’agit entre autres de la reconnaissance des grades des ex-combattants Cndp tant au niveau de la police que de l’armée, l’intégration politiques des cadres Cndp, le retour des réfugiés et la traque des Fdlr.
« Ce sont ces problèmes auxquels nous allons nous attaquer ensemble pour envisager d’y apporter des solutions adéquates. Il faut aussi conjuguer des efforts et travailler en synergie pour rendre concret le retour des réfugiés », a-t-il conclue.
Tout parti politique ne peut donner, à ce stade, une position quelconque en rapport avec des alliances, soutient le secrétaire général adjoint de l’Union des résistants démocrates congolais, Urdec, parti politique issu des anciens groupes armés du Sud-Kivu. Selon M. Faustin Mulonda, c’est à l’issue d’un congrès ou à tous les mots d’une réunion du collège des fondateurs que son parti pour se prononcer.
« Bien que je sois le secrétaire général adjoint du parti, c’est la décision au vue de nos statuts qui peut être levée soit par le congrès soit par le collège de fondateurs de notre parti qui se réunira au mois de janvier 2011. C’est à ce moment-là que nous allons nous déterminer ».
Bien que le monde politique bouge en ce moment, il n’y a pas de retard lorsque nous allons prendre notre décision au mois de janvier. Il faut noter que le jeu politique est aléatoire, insiste M. Mulonda. Pour ce parti politique, l’idéal serait de préserver les valeurs républicaines.
« Nous allons conclure des alliances avec la plateforme ou les partis politiques qui ont la même vision que nous, c’est-à-dire la vision du changement, du développement et de l  a protection de l’intégrité territoriale. Les échéances électorales débutent au mois de novembre 2011 et le mois de janvier 2011 ne sera pas tard pour nous pour nous décider », a-t-il noté.
Un autre cadre d’un ancien groupe armé a tenu à éclairer la lanterne des Congolais sur la question des alliances politiques à conclure. Didier Bitaki, porte-parole des ex-groupes armés du Nord-Kivu déclara qu’il ne sait pas se déterminer à ce stade. Il se demande si les élections vont se tenir à deux tours ou le vainqueur pourra gagner au premier tour. « Je ne sais pas me déterminer en rapport avec nos ambitions politiques avec un parti politique, une organisation ou un regroupement politique quelconque tant que nous n’aurons pas su qui est passé au premier tour et ave qui nous pouvons nous rallier ».
Il poursuit que celui qui est dans le camp du changement au Congo sera le premier allié de son parti. C’est le premier critère, ajoute M. Didier Bitaki et de d’indiquer que son parti et ses alliés doivent évoluer dans l’humanitaire et du social pour que le peuple congolais se retrouve dans leurs actions. Son refuse de conclure des alliances prématurées tant qu’il ne saura pas encore la carte électorale de 2011.
Si l’Amp est critiquée pour ses actions depuis qu’elle a conquis le pouvoir en 2006, ceux qui ont adhéré à cette plateforme auront perdu. Si l’opposition a perdu en ayant commis des bévues durant cette législature  et ceux qui y adhèrent sont dans la perte. « Mais le peuple congolais a besoin du changement et de la paix. Celui qui pourra promouvoir ou parler de nos valeurs que nous défendons sera de notre allié traditionnel et nous allons le soutenir ».
Ecrit le 13 décembre 2010