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mardi 4 juillet 2017

La Ceni invitée à œuvrer pour la consolidation de la démocratie et à cesser de servir de caisse de résonance des partis politiques au pouvoir

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a suivi avec grand étonnement sur les ondes de plusieurs chaînes de radio la réaction de la Commission Nationale Indépendante (CENI) au communiqué de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) signé par M. Maman SIDIKOU, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU en République Démocratique du Congo (RD Congo).

Dans ce communiqué rendu public samedi 01 juillet 2017, M. Maman SIDIKOU a invité la CENI à publier le calendrier électoral officiel et consensuel. Réagissant à ce communiqué, la CENI a déclaré que le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU n’a ni qualité ni mandat pour exiger la publication du calendrier électoral. Pour la VSV, la prise de position de la CENI a une fois de plus prouvé qu’elle est loin de jouer son rôle d’une institution d’appui à la démocratie en RD Congo.

La VSV invite la CENI à prévenir les violations des droits humains dont le processus électoral a longtemps souffert du fait de la non organisation des élections en privilégiant la collaboration avec tous les partenaires nationaux et internationaux impliqués positivement pour l’aboutissement heureux et dans le délai dudit processus.
  
D’aucuns n’ignorent que sans l’appui de la MONUSCO avec ses avions et hélicoptères, la CENI n’aurait pas pu transporter ses matériels dans la plupart des territoires de la RD Congo et serait aujourd’hui la risée de tout le monde. Face à la persistance de la crise politique en RD Congo suite à la non organisation des élections, l’appel du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU devrait être perçu comme une contribution positive visant à aider la RDCongo à se hisser au rang des pays démocratiques en Afrique. 

Aussi, la VSV demande-t-elle à la CENI de respecter les points de vue et autres propositions des partenaires nationaux et internationaux qui militent pour l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales avant fin décembre 2017 en vue de mettre fin à la crise politique et surtout celle de légitimité des animateurs des institutions de la République. La CENI doit donc cesser d’être cette caisse de résonance des partis politiques au pouvoir en réaffirmant son indépendance pour sauver la démocratie congolaise.

Fait à Kinshasa, le 4 juillet 2017

samedi 1 juillet 2017

Une manifestation de la société civile interdite par les autorités à Kinshasa

Le Collectif d’Actions de la Société Civile (CASC), un regroupement des associations et mouvements citoyens qui militent pour le retour à l’ordre constitutionnel, informe l’opinion nationale et internationale de l’interdiction de sa réunion pacifique prévue à Kinshasa ce vendredi 30 juin 2017 dans la salle Congo Loisir située sur l’Avenue ex-24 Novembre dans la Commune de la Gombe au tour du thème : « La mobilisation citoyenne pour le retour à l’ordre constitutionnel ». 
Dans le cadre de la commémoration des festivités de l’indépendance nationale de la RDC, le CASC avait planifié cette conférence avec comme orateurs : un représentant de la CENCO, le Professeur André MBATA, M. Gérard BISAMBU, le Dr Denis MUKWEGE et une représentante des Mouvements Citoyens. Le CASC avait informé par écrit le Bourgmestre de la Commune de la Gombe de la tenue de cette conférence. Mais très tôt matin, le lieu de la conférence a été assiégé par plusieurs éléments de la police, l’ANR et l’Ex-DEMIAP qui ont interdit tout accès sur le lieu. 
Ces agents ont enjoint les organisateurs et invités de vider le lieu avant d’en arrêter brutalement une centaine détenue actuellement dans différents cachots de la police, et de leur extorquer leurs téléphones, argent, vêtements et pièces d’identité. Les responsables de la salle Congo Loisir ont été menacés de fermeture au cas où ils autoriseraient à l’avenir ce genre d’activités. Le CASC relève que les autorités ont violé les articles 17, 23 et 25 de la Constitution de la RDC qui garantissent la liberté de mouvement, d’expression et de réunions. Le CASC condamne cette violation des droits fondamentaux des citoyens garantis par la Constitution du 18 février 2006 et exige la libération sans condition des personnes arrêtées, des poursuites judiciaires contre les agents de sécurité pour atteinte à l’exercice des droits garantis aux particuliers, arrestations et détentions arbitraires et extorsions des biens personnels. 
Le CASC demande au Gouvernement de la RDC de respecter ses engagements internationaux relatifs à l’exercice des libertés individuelles. Le CASC communiquera incessamment la prochaine date de l’organisation de sa conférence. Le CASC appelle toutes les organisations de la société civile ainsi que toutes les forces acquises au changement démocratique dans notre pays à prendre conscience de leur obligation citoyenne de participer aux activités devant contribuer au retour de l’ordre constitutionnel en RDC.