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mardi 29 mai 2012

L’Asadho appelle à une évaluation objective des activités de la CENI par les députés nationaux


L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO, appelle les députés nationaux à faire une évaluation objective et sans complaisance des activités de la Commission Electorale Nationale Indépendante, lors de la session en cours.
En effet, le vendredi 25 mai 2012, l’Assemblée Nationale a décidé d’inscrire au calendrier de ses activités pour la session en cours,  l’évaluation des activités réalisées par la Commission Nationale Electorale Indépendante depuis sa mise en place en 2010.
L’ASADHO se félicite de l’inscription de cette évaluation au calendrier des matières qui feront l’objet de l’examen par les députés nationaux et espère que cette évaluation permettra de dégager les forces et les faiblesses du travail réalisé  par la CENI en vue  de prendre des mesures qui s’imposent pour restructurer son Bureau et donner la possibilité de réussite aux prochaines élections provinciales, municipales et locales. Des sanctions devront être aussi proposées contre les responsables de la débâcle électorale de novembre 2012.
Elle souhaite vivement que l’évaluation des activités réalisées par la CENI  se fasse de manière objective, sans complaisance et sans considération d’appartenance politique ou tribale des responsables de la CENI. Seul l’intérêt supérieur de la nation devra guider les débats parlementaires et les résolutions qui devront être  prises par les députés nationaux.
 
Face à ce qui précède, l’ASADHO recommande :
 
Au Président de l’Assemblée Nationale :
-  de conduire les travaux de l’Assemblée Nationale relatifs à l’évaluation des activités de la CENI dans la neutralité et objectivité ;
-  de faire retransmettre en direct les travaux de l’Assemblée Nationale relatifs à l’évaluation des activités de la CENI par la Télévision Nationale ;
 Aux députés nationaux :
  - de faire l’évaluation des activités de la CENI en toute objectivité sans autre considérations  des familles politiques, des intérêts personnels ou tribaux.
- de prendre des résolutions qui permettent de sanctionner les responsables des fraudes électorales décriées, violations des droits de l’Homme liées aux élections, et de restructurer le Bureau de la CENI.
 
Fait à Kinshasa, le 29  mai 2012

Butembo : Un journaliste de Radio Liberté relâché après 14 jours de détention et le matériel de la chaîne restitué


Journaliste en danger - Jed - accueille avec satisfaction la nouvelle de la libération, samedi 26 mai 2012 vers 17 heures locales, de Pili Pili Kasaï, journaliste à la Radio Liberté, une chaîne privée émettant à Butembo, troisième ville de la province du Nord- Kivu ainsi que de la restitution par l’Auditorat militaire de Butembo du matériel confisqué de la chaîne, notamment son émetteur. Mais la reprise des émissions de la chaîne reste suspendue à la levée de la suspension par le maire de la ville.
Contacté par Jed, Ulriche Muhindu, directeur de Radio Liberté a déclaré qu’ils ont reçu de l’Auditorat militaire l’autorisation d’installer l’émetteur en vue de reprendre éventuellement les activités. « Le matériel de la chaîne nous a été restitué en l’absence du maire de la ville qui est malade. Mais on nous a fait savoir qu’avant de reprendre effectivement les activités de la chaîne, nous devons attendre la levée de la mesure de suspension par le maire de la ville.», a ajouté Muhindo.
La Radio Liberté de Butembo a été suspendue pour trois mois sur une décision de M. Sikuli Masaka, maire de la ville qui l’accusait d’avoir diffusé des informations de nature à démobiliser les troupes de l’armée régulière qui s’affrontent à des mutins des Fardc. 
Dans la foulée de cette fermeture, le journaliste Pili Pili a été arrêté, dimanche 13 mai 2012, à son domicile pour avoir interviewé au téléphone, quatre jours avant, le général La Fontaine et le colonel Kahasa, respectivement chef de la milice dénommée Patriotes Résistants Congolais - Pareco - et ancien officier des Fardc en défection qui ont annoncé leur intention de combattre l’armée régulière afin de contrôler certains territoires de la province.
Le même jour, les installations de la Radio Liberté ont été quadrillées par plusieurs éléments des Forces Armées de la Rdc - Fardc -, de la police nationale congolaise et de l’Agence Nationale des Renseignements - Anr - qui ont emporté l’émetteur de la chaîne et le groupe électrogène avant de procéder  à l’arrestation pendant quelques heures de huit journalistes trouvés sur les lieux.

L’Asadho pour des poursuites judiciaires contre les agents publics impliqués dans les incidents contre les transporteurs privés à Kinshasa


L’Association africaine de défense des droits de l’homme, - Asadho -, est vivement indignée par l’indifférence  des autorités tant nationales qu’urbaines face aux atteintes régulières à la libre circulation et   à la sécurité des usagers de la route dans la ville de Kinshasa, par les éléments de la police de roulage, les agents de bureau II de la police, les agents du Ministère de transport.
Après deux journées ville morte vécue en dates du 21 et 22 mai 2012 à Kinshasa à la suite de l’appel à la grève fait par l’Association des Chauffeurs du Congo - Acco -, aucune action judiciaire n’a été initiée contre les agents publics qui ont violé de manière flagrante les droits fondamentaux des usagers de la route et des transporteurs privés.
Il ressort des informations recueillies par l’Asadho que cette grève était une réponse aux tracasseries de tout genre subies par les usagers de la route  et les transporteurs de la part des policiers de roulage, du Bureau II de la police postés sur les artères principales de la ville de Kinshasa. A côté de ceux-ci, il faut ajouter  la présence des éléments de la police anti-émeute chargés de vérifier les documents de contrôle technique des véhicules sur les artères de Kinshasa  qui ont procédé à des arrestations arbitraires et à la perception de fortes amendes transactionnelles.
Pour les contraventions avérées ou imaginaires, lesdits agents rançonnent sans être inquiétés les usagers de la route. Ces derniers sont contraints de verser de fortes sommes d’argent  sans reçu ni quittance. Malgré les dénonciations faites à propos, aucune mesure n’est prise pour mettre fin à cet état de choses.
L’Asadho relève que, malgré la levée de la grève et les dommages subis pars les usagers de la route,  les policiers, auteurs,  d’actes à  la base de la grève n’ont jamais fait l’objet des poursuites judiciaires.
De tout ce qui précède, l’Asadho recommande au Gouvernement :
Au Gouvernement Congolais :
- de veiller au respect du code de la route tant par les policiers que par tous les usagers de la route;
- d’exiger que toute somme d’argent versée aux agents de la police de roulage soit sanctionnée par un reçu ou une quittance ;
A l’Inspection Provinciale de la Police Nationale :
- d’ouvrir des enquêtes judiciaires contre tous les policiers impliqués dans les incidents survenus les 21 et 22 mai 2012 ;
- d’interdire aux policiers de roulage de percevoir des sommes d’argents sans délivrer la quittance ou reçu.
A l’Association des Chauffeurs du Congo :
- de veiller à ce que ses membres respectent le code de la route ;
- d’assister ses membres victimes des actes des policiers impliqués dans les incidents des 21 et 22 mai 2012 pour qu’ils déposent des plaintes auprès du Ministère Public.
 Fait à Kinshasa, le 28 mai 2012

dimanche 27 mai 2012

Le Gouvernement congolais vole à la rescousse des 36.000 déplacés du camp de Mugunga au Nord-Kivu


Goma, 27/05 (ACP) - Les trente-six mille déplacés  enregistrés dans le camp de Mugunga, à une dizaine de kilomètres du centre ville de Goma, viennent de bénéficier d’une importante assistance en vivres,  non vivres et des médicaments, don du Gouvernement Central de la République Démocratique du Congo.
Ils ont Bénéficié  cette assistance  dimanche,  par le ministre national des Affaires Sociales et Solidarité Nationale, Charles Nawej Mundele qui sejourne en province du Nord-Kivu dans le cadre de l’évaluation des besoins des toutes les personnes déplacées dans cette partie du pays.
Peu avant de procéder à la remise symbolique de cette assistance, le ministre Charles Nawej Mundele a transmis les sentiments de compassion du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange à ces compatriotes déracinés de leurs toits sans le vouloir avant d’assurer que le souci majeur du Gouvernement Central est de voir tout un chacun retourner dans son milieu traditionnel et s’occuper de ses activités quotidiennes.
« L’objectif du Gouvernement n’est pas de maintenir les déplacés dans les camps mais plutôt rétablir d’urgence la sécurité dans leurs localités », a assuré le ministre.  Charles Nawej a indiqué que les informations en provenance du terrain font état d’une amélioration progressive de la situation surtout en territoire de Masisi.
En plus de l’assistance, le Gouvernement Central veut s’assurer de l’amélioration des conditions hygiéniques et sanitaires dans le camp notamment par l’approvisionnement  régulier en eau traitée ainsi que la prise en charge correcte des malades. C’est ainsi que des latrines supplémentaires vont devoir être aménagées sans  oublier la révision à la hausse du nombre d’abris et la mise à la disposition du camp d’une ambulance médicalisée afin d’assurer l’évacuation des malades vers les centres de santé spécialisés de Goma.
Le Gouverneur Julien Paluku Kahongya qui a accompagné le ministre au site de Mugunga, a signifié que ce geste du Gouvernement Central constitue une réponse au plaidoyer adressé au Chef de l’Etat qui n’a pas tardé d’instruire le Premier Ministre pour qu’une solution urgente soit trouvée aux difficultés auxquelles sont confrontés les déplacés enregistrés au Nord-Kivu à la suite des opérations de traque contre les hommes restés fidèles au Général insurgé Bosco Ntaganda.

Le président de la BAD salue l'initiative du G8 sur l'agriculture africaine


"Je félicite le président Obama pour avoir inscrit l'investissement agricole en Afrique au programme de la réunion", a déclaré le président Kaberuka
WASHINGTON, 21 mai 2012/ -- Le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a clôturé une visite à Washington par une réunion historique, le samedi, organisée dans le cadre du G8.
La session spéciale a été consacrée à la politique agricole en Afrique, en particulier à une nouvelle initiative appelée la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition. Le président américain Barack Obama accueillait la réunion à Camp David, près de Washington, où se tenait cette année le Sommet du G8, qui regroupe les plus grandes économies du monde.
Parmi les participants figuraient les dirigeants du G8, quatre chefs d'Etat africains et des cadres du secteur privé. « Avec un ordre du jour si chargé pour les dirigeants du G8 », a déclaré le président Kaberuka, «je félicite le président Obama pour avoir inscrit l'investissement agricole en Afrique au programme de la réunion. »
L’un des principaux objectifs de la nouvelle initiative est d'encourager le secteur privé à investir davantage dans le secteur agricole sur le continent. En effet, le président Obama a annoncé que plus de 3 milliards de dollars EU ont déjà été engagés dans les investissements du secteur privé. Les gouvernements africains et ceux du G8 engageront également des fonds pour stimuler la croissance.
« C'est une proposition gagnant-gagnant», a déclaré M. Kaberuka. « Une Afrique prospère et en croissance ne peut être que bénéfique pour l'économie mondiale. »

Il a ajouté : « C’est un effort collectif qui implique les gouvernements, le secteur privé et l'investissement public, pour stimuler la croissance économique sur le continent. La Banque africaine de développement est prête à jouer son rôle en veillant à ce que soient remplies les conditions telles que les infrastructures fiables. »
Dans un communiqué publié à la veille de la réunion de Camp David, la Maison Blanche a déclaré qu'elle travaillerait avec les peuples et les dirigeants de l'Afrique pour «accroître des investissements internes et privés étrangers responsables dans l'agriculture africaine, introduire des innovations capables d’améliorer la productivité agricole, et réduire le risque encouru par les économies et les communautés vulnérables ».
La déclaration de la Maison Blanche a poursuivi en se félicitant de l'appui de la Banque africaine de développement et des autres agences de développement. Ces derniers jours ont été marqués par un accent très marqué sur les moyens d'encourager plus d’innovation et d'investissements du secteur privé dans le secteur agricole à travers l'Afrique.
La Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition a été lancée à Washington le vendredi, lors d'un colloque qui a rassemblé des centaines de personnes et d'organisations pour discuter de la marche à suivre. L’appui à l’initiative se situe au niveau le plus élevé. Les orateurs du symposium comprenaient le président Obama, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les dirigeants du Bénin, de l'Éthiopie, du Ghana et de la Tanzanie, et le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka.
Ils ont mentionné le potentiel de l’Afrique et les rendements qu’une production agricole accrue pourrait apporter, et pas seulement dans le secteur alimentaire. « Ce n'est pas seulement un impératif moral, mais aussi un impératif économique et sécuritaire », a déclaré le président Obama.
Il a ajouté que l'objectif global est de sortir 50 millions de personnes de la pauvreté. Ce qui, a-t-il indiqué, permettrait d'améliorer des vies, des économies et la sécurité à travers le monde. Le président Kaberuka a informé l'auditoire que « Bien que l'agriculture africaine ait eu des rendements peu satisfaisants pendant de nombreuses années, la situation commence à changer à mesure que de nombreux gouvernements adoptent les politiques et les conditions du marché ».
Grâce à l'amélioration des infrastructures, du transport et du commerce, l'Afrique peut faire des progrès significatifs, a-t-il souligné. La mission du Groupe de la Banque africaine de développement est de contribuer à réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie des Africains et mobiliser des ressources pour le développement économique et social du continent.
Les projets et priorités actuels et futurs seront discutés lors des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque à Arusha, en Tanzanie du 28 mai au 1e juin. Le thème de ces Assemblées sera « L'Afrique et le nouveau paysage mondial : défis et opportunités ».