APO

samedi 22 novembre 2014

R.D.Congo: la crise humanitaire au Katanga a besoin d’une « attention plus soutenue »

Pweto, Nord du Katanga, le 20 novembre 2014 : Trois ans après qu’un cycle de violence ait déplacé plus d'un demi-million de personnes et affecté leurs moyens de subsistance, il y a un besoin urgent d'une plus grande attention sur la crise humanitaire qui affecte le Katanga, riche province minière de la République Démocratique du Congo, a déclaré vendredi le responsable de l’action humanitaire en RDC.
« Le Katanga a besoin d’une plus grande attention, une attention plus soutenue afin de trouver des solutions immédiates aux besoins humanitaires complexes qui affectent les civils », a déclaré le 21 novembre 2014 le Coordonnateur humanitaire en RDC, Moustapha Soumaré, à la fin d’une visite à Pweto, ville du nord du Katanga qui abrite environ 178.000 personnes déplacés internes.
Du 17 au 19 novembre, M. Soumaré a conduit une mission composée d’agences onusiennes, des ONG et des donateurs internationaux pour évaluer les besoins humanitaires, dresser un bilan de la réponse en cours et des défis, et discuter avec les acteurs sur les perspectives des prochains mois. La mission a été ponctuée par l’étape de Pweto où la délégation a visité une école de rattrapage pour les enfants déplacés et ceux qui sont sortis des rangs des groupes armés et une foire de distribution d’articles ménagers.
Pweto, abritant environ 30 % du nombre total de déplacées internes au Katanga estimée à près de 582 000 personnes, est un des territoires qui composent ce que les acteurs humanitaires appellent «le triangle de la mort". Avec les zones de Manono et Mitwaba, le "Triangle" demeure le théâtre de violence contre les civils. Au cours des trois dernières années, le nombre de personnes déplacées au Katanga s’est multiplié par 10, passant de près de 55.000 fin novembre 2011 à plus de 582.000  aujourd'hui. La violence a forcé des milliers d'enfants à abandonner les études et perturbé les activités économiques des familles. Depuis le début de l'année, plus de 14.000 incidents de protection ont été enregistrés, sept fois plus qu’en 2013.
« La protection des civils est primordiale au Katanga, les enfants et les femmes demeurant les plus touchés. Il nous incombe de créer des conditions favorables qui permettent de protéger tous les civils », a dit M. Soumaré.
Dans un contexte des besoins persistants, les donateurs ont contribué environ 24 millions de dollars américains entre mars 2013 et juin 2014. Cette aide financière a permis, entre autres choses, de fournir quelques 12.000 tonnes de nourriture à plus de 730.000 personnes, de vacciner plus de 7 millions d'enfants contre la rougeole et de fournir des semences et du matériel agricole à plus de 70.000 personnes.
Cependant, à côte de la crise humanitaire, le Katanga connaît également un déficit chronique de développement. Le programme de rattrapage scolaire, financé par un programme multi-bailleurs dénommé le Fonds Commun Humanitaire, est le « parfait exemple » des liens qui doivent exister entre les acteurs d’urgence et ceux du développement, a dit M. Soumaré. Lundi, le président du parlement provincial du Katanga avait déclaré à la mission que l’emploi pour les jeunes constitue une des clés pour les dissuader de rejoindre les groupes armés.
Aujourd'hui, avec le Katanga, c’est toutes les provinces de l'Est qui sont instables. Le Katanga est confrontée à une insuffisance d’acteurs humanitaires et on estime qu'au moins 24 millions de dollars américains sont nécessaires pour couvrir les  besoins humanitaires prioritaires.
« Les besoins humanitaires du Katanga ont été marginalisés. Nous devons nous assurer que ces besoins reçoivent l'attention qu'ils méritent. Le Katanga a besoin de la paix et de la stabilité, mais cela ne peut se faire qu’en investissant dès aujourd’hui dans les besoins humanitaires et de développement», a déclaré M. Soumaré.

mardi 18 novembre 2014

L’Asadho invite la Dgda à payer les droits dus aux personnes impliquées dans la dénonciation de coulage des recettes à la Dgda/Katanga


L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, Asadho,  appelle la Direction Générale des Douanes et Accises (Dgda) à procéder au paiement de  la prime de contentieux due aux intervenants, verbalisateurs, et aviseurs  impliqués dans la dénonciation de coulage des recettes publiques à la Dgda/Katanga.

En date du 7 janvier 2014, l’Asadho avait adressé une lettre au Président de la République, Monsieur Joseph KABILA,  portant sur la lutte contre l’impunité et dans laquelle elle faisait mention du rapport publié par le Parquet Général de la République au sujet de coulage des recettes publiques à la Dgda/Katanga.

Ledit rapport identifiait plusieurs sociétés commerciales et entreprises minières qui  n’avaient pas payé les droits dus à la Direction Générale des Douanes et Assises dont le montant s’élève à 3.705.105.075 USD, sur la période allant de 2008  à 2013. C’est grâce au travail de dénonciation fait par Monseigneur  Kazadi  Lukonda Ngube-Ngube auprès du Parquet Général de la République, du Ministre des Medias, Monsieur Lambert Mende et auprès des commissions d’enquête qui ont été mises en place par le Parquet Général de la République que ces dossiers de coulage des recettes ont  été connus des autorités et du public.
C’est aussi grâce aux membres des commissions mises en place pour enquêter sur ces dossiers que le Parquet Général de la République avait produit et rendu public son tout premier rapport sur le coulage des recettes en République Démocratique du Congo.
Depuis le mois de février 2014,  plusieurs des  sociétés commerciales et entreprises minières telles que Hyper Psaro,  Chemaf,  Mutanda Mining, Boss Mining, Tenke Fungurume Mining, KCC Mining, CMK Mining,  ont déjà commencé à payer les droits dus à l’Etat et les amendes y afférentes.

Il nous revient de plusieurs sources que l’aviseur Monseigneur Kazadi Lukonda NgubeNgube et les intervenants tels que Messieurs Maurice Matiabini Songe, Jean Jacques -Ngwangola Mukubwa et Jean Pierre Kitaba Batumbi  à qui l’Ordonnance –loi n° 10/002 du 20 août 2010 portant Code des Douanes  reconnait certains avantages,  ne sont pas toujours payés.
Selon les informations  reçues par l’Asadho se sont des personnes non impliquées dans le dossier qui se présenteraient à la Dgda pour bénéficier des avantages  pour lequel elles n’ont pas travaillé.

Malgré le mémorandum adressé, en date du 30 octobre 2014, au Directeur Général des Douanes et Accises  par les membres de  la commission mise en place par le Parquet Général de la République et dans  lequel Monseigneur Kazadi Lukonda Ngube Ngube est reconnu comme l’aviseur  qui a permis aux autorités  de découvrir la fraude douanière, la Dgda refuserait de lui payer les avantages qui lui sont dus comme conformément à la loi.
Cette attitude de la Dgda est de nature à décourager les dénonciateurs d’actes de corruption ou de fraude douanière, avec cette conséquence que les agents publics vont s’adonner davantage à ces pratiques qui ne sont pas profitables au Trésor Public, sans être inquiétés.
Face à cette situation,  l’Asadho recommande :

Ø    A la Dgda  de :

- Payer  à l’aviseur et aux intervenants qui ont travaillé  sur ce dossier de coulage des recettes à la Dgda/Katanga leurs droits dans le respect des prescrits de la loi ;

- Refuser de payer  les avantages destinés aux aviseur et intervenants bien identifiés ci-dessus aux opportunistes politiques et autres qui s’improvisent dans ce dossier ;

Ø Au Procureur Général de la République  de :

- S’assurer que les aviseur et intervenants qui ont travaillé dans ce dossier de coulage des recettes à la Dgda/Katanga ont été effectivement payés ;

- Faire ouvrir une information judiciaires pour identifier tous les opportunistes qui réclament le paiement des avantages dus aux aviseur et intervenants bien connus dans ce dossier et de les faire traduire en justice.

Ø Au Comité  Exécutif de l’ITIE-RDC de :
- S’intéresser à ce dossier pour que  tous les revenus (le principal et les amendes) perçus par la DGDA/Katanga auprès des entreprises minières impliquées dans ce dossier fassent l’objet d’une déclaration à l’Initiative de Transparence des Industries Extractives(ITIE).

                                                        Fait à Kinshasa, le 17 novembre 2014


ASADHO
Pour toute information, contactez :
Maître Jean Claude Katende : Président National
Téléphone : + 243 81 17 29 908
Maître Dora Zaki ; Vice-Présidente Nationale.
Téléphone : 00243 99 40 61 31

RD Congo : Une opération policière a conduit à la mort de 51 jeunes hommes et garçons Le commandant de la campagne anti-criminalité « Opération Likofi » devrait être suspendu dans l’attente d’une enquête

(Kinshasa, le 18 novembre 2014) – La police de la République démocratique du Congo a sommairement tué au moins 51 jeunes hommes et garçons et soumis 33 autres à des disparitions forcées au cours d'une campagne anti-criminalité qui a été lancée il y a un an, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. L’« Opération Likofi », qui a duré de novembre 2013 à février 2014, a pris pour cible les membres présumés de gangs dans la capitale de la RD Congo, Kinshasa.
Le rapport de 63 pages, intitulé « Opération Likofi : Meurtres et disparitions forcées aux mains de la police à Kinshasa », décrit comment des policiers en uniforme, portant souvent des cagoules, ont traîné des membres présumés de gangs connus sous le nom de « kulunas » hors de leurs demeures pendant la nuit et les ont exécutés. Les policiers ont ouvert le feu et tué des jeunes hommes et garçons non armés devant leurs maisons, dans les marchés ouverts où ils dormaient ou travaillaient, ainsi que dans des terrains à proximité ou dans des espaces isolés. Un grand nombre d'autres ont été emmenés - sans que les policiers ne présentent un mandat d’arrêt - vers des destinations inconnues, et soumis à des disparitions forcées.

« L’Opération Likofi a été une campagne brutale de la police congolaise qui a laissé une trainée de meurtres commis de sang-froid dans la capitale », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Lutter contre la criminalité en commettant des crimes ne renforce pas l’État de droit, mais ne fait qu’aggraver un climat d’angoisse. Les autorités congolaises devraient enquêter sur les meurtres, en commençant par le rôle du commandant en charge de l'opération, et traduire les responsables en justice. »
Human Rights Watch a mené des entretiens à Kinshasa auprès de 107 personnes, dont des témoins, des membres des familles des victimes, des policiers qui ont participé à l'Opération Likofi, des représentants du gouvernement, et d’autres personnes. Human Rights Watch a également diffusé une vidéo et des photographies, notamment de kulunas présumés qui ont été tués lors de l'Opération Likofi, ainsi que des entretiens avec les membres de leurs familles.
Le gouvernement congolais a lancé l'Opération Likofi le 15 novembre 2013, à la suite d’un engagement public du président Joseph Kabila de mettre fin à la criminalité des gangs à Kinshasa. Les kulunas avaient été responsables d'une vague de vols à main armée et d’autres crimes graves dans divers quartiers de la capitale depuis 2006.
Au cours des trois mois qu’a duré l'opération, la police a conduit de nombreux raids, prenant pour cible plusieurs personnes qui n'avaient rien à voir avec les kuluna. Certaines étaient des enfants de la rue, tandis que d'autres étaient des jeunes accusés à tort par leurs voisins dans des conflits non apparentés. Certains ont simplement eu la malchance de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Dans tous les cas examinés par Human Rights Watch, les personnes qui ont été tuées ne représentaient aucune menace imminente à la vie qui aurait justifié l’utilisation de la force létale par la police.
Initialement, les policiers semblaient utiliser leurs tactiques brutales comme un avertissement pour les autres. De nombreuses victimes ont été battues et humiliées par la police devant une foule avant d'être tuées, et les policiers ont parfois appelé les gens à venir regarder le corps après l'exécution d'un suspect. Dans un grand nombre de cas, ils ont laissé le corps dans la rue, peut-être pour effrayer les autres, et ne l’ont récupéré que plus tard pour le transporter dans l’une des morgues de la capitale.
Après que les Nations Unies et des organisations locales de défense des droits humains aient exprimé publiquement leurs inquiétudes, les policiers ont changé leur tactique : au lieu d'exécuter les suspects publiquement, ils ont emmené les personnes arrêtées dans un camp de la police ou dans un lieu inconnu. Selon des policiers qui ont participé à l'Opération Likofi, et selon un rapport confidentiel rédigé par un gouvernement étranger, certains des kuluna présumés enlevés par la police ont fini par être secrètement tués.
La police a averti les membres des familles des victimes ainsi que des témoins qu’ils ne devaient pas parler de ce qui était arrivé, leur a refusé l'accès aux corps et les a empêchés d’organiser des funérailles. Des journalistes congolais ont été menacés lorsqu'ils ont tenté de documenter ou de diffuser des informations sur les meurtres commis lors de l'Opération Likofi. La police a dit aux médecins de ne pas soigner les kuluna présumés qui avaient été blessés au cours de l'opération, et des agents du gouvernement ont ordonné aux employés des morgues de ne parler à personne des corps qui s’y accumulaient, sous prétexte qu’il s’agissait d’une « affaire gouvernementale confidentielle ».
Un magistrat militaire qui souhaitait ouvrir une enquête judiciaire sur un colonel de la police qui aurait abattu un kuluna présumé détenu lors de l'Opération Likofi a reçu des instructions orales de la part d'un responsable du gouvernement de « fermer les yeux » et de ne pas donner suite à l'affaire.
« Les éléments de preuve recueillis impliquent des officiers congolais de haut rang dans les meurtres et les disparitions, ainsi que dans les dissimulations qui ont suivi », a indiqué Daniel Bekele. « Les membres des familles méritent de savoir ce qu'il est advenu de leurs proches qui ont été enlevés ou tués par la police. Les autorités congolaises devraient immédiatement rendre ces informations disponibles, et veiller à ce que les familles des victimes soient en mesure d’obtenir justice et d’organiser des enterrements sans crainte de représailles. »
Le commandement de l'Opération Likofi a alterné officiellement entre le Général Célestin Kanyama et le Général Ngoy Sengelwa. Des policiers ayant participé à l'opération ainsi qu’un officier de police de haut rang interrogés par Human Rights Watch ont déclaré que, dans la pratique, Kanyama était le principal commandant de l'Opération Likofi qui donnait les ordres sur la façon dont l'opération devait être menée. Des policiers ont affirmé que Kanyama a donné l'ordre de tuer certains kuluna présumés et qu’il était présent lors de certaines de ces attaques.

Kanyama, lors d'une rencontre avec Human Rights Watch en août dernier, a rejeté ces allégations et a qualifié de « rumeurs » les informations faisant état d'exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées.
D'autres autorités gouvernementales et officiers de police de haut rang ont cependant reconnu auprès de Human Rights Watch qu'il y a eu des cas d'exactions commises par des policiers lors de l'Opération Likofi, notamment des homicides. Toutefois, les magistrats affectés à l'opération ont affirmé qu'aucun des policiers ayant participé à l'Opération Likofi n’a été arrêté ou condamné pour des meurtres ou des enlèvements, bien que certains aient été condamnés pour extorsion et d'autres délits mineurs.
Human Rights Watch a appelé les autorités congolaises à suspendre immédiatement le Général Kanyama de ses fonctions, et à ouvrir une enquête judiciaire sur son rôle présumé dans les exactions commises au cours de l'Opération Likofi. Le 13 novembre, des membres des familles de 25 victimes qui ont été tuées ou qui ont fait l’objet de disparitions forcées lors de l'Opération Likofi ont demandé justice dans une lettre adressée au procureur général de la RD Congo. Ils ont exhorté le gouvernement à « nous informer dans les meilleurs délais sur le sort de nos enfants portés disparus et de nous indiquer le lieu d’enterrement de ceux qui ont été abattus, afin de nous permettre d’organiser des funérailles en toute dignité et conformément à nos coutumes ». Ils ont également appelé à des enquêtes, et demandé que « les plus hauts responsables civils et policiers ayant intervenu dans ladite opération soient traduits en justice ... et que des réparations puissent être faites à l’issue de ces procès. »
Le 15 octobre, l'ONU a publié un rapport de 22 pages documentant les exécutions sommaires et les disparitions forcées commises par les forces de police ayant participé à l'Opération Likofi à Kinshasa. Deux jours plus tard, le gouvernement congolais a demandé au Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RD Congo, Scott Campbell, de quitter le pays.
« L'expulsion d'un haut responsable des Nations Unies pour avoir révélé les exactions de la police lors de l'Opération Likofi laisse craindre que les autorités congolaises ne prennent pas au sérieux la nécessité de mettre fin aux crimes commis par la police », a conclu Daniel Bekele. « Le gouvernement devrait se focaliser sur les enquêtes et les poursuites contre les personnes responsables de ces crimes, au lieu de continuer à les couvrir. »

lundi 17 novembre 2014

République Démocratique du Congo : MSF met fin à son intervention d’urgence dans le cadre de l’épidémie d’Ébola



Boende (RDC)/ Barcelona (17 novembre 2014). La flambée d’Ebola qui s’est déclarée au mois d’août dernier dans la province d’Équateur, au nord de la République Démocratique du Congo (RDC) est à présent terminée, après l’enregistrement le 4 octobre du dernier cas confirmé dans la ville de Boende. Cette épidémie a été enregistrée dans la province d’Equateur, où le virus a été identifié pour la première fois en 1976 dans les environs d’un affluent du Congo, l’Ebola. Médecins Sans Frontières (MSF) qui avait déployé environ 70 membres de son personnel dans la zone, a mis en œuvre le départ de ses équipes tout en maintenant la vigilance ; l’organisation travaille depuis plusieurs semaines à renforcer la capacité des autorités locales pour répondre à toute éventualité. Selon les données de l’Organisation Mondiale de la santé, l’épidémie a touché 66 personnes dont 49 sont décédées. 
Une flambée d’Ebola est d’habitude finie officiellement après 42 jours sans nouveaux cas confirmés.  « Quand on ferme une intervention Ebola il y a deux phases: une première de 21 jours dans laquelle on fait le suivi des derniers cas enregistrés et une deuxième de 21 jours supplémentaires pour la sécurité », explique José Mas, responsable de l’intervention de MSF dans la région d’Equateur. «MSF a fait en sorte  d’avoir une réponse efficace devant la possibilité d’une nouvelle flambée. On a laissé un centre de prise en charge opérationnel et on a fait un don de médicaments et de matériel pour l’assainissement », ajoute Mas.  
Même si l’organisation a quitté la zone touchée par l’épidémie, MSF a des équipes déployées dans d’autres régions du pays. Une de ces équipes se trouve à Mbandaka, au bord du fleuve Congo, d’où l’on peut activer une réponse d’urgence
MSF a débuté son intervention en août  dernier avec l’envoi d’une équipe d’exploration pour confirmer l’existence du virus Ebola dans la région et a mis sur pied en collaboration avec le Gouvernement congolais deux centres de prise en charge à Lokolia et à Boende. Au total, 65 personnes ont été prises en charge dans ces centres, dont 25 étaient contaminées ; 13 de ces personnes ont pu être guéries alors que 12 sont décédées.
Outre la prise en charge dans les centres, les équipes qui luttent contre le virus ont également effectué le suivi des personnes qui ont été en contact avec les personnes contaminées (plus de mille personnes ont été suivies), réalisé  la désinfection des maisons et apporté le support nécessaire pour enterrer de façon sûre les personnes décédées. La sensibilisation de la communauté locale aux risques de l’Ebola a été une autre tâche très importante. « Dans tout foyer épidémique d’Ebola la crainte de la maladie suppose toujours un problème et il existe, en outre, beaucoup de malentendus, beaucoup de rumeurs, beaucoup de manque d’information ; et c’est justement l’information qui peut aider à comprendre la maladie et qui permet de faire face à l’épidémie », explique Segimon Garcia, anthropologue et coordinateur de équipes de sensibilisation de MSF dans cette intervention. Aux peurs habituelles que réveille toute épidémie d’Ebola, se joint également l’impact que représente l’immense flambée du virus que sévit actuellement en Afrique de l’Ouest.
Contrairement à la situation de l’ouest du continent, l’épidémie qui a pris fin en RDC, la septième est enregistrée dans le pays, est ce que l’on peut appeler une épidémie classique. «  Au Congo, il y avait déjà eu plusieurs flambées d’Ebola mais elles avaient été circonscrites. Une des raisons de cette limitation est que dans la jungle, les distances sont plus importantes, les transports sont beaucoup plus mauvais et les gens se déplacent moins, l’épidémie est donc plus rapidement contenue et la contamination ne se fait pas si facilement. Un malade contamine beaucoup moins de personnes », explique Núria Carrera, coordinatrice du centre de prise en charge de Boende. L’élément géographique s’ajoute à une intervention d’urgence efficace pour freiner la flambée dans ses premières phases. «  Les mesures sanitaires, le suivi des contacts, le système d’alerte et l’attention aux patients ont été pris à temps », indique Mas.

jeudi 13 novembre 2014

Le Bureau de l’Envoyé spécial pour les Grands Lacs renforce son partenariat avec la CIRGL dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région



Bujumbura, 12 novembre 2014 - Dans le cadre du renforcement du partenariat avec les ‘Garants’ de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, s’est rendu mercredi à Bujumbura où il a eu une réunion de travail avec le
Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), le Professeur Ntumba Luaba, en présence de leurs équipes respectives. Il a saisi cette occasion pour saluer les efforts soutenus de la CIRGL en vue de la consolidation de la paix, de la démocratie et de l’Etat de droit ainsi que du développement et de l’intégration dans la région.
« Nous voulons être un partenaire fiable et solidaire de la CIRGL et nous sommes disposés à soutenir ses initiatives et à promouvoir des activités conjointes dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord-cadre, » a déclaré l’Envoyé spécial Djinnit.
M. Djinnit et le Professeur Luaba ont passé en revue les efforts en vue de mettre en œuvre les décisions des dirigeants de la région et les accords conclus sur la neutralisation des forces négatives qui sévissent à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR).
De même, ils ont fait le point sur la mise en œuvre des Déclarations de Nairobi sur le M23 à la lumière de la récente réunion organisée à Kinshasa par la CIRGL et le Bureau du Coordonnateur de la RDC du Mécanisme National de Suivi. Ils ont également discuté des préparations en cours de la réunion ministérielle sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs.
L’Envoyé spécial a également eu une séance de travail avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la du Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB), Parfait Onanga-Anyanga, ainsi qu’avec le Représentant spécial de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine pour la région des Grands Lacs, Boubacar Diarra. L’Envoyé spécial Djinnit et M. Diarra ont réitéré leurs engagements à renforcer leur partenariat en tant que représentants des organisations promotrices et garantes de l’Accord-cadre.

Orange récompense les gagnants du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique



Le Cap, Afrique du Sud, 12 novembre 2014 - Orange  a récompensé hier les trois gagnants du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique, à l’occasion de la cérémonie des AfricaCom Awards au Cap. Les trois lauréats vont bénéficier d’un soutien financier ainsi qu’un dépôt de brevet pour le premier prix. Cette année un prix spécial API Orange Partner a fait son apparition pour récompenser le projet méritant qui a utilisé une API Orange. Les 10 finalistes vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement par des experts grâce à un programme d’accélération en ligne offert par Orange sur la plateforme VC4Africa.
Ce prix, qui a connu un fort succès depuis la première édition en 2011, a pour but de soutenir les entrepreneurs et start-ups qui utilisent les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour répondre aux besoins de développement des populations en Afrique.
 L’appel à projets, ouvert de mai à septembre 2014, a recueilli plus de 450 candidatures, reflétant la véritable dynamique entrepreneuriale du continent africain. Les projets proposés couvraient des domaines variés comme la santé, l’agriculture, l’éducation, l’énergie, l’industrie ou encore le commerce, illustrant le potentiel des télécommunications dans le développement africain.
Le jury, composé d’experts venant d’Orange, des médias et d'institutions promouvant le Développement, ont désigné les trois lauréats ainsi que le gagnant du prix spécial API Orange Partner du prix parmi 11 projets nominés, présentés sur le portail d’Orange en Afrique.
La remise des prix a eu lieu hier au Cap (Afrique du Sud), lors des AfricaCom Awards, cérémonie annuelle qui récompense les innovations et les performances les plus marquantes de l'industrie des télécommunications sur le continent africain.
Les projets récompensés sont les suivants :
Le premier prix revient à Modisar, une application de gestion des fermes d’élevage à destination des agriculteurs. L’objectif de Modisar est de stimuler le développement de l’industrie agricole et de cultiver l’intérêt des jeunes pour ces métiers en y associant les nouvelles technologies et la passion de la nation pour l’élevage. Modisar vise à assurer la préservation du secteur agricole qui contribue largement au Produit Intérieur Brut du Botswana.
La Station Energy Ivoire, qui remporte le 2ème prix, est un concept innovant de distribution des services énergétiques via l’implémentation de franchises en zones urbaines et rurales de Côte d’Ivoire. Inspiré à la fois par le modèle des stations-service et des épiceries africaines, Station Energy est une solution qui fournit un accès à l’énergie à grande échelle et à un coût abordable. Les boutiques Station Energy sont équipées de panneaux photovoltaïques permettant d’offrir divers services mutualisés (batteries permettant l’accès à l’éclairage, la location des espaces froids, un accès à internet, la vente de matériel à faible consommation, etc.).
Le 3ème prix est attribué à l’entreprise sénégalaise Bouquet Pass Santé. Le projet consiste en une plateforme qui permet aux personnes résidant au Sénégal ou à l’étranger de régler en-ligne des consultations médicales pour eux ou pour des membres de leur famille.
Les internautes du portail StarAfrica ont voté massivement cette année encore pour élire leur projet « Coup de Cœur ». Le projet Ivoirien « Pubcell » a été largement plébiscité avec plus de 20.000 votes. Le concept consiste à proposer aux annonceurs de faire la promotion de leurs marques sur le mobile en payant, à ces dernières, des frais publicitaires liés à la location de leurs espaces privés.
Le prix spécial API Orange Partner est décerné à Mewanko Farm, un projet qui consiste en la création d’une plateforme permettant la vente en-ligne de produits agricoles sur les marchés locaux et internationaux. L’objectif est de faciliter la vie des petits agriculteurs grâce aux TIC qui leur offre un accès direct aux marchés et leur permet d’augmenter leurs revenus.
En plus des dotations financières allant jusqu’à 25.000 euros et un dépôt de brevet dans le pays de déploiement du gagnant du 1er prix, Orange offrira un encadrement professionnel et expert non seulement aux gagnants, mais aussi aux 10 finalistes du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique 2014. Ces 10 finalistes vont intégrer le programme de coaching animé par VC4Africa. 
Orange est présent dans 20 pays en Afrique et le Moyen Orient et totalise près de 100 millions de clients. Pour contribuer au développement économique et social de l'ensemble de ces pays, le Groupe a défini le programme « Orange pour le Développement » autour de trois axes majeurs :
-       le développement des réseaux pour permettre au plus grand nombre d’accéder aux bénéfices du monde numérique ;
-        l'innovation pour répondre aux besoins des populations par des services à valeur ajoutés dans les domaines essentiels de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, des services financiers ;
-     et enfin, la contribution au développement local des marchés des TICs et des écosystèmes d’innovation.
C'est pour répondre à cette dernière ambition, qui s’intègre aussi bien dans sa stratégie d’innovation que dans sa politique de Responsabilité Sociale d’Entreprise, que le Groupe a lancé en 2011 et a remis hier pour la quatrième année le Prix Orange de l’Entrepreneur Social.
A propos de StarAfrica.com
StarAfrica.com est le portail de divertissement d’Orange en Afrique. StarAfrica agrège les contenus de l’ensemble des pays sub-sahariens sur ses 6 chaînes : actualité, football, + de sport, musique, éducation et jobs avec le fil conducteur de mettre en avant des jeunes talents. StarAfrica c’est aussi la boutique en ligne qui propose à la Diaspora des produits de communication innovants.
A propos d'Orange
Orange est l'un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, avec un chiffre d'affaires de 41 milliards d'euros en 2013 et 159.000 salariés au 30 septembre 2014, dont 99.800 en France. Présent dans 30 pays, le Groupe servait 240 millions de clients dans le monde au 30 septembre 2014, dont 182 millions de clients du mobile et 16 millions de clients haut débit fixe. Orange est également l'un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales sous la marque Orange Business Services.