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dimanche 6 novembre 2011

L’Asadho condamne les atteintes à la liberté d’expression pendant la campagne électorale


L’Association africaine de défense des Droits de l’Homme - Asadho - est vivement préoccupée par les atteintes  à la liberté d’expression commises par certains éléments des Forcées Armées de la République Démocratique du Congo - Fardc - pendant la campagne électorale.
Il nous revient de la représentation de l’Asadho à Bukavu,  Asadho/Sud-Kivu, que le jeudi 3 novembre 2011 vers 12H45, M. Batumike Ndihano Asumani, commerçant et militant proche de l’Union pour la Nation Congolaise, a été arrêté, torturé et ligoté par les militaires des Fardc avant d’être  amené à la direction de la 10ème Région Militaire. Il lui est reproché de parler en public de M. Vital Kamhere comme candidat favori  dans la province du Sud-Kivu.
Ces militaires ont aussi menacé et donné des coups de pieds à d’autres personnes  dont Monsieur  Buhendwa Toto, dénommé Bezo, qui étaient sur le lieu de l’incident.
L’Asadho rappelle qu’aux termes de l’article 23 de la Constitution de la République la liberté d’expression est garantie et que nul ne peut être inquiété, arrêté et torturé pour avoir exprimé ses opinions ou convictions.
 
Elle condamne ce comportement des éléments des Fardc et recommande :
 
Au gouvernement :
 
- de garantir la liberté d’expression à tous les congolais pendant toute la période électorale ;
- d’instruire les Fardc, la Police Nationale Congolaise et tous les services de sécurité pour qu’ils gardent leur neutralité et  laissent les citoyens s’exprimer  et soutenir les candidats de leur choix ;
 
A la justice militaire :
 
-  d’ordonner la mise en liberté pure et simple de Monsieur Batumike
- d’ouvrir des poursuites disciplinaires et judiciaires à l’égard des militaires impliqués dans l’arrestation et la torture de Monsieur Batumike.
 
 Fait à Kinshasa, le 4 novembre 2011

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