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mardi 15 novembre 2011

Durant cette campagne électorale, une Ong sensibilise contre la question identitaire en Rdc

Ces dernières années, de plus en plus des Congolais se recroquevillent dans leur tribu, ethnie et province. En vue de réduire les risques de conflit identitaire avant, pendant et après  les élections présidentielle et législatives, le Service de renforcement des appuis aux communautés de base en Afrique centrale -Seracob- avec Justice Plus et Verbatims de droit belge, a organisé une séminaire de formation sur les élections.
Me Xavier Macky, Représentant de Verbatims Rdc
L’objectif de cette formation est d’accompagner le processus électoral en Rdc en tenant tentant de réduire les risques de conflits identitaires. Ce projet résulte d’un souhait exprimé par plusieurs opinions appartenant à des entités différentes ayant suivi des formations sur la gestion des conflits identitaires.
Les élections en 2006 en Rdc se sont plus focalisées sur les questions identitaires, les groupes ethniques, la région, où l’on même parlé du clivage Est-Ouest, c’est une question identitaire… et partant de l’expérience de 2006 que Verbatims  a résolu qu’il y a lieu de prévenir les conflits identitaires. « Et à l’allure où vont les choses en Rdc, tous les candidats se focalisent sur leur origine, leur ethnie, leur origine, leur tribu et donc les questions de fonds ne sont pas débattues », s’est plaint le représentant résident en Rdc de Verbatims, Me Xavier Macky.
Il a regretté du fait qu’il n’y a pas de débats sur les projets de société des candidats qui concourent aux élections de novembre. C’est la raison pour laquelle Verbatims a estimé qu’il était indispensable que cette fois-ci les Congolais se mobilisent à partir des programmes ou des projets de société que de parler des questions identitaires, ethniques… qui ne peuvent pas aider la Rdc d’aller de l’avant.
« Sur cette question identitaire, le grand problème que nous avons rencontré dans toutes les provinces, c’est que la Rdc est contaminée par un virus qui est celui de l’identitaire », a enchaîné Me Xavier Macky. Partout dans toutes les provinces, c’est la géopolitique qui prime.
« Sous la Deuxième République, la question sur la géopolitique n’était pas d’actualité. Nous disons que ça c’est vraiment un danger. Si nous allons dans cette allure, la géopolitique d’abord, un fils du terroir d’abord, cette question ne nous aidera pas à construire le pays. Ce qui importe présentement, ce que les Congolais doivent comprendre que nous avons besoin de vivre une nation, nous avons tous besoin des uns et des autres pour que la Rdc soit une société où tout le monde aura l’envie de vivre où le peuple congolais dira que tout le monde regarde dans la même direction », s’est souvenu le représentant de Verbatims.
Il conscientise les Congolais de bannir les questions identitaires qui priment en ce moment et aussi se dire qu’est-ce qu’ils pouvent faire pour ce pays, discuter les questions qui concernent l’avenir de la Rdc. Dans la Province Orientale où cette Ong a travaillé, il y a des candidats qui ont changé des discours. Qui au départ cherchaient à mobiliser les électeurs à partir de leurs ethnies et des questions identitaires, mais après les discours ont changé. Ils se disent maintenant que le message à apporter aux Congolais de celui qui rassemble et qui prend en compte l’intérêt supérieur de la communauté congolaise.
Un autre danger auquel les Congolais assistent est celui de chercher toujours à fêter un ministre parce qu’il est fils du terroir. Un ministre reste pour tout le pays et pourquoi seulement son ethnie doit chercher à fêter sa nomination. « Je pense que ce n’est pas une bonne chose. Notre message pour tous les Congolais est que nous poussions voir dans quelle mesure nous pouvons faire de la Rdc un Etat post-colonial, un Etat où les droits et les libertés des citoyens sont respectés. Un Etat où les institutions protègent. C’est un travail qui doit être fait et avec le concours des uns et des autres ».
Il est opportun que les Congolais comprennent que l’identitaire, la violence pendant le moment des élections ne sont pas une bonne chose parce que l a Rdc risque de connaitre ce que la Côte d’Ivoire a connu, des morts et des déplacés. La Rdc, au stade actuel, n’a pas besoin de ce cycle de violences mais plutôt d’une bonne reconstruction et rassembler tous les Congolais pour qu’ils puissent réfléchir sur construction d’une société idéale.

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