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jeudi 30 juin 2016

Message de Joseph Kabila à l'occasion du 56ème anniversaire de l'indépendance de la RDC

Mes Chers Compatriotes,
30 juin 1960, 30 juin 2016, cela fait exactement 56 ans depuis que nos Pères de l’Indépendance nous ont légué un bel héritage, celui d’un Congo affranchi de toute servitude et domination étrangère, avec un peuple libre, digne et fier d’être Congolais ; un grand peuple au cœur du continent. Oui, aujourd’hui, 56 ans après, ensemble, nous avons engagé un long processus de construction d’une nation forte qui a pu résister, avec courage et détermination, à toutes les tentatives des forces centrifuges dont l’objectif était, naturellement, de nous diviser.
Que nos forces de défense et de sécurité, qui travaillent nuit et jour, dans des conditions extrêmement difficiles, à la défense de la patrie, trouvent ici l’expression renouvelée de la reconnaissance de notre peuple. Alors que le pays court encore les mêmes risques et reste exposé aux mêmes menaces comme au lendemain de notre indépendance, aujourd’hui encore, hélas ! certains parmi nous et autour de nous, pensent que le 30 juin 1960 n’aura été qu’une date comme toutes les autres, une date sans signification particulière, un vieux et un lointain souvenir rapidement effacé de la mémoire collective ou à effacer à tout prix. En témoignent les ingérences étrangères intempestives et illicites, dans les affaires de politique intérieure de notre pays.
Célébrer l’anniversaire de notre fête nationale, c’est rappeler donc, une fois de plus, que le Congo est un Etat souverain, disposé à nouer, sans nul doute, des partenariats constructifs et mutuellement avantageux avec tous les autres Etats, dans le respect de leurs peuples respectifs. C’est de haute lutte en effet, que ce statut a été conquis. Nos héros et martyrs en ont payé le lourd tribut, pour que vive la patrie, toujours et perpétuellement en danger. Voilà qui explique que le crédo de notre lutte demeure le respect du droit de notre peuple à s’autodéterminer, conformément à l’intérêt national.
Chers compatriotes,
C’est interpellé par l’héritage de nos héros et de nos Pères de l’indépendance, que nous nous employons, à travers le processus de décentralisation, à doter notre pays d’une nouvelle organisation territoriale. Celle-ci vient, en effet, d’être consacrée à travers l’installation des vingt et une nouvelles provinces, dotées démocratiquement de leurs animateurs, faisant passer ainsi le nombre total de nos entités provinciales de 11 à 26. Notre objectif, c’est bien de parvenir à une meilleure administration de l’ensemble de notre territoire national et à une bonne prise en charge des besoins fondamentaux de nos concitoyens de l’arrière-pays.
Oui, au contact avec nos populations du Congo profond, J’ai vu renaître l’espoir du redécollage du développement de nos territoires et de nos campagnes.
Notre engagement, ensemble avec les dirigeants de ces nouvelles provinces et ceux des entités de base qui seront rapidement désignés, c’est de ne pas trahir cet immense espoir.
Chers compatriotes,
En ce moment où nous célébrons notre fête nationale, J’ai conscience de la situation économique préoccupante que traverse notre pays, suite principalement au choc exogène découlant de la baisse continue des cours des matières premières d’exportation qui affectent plusieurs pays producteurs, à travers l’Afrique et dans le monde.
Après avoir résisté vaillamment pendant plusieurs mois, la stabilité et la croissance économique de notre pays, amorcées au prix de beaucoup de sacrifice, depuis 2001, sont aujourd’hui, mises à rude épreuve. Et Je comprends la perplexité qui est la vôtre, au regard de la baisse du pouvoir d’achat de chacun de vous, surtout celui des plus démunis, avec des conséquences prévisibles sur le panier de la ménagère. J’aime autant vous assurer que l’amélioration des nos conditions de vie demeure au centre de nos préoccupations quotidiennes.
Nous allons accentuer nos efforts de stabilisation économique et monétaire, à travers la mise en œuvre des 28 mesures économiques à caractère prioritaire et celle de la loi des Finances rectificative de l’exercice 2016 que Je viens de promulguer. C’est dans ce sens que des instructions particulières ont été données au Gouvernement en vue de limiter au maximum, les effets néfastes de cette crise, et J’en assurerai un suivi particulier. Dans le même contexte, notre jeunesse devrait être assurée, que ses préoccupations, ses doutes et ses ambitions, demeurent au cœur de notre action. Voilà pourquoi, en plus de l’initiative du financement des meilleurs projets des jeunes entrepreneurs, dont l’appel a été lancé début juin dernier, sur toute l’étendue du territoire national, J’ai instruit le Gouvernement à œuvrer à la mise en place rapide d’un fonds spécial de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes de toutes les catégories socioprofessionnelles, en vue d’un traitement plus structurel des problèmes de chômage des jeunes.
Chers Compatriotes,
La date du 30 juin, c’est aussi une occasion pour un rappel constant à la vigilance car, aujourd’hui comme hier, des menaces à l’intégrité de notre territoire, à la stabilité de nos Institutions ainsi qu’à la cohésion nationale, demeurent persistantes et pressantes. Il nous faut, envers et contre tout, œuvrer, de manière inlassable, en faveur de la paix et de la sécurité de notre pays, et faire face aux actes terroristes qui nous sont imposés.
Voilà pourquoi, nos forces de défense et sécurité poursuivent, avec détermination, leur croisade contre les mouvements terroristes actuellement en cavale dans deux groupements du secteur Beni-Mbau, territoire de Beni. Cette traque gagnera chaque jour en intensité, jusqu’à leur éradication totale.
Mes chers compatriotes,
Avant de terminer mon propos, J’aimerais rappeler qu’il y a une année, jour pour jour, J’avais annoncé l’option d’organiser le dialogue en vue de garantir un processus électoral inclusif, crédible et surtout, apaisé. Avec l’implication de l’Union Africaine, un processus de facilitation international avait permis d’engager des contacts avec toutes les parties prenantes en vue de l’ouverture de ces pourparlers de grand intérêt national.
J’ai eu à l’esprit, l’impérieuse nécessité d’engager la classe politique à conjurer les contestations intempestives des calendriers publiés généralement sous des pressions diverses et celles, prévisibles, d’un fichier électoral qualifié, à juste titre, de peu fiable et de non inclusif, en raison de l’exclusion de plusieurs millions d’électeurs, au nombre desquels, des jeunes majeurs et des congolais vivant à l’étranger.
J’ai eu enfin à l’esprit le souci de doter la classe politique d’un cadre pouvant lui permettre de se donner des gages d’un engagement citoyen à respecter les règles de jeu, en amont et en aval du processus électoral, afin d’éviter la réitération des contestations des listes et des résultats électoraux, base matricielle des violences pré et post-électorales.
Malgré des signaux contrastés envoyés par certains opérateurs politiques, Je me réjouis cependant de constater que cette initiative est à ce jour, portée à bout de bras par l’ensemble de notre peuple, à travers la Société Civile et même la majorité de la classe politique. Cette option étant pour Moi irréversible, J’encourage le Facilitateur désigné par l’Union Africaine, à finaliser ses consultations, en vue de l’ouverture rapide de ce Forum et l’assure du soutien de la nation congolaise, dans ses efforts visant à parvenir à un consensus politique sur les questions précitées.
Mes chers compatriotes,
Le dialogue n’étant pas cependant, une fin en soi, Je félicite notre centrale électorale, la CENI, pour les efforts fournis à ce jour, en rapport avec les préparatifs des futures élections, à travers notamment, la révision du fichier électoral.
Le processus étant déjà lancé depuis le 10 février 2016 par le lancement de l’appel d’offre en vue de l’acquisition du matériel électorale et, après le test pilote des kits d’enrôlement, l’attribution des marchés aux entreprises jugées compétitives depuis le 05 juin 2016, et la signature effective des contrats y relatifs, plus rien ne pourra arrêter le train des futures élections.
Voilà pourquoi, Je lance, à cet effet, un appel solennel à notre peuple, comme Je l’avais fait en 2005 et en 2011, de participer massivement aux opérations proprement dites d’enrôlement des électeurs qui débutent dans quelques semaines, au cours du mois de juillet de cette année, par la province du Nord-Ubangui, en vue de l’établissement des listes électorales. Je tiens à vous rassurer que toutes les dispositions ont été prises en vue du financement dudit processus, dans toutes ses séquences, tels que prescrits par la loi, mais également en vue de sa sécurisation.
Et comme en 2006 et en 2011, tous les moyens logistiques de l’Armée seront mobilisés et mis à la disposition de la CENI à cette même fin. Notre engagement en faveur de la démocratie, à travers l’expression régulière de la souveraineté populaire prescrite à l’article 5 de la Constitution est à ce prix.
Mes chers compatriotes,
À tous ceux qui pensent que l’histoire de ce pays devrait toujours s’écrire en lettres de sang et par les autres, nous rappelons que c’est par le peuple congolais, et en République Démocratique du Congo que, dans la paix, les nouvelles pages de l’histoire de notre pays restent à écrire et le seront. Car, comme nous n’avons jamais cessé de le répéter, notre peuple est aujourd’hui mûr. Il connaît parfaitement où se trouvent ses intérêts et comment en assurer la défense. Ces derniers le seront, non plus par la violence, mais plutôt à travers la recherche permanente d’un consensus responsable, susceptible de nous aider à préserver les acquis de la lutte de nos Pères de l’indépendance et ceux de nos efforts communs, à savoir la paix, la stabilité politique et économique retrouvée ainsi que le vaste patrimoine des infrastructures bâties, en peu de temps, au prix de plusieurs sacrifices, et des chantiers en cours d’exécution.
Que vive la République Démocratique du Congo !
Que Dieu bénisse notre pays !
Bonne et heureuse fête de l’indépendance !


mercredi 29 juin 2016

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREI 29 JUIN 2016

Charles Antoine Bambara : mesdames, mesdemoiselles et messieurs, membres de la presse, auditeurs de Radio Okapi, bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.
Du 27 au 28 juin, une délégation de la MONUSCO, conduite par le Représentant spécial adjoint en charge des opérations dans l’est, David Gressly et le Commandant de la Force de la MONUSCO, Général Derrick Ngwebi, s’est rendue dans la partie nord de la province du Nord-Kivu généralement appelé « Grand Nord ». Durant deux jours, la délégation a parcouru les localités de Beni, Butembo et Lubero et rencontré les autorités politiques et militaires congolaises, les responsables de la société civile et le personnel des Nations Unies travaillant dans cette région. Les principaux sujets évoqués lors de ces rencontres ont eu trait à la situation sécuritaire dans la région et la protection des populations civiles. Pour une meilleure protection des populations civiles, la MONUSCO entend renforcer son système d’alerte précoce qui permet de prévenir à temps certaines situations quand les populations civiles sont menacées ou prises pour cibles par des groupes armés. Le système va de la collecte d’informations aux actions à entreprendre, en passant par le traitement et la vérification des informations ainsi que les ressources requises.
Activités des composantes de la MONUSCO
Information publique : Dans le cadre de la pacification de la zone de Walendu Bindi en proie aux exactions du groupe armé FRPI, la section Genre de la MONUSCO en Ituri a accompagné du 22 au 24 juin une délégation de femmes leaders de l’Ituri, dans leur visite des femmes de Walendu Bindi. L’objectif était de créer un échange avec ces femmes et les encourager à s’impliquer dans le processus de stabilisation de cette zone sous influence négative de groupes armés. Cette initiative s’appuie sur la Résolution 1325 des Nations Unies sur le rôle des femmes pour la paix et la sécurité.
Lors des échanges, ces femmes ont pointé du doigt, le manque de volonté politique du côté des autorités congolaises pour trouver une solution durable au phénomène FRPI. Par ailleurs, elles se sont engagées à rependre les actions de sensibilisation au sein de leur communauté pour encourager les miliciens à la démobilisation. En marge de la célébration de la Journée de l’enfant africain la section de la Protection de l’enfant de la MONUSCO a entrepris des activités de sensibilisation à Gety, dans la chefferie du Walendu Bindi, du 23 au 25 juin. Le 23 juin, un film montrant les effets négatifs de l’utilisation d’enfants dans les conflits a été projeté devant plus de 100 personnes, dont des éléments des FARDC. Cette projection a été suivie d’un débat à bâton rompu sur le sujet. Le lendemain, une table-ronde a été organisée avec les leaders du Walendu Bindi. Enfin, suivant l’exemple des Léopards, les clubs d’enfant de football de Gety et Tchekele se sont affrontés dans un match amical pour dire non au recrutement et à l’utilisation d’enfants dans les conflits. A Kalemie, la section de l’Information publique de la MONUSCO tient ce jour, une session de formation au profit de 30 professionnels des médias du territoire de Kongolo, localité située à 360 km au Nord-Ouest de Kalemie (province du Tanganyika). La formation est basée sur un rappel des Principes du journalisme (Ethique et déontologie) et la sensibilisation sur la Résolution 2277. Au cours de cette formation, la section Protection de l’enfant et la Conseillère en genre de la MONUSCO, Jamila Seftaoui, aborderont plusieurs sujets comme la loi portant protection de l’enfant, le non recrutements d'enfants, la libération des enfants des groupes armés, la lutte contre les violences sexuelles La MONUSCO a mis à la disposition de ces professionnels des médias de la documentation sur le journalisme, des exemplaires de la Résolution 2277, la Résolution 2272 sur les abus et exploitation sexuelle (SEA) et différents numéros du Magazine Echos de la MONUSCO. La section de l’Information publique de la MONUSCO-Kalemie compte étendre cette formation au profit de professionnels des médias dans les 6 territoires de la province du Tanganyika.
Police MONUSCO : Le 28 juin 2016 s’est clôturée, à l’école Jules Moke de Bukavu, la session de recyclage à l’intention de 30 cadres et agents du commissariat de la Police Nationale Congolaise (PNC) du territoire de Kalehe, portant sur les matières de base de la formation policière. Plusieurs personnalités civiles, militaires et policières ont pris part à cette cérémonie au cours de laquelle les autorités provinciales ont relevé l’importance d’une telle remise à niveau pour ces cadres et agents de la PNC de Ziralo et Numbi, dans le territoire de Kalehe. Ce qui leur permettra d’acquérir des nouvelles connaissances afin de mieux sécuriser et protéger les populations et leurs biens. Il a remercié la MONUSCO pour sa détermination ainsi que les réponses qu’elle donne aux différentes sollicitations dans le cadre du renforcement des capacités de la PNC. Outre la Police MONUSCO, plusieurs autres acteurs notamment le PNUD, les sections substantives de la MONUSCO (Bureau Conjoint des Droits de l’Homme, Protection des Enfants et Genre) ainsi qu’OCHA qui ont contribué à la tenue effective de cette formation à travers de nombreux modules sur le renforcement des capacités opérationnelles et techniques de la PNC. Par ailleurs, l’administrateur du territoire de Beni a officiellement clôturé, à Oicha, le 21 juin 2016, la session de recyclage en Maintien et rétablissement de l’ordre public (MROP) et Gestes et techniques professionnels d’intervention (GTPI), au profit de 128 cadres et agents, dont 6 femmes de la Police nationale congolaise (PNC). A cette occasion, le chef du bureau de la MONUSCO s’est félicité de l’initiative de la Stratégie opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha (SOLIB), ainsi que des actions menées par les sections substantielles de la MONUSCO, pour matérialiser la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment en ses points relatifs à la restauration de l’autorité de l’Etat, la protection des populations civiles et l’appui au processus électoral. Le commandant de la PNC de Oicha a, dans son propos, mis un accent particulier sur la franche collaboration entre la Police MONUSCO (UNPOL) et la PNC, qui se traduit, entre autres, par les actions menées par la SOLIB, au profit des unités placées sous son autorité, les appuis multiformes et le renforcement des capacités professionnelles de ses personnels. Avant de clôturer la session, l’Administrateur du territoire, a souligné la qualité des modules enseignés et les démonstrations des apprenants. Il a, lui aussi magnifié les appuis de la Mission, en logistiques, vivres, carburant et matériels, de nature à permettre au district PNC d’Oicha, de travailler dans des conditions adéquates. Dans le cadre de l’exécution de ses missions de protection des civils telles que prescrites par la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’UNPOL a effectué durant la période concernée: vingt-sept missions dans vingt-sept localités. A l’analyse de ces missions, il apparait que la situation sécuritaire générale reste fragile du fait de l’activisme des groupes armés, des conflits intercommunautaires ainsi que du banditisme classique.
Durant la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha (SOLIB), ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, 113 appels ont été reçus sur les numéros verts pour 30 interventions qui ont donné lieu à 9 interpellations dont un militaire pour diverses infractions de droit commun. Durant la même semaine, les différentes Unités de Police Constituées (FPU) ont poursuivi leurs missions de protection des populations. Ainsi, 366 patrouilles de sécurisation dont 95 conjointes avec la PNC ont été effectuées. Par ailleurs, 7 check points et 17 escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces unités. Les FPU ont effectué 20 services de maintien de l’Ordre public.

Situation militaire
(Par le Lieutenant-colonel AMOUZOUN CODJO MARTIN, Porte-parole militaire)
Les rapports liés à la situation sécuritaire ayant prévalu dans la ville-province de Kinshasa et dans les autres provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, font état d’une accalmie réelle observée dans cette partie du pays, durant la semaine écoulée. Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, l’armée congolaise et la Force de la MONUSCO poursuivent dans le cadre de l’opération « Red Kite » (Cerf-volant rouge), des activités militaires vigoureuses, dans le but de mettre un terme aux exactions perpétrées contre les populations civiles par des éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et ceux d’autres groupes armés, principalement sur les axes Dungu-Duru, Bangadi-Nambia et Doruma-Banda. La Force de la MONUSCO a également dans ce cadre, déployé un poste opérationnel dans la localité de Badolo, située à 7 kilomètres de Bangadi, dans le but de contrer toutes les activités négatives perpétrées contre les populations civiles par les éléments des groupes armés, notamment la LRA ; mais aussi, d’assurer une protection efficiente de civils. En effet, le 21 juin 2016, quatre cyclistes en déplacement de Diagbe vers Isiro sur l’axe NiangaraBangadi, sont tombés dans une embuscade tendue par des éléments de la LRA dans la région située près de Mabadabada, à 25 kilomètres au Sud-ouest de Bangadi, qui les ont dépouillés de tous leurs biens, et ont forcé les victimes à porter les denrées pillées jusqu’à 12 kilomètres dans la brousse. En Ituri, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), demeurent avec le soutien déterminant de la Force de la MONUSCO, engagées dans la lutte contre les atrocités commises par les éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) et ceux de différents groupes Mayi-Mayi, contre les populations civiles vivant dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu et de Mambasa. En effet, des exactions liées aux kidnappings, pillages et meurtres perpétrées par les éléments des groupes armés précités, ont été principalement rapportées pendant la période sous examen, dans les localités concernées. Ainsi, dans les localités situées au Sud territoire d’Irumu :
Le 22 juin 2016, vingt-sept éléments armés ont tendu une embuscade dans la région de Tshibina, située à 25 kilomètres au Sud de Bogoro, kidnappé huit motocyclistes en déplacement de Bunia vers Aveba, violé une femme et pillé tous leurs biens. Le contingent Bangladais de la Force de la MONUSCO a mené des patrouilles intensives dans la région concernée, dans le but de dissuader toute nouvelle activité des forces négatives, de rassurer et de protéger les populations riveraines. Il continue de surveiller de près la situation sécuritaire dans la zone, qui est calme à ce jour. Le 23 juin 2016, des embuscades ont été tendues à Peiva (8 kilomètres au Nord d’Aveba) et Sisa (8 kilomètres au Nord-est d’Aveba) par des éléments armés à six motocyclistes, qui ont pillé tous leurs biens. Le même jour, des miliciens armés ont fait incursion dans la localité de Laguma, située à 17 kilomètres au Sud de Gety, pillé plusieurs maisons et du bétail. A la même date, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont attaqué la localité de Bango, située à 20 kilomètres au Sud-ouest de Tchabi, pillé cinquante vaches, incendié douze maisons et volé d’autres biens. Du 23 au 24 juin 2016, des éléments armés ont attaqué la localité de Ntroko, située à 30 kilomètres à l’Est de Boga, et pillé plus de soixante vaches. Le 26 juin 2016, une femme a été tuée, un autre individu blessé, six maisons incendiées et des biens de valeur pillés par des éléments du FRPI, au cours d’incursion dans la localité de Sindabo, située à 23 kilomètres au Sud de Bunia. Dans le territoire de Mambasa, l’activisme des éléments du groupe Mayi-Mayi contre les populations civiles, a été rapporté. A cet effet, du 23 au 26 juin 2016, des éléments du groupe Mayi-Mayi Simba aux ordres du chef rebelle dénommé Mumbere Sumbadede, ont occupé la zone d’exploitation d’or de Muchacha, située à l’Ouest de Mambasa-centre, tué trois mineurs, violé nombreuses femmes, et pillé des biens divers. Des unités des FARDC et celles de la Force de la MONUSCO déployées dans la province de l’Ituri, surveillent de près la situation sécuritaire dans cette partie du pays, et mènent régulièrement des activités militaires robustes, dans le but de mettre un terme à l’activisme de tous les rebelles. C’est dans ce cadre que dans la nuit du 26 au 27 juin 2016, les FARDC ont tendu des embuscades aux éléments du FRPI actifs dans les localités de Tongbe, Fangusa et Kenga, dans le but de mettre un terme à leur activisme rapporté dans ce secteur. Huit éléments de ce groupe armé ont été tués, deux blessés, un autre capturé et six armes récupérées, au cours d’accrochages dans la localité de Kenga.
Les Casques bleus Bangladais de la Force de la MONUSCO ont immédiatement mené des patrouilles robustes dans les localités de Kabona, Kenga et Fangusa, ainsi que sur l’axe Bukiringi-Aveba-Gety-Bogoro, dans le but de dominer le terrain et d’interdire tout mouvement aux forces négatives. A ce jour, la situation sécuritaire quoiqu’imprévisible, demeure cependant calme dans la région. Le 27 juin 2016, dix éléments du FRPI ont été tués, trois autres capturés et six armes AK-47 récupérées, au cours d’accrochages avec des troupes des FARDC dans les localités de Mahimbi et de Pienga, situées respectivement à 6 et 8 kilomètres au Sud-est d’Aveba. Au chapitre des redditions dans cette province, le 19 juin 2016, deux éléments du groupe armé ‘’ULPC’’ basés dans la région de Mabutua et aux ordres du chef rebelle Mangaribi, se sont rendus aux autorités locales de la localité de Midede, située à approximativement 30 kilomètres à l’Ouest de Manguredjipa-centre. Ils ont été remis pour leur prise en compte, aux troupes des FARDC déployées dans la région.
Au Nord-Kivu, l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit ses offensives contre les éléments de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), et ceux des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Dans le territoire de Beni, l’opération dénommée « Usalama » (Sécurité), menée par les FARDC avec le soutien de la Force de la MONUSCO, se poursuit dans la région du ‘’Triangle’’, située au Sud-est d’Eringeti, et engrange des résultats positifs, notamment la réduction significative des attaques et meurtres perpétrés par les éléments de ce groupe armé contre les populations civiles. La Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO a dans le cadre de la 2ème phase de l’opération « Usalama » (Sécurité) et en étroite coordination avec les FARDC, initié le déploiement de ses troupes et équipements dans la région concernée, en vue de poursuivre la lutte contre les éléments réfractaires de l’ADF. La Section de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR) a rapporté à ce sujet que deux éléments de l’ADF ont fait redditions pendant la période sous examen, auprès des troupes des FARDC déployées à Mayimoya, situé à approximativement 40 kilomètres au Nord-est de Beni. Toutefois, malgré ce développement positif, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont attaqué la localité de Bango II, située à 16 kilomètres au Nord-est d’Eringeti, et pillé environ trente-sept vaches. Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement déployées sur les lieux de l’incident, et repoussé les assaillants vers la jungle. Le 26 juin 2016, un individu en provenance d’Oicha, a été kidnappé par des éléments supposés appartenir à l’ADF dans la région de Maibo, située à environ 3 kilomètres au Sud de Mayimoya.
Des troupes des FARDC et celles de la Force de la MONUSCO mènent des patrouilles intensives dans la région située entre Maibo et Mukoko, ainsi que sur l’axe Mayimoya-Oicha, dans le but de traquer les assaillants et de dominer le terrain. La coalition FARDC-MONUSCO poursuit également dans le cadre de l’opération militaire dénommée « Nyamulagira », des activités militaires contre les FDLR. Dans le territoire de Rutshuru, le 23 juin 2016, les FARDC et la Force de la MONUSCO ont conjointement mené des opérations dans les localités de Kazaroho et de Kasale (17 kilomètres au Sud-ouest de Rutshurucentre), et appréhendé deux éléments des FDLR. Le 27 juin 2016, les FARDC ont lancé une offensive contre les positions des FDLR et du Front Populaire Congolais (FPC), situées dans la région de Birambizo (34 kilomètres à l’Ouest de Rutshuru-centre), et tué deux insurgés du FPC. Au Sud du territoire de Lubero, la situation sécuritaire dans la localité de Buleusa demeure calme, mais imprévisible, à cause de l’activisme des éléments du groupe Mayi-Mayi, perceptible dans les localités environnantes. La MONUSCO a transporté le 27 juin 2016, dix-neuf éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) avec cinq tonnes de denrées alimentaires, vers Buleusa, afin de rétablir la sécurité et l’autorité de l’Etat dans cette localité ; mais aussi, d’assister les populations locales sur le plan alimentaire. Au chapitre des redditions dans la province, du 22 juin 2016 à ce jour, vingt éléments de groupes armés, se sont rendus aux troupes des Forces congolaise et onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : deux de l’Alliance des Forces démocratiques (ADF), huit du groupe Mayi-Mayi Nyatura, neuf des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et un du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki.
Au Sud-Kivu, l’armée congolaise et la Force de la MONUSCO mènent des activités militaires proactives, dans le but de contrer l’activisme des groupes armés. Le 25 juin 2016, une coordination des troupes de la Force de la MONUSCO et des FARDC a repoussé une incursion des éléments armés dans la localité de Batunga, située à 3 kilomètres au Nord-est de Bunyakiri.

Dans le Haut-Katanga, la situation sécuritaire est demeurée relativement stable durant la semaine écoulée. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 774 patrouilles armées, dont 197 nocturnes, et fourni 63 escortes pendant la période sous examen.

DHL transporte la femelle rhinocéros noir Eliska jusqu'en Afrique

·    La femelle rhinocéros noir Eliska, dont la race est originaire de l’Afrique de l’Est, a été transportée de République tchèque jusqu'à un sanctuaire en Tanzanie dans le cadre d'un projet de conservation
·       DHL a spécialement affrété un Boeing 757-200 cargo afin d'assurer un confort maximal et un temps de voyage minimal 

Le Cap, Afrique du Sud, 29 juin 2016 - DHL, premier prestataire mondial de livraisons express internationales, a complété un nouveau projet de transport d'une grande symbolique en déplaçant un rhinocéros noir de sa République tchèque natale vers son habitat naturel en Tanzanie. Âgée de trois ans, la femelle Eliska a été conduite vers un parc naturel en Tanzanie dans le cadre d'un projet de conservation mené par le George Adamson Wildlife Preservation Trust, dont le but est d'aider les populations animales menacées à grandir et prospérer dans leurs habitats naturels.
« La livraison d'Eliska en Tanzanie perpétue la fière tradition de DHL Express en faveur de la conservation animale dans le monde», a déclaré Ken Allen, PDG de DHL Express. « Nous avons été très heureux d’avoir eu l'opportunité de transporter ce magnifique animal vers son continent, l’Afrique, et de jouer un rôle dans cet important effort visant à revivifier les populations menacées de rhinocéros noirs de l Afrique de l’Est. Les projets complexes comme celui-ci, où l'échec n'est tout simplement pas une option, nous permettent également de mettre en avant la puissance du réseau mondial de DHL ainsi que l'expertise de nos spécialistes internationaux certifiés. »
Le transfert d'Eliska a été supervisé par une équipe internationale de DHL, comprise d'une quarantaine de spécialistes dans des domaines allant du transport au sol et de l'aviation aux procédures douanières et attestations à travers plus de cinq pays. La femelle de 900 kilogrammes a été transférée du Zoo Dvur Kralove en République tchèque, où elle est née en 2012, jusqu'au principal pôle européen de DHL à Leipzig, en Allemagne. Elle a ensuite été chargée dans un Boeing 757-200 cargo spécialement affrété et modifié pour le transport des animaux, puis a effectuée un vol de 6 500 kilomètres vers l'aéroport du Kilimandjaro en Tanzanie, depuis lequel elle a été transférée par camion jusqu'à son nouvel habitat. Tout au long du chemin, elle a été accompagnée et surveillée par une équipe de soutien incluant le Dr Pete Morkel, l'un des plus grands vétérinaires experts en rhinocéros noirs au monde. Cinq conteneurs de nourriture d’eau faisaient aussi partis de chargement.
« Nous avons été très heureux que DHL soit capable de nous soutenir dans ce projet car nous n'étions prêts à confier Eliska qu'à des partenaires pouvant absolument garantir un déplacement harmonieux et en sécurité », a déclaré Tony Fitzjohn OBE, directeur sur le terrain du George Adamson Wildlife Preservation Trust. « Bénéficier du soutien d'une équipe expérimentée et composée de spécialistes du transport international nous a permis de ne subir aucune distraction,  de pouvoir nous concentrer pleinement sur le confort et le bien-être d'Eliska, et de nousassurer que sa transition vers une nouvelle vie en Afrique se fasse de la meilleure des manières. »
Les rhinocéros noirs de l'Afrique de l’Est sont l'un des groupes de mammifères les plus menacés, notamment à cause du braconnage à grande échelle durant la fin du 20e siècle qui a entraîné un déclin significatif des populations de rhinocéros noirs en Afrique. Leur nombre est aujourd'hui estimé à environ 800 dans le monde. Le Zoo Dvur Kralove, où Eliska est née, a enregistré de nombreuses naissances de rhinocéros noirs de l'Afrique de l’Est, avec 43 veaux nés jusqu'à présent.
« Le départ d'Eliska est un évènement doux-amer pour le Zoo Dvur Kralove. Nous sommes désolés de dire au revoir à l'un de nos animaux préférés, mais sommes en même temps très reconnaissants d'avoir participé à cet important projet de conservation et enthousiastes à l’idéede  voir comment elle s'adapte à son habitat naturel », a affirmé Přemysl Rabas, directeur statutaire du Zoo Dvur Kralove. « Son départ vers la Tanzanie a nécessitédes années de préparation minutieuse, et nous sommes certains qu’avec DHL elle est en de bonnes mains pour ce voyage. »
Au cours des dernières années, DHL a soutenu de nombreux projets de conservation de grande envergure, dont le transport, en 2012, de trois rhinocéros noirs, du Royaume-Uni jusqu'en Tanzanie.DHL a aussi transporté en 2012, deux  tigres de Sumatra, une espèce rare, depuis l’Australie et les États-Unis jusqu'au Zoo de Londres, dans le cadre d'un programme de reproduction. Un projet de transfert de deux pandas géants de Chine vers un sanctuaire en Belgique, initié en 2013, s'est conclu en juin 2016 par une « livraison parfaite », avec la naissance d'un ourson.
Hennie Heymans, PDG de DHL Express en Afrique subsaharienne, a ajouté : « En tant que facilitateurs du commerce international, c’est formidable de pouvoir utiliser notre expertise logistique pour un projet de conservation aussi important, et nous sommes certains qu'Eliska va s'épanouir dans son nouvel habitat africain. »


Me Tshibangu Kalala : "Il faut interdire la distribution de l’argent et des biens matériels aux électeurs pendant la campagne électorale"

Au cours de sa déclaration faite le 28 juin à Kinshasa, le président de Notre Beau Pays, Me Tshibangu Kalala passé dans l’opposition, rejette les raisons évoquées par la Céni pour ne pas organiser les élections dans les délais constitutionnels. Il propose quelques solutions pour y arriver.

1.    Nous avons le plaisir d’informer les Congolaises et les Congolais que le parti politique, Notre Beau Pays, NBP, dont je suis le Président national, est devenu membre, depuis le 2 juin 2016, de la plateforme politique « Dynamique de l’opposition politique ». Nous remercions tous les membres de la Dynamique de nous avoir réservé un accueil enthousiaste, fraternel et chaleureux.

2.    Nous leur promettons  d’être digne de la confiance qu’ils ont placée en nous dans le cadre du combat politique que nous allons mener ensemble en vue d’instaurer et d’enraciner dans notre pays l’Etat de droit, la démocratie, la bonne gouvernance, l’alternance politique pacifique, la tenue à intervalles réguliers des élections libres, honnêtes et transparentes, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi que celui de la Constitution et des lois de la République.

3.    Nous félicitons tous ceux qui, au sein de la Dynamique, ont veillé dans des conditions difficiles, jour et nuit, sur la flamme de la liberté pour tous, de la justice pour tous et de la prospérité pour tous dans notre pays.

4.    Dans le cadre du même combat, nous soutenons, sans aucune réserve,   les conclusions des travaux de la Conférence des Forces politiques et sociales acquises au changement organisée à Genval en Belgique du 8 au 10 juin 2016. A cet égard, le NBP s’engage à apporter sa modeste contribution à la réalisation des objectifs du Rassemblement de l’opposition politique créé à Genval.

5.    Nous saisissons cette occasion pour réclamer, encore une fois, l’organisation urgente des élections générales dans les délais constitutionnels pour donner l’occasion au peuple congolais de placer à la tête de notre pays, et ce le plus vite possible, un nouveau pouvoir qui doit remplacer le pouvoir actuel devenu violent, sans imagination créatrice, coupé de la population et isolé au sein de la communauté internationale, dont le seul programme politique pour le pays est la convocation d’un dialogue national sans contenu et qui est en train de conduire la RDC vers l’abîme.

6.    Concernant la tenue des élections générales tant réclamées par l’opinion nationale et internationale, le NBP rejette tous les arguments fallacieux avancés par la CENI pour retarder l’organisation de ces élections dans les délais constitutionnels.

7.    En premier lieu, la CENI prétend que le mouvement rebelle M23 ayant volé des kits électoraux à l’Est du pays, fabriqué et distribué des fausses cartes d’électeurs à des faux Congolais au Rwanda, elle ne peut pas organiser des élections sans avoir redistribué de nouvelles cartes d’électeurs aux Congolais.

8.    L’argument est faux et ne tient pas debout. Pour voter, chaque Congolais doit, au préalable, avoir été identifié et inscrit sur la liste électorale dans une circonscription électorale donnée. Ceux qui auraient de fausses cartes d’électeurs, si c’est le cas, ne vont pas voter parce qu’ils n’ont pas été identifiés et inscrits sur la liste électorale dans une circonscription par la CENI. L’argument de la CENI doit donc être rejeté.

9.    En deuxième lieu, la CENI affirme que le passage à 26 provinces fait qu’il y aura en circulation des cartes d’électeurs pour des provinces qui n’existent plus et rien pour les nouvelles provinces. Il faut donc, selon elle, un modèle unique de carte d’électeur indiquant les anciennes et les nouvelles provinces du pays.

10. L’argument est faux et ne tient pas debout. Chaque Congolais vote, non pas dans sa province, mais bien dans la circonscription électorale où il a été identifié et inscrit sur la liste électorale par la CENI. La circonscription électorale est restée la même, avec son appellation et sa liste électorale, peu importe le nom de la province à laquelle elle appartient après le passage à 26 provinces. Elle prime sur la province. Chaque Congolais peut donc voter avec sa carte d’électeur actuelle, l’essentiel étant son identification et son inscription préalable sur la liste électorale de sa circonscription électorale. L’argument de la CENI doit donc être rejeté.

11. En troisième lieu, la CENI soutient que le fichier électoral actuel date de 2011. Il est dépassé du fait  de la présence de nombreux morts et de la non-inscription de nouveaux majeurs. Il faut donc établir un nouveau fichier électoral national et distribuer de nouvelles cartes d’électeurs aux Congolais en âge de voter avant les élections générales.Cette opération prendra, selon la CENI, 16 mois de février 2016 à juin-juillet 2017. L’argument est faux et ne tient pas debout pour des raisons ci-après.

12. Concernant les morts, il faut noter qu’il y aura toujours des morts sur le fichier électoral congolais. Des Congolais vont mourir la veille ou le matin même du jour des élections alors qu’ils sont inscrits sur le fichier électoral. Les morts ne vont pas quitter les cimetières avec leurs cartes d’électeur pour aller voter le jour des élections. Ils peuvent donc rester sur le fichier électoral car ils ne dérangent ni le travail de la CENI ni les élections. La décision électorale est prise, non pas par tous les Congolais vivants inscrits sur la liste électorale,  mais uniquement par ceux qui vont se déplacer le jour des élections pour aller voter. Les morts et les abstentionnistes ont donc le même sort : on ne les compte pas dans la décision électorale.

13.  Concernant les nouveaux majeurs, il faut dire aussi qu’il y aura toujours de nouveaux majeurs non-inscrits sur le fichier électoral le jour des élections. Aujourd’hui, personne ne les a recensés. Ils sont éparpillés sur l’ensemble du territoire national.On ne connaît donc pas leur nombre exact. Pour résoudre le problème de nouveaux majeurs, la CENI peut les identifier et les inscrire sur la liste électorale de 2011 dans leurs circonscriptions électorales respectives. Cette opération peut prendre 15 à 20 jours seulement à partir du jour de l’installation sur le terrain des kits pour enrôlement dans la mesure où ces millions de nouveaux majeurs ne sont pas concentrés au même endroit ou dans une même ville. Nous soutenons donc une révision partielle, et non totale, du fichier électoral.

14. Au total, le fichier électoral actuel qui date de 2011 a été accepté l’année dernière en 2015 par tous les partis politiques qui ont déposé les candidatures de leurs membres aux élections provinciales. Il suffit d’y ajouter (ou de ne pas y ajouter) les nouveaux majeurs pour tenir les élections générales dans les délais constitutionnels. L’argument de la CENI repris ci-dessus fait la part belle aux partisans du glissement et doit donc être rejeté.

15. En quatrième lieu, la CENI déclare qu’elle attend le consensus politique qui sortirait du dialogue national convoqué par le Président de la République avant de publier un nouveau calendrier des élections générales. Cet argument ne tient pas debout. D’abord, la loi organique créant la CENI et la loi électorale ne prévoient nulle part que pour établir un calendrier des élections, la CENI doit attendre un consensus politique hypothétique qui sortirait d’une réunion informelle et non prévue par la Constitution de la République. Ensuite, en exposant un tel argument, la CENI détruit et rend illusoire son indépendance garantie par la Constitution du pays. Enfin, pour l’élection présidentielle, la date de cette élection est déjà fixée par la Constitution, c’est-à-dire 3 mois avant le 20 décembre 2016 (article 73). La CENI connaît cette date depuis plusieurs années et doit donc la respecter dans la fixation du nouveau calendrier électoral.

16.  En cinquième lieu, la CENI allègue que le Gouvernement ne peut décaisserau cours de cette année 2016 que la somme d’environ 300 millions de dollars pour le budget des élections.Le problème du financement du déficit de 300 millions de dollars supplémentaires n’est pas encore résolu. Il lui est donc difficile d’organiser les élections en 2016.

17. L’argument n’est pas solide et ne tient donc pas debout. D’abord, la CENI n’a pas encore présenté le budget électoral, élection par élection, audité et validé par des experts indépendants pour éviter des surfacturations et des gonflements des chiffres. Ensuite, elle n’a pas convoqué le cadre de concertations tripartite pour déterminer les élections prioritaires pour le pays par rapport au temps et aux moyens financiers et techniques disponibles. Enfin, la communauté internationale a toujours marqué sa disponibilité pour financer les élections si la CENI lui présentait un calendrier réaliste et un budget honnête et sérieux. L’argument de la CENI doit donc être rejeté.

18.  Pour terminer, nous lançons un appel à toutes les forces vives de notre pays pour réfléchir ensemble sur la meilleure façon d’organiser des élections honnêtes, libres et transparentes dans notre pays.

19.  A ce sujet, nous proposons les réformes suivantes que la CENI devrait étudier en vue d’améliorer notre système électoral.

20.  La première proposition est de doter chaque centre de vote d’une photocopieuse. Le procès-verbal de résultats de chaque bureau de vote sera ainsi photocopié en plusieurs exemplaires, cachetés et certifiés conformes à l’original par le chef du centre de vote et le président du bureau de vote  concerné et distribués à tous les témoins des partis, des candidats ainsi qu’aux observateurs. De cette manière,  il n’y aura plus la bataille des procès-verbaux de résultats après la fin des opérations de vote et de dépouillement. Aussi, chaque parti politique, et chaque candidat indépendant, pourra lui-même compiler facilement les résultats qu’il a obtenus dans les différents bureaux de vote de sa circonscription électorale sans attendre les résultats du centre de compilation de la circonscription. On ne pourra donc plus craindre la manipulation des chiffres dans les centres de compilation dans la mesure où tous les procès-verbaux des résultats utilisés dans ces centres seront déjà entre les mains de tous les partis politiques, les regroupements politiques et les candidats indépendants.

21.  La deuxième proposition consiste à placer tous les 169 centres de compilation de notre pays sous la direction exclusive des magistrats et des avocats à raison de 3 par centre, qui sont des juristes assermentés, censés être des hommes d’honneur et de rigueur, facilement traçables et déployables sur le terrain. On aura ainsi des garanties que la loi électorale, les décisions et instructions de la CENI seront mieux comprises et appliquées dans les centres de compilation par des juristes praticiens du droit.

22. Plus jamais question de laisser les centres de calcul, comme ce fut le cas en 2011 avec les conséquences néfastes que nous connaissons, entre les mains d’illustres inconnus, de chômeurs de longue durée et d’individus facilement corruptibles recrutés sur recommandation des dirigeants de la CENI, de certains partis politiques passés maîtres en fraude électorale et des autorités politiques et administratives.

23.  La troisième proposition vise la moralisation de la vie publique et des campagnes électorales. Il faut interdire la distribution de l’argent et des biens matériels aux électeurs pendant la campagne électorale. Ainsi, on va éviter l’achat des consciences et l’abrutissement des électeurs ainsi que l’abandon de la politique aux riches.

24. Les propositions que nous venons d’exposer ont le mérite d’assurer la transparence et l’honnêteté des élections, d’encourager et de motiver la population à aller voter et de réduire dans une très large proportion le contentieux postélectoral.


Je vous remercie 

mardi 28 juin 2016

APPEL A LA RESPONSABILITE DES ACTEURS POLITIQUES POUR LA SAUVEGARDE DE LA NATION

Message de la 53ème Assemblée Plénière des Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo 
Préambule
1. Réunis en Assemblée Plénière ordinaire à Kinshasa, du 20 au 24 juin 2016, 
Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), avons saisi cette occasion pour réfléchir sur la situation critique que traverse notre pays, suite au blocage du processus électoral. Cette situation inquiétante qui risque de plonger le pays dans le chaos, interpelle tous les congolais et congolaises, et engage en premier lieu,  la responsabilité des acteurs politiques. Solidaires du destin de notre peuple et préoccupés par la tournure des événements, nous avons, dans la prière, tourné nos regards vers le Seigneur, Maître des temps et de l’histoire, pour lui confier notre pays. Mus par cette foi en Dieu, nous  adressons cette exhortation à tous les fils et filles de la RD Congo pour un sursaut patriotique en vue de sauver la Nation en danger !
2 Nous rendons grâce au Seigneur pour tous les pas déjà franchis par notre pays dans le processus de la démocratisation qui doit se consolider et se poursuivre. En tant que pasteurs, notre rôle n’est pas de promouvoir une quelconque idéologie ni de parrainer politiquement des individus ou des groupes pour l’accès ou le maintien au pouvoir. Notre rôle est d’accompagner les acteurs politiques, de toutes tendances, à s’acquitter consciencieusement de leur mission d’être au service du bien commun.
3. Nous remercions tous ceux qui ont pris l’initiative de nous partager leurs préoccupations et leurs attentes, ainsi que ceux qui ont répondu à notre invitation pour échanger sur la crise que traverse notre pays. Cela témoigne du capital de confiance placé en l’Eglise catholique,  et en même temps nous interpelle comme pasteurs.
Visage de la crise
4. La crise actuelle ne résulte-t-elle pas du blocage du processus électoral ?  En effet, alors que les échéances électorales prévues par la Constitution sont imminentes, on constate un retard accablant dans  l’organisation des scrutins. Le peuple congolais s’interroge : ce retard serait-il dû à un déficit de bonne gouvernance, à un cas de force majeure, ou à un manque de volonté politique délibéré ? Le dialogue, voie royale en démocratie pour résoudre les problèmes, semble lui aussi être dans l’impasse.  Depuis son annonce par le Président de la République et la nomination du facilitateur, les acteurs politiques congolais peinent à s’accorder pour baliser de manière consensuelle le chemin d’un processus électoral crédible et apaisé.
5. En outre, la réduction sensible de l’espace démocratique, la multiplication inquiétante de violations des droits humains, les massacres ignobles et l’insécurité croissante dans la région Est du pays, la dépréciation de la monnaie nationale face aux devises étrangères, le dédoublement des partis politiques, ne sont pas de nature à apaiser les esprits. En même temps, la souffrance de la population ne fait qu’empirer. Le peuple se voit sacrifié sur l’autel des intérêts des politiciens.
Pistes de solutions
6. Que devons-nous faire pour sortir de la crise actuelle ?  En tant que pasteurs d’âmes, nous n’avons pas la prétention d’apporter une solution technique et politique au problème. Cependant, réconfortés dans notre ministère pastoral à être des veilleurs, « des hommes d’espérance pour notre peuple » et à apporter notre contribution pour l’avenir heureux de notre nation, nous voulons rappeler à notre Peuple et à nos Gouvernants des exigences fondamentales qui doivent être honorées, afin de parvenir à une sortie de crise susceptible de relancer le processus électoral dans un climat apaisé.   
1° Respecter la Constitution
7. Il nous faut impérativement revenir au respect de la Constitution, socle de notre Nation qui, dans ses articles verrouillés, a coulé les options fondamentales concernant notamment le nombre et la durée des mandats du Président de la République. Tirant les leçons des expériences politiques malheureuses de la Première et de la Deuxième République, ces options fondamentales  préservent la cohésion nationale et donnent à notre pays toutes les chances de se construire sur des bases solides. Elles s’imposent à tous. Aussi, appelons-nous nos dirigeants au sens de la responsabilité républicaine et patriotique en vue d’accepter l’alternance au pouvoir comme fondement d’une vie démocratique. Vouloir agir autrement,  c’est non seulement aggraver la crise actuelle mais plus encore  marcher contre la volonté du Peuple, souverain primaire qui a fait son choix : ce serait donc une haute trahison à la Nation (Cf. Art. 220).
2° Aller au dialogue
8. A l’heure actuelle, le dialogue politique des forces vives de la Nation dans le respect des fondamentaux de la Constitution, choix du Peuple, s’avère la voie incontournable pour éviter le chaos. Aussi, exhortons-nous les acteurs politiques à mettre fin aux manœuvres dilatoires et à se mettre autour d’une table avec le Facilitateur nommé pour se parler en face, en vue de dégager un consensus pour l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes dans le respect de la Constitution. La responsabilité des acteurs politiques de toutes tendances est engagée. Ils en répondront devant l’histoire, si, à cause de leurs intérêts partisans, ils sacrifient la paix de la Nation.
3° Répondre au cri de détresse du Peuple
9. La crise qui déchire les politiciens a des répercussions néfastes sur le vécu quotidien des citoyens congolais. La situation socio-économique et sécuritaire des populations se dégrade et personne ne semble considérer sa détresse comme une priorité. Les besoins sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité ne sont  pas assurés convenablement. Les salaires, déjà modiques, ne sont plus réguliers. Pendant que des conflits sociaux agitent la fonction publique,  le budget national est revu à la baisse. Le Peuple lance un cri de détresse à ses Gouvernants. Nous n’ignorons pas les répercussions, pour notre pays, de la crise actuelle due à la chute des cours de matières premières. Mais la crise actuelle ne pourra être résolue si l’on reste sourd au cri de détresse du Peuple.
4° Garantir le respect des droits humains
10. La situation actuelle est exacerbée par la montée des violations des libertés et le mépris des droits humains les plus élémentaires, les arrestations arbitraires et les jugements hâtifs ainsi que la réduction de l’espace médiatique. De telles pratiques compromettent la démocratisation effective de notre pays. Il est temps de promouvoir les valeurs démocratiques dans la gestion de l’Etat et de restaurer un Etat de droit en République Démocratique du Congo. C’est une exigence de la paix sociale et de la confiance mutuelle indispensables pour un dialogue sincère.
11. En rappelant ces exigences, nous sommes convaincus que notre avenir commun n’est pas voué à la fatalité de la violence ni de l’affrontement meurtrier. L’espérance chrétienne est un antidote à toute fatalité. Elle nous apprend que Dieu est à l’œuvre dans notre monde meurtri. Elle nous apprend aussi que dans ce monde, des hommes et des femmes de bonne volonté sont à l’œuvre pour entreprendre des actions convergentes de justice et de paix. Nous lançons un appel pressant à l’endroit des acteurs politiques congolais ainsi que de ceux de la société civile, à se mettre du côté de ces hommes et femmes de bonne volonté pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et s’engager résolument à trouver une issue heureuse à la crise actuelle.
Recommandations
12. Forts de cet appel, nous recommandons :
Au Gouvernement de la République
de garantir le respect de l’éthique et des règles démocratiques dans la gestion de l’Etat ;
d’assurer aux parties prenantes au processus électoral un environnement  serein et harmonieux ;
de redoubler d’efforts dans la mobilisation des ressources matérielles et financières afin de garantir la tenue, dans les délais constitutionnels des élections ;
de mettre fin à toute répression et actes d’intimidation contre ceux qui expriment une opinion contraire ou différente.

Aux acteurs politiques congolais
de cesser de se servir du peuple pour l’inciter à la haine et à la violence, au tribalisme et au rejet des compatriotes considérés comme non originaires ;
de débattre publiquement et sérieusement des priorités et des valeurs sur lesquelles ils entendent bâtir l’avenir de notre pays ;
de dépersonnaliser le débat sur la Constitution et de rechercher de manière consensuelle le chemin d’un processus électoral crédible et apaisé ;
de refuser les positions extrémistes dans leur discours comme dans leur comportement et de faire des concessions nécessaires en vue de donner une chance à un dialogue national sincère et prometteur d’un avenir meilleur pour tout le peuple.

A la CENI
d’entreprendre sans délai la préparation des prochains scrutins en privilégiant les opérations techniquement et financièrement les  plus appropriées pour que nous puissions respecter les normes de la Constitution ;
de jouer en toute indépendance son rôle d’Institution d’accompagnement de la démocratie en évitant d’être à la solde d’une quelconque tendance politique.

A la Communauté Internationale
d’intensifier ses engagements en appuyant avec des moyens financiers et logistiques conséquents le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo ;
d’appuyer davantage le Facilitateur nommé par l’Union africaine et d’autres initiatives susceptibles de favoriser dans un bref délai la tenue du dialogue entre congolais ;
d’accompagner les organisations de la Société civile dans leur combat pour le respect des droits humains et dans la formation civique des populations.

A la jeunesse
de ne pas se laisser instrumentaliser, ni manipuler par les acteurs politiques de quelque tendance que se soit ;
de refuser toute forme de violence.


Au peuple Congolais
de se mettre debout et de faire preuve de vigilance et de maturité pour s’opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de mettre à mal l’alternance au pouvoir ;
de participer activement à la campagne d’éducation civique et électorale.

Conclusion
13. Pour notre part, nous organiserons des moments de prière pour un processus électoral apaisé dans tous les diocèses de notre pays et veillerons à sauvegarder la liberté et la neutralité de l’Eglise contre toute forme de récupération. En outre, fidèles à notre mission, nous entendons prendre des initiatives pour susciter une plus grande conscience citoyenne afin d’obtenir, dans le respect de la Constitution, un consensus politique pour des élections libres et démocratiques en République Démocratique du Congo.
14. A ce sujet, nous avons lancé la campagne d’Education Civique et Electorale qui consiste à susciter la réflexion des citoyennes et citoyens sur leur engagement actif, non-violent, responsable et généreux, pour améliorer la situation du pays et le développer. Cette campagne devra contribuer à former la conscience du peuple pour qu’il contribue à édifier un Etat de droit et qu’il s’implique dans le processus politique en cours avec une conscience chrétienne bien avisée.
15. Au regard du dialogue qui tarde à se concrétiser,  nous proposons notre sollicitude pastorale, en appui au facilitateur nommé, pour favoriser le rapprochement entre acteurs politiques congolais et obtenir ainsi la tenue de ce dialogue attendu.
16. Nous confions la réussite du processus électoral et l’avenir de notre pays à l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, Reine de la paix. Nous prions pour que Dieu prenne en grâce notre peuple et bénisse notre beau pays !

Fait à Kinshasa, le 24 juin 2016

En la Solennité de la Nativité de Saint Jean-Baptiste

lundi 27 juin 2016

DHL transporte la femelle rhinocéros noir Eliska jusqu'en Afrique

·    La femelle rhinocéros noir Eliska, dont la race est originaire de l’Afrique de l’Est, a été transportée de République tchèque jusqu'à un sanctuaire en Tanzanie dans le cadre d'un projet de conservation
·      DHL a spécialement affrété un Boeing 757-200 cargo afin d'assurer un confort maximal et un temps de voyage minimal 

Le Cap, Afrique du Sud, 29 juin 2016 - DHL, premier prestataire mondial de livraisons express internationales, a complété un nouveau projet de transport d'une grande symbolique en déplaçant un rhinocéros noir de sa République tchèque natale vers son habitat naturel en Tanzanie. Âgée de trois ans, la femelle Eliska a été conduite vers un parc naturel en Tanzanie dans le cadre d'un projet de conservation mené par le George Adamson Wildlife Preservation Trust, dont le but est d'aider les populations animales menacées à grandir et prospérer dans leurs habitats naturels.
« La livraison d'Eliska en Tanzanie perpétue la fière tradition de DHL Express en faveur de la conservation animale dans le monde», a déclaré Ken Allen, PDG de DHL Express. « Nous avons été très heureux d’avoir eu l'opportunité de transporter ce magnifique animal vers son continent, l’Afrique, et de jouer un rôle dans cet important effort visant à revivifier les populations menacées de rhinocéros noirs de l Afrique de l’Est. Les projets complexes comme celui-ci, où l'échec n'est tout simplement pas une option, nous permettent également de mettre en avant la puissance du réseau mondial de DHL ainsi que l'expertise de nos spécialistes internationaux certifiés. »
Le transfert d'Eliska a été supervisé par une équipe internationale de DHL, comprise d'une quarantaine de spécialistes dans des domaines allant du transport au sol et de l'aviation aux procédures douanières et attestations à travers plus de cinq pays. La femelle de 900 kilogrammes a été transférée du Zoo Dvur Kralove en République tchèque, où elle est née en 2012, jusqu'au principal pôle européen de DHL à Leipzig, en Allemagne. Elle a ensuite été chargée dans un Boeing 757-200 cargo spécialement affrété et modifié pour le transport des animaux, puis a effectuée un vol de 6.500 kilomètres vers l'aéroport du Kilimandjaro en Tanzanie, depuis lequel elle a été transférée par camion jusqu'à son nouvel habitat. Tout au long du chemin, elle a été accompagnée et surveillée par une équipe de soutien incluant le Dr Pete Morkel, l'un des plus grands vétérinaires experts en rhinocéros noirs au monde. Cinq conteneurs de nourriture d’eau faisaient aussi partis de chargement.
« Nous avons été très heureux que DHL soit capable de nous soutenir dans ce projet car nous n'étions prêts à confier Eliska qu'à des partenaires pouvant absolument garantir un déplacement harmonieux et en sécurité », a déclaré Tony Fitzjohn OBE, directeur sur le terrain du George Adamson Wildlife Preservation Trust. « Bénéficier du soutien d'une équipe expérimentée et composée de spécialistes du transport international nous a permis de ne subir aucune distraction,  de pouvoir nous concentrer pleinement sur le confort et le bien-être d'Eliska, et de nousassurer que sa transition vers une nouvelle vie en Afrique se fasse de la meilleure des manières. »
Les rhinocéros noirs de l'Afrique de l’Est sont l'un des groupes de mammifères les plus menacés, notamment à cause du braconnage à grande échelle durant la fin du 20e siècle qui a entraîné un déclin significatif des populations de rhinocéros noirs en Afrique. Leur nombre est aujourd'hui estimé à environ 800 dans le monde. Le Zoo Dvur Kralove, où Eliska est née, a enregistré de nombreuses naissances de rhinocéros noirs de l'Afrique de l’Est, avec 43 veaux nés jusqu'à présent.
« Le départ d'Eliska est un évènement doux-amer pour le Zoo Dvur Kralove. Nous sommes désolés de dire au revoir à l'un de nos animaux préférés, mais sommes en même temps très reconnaissants d'avoir participé à cet important projet de conservation et enthousiastes à l’idéede  voir comment elle s'adapte à son habitat naturel », a affirmé Přemysl Rabas, directeur statutaire du Zoo Dvur Kralove. « Son départ vers la Tanzanie a nécessitédes années de préparation minutieuse, et nous sommes certains qu’avec DHL elle est en de bonnes mains pour ce voyage. »
Au cours des dernières années, DHL a soutenu de nombreux projets de conservation de grande envergure, dont le transport, en 2012, de trois rhinocéros noirs, du Royaume-Uni jusqu'en Tanzanie.DHL a aussi transporté en 2012, deux  tigres de Sumatra, une espèce rare, depuis l’Australie et les États-Unis jusqu'au Zoo de Londres, dans le cadre d'un programme de reproduction. Un projet de transfert de deux pandas géants de Chine vers un sanctuaire en Belgique, initié en 2013, s'est conclu en juin 2016 par une « livraison parfaite », avec la naissance d'un ourson.
Hennie Heymans, PDG de DHL Express en Afrique subsaharienne, a ajouté : « En tant que facilitateurs du commerce international, c’est formidable de pouvoir utiliser notre expertise logistique pour un projet de conservation aussi important, et nous sommes certains qu'Eliska va s'épanouir dans son nouvel habitat africain. »