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vendredi 4 novembre 2011

Toges Noires rappelle les différents cas de dérives qui ont émaillé le mandat du pouvoir en place


Mercredi 02 novembre 2011 - Toges Noires, organisation de promotion et de défense des Droits de l’Homme et de développement Démocratique, rappelle les différents cas de dérives graves qui ont émaillé le mandat du pouvoir en place et qui ont  conduit à des violations graves des droits de l’Homme, des assassinats des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme, et des répressions brutales des manifestations publiques en toutes violations des dispositions constitutionnelles.  
Dès l’entame de cette mandature, en 2006, plusieurs cas des violations des droits de l’homme ont été signalés dans tout le pays et avec comme ancrage l’insécurité permanente et croissante à l’Est de la Rdc. Déjà en juin 2011, plusieurs organisations des défenses des droits de l’Homme et des libertés de la presse faisaient état, en l’espace de quatre ans, de l’assassinat de six journalistes à l’Est du pays. Il s’agit, notamment de Serge Maheshe, Patrick Kikuku, Didace Namudjimbu, Bruno Koko Chirambiza, Patient Chebeya et enfin Kambale Musonia, journaliste à Radio communautaire Lubero sud, assassiné en juin dernier.
En dehors des assassinats des journalistes à l’Est du pays, il y a lieu de relever le cas le plus patent qui est celui de M. Floribert Chebeya, Directeur exécutif de l’Ong Voix de sans Voix, assassiné, en début de mois de juin 2010,  dans les locaux de l’Inspection générale de la Police nationale Congolaise alors qu’il devrait répondre à une invitation qui lui a été lancé par l’Inspecteur générale de Police à savoir John Numbi. L’on se rappellera qu’à la suite d’un procès que certains n’ont cessé de   qualifier de parodie de justice, quatre officiers de la Police Nationale Congolaise ont été condamnés pendant que le suspect n° 1 dans cette affaire, le général John Numbi, n’a jamais été inquiété. Il sied de préciser que juste après l’arrêt de la cour militaire de Kinshasa/Gombe, les parties civiles avaient interjetés appel. Dès lors, la Haute cour Militaire a préféré plutôt croisé le bras et le procès à tendance à tourner au cauchemar.
L’opinion se souviendra aussi de la mort, dans des circonstances aussi mystérieuses, de M. Armand Tungulu, opposant congolais résidant en Belgique, qui a été assassiné durant sa détention, en début du moi d’octobre 2010, après avoir caillassé le cortège  du président  sortant. A la suite de cet incident, quelques défenseurs des droits de l’Homme en ont fait le frais à l’instar de  Me Nicole Bondo Muaka, coordonnatrice de l’Ong Toges Noires, et de Mme Mwangabu ainsi que d’autres membres de Toges Noires qui ont été arrêté et voire obligés à quitter le pays ou à s’exiler.
Au-delà de ces deux cas, il convient de signaler plusieurs cas d’arrestation des ressortissants de la province de l’Equateur qui ont été arrêtés et détenus arbitrairement au Prison centrale de Makala pour la simple raison qu’ils étaient ressortissant de la province de l’Equateur, la province de l’ancien vice président de la République Jean-Pierre Bemba détenu à La Haye.
Plus récemment, il sied de relever les différents cas de répression des manifestations publiques organisées par certains partis politiques de l’opposition pour revendiquer l’accès au serveur central de la Céni et l’audit du fichier électoral. Ces répressions brutales et barbares ont occasionnées plusieurs pertes en vies humaines, il s’agit notamment de M. Serge Lukusa, militant de l’Udps, tué par inhalation du gaz lacrymogène devant le siège de la Céni, M. Junior Folo Ngamake, militant de l’Udps sauvagement abattu par les éléments de la Police Nationale Congolaise lors de la manifestation pacifique organisé par ce parti politique pour protester contre la mise à sac de leur permanence et le plasticage de la Rltv, télévision proche de l’opposition. Hormis ces morts, il y a lieu de relèver aussi le passage à tabac des certains leaders de l’opposition politique, notamment le Député provincial Martin Fayulu et l’arrestation des plusieurs militants de l’Udps et alliés.
Toges Noires, en profite pour  interpeller l’opinion tant nationale qu’internationale face à la dérive aussi grave marquée par le refus aussi catégorique du pouvoir en place d’autoriser les partis politiques de l’opposition de pouvoir battre campagne en bonne et due forme en cette période de campagne électorale. Il sied de faire allusion au refus par le gouvernement Congolais d’autoriser l’atterrissage des avions affrété par l’Udps et l’affichage des panneaux géants à l’effigie de M. Etienne Tshisekedi, candidat à l’élection présidentielle.
Face à ce qui précède, l’Ong Toges Noires déplore ces morts dont elle qualifie de martyrs de la démocratie et  condamne ces actes d’assassinats, d’emprisonnement et de violations graves de droits de l’Homme qui n’ont fait que ternir l’image du pays en matière de respect  des droits de l’Homme.
Au-delà de la condamnation de ces cas de dérives qui ont émaillé le mandat du pouvoir en place, Toges Noires se réserve les droits de saisir au moment opportun les instances judiciaires nationales et internationales des plaintes à charge des auteurs intellectuels et moraux de tous ces cas d’assassinat et d’atteintes aux droits de l’Homme.
Fait à Kinshasa, le 2 novembre 2011
Toges Noires
Joseph Sekabo : Chargé de Communication
Téléphone : +243999923161







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