APO

vendredi 21 septembre 2018

Le BCNUDH a documenté 81 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratique en Rd Congo


Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et procède à des analyses des tendances relatives à cette situation dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées, et sont présentées mensuellement à la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies.
En août 2018, le BCNUDH a documenté 620 violations des droits de l’homme en RDC, soit une hausse par rapport aux 515 violations documentées en juillet 2018. Le nombre de violations commises par les agents de l’Etat en août 2018 a presque doublé par rapport à juillet et ils sont responsables de près de 66 % des violations documentées à travers le pays. Une baisse du nombre de cas d’atteintes attribuables aux groupes armés, responsables des 34 % restants, a été documentée. Elle est principalement due à une baisse du nombre d’atteintes documentées ce mois-ci et attribuables à diverses factions Raïa Mutomboki au Sud-Kivu, ainsi qu’aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et aux Maï-Maï Mazembe au Nord-Kivu. Le nombre de victimes d’exécutions extrajudiciaires par des agents de l’Etat (24 victimes) et d’exécutions sommaires par des groupes armés (56 victimes) demeure préoccupant.
Près de 79 % des violations ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (491 violations), entrainant la mort d’au moins 72 civils, dont au moins 18 femmes. A l’inverse du mois de juillet, les agents de l’Etat ont commis plus de violations (57 %) que les groupes armés (43 %) dans les zones en conflit. Parmi toutes les parties au conflit, les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont commis le plus grand nombre de violations dans ces provinces (32 %), tandis que les combattants des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sont les principaux auteurs parmi les groupes armés (9 %).
Près de 44 % de ces violations ont été documentées dans la seule province du Nord-Kivu (214 violations), qui reste la plus affectée. Elle est suivie par celles de l’Ituri (86 violations), du Sud-Kivu (43 violations) et du Tanganyika (34 violations). Le nombre de victimes de violences sexuelles liées au conflit (34 femmes et 23 filles), bien qu’en baisse, reste inquiétant. Dans les provinces non affectées par le conflit, 129 violations des droits de l’homme (21 % du total) ont été documentées. A l’instar des mois précédents, les agents de la Police nationale congolaise (PNC) sont responsables de plus de la moitié de ces violations. La plupart de ces violations ont été documentées dans la province du Haut-Katanga (38 violations), suivie de la province du Kongo Central (37 violations) et de Kinshasa (16 violations) et concerne essentiellement des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratique.
En août 2018, le BCNUDH a documenté 81 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire, soit une augmentation de près de 53 % par rapport au mois précèdent (53 violations). Le nombre total de ces violations documentées depuis le début de l’année 2018 s’élève à 633 violations, en augmentation de 6 % par rapport à la même période en 2017. Les principaux auteurs présumés de ces violations demeurent des agents de la PNC (61 %), suivis de militaires des FARDC (11 %).
Les violations les plus rapportées sont les atteintes au droit à la liberté et la sécurité de la personne (22 violations), suivies des violations au droit à la liberté de réunion pacifique (19 violations). Alors que les partis politiques se préparent pour les prochaines échéances électorales de décembre 2018, ce sont leurs membres qui ont été le plus visés ce mois-ci. En août 2018, le BCNUDH a continué d’appuyer les juridictions militaires et civiles dans le cadre de la lutte contre l’impunité. À titre indicatif, au moins 29 militaires des FARDC et 13 agents de la PNC ont été condamnés pour des violations des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC.
En août 2018, le BCNUDH a organisé ou prit part à au moins 56 activités de renforcement des capacités des organisations de la société civile et des acteurs étatiques et non-étatiques sur les droits de l’homme, parfois conjointement avec d’autres sections de la MONUSCO et des partenaires externes. Elles ont porté notamment sur les notions de base des droits de l’homme, les principes de base du monitoring et du reporting sur les violations des droits de l’homme, les droits de l’homme et les libertés publiques en période électorale, la promotion des droits des femmes et la lutte contre les violences sexuelles, la protection des civils, et l’assistance aux victimes, témoins et défenseurs des droits de l’homme en RDC. Au total, ces activités ont connu la participation de plus de 2.860 personnes, dont au moins 982 femmes (soit 35 %).
Enfin, dans le cadre de son programme de protection, le BCNUDH a traité 20 cas de menaces et violations des droits de l’homme à l’encontre de 40 personnes, dont cinq femmes, parmi lesquelles 29 défenseurs des droits de l’homme, 10 victimes de violations et un journaliste, sur l’ensemble du territoire de la RDC.

jeudi 20 septembre 2018

La VSV déplore des exécutions ces derniers jours dans la ville de Kinshasa


La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) demeure vivement préoccupée et exprime sa profonde inquiétude consécutivement aux exécutions sommaires et extra-judiciaires des personnes observées à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RD Congo).
Les derniers cas en date remontent à dimanche 16 septembre 2018, avec la découverte de plusieurs corps sans vie au quartier Kauka, dans la commune de Kalamu des personnes enlevées dans leurs familles respectives dans la nuit du 15 septembre 2018.

Il s’agit entre autres de victimes ci-après :
-      Monsieur Ozi Christivie, âgé de 20 ans, enlevé en compagnie de son frère Ikama vers 3 heures au domicile familial par un groupe d’hommes armés portant des masques au niveau des yeux.
Quant à Ikama, il a été sérieusement  tabassé par ces hommes armés avant d’être relâché tandis que le corps sans vie de Ozi, Christivie a été découvert dimanche 16 septembre 2018 vers 4 heures, jeté sur avenue Caféier, au quartier Kauka. Le corps de la victime portait les traces de strangulation.

-      Messieurs Herlon Kayembe, âgé de 17 ans et Jules Tshilombo résidant dans la même parcelle ont été enlevés par des hommes armés et conduits vers une destination inconnue. Dimanche 16 septembre 2018, seul le corps de M. Herlon Kayembe a été  découvert, jeté sur avenue Central à Kauka et son compagnon d’infortune demeure introuvable depuis lors.

-      Monsieur Néhémie Besa Makonda, âgé de 25 ans, basketteur de son état, domicilié dans un chantier en construction appartenant à sa sœur ainée sis avenue Dispensaire à Kauka a été enlevé le même samedi 15 septembre 2018. Son corps portant des traces d’étranglement a été jeté le jour suivant vers 5 heures près d’un terrain de Basket.

-      Monsieur Nzeza Jocelin, âgé de 27 ans, basketteur de son état est enlevé par un groupe d’hommes en civil et masqués venus à bord de quatre véhicules (une jeep et trois voitures Ketch) qui ont débarqué au domicile familial munis de pioches, pieds de biche, machettes, marteaux,…. Dans la même parcelle, les assaillants ont aussi enlevé d’autres personnes notamment M. Jordan Boma, judoca de son état et M. Aimé de Dieu Elenga. Ce dernier a été sévèrement battu et ses quatre téléphones extorqués.
Dimanche 16 septembre 2018, le corps de Nzeza Jocelin est retrouvé sur avenue Caféier, cou gonflé tandis que M. Jordan Boma est porté disparu.

-      Monsieur Musabu Lebo Salomon, âgé de 19 ans, a été  enlevé vers 4 heures, en compagnie de ses trois amis parmi lesquels M. Diki Masabu, résidant sur avenue Luila au quartier Yolo-Nord, par des hommes armés portant des masques et ayant débarqué à bord d’une jeep et d’une voiture «  Ketch ». Le jour suivant vers 6 heures, la dépouille de M. Musabu Lebo Salomon a été retrouvée à proximité de leur parcelle sur avenue Bangba tandis que M. Diki Masabu et les deux autres sont portés disparus depuis lors.

-      Monsieur Christian Kitenge, âgé de 22 ans et son frère Mwamba Michellan, âgé de 23  ans ont été enlevés pendant la nuit vers 2 heures par des hommes en uniforme de la PNC munis  d’armes blanches, entrés dans la maison  par effraction. Plusieurs biens ont été extorqués avant d’embarquer les victimes  à bord d’une jeep où  se trouve un officier supérieur en uniforme de la PNC et à l’arrière du véhicule, environ neuf personnes couchées sous les banquettes. Deux voitures Ketch bourrées d’hommes armés accompagnent la jeep. Plus tard, les deux victimes ont été relâchées.

La  VSV rappelle aux autorités rdcongolaises qu’il leur incombe  au premier chef la mission de sécuriser les personnes et leurs biens. Il est donc temps que les autorités se ressaisissent en garantissant effectivement  le droit à la vie à toute personne se trouvant sur le sol rdcongolais. 

Pour la VSV, aucun motif ne saurait justifier la violation  du droit à la vie garantie à toute personne humaine quels que soient  les faits lui reprochés.

Tout compte fait, la VSV invite le gouvernement rdcongolais à :
-      Diligenter une enquête urgente et indépendante pour faire la lumière sur ces exécutions sommaires et extrajudiciaires en vue d’établir les responsabilités et  sanctionner les coupables conformément à la loi ;
-      Mettre un terme aux pratiques d’exécutions sommaires et extrajudiciaires en privilégiant le transfert des présumés coupables vers des juridictions compétentes où leur droit à la défense sera garanti ;
-      Mettre hors d’état de nuire les auteurs d’actes des banditismes et autres criminels appelés « Kuluna »par leur transfèrement dans les prisons de haute sécurité à l’intérieur du pays ;
-      Localiser toutes les personnes portées disparues et les présenter publiquement ;
-      Indemniser les victimes ou leurs familles pour les préjudices subis.

Fait à Kinshasa, le 20 septembre 2018
LA VOIX DES SANS VOIX POUR  LES DROITS DE L’HOMME(VSV).

lundi 17 septembre 2018

La société civile de la Tshopo dénonce la politisation de l’administration publique de la province

Après avoir observé une dizaine de mois, la marche de la Province, depuis son avènement à la tête de cette dernière, les quelques faits existants révèlent que la province vit dans une psychose totale due à votre gestion qui s’avère un caractère autocratique tel que bien identifié en marge. C’est ce que relève une lettre écrite par David Yofemo Malomalo, la société civile forces vives de la province de la Tshopo au gouverneur.
L’enjeu de la gestion de la chose publique est de donner un bon service ; la province de la Tshopo est un patrimoine commun, nul ne peut se soustraire à sa reconstruction et nul ne peut provoquer sa ruine et celle de toutes ses ressources, a écrit le prsident de la société civile. Après la validation du budget 2018 par l’Assemblée provinciale de la Tshopo, la population de la Tshopo s’attendait à la réalisation de bons nombres de projets et à des visites d’itinérances dans nos différentes entités pour palper de doigt le vécu quotidien de la population. Mais, hélas, toutes vos sorties sont tournées vers l’extérieure et la population n’en bénéficie rien.
La dernière sortie du gouverneur, parmi tant d’autre évidemment,  mérite à se poser plusieurs questions s’il a décidé de retourner en Europe ou ne plus gérer la province de la Tshopo. Cette dernière mission prévue pour sept jours et aujourd’hui un mois déjà, la population ne connait ni le continent, ni le pays, ni la province ou la ville où il se trouve et avec qui ; jusqu’à créer la  paralysie dans l’administration provinciale.
La société civile illustre les conséquences que cette sortie a causées à la province :
- Sur ordre de mission n°01/CLK/0147/CAB/PROGOU/P.TSH/2018 du 19 juillet 2018, le ministre provincial de la Fonction publique, Emploi, Travail et Prévoyance sociale en mission à Kinshasa pour faire le suivi de dossiers administratifs des agents et fonctionnaires de l’Etat auprès des ministres de la Fonction Publique, du Budget et de
la Santé publique a voyagé sans aucune prise en charge de la province. Il s’avère que lors de ces sorties, personne ne peut engager une quelconque dépense au nom de la province, quel que soit la nature des
urgences, moins encore accéder au compte de la province.
- Pour participer dans une réunion nationale à Kinshasa, non seulement il n’a bénéficié d’une prise en charge, mais aussi l’Ordre de mission du ministre provincial de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, Jeunesse, Sports et Loisirs, Cultures et Arts, Tourisme n’a pas été scellé. L’autorité provinciale a décidé de garder tous les sceaux du Cabinet du Gouverneur sur lui et paralyser le fonctionnement de
l’administration.
Un tel traitement à l’égard de ces deux grandes personnalités de la province inquiète et ne garantit pas leur sécurité alors que la province de la Tshopo venait de perdre les membres des ITPR. Les trois ministres sont des monuments, notables, députés provinciaux de la Tshopo élus en
2006.
- La non-publication de l’Arrêté provincial portant fixation des frais de scolarité pour l’année scolaire 2018-2019 conformément aux articles 77 et 177 de la loi-cadre n° 14/004 du 11 février 2014 de l’Enseignement National relatif respectivement à la prise en charge par les parents  des frais ordinaires de leurs enfants, faute de sceau ; alors que les autres provinces sont à la page.
- Le retard pour l’exécution de l’Arrêté Ministériel N° MINEPSP/CABMIN/0783/2018 du 03/03/2018 portant cession de gestion des Etablissements Publics d’Enseignement Maternel, Primaire et Secondaire à l’Association des Anciens Fonctionnaires du BASE, en sigle « AAF/BASE », alors que nous sommes à quelques jours de la rentrée scolaire 2018-2019.
- Non-assistance aux populations sur les nombreux cas de naufrage qui ont causé des morts innocentes et exagérés dans les territoires de Basoko et Isangi. Il s’avère qu’à l’absence du gouverneur de province, personne ne peut accéder au compte du trésor public.
- Non-descente d’une commission provinciale d’enquête pour résoudre le conflit de terre entre les villages, notamment le conflit entre les villages Yaluwe et Yalokombe, qui a déjà causé un cas de mort. Les
dernières informations reçues de l’Administrateur du territoire d’Opala révèlent que entre le 23 et le 24 juillet dernier, les deux communautés se sont affrontés et le bilan fait état de plusieurs blaisés.
En somme, cette sortie a causé d’énormes difficultés à la province, plusieurs dossiers sont bloqués, aucune correspondance,  quel que soit son urgence, moins encore une lettre pour accuser réception, n’est pas sorti du cabinet à son absence. Depuis son avènement à la tête de la province, des  situations irrégulières sont constatées.
- L’hôtel du gouvernement provincial reste un chantier éternel non finissant dont les travaux sont arrêtés, alors que deux mois après votre installation, vous avez construit une grande maison et acheté d’autres.
- Le bureau de la direction des recettes provinciales de la Tshopo fonctionne dans un bâtiment d’un particulier avec paiement d’un gros montant de loyer alors que les terrains de l’Etat sont spoliés, vendus et distribués aux particuliers.
- Les cabinets des ministres provinciaux ne bénéficient pas de frais de fonctionnement et de fournitures de bureau ; et pour tous les neuf mois au service de la Province, les membres de leurs cabinets n’ont bénéficié que d’une prime de trois mois, pas de salaire.
- Selon le rapport de la FEC/Tshopo, le climat des affaires et des investissements est devenu de plus en plus malsain ; les quelques opérateurs économiques installés en province risquent de fermer leurs
activités et  aussi la non application effective des accords avec la FEC.
- Persistance des conflits coutumiers alors que la province dispose de la commission consultative de règlement de conflits coutumiers, « CCRCC » en sigle, qui jusqu’à présent vous ne voulez pas le rendre opérationnel.
- Les barrières illégales parsèment les voies routières (délabrées) et fluviales de toute la province au chef-lieu comme à l’intérieur (dans certains territoires, ces barrières sont séparées à une moyenne de 20 Kilomètres) avec le paiement de frais pour le passage.
- Les cris d’alarme des Anciens travailleurs de l’ex-Complexe Sucrier de Lotokila sur le paiement solde prix de cession ne trouve toujours pas solution ; ces anciens travailleurs sont condamnés à un sit in journalier qui perdure à jamais ; déjà dans cette psychose. Ils ont perdu certains de leurs membres.
En ce qui concerne les recettes locales, les informations dont dispose la société civile révèlent qu’en moyenne, la régie provinciale génère plus ou moins six cent millions de francs congolais en dehors des redevances des exploitations minières et agricoles ainsi que les paiement des frais perçus dans des barrières illégales qui vont dans les poches des particuliers.
De toutes ces recettes, la société civile constate que l’autorité provinciale ne veut exécuter aucune réalisation sur les investissements pour les ressources propres de la province, tel que prévu dans le Budget de la Province de la Tshopo de l’Exercice 2018 (encadré 3 sur ressources propres de la province. Document en annexe).
  1. Acquisition des mobiliers, équipements de bureau et électroménagers (67.000.000,00 Fc) : non réalisé ;
  2. Acquisition d’équipements informatiques (70.000.000,00 Fc) : non réalisé;
  3. Acquisition d’équipements industriels et électriques (15.924.300,00 Fc) : non réalisé ;
  4. Acquisition d’équipements photographiques, filmographiques ou de vidéo (7.078 450,00 Fc) : non réalisé ;
  5. Acquisition des équipements divers (100.377.900,00 Fc) : non réalisé;
  6. Autres constructions diverses (100.000.000,00 Fc) : non réalisé;
  7. Réhabilitation et réfection d’ouvrages et édifices divers (188.330.397, 89 Fc) : non réalisé;
  8. Acquisition d’équipements de construction (70.000.000,00 Fc) : non réalisé;
  9. Réhabilitation du pont Lokombe d’Isangi (71.058.569,00 Fc) : non réalisé;
  10. Réhabilitation et réfection des routes et pistes, ponts, ports, aéroports et rails (320.000.000,00 Fc) : non réalisé;
  11. Réhabilitation des prisons et maisons d’arrêt (34.058.665,51 Fc) : non réalisé;
  12. Prise de participation dans des entreprises privées ou partiellement publiques (200.000.000,00 Fc) : non réalisé;
  13. Réhabilitation des cliniques vétérinaires de la Province (19.245.003,00 Fc) : non réalisé;
  14. Réfection de la ligne électrique de la ville de Kisangani (189.439.518,00 Fc) : non réalisé ;
  15. Acquisition d’équipements de transport (190.000.000,00 Fc) : non réalisé ;
  16. Réhabilitation de 7 centres de santé dans les 7 territoires (100.739/116,04 Fc) : non réalisé ;
  17. Construction de la maison de la femme (34.058.665,51 Fc) : non réalisé ;
  18. Acquisition d’équipements téléphoniques, télégraphiques, fax, … (20.000.000,00 Fc) : non réalisé ;
  19. Acquisition des bulletins des classes de gratuité de la Province (15.113.605,26 Fc) : non réalisé ;
  20. Réhabilitation des sites touristiques en Province de la Tshopo (26.399.552,81 Fc) : non réalisé ;
  21. Acquisition d’équipements sportifs (32.662.853,53 Fc) : non réalisé ;
  22. Réhabilitation des stades de la Province (119.288.312,19 Fc) : non réalisé ;
  23. Tous les 22 projets libellés pour un total de 1 990 774 908,74 Fc ; jusqu’ici non exécuté alors qu’il nous reste 4 mois.
Pour la société civile, les résultats des travaux d’analyse des indicateurs de New Deal (matrice de fragilité) pour la province de la Tshopo, travaux organisés du 13 au 15 août 2018 n’augurent pas un avenir souhaitable pour notre province.
Il n’est donc pas normal, ajoute cette correspondance, que l’Exécutif provincial fasse payer les taxes aux contribuables et la population, ce qui est d’ailleurs une bonne chose pour la reconstruction de la province, mais en même temps le même Exécutif provincial refuse la reconstruction de la province, se montre réserver pour  assister les contribuables et à dialoguer avec la population, brisant ainsi tous les mécanismes de dialogues ;
La société civile constate également les antivaleurs comme la politisation de l’administration publique ; tout membre de « ACO », le parti politique du gouverneur de province, sont exemptés de toute sanction, quel que soit le manquement.  Certains services publics sont confiés aux membres de « l’ACO » et ce qui est encore grave un ordre de mission est accordé à un membre de « l’ACO » pour faire le recouvrement pour le compte du parti dans les services publics de l’Etat (si cette situation perdure un mois, ACO deviendrait un parti-Etat dans la Tshopo).
Enfin, quelle est sa vision pour notre province ? Dès lors, qu’il lui plaise de libérer la province de cette gestion à caractère autocratique qui vient  créer cette psychose dans les filles et fils de la Tshopo et lui supplie de rendre publiques les recettes générées. Déjà une rencontre extraordinaire de toutes les forces vives de la province est prévue du 5 au 7 septembre 2018 pour décider sur les actions citoyennes à initier.
       



samedi 15 septembre 2018

La violence a continué à Beni au mois d’août, avec 27 personnes tuées et la situation humanitaire exacerbée par l’épidémie d’Ebola au nord de la ville de Beni (Rapport)


Le mois de juillet 2018 a été marqué des violentes provocations interétatiques autour du Lac Edouard, frontalier avec l’Ouganda. En plus des violences continues ailleurs dans les Kivus, on a aussi constaté l’apparition de deux nouveaux chefs de guerre : Jules Vwiranda en territoire de Beni (Nord-Kivu) et Kadaradara en territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
À Beni, le territoire le plus meurtrier des Kivu au cours de ce mois, 33 morts violentes de civils ont été recensées. La nouveauté du mois de juillet a sans doute été l’éclosion de conflits entre l’Ouganda et la RDC, ayant entrainé quelques escarmouches particulièrement violentes entre les armées des deux pays au début du mois. Le 4 juillet, des marins ougandais ont arrêté et conduit à Rwashama, en Ouganda, 53 pêcheurs congolais de Kasindi-port et saisi 18 pirogues, au motif qu’ils auraient violé les frontières lacustres et pêché clandestinement sur le territoire ougandais.
Le lendemain, une altercation entre une patrouille congolaise mixte (forces navales et forces terrestres) et l’armée ougandaise a entrainé la mort de trois militaires de la force navale ougandaise et de trois pêcheurs ougandais à l’extrême nord du Lac Edouard, entre les rivières Semuliki et Lubiriha, près du village de Muhiya.
Le 6 juillet, des pirogues appartenant aux pécheurs congolais ont été retrouvées flottantes sans aucune présence humaine avec des traces de sang sur certaines. Environ 12 pêcheurs congolais ont été tués et plus de 90 arrêtés en Ouganda, selon un rapport dressé le 7 juillet par le ministre de pêche et élevage sur les opérations menées par des militaires ougandais sur le Lac Edouard la nuit du 6 au 7 juillet.
Le conflit est visiblement dû à l’absence de délimitation claire de la frontière lacustre, à une diminution de ressources halieutiques à la suite de la croissance démographique aux alentours du lac et à une absence de rigueur dans la règlementation de la pêche du côté congolais, où le lac se trouve entièrement dans le Parc de Virunga. Le nombre de bateaux de pêche y est passé des 700 prévus à 1.400.
Les tentatives menées par le gouvernement congolais auprès du gouvernement ougandais pour faire libérer les congolais détenus en Ouganda ont jusqu’ici été vaines. Il faut aussi signaler l’installation dans les plateaux situés à l’est de l’axe routier Beni- Butembo d’un nouveau groupe armé dirigé par un chef du nom de Jules Vwiranda. Le territoire de Lubero a connu une longue accalmie depuis la débandade du groupe armé Mai-Mai Kilalo à Kipese et son déguerpissement vers le territoire de Beni : un seul affrontement a été recensé en juillet, opposant les Mai-Mai Mazembe aux Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Les positions des Mai-Mai Mazembe, le groupe armé le plus puissant du territoire, sont restées stables : la dissidence créée le mois passé par Justin (Mai-Mai Yira) a été éphémère, le groupe étant redevenu uni pendant le mois de juillet. Cependant, vers la fin du mois, les kidnappings ont refait surface sur les tronçons Kirumba-Kaseghe, Kikuvo-Kirumba, Kirumba-Kanyabayonga et Lubero-Kasugho.
Dans le territoire de Rutshuru, il y a eu des affrontements entre groupes armés, essentiellement entre Nyatura Domi (alliés aux Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda-Forces Combattantes Abacunguzi, FDLR-FOCA) et les FARDC ou Mai-Mai Mazembe. Le territoire a également connu un grand nombre de kidnappings, suivis systématiquement de la libération des otages quand une rançon était payée.
L’identité du groupe responsable des kidnappings était dans la majorité des cas inconnue, sauf pour un cas où les FDLR – Ralliement pour l’Unité et la Démocratie (RUD) ont été clairement identifiés.
En territoire de Masisi, le mois de juillet a été marqué par les affrontements entre le Nduma Defence of Congo-Rénové (NDC-R) et l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS). Le NDC-R a réussi à se coaliser avec une dissidence de l’APCLS (le Groupe Mapenzi, appelé aussi Lola Hale) pour combattre l’APCLS.
Contrairement au mois de juin, aucune attaque sur les cheptels n’a eu lieu. En territoire de Walikale, les pillages ont été nombreux. Les groupes armés Guides-MAC et les Kifuafua Shalio ont été identifiés comme acteurs de deux pillages, tandis que les auteurs de deux autres incidents de pillages n’ont pas pu être identifiés. Quant aux affrontements armés, la dynamique ou coalition en cours en territoire de Masisi a, comme depuis avril-mai 2018, un prolongement en territoire de Walikale : la coalition NDC-R & Groupe Mapenzi (dissident de l’APCLS) s’est confrontée avec l’APCLS (considéré comme allié au NDC Sheka de Mandaima) au moins une fois à Kilambo le 8 juillet.
En territoire de Kalehe, les exactions des groupes armés sur les civils ont diminué du côté ouest (Bunyakiri) par rapport au mois de mai et de juin, mais un nouveau groupe armé, nommé Raia Mutomboki Kadaradara, y a vu le jour dans le groupement de Mushunguti en réaction aux attaques des Nyatura.
Du côté du littoral, il y a eu de nombreux cas de banditisme à main armée. Le 10 juillet, des troupes FARDC, qui venaient participer de nuit à ce banditisme en partant de Goma, ont croisé le feu avec d’autres troupes FARDC basées à Kalehe sur le Lac Kivu pendant une opération de braquage de bateaux. L’Ile d’Idjwi était relativement calme, mais un cas de violence policière sur un civil y a été documenté à la suite d’une dispute.
Dans le complexe Kabare-Bukavu-Walungu, l’opération Tujikinge (traque des bandits armés initiée par le gouvernement provincial depuis un semestre) a atteint ses limites, au regard du volume des actes de banditisme urbain et périurbain. A Bukavu par exemple, à part une opération d’assainissement ou de dégagement des rues qui a dégénéré en violence entre policiers et civils au quartier Dendere le 8 juillet, toutes les autres violences (6) étaient dues au banditisme urbain à main armée et incluent autant les vols ou pillages à main armée de maisons ou de structures sanitaires que les blessures infligées aux victimes pendant ces opérations.
Le territoire de Walungu a connu deux cas de ce genre le 11 juillet (une structure sanitaire saccagée et où une femme a été violée pendant le pillage) et le 13 juillet (deux habitations). Le territoire de Kabare a connu deux cas aussi, dont une structure sanitaire (à Lurhala le 12 juillet) et une maison (à Kabamba le 24 juillet).
Des soldats FARDC s’y sont aussi entretués, au village de Miti le 14 juillet, pendant qu’un groupe inconnu attaquait la position FARDC à Chishado. En territoire de Shabunda, le pillage de villages (Nyombe 3 juillet), des carrières minières (Tumpyempye 17 juillet) ou de passagers (Ngolombe 14 juillet) par de groupes armés ont dominé le paysage de la violence. À deux occasions, les groupes armés pillards se sont affrontés aux FARDC pendant leurs incursions : les Raia Mutomboki Kikwama et Kazimoto au village de Byunda le 17 juillet, les Mai-Mai Malaika et les Raia Mutomboki Makindu au village de Chabene le 12 juillet.
En territoire d’Uvira, les violences dues à la crise de cohabitation entre les soi-disant autochtones (Fuliiru, Bembe, Nyindu) et les Banyamulenge considérés comme allochtones, à Bijombo dans les franges est de la forêt d’Itombwe ont beaucoup baissé en intensité durant le mois de juillet. Un seul acte de provocation de ce genre a eu lieu plus nord et s’est soldé par le meurtre d’une femme et l’incendie du village de Nyambindu par les Twiganeho le 24 juillet.
L’escalade qui pouvait être crainte le mois passé n’a pas eu lieu. Toutefois, les kidnappings se sont multipliés (11 cas) dans la pleine de la Ruzizi (Sange, Mutarule, Rubanga, Lemera, Kiliba, jusqu’en cité d’Uvira) et ont touché plusieurs catégories socioprofessionnelles (des simples citoyens aux agents de grandes entreprises comme la sucrerie de Kiliba, en passant par les directeurs d’écoles primaires, les pasteurs d’églises et éleveurs). Des passagers de bus y sont tombés aussi dans des embuscades tendues par des groupes armés.
Il faut enfin signaler que les RED-Tabara ont renforcé leur présence sur les crêtes des hauts plateaux de Lemera, tandis qu’une traversée de taille des rebelles burundais des Forces Nationales de Libération (FNL) s’est observée vers le territoire congolais, accompagné d’ailleurs d’une attaque de bus dans la pleine.
En territoire de Fizi, les incidents sécuritaires ont visiblement diminué, en partie grâce aux opérations des FARDC dans les moyens plateaux de Lusambo (en Secteur Tanganyika) pour traquer les Raia Mutomboki Bishambuke (faction sud), même si ces opérations ont entrainé un grand déplacement des populations de Makyala, Etundu et Lusololo les 22 et 23 juillet. Toutefois, en secteur de Lulenge plus au sud, trois cas de vol de vaches, attribués aux Mai-Mai Aoci, ont été rapportés les 21, 27 et le 31 juillet. Pour le tout dernier cas, les bergers en quête de leurs vaches ont croisé un jeune agriculteur dans un champ au village Kayumba et l’ont blessé par balle.



mercredi 12 septembre 2018

Nord-Kivu : un journaliste en clandestinité menacé par une milice Mai-Mai dans le territoire de Beni


L’ONG Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, est préoccupé par la sécurité d’Elysée Kamundu, correspondant à Mataba de Radiotélévision Graben Beni (RTGB), station communautaire émettant à Beni, ville située à 300 kms de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo.

Elysée Kamundu est entré en clandestinité, le 8 septembre 2018, après avoir reçu des menaces de représailles de la milice Maï Maï UPLC (Union des Patriotes pour la Libération du Congo) active dans les environs du village Mataba, à 14 kms de la ville de Beni.

Les miliciens accusent le journaliste d’avoir diffusé l’information relative à l’assaut du village Mataba par les éléments Maï Maï UPLC, au cours du journal parlé de RTGB du 6 septembre 2018. Ils lui reprochent également de communiquer leurs positions à l’armé régulière grâce à ses informations. Les miliciens ont, en outre, organisé une expédition punitive au domicile du journaliste dans la nuit du 8 au 9 septembre 2018, obligeant ce dernier à fuir son village.

Eu égard à ce qui précède, OLPA exprime ses vives préoccupations sur ces menaces, qu’il prend au sérieux et condamne par ailleurs.  Il s’agit manifestement des atteintes graves à la liberté de presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.

Par conséquent, OLPA appelle les autorités provinciales du Nord-Kivu à prendre les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité du journaliste et favoriser la liberté d’information dans cette partie du pays.


mardi 11 septembre 2018

A Pimbo, province de l’Ituri, les communautés s’approprient du Projet de Planification Communautaire Foncière Participative de l’ONU-Habitat


Le ministre provincial en charge des affaires foncières, Gilbert Lomo, s’est rendu dans le groupement de Pimbo, site pilote du projet de Planification communautaire foncière et participative (PCFP) initié par l’ONU-Habitat, grâce à un financement de DfID, l’Agence britannique d’aide au développement. 
Accompagné d’une équipe de l’ONU-Habitat, le ministre provincial est allé à l’écoute des femmes et des jeunes impliqués dans la mise en œuvre du projet PCFP dont le protocole de sa mise en œuvre a été récemment signé à Bunia entre le Gouvernement Provincial de l’Ituri et l’ONU-Habitat. 
Mme Espérance Nyisi Borne, animatrice CFI, et Justin Godza Kiza, président de la dynamique des jeunes de Pimbo
« Je suis très satisfait du niveau des discussions que je viens d’avoir avec les femmes et les jeunes de Pimbo, et surtout leur compréhension plus complète des objectifs du projet PCFP », a déclaré le ministre Gilbert Lomo après sa rencontre de près d’une heure avec la dynamique des femmes et des jeunes du chef-lieu de Walendu Djatsi, dans le territoire de Djugu.  « L’appropriation du projet par la communauté est un pas important vers une paix, une stabilité et une réconciliation permanentes entre les communautés », a-t-il soutenu.

L’ONU-Habitat travaille, depuis mai 2011, en étroite collaboration avec la Commission foncière de l’Ituri (CFI), pour l’accompagner dans son effort de tacler les causes profondes des conflits à travers une approche communautaire participative. Mme Espérance Nyisi Borne, animatrice au sein de cette structure étatique mise en place en septembre 2016 pour répondre au besoin de gestion des séquelles de la guerre, se félicite du lancement du projet PCFP dans son groupement. 

« A ce jour, la CFI a déjà résolu neuf conflits sur 30 identifiés et documentés », confirme Mme Espérance NyisiElle souligne aussi que le projet a réussi à mobiliser la jeunesse qui s’adonne au travail de la terre. « Beaucoup de jeunes ont finalement acquis leur indépendance en apprenant un métier leur permettant de gagner leur vie et de subvenir aux besoins de leur famille, et participer ainsi au développement économique et social de notre groupement. Nous sommes d’ailleurs heureux de constater que la tension a diminué et que la situation s’améliore petit à petit, mais beaucoup reste à faire », constate-t-elle.

Justin Godza Kiza, président de la dynamique des jeunes de Pimbo, est très préoccupé par les affrontements sanglants et récurrents entre les communautés dans son territoire. Il reconnaît que « la possibilité de confrontations à cause de la terre reste réelle ». « La dynamique des jeunes que je dirige mène sans relâche les campagnes de sensibilisation auprès de toutes les communautés pour le changement de mentalité afin que le problème foncier se règle de manière pacifique », a souligné Justin Kiza qui se dit avoir saisi la première occasion lorsque l’ONU-Habitat était arrivée dans leur groupement pour renforcer la capacité des femmes et des jeunes en matière de prévention et résolution des conflits fonciers. 

C’était la première phase du projet qui m’a permis de « suivre toutes les formations.  Aujourd’hui je suis bien outillé dans la mobilisation des jeunes afin qu’ils abandonnent la violence », a poursuivi Justin Kiza. Le ministre des Affaires foncières a aussi écouté les témoignages des femmes qui ont racontées comment ces formations initiées par l’ONU-Habitat les ont aidées à comprendre la réalité de leur situation et de leurs droits fonciers.
Le ministre des Affaires foncières est le président du Comité de pilotage du projet de Planification communautaire foncière participative. 
« Il est important que le gouvernement provincial s’implique maintenant dans le processus de renforcer l’autonomisation économique des jeunes et des femmes et de créer les conditions qui leur permettront de développer leurs compétences, de réaliser leur potentiel, de travailler et de jouer un rôle actif dans la société. Ainsi le pari de la paix et du développement dans le cadre d’une approche communautaire foncière participative sera gagné », conclut-il.

mercredi 5 septembre 2018

Dans l'Est de la RDC, presque 2,5 millions de personnes ont été sensibilisées pour aider à contenir l'épidémie d'Ebola


L'UNICEF et ses partenaires ont atteint 2.454.000 personnes avec des messages de prévention d’Ebola depuis le début de l’épidémie dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Des efforts de sensibilisation et de prévention du virus Ebola ont été concentrés dans sept zones de santé, en étroite collaboration avec les communautés locales et 1.715 agents communautaires locaux. « Un nombre croissant de communautés est désormais au courant de la maladie du virus Ebola et de la manière de prévenir sa transmission », a déclaré le Dr Gianfranco Rotigliano, Représentant de l'UNICEF en RDC. « La participation active des communautés concernées est essentielle pour arrêter la propagation de la maladie. Nous travaillons en étroite collaboration avec elles pour promouvoir le lavage des mains et les bonnes pratiques d'hygiène, pour qu’elles acceptent des enterrements dignes et sécurisés et pour identifier rapidement et aider les personnes susceptibles d'être infectées par le virus. » Les populations à risque sont sensibilisées dans le cadre de communication interpersonnelle, d’animations publiques, d’émissions sur les radios communautaires, d’activités de porte à porte, de réunions d'églises et d’activités de groupes de jeunes. Les messages de prévention sont partagés en français, lingala, swahili et nande afin que chacun puisse apprendre à se protéger contre le virus et aider à contenir sa propagation. Huit survivants du virus Ebola ont rejoint les équipes de communication. Ils partagent leurs expériences avec les communautés locales et soulignent l'importance de la détection précoce et du traitement des personnes présentant des symptômes de type Ebola. L'UNICEF continue de mettre les enfants au cœur de sa réponse à l'épidémie. En soutien aux autorités locales, depuis le début de l'intervention, l'UNICEF et ses partenaires ont : Ø Briefé et impliqué 2.560 dirigeants influents et représentants de différents réseaux sociaux et professionnels dans des activités de communication ; Ø Sensibilisé plus de 4.500 personnes éligibles à la vaccination contre le virus Ebola sur les avantages du vaccin ; Ø Fourni de l'eau potable à plus de 500.000 personnes dans les zones touchées ; Ø Assisté 91 enfants et orphelins non accompagnés ainsi que 101 familles directement affectées par la maladie; Ø Formé plus de 150 travailleurs psychosociaux pour soutenir les familles touchées et leurs enfants ; Ø Formé et déployé sept nutritionnistes pour assurer le suivi nutritionnel des patients pris en charge dans les Centres de Traitement Ebola de Mangina et de Beni ; 2 Ø Installé 972 lave-mains et remis 324 thermomètres laser dans 162 écoles prioritaires de Mangina et de Beni. L’UNICEF poursuit ses activités de prévention dans les écoles dans le cadre de la rentrée scolaire, tout comme les activités de communication communautaire, d’approvisionnement en eau, de promotion d’hygiène et d’appui psychosociale aux enfants et familles affectées par le virus.


Le ministère de la Santé a établi la situation épidémiologique de la Maladie à Virus Ebola en date du 3 septembre 2018 

·   Au total, 124 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 93 confirmés et 31 probables.
·   16 cas suspects sont en cours d'investigation.
·    2 nouveaux cas confirmés à Beni.
·  1 cas probable à Beni : Enterrement non-sécurisé par la famille avant que des prélèvements aient pu être effectués.

·   3 décès de cas confirmés, dont 2 à Beni et 1 à Mabalako.

Remarques:
·  Afin d’éviter que le nombre total de cas varie (à la hausse ou à la baisse) quotidiennement, les cas suspects ont été placés dans une catégorie séparée. Ainsi, les cas suspects dont les tests laboratoires se sont révélés positifs seront ajoutés dans la catégorie des cas confirmés alors que ceux qui sont négatifs (non cas) seront retirés du tableau.
·  La catégorie des cas probables reprend tous les décès notifiés pour lesquels il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire. Les investigations permettront de déterminer si ces décès sont liés ou non à l’épidémie.

mardi 4 septembre 2018

La VSV contre l’intolérance politique et la répression policière ciblée lors des manifestations publiques et rencontres

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) demeure préoccupée par une vive tension ayant occasionné des accrochages samedi 1 septembre 2018 entre des militants du Mouvement de Libération du Congo (MLC) parti politique de l’opposition et ceux de l’Alliance des Travaillistes pour le Développement (ATD) parti politique très proche du pouvoir de Kinshasa dans la ville de Gemena, province du Sud-Ubangi d’une part, et la répression de la rencontre de la plate-forme politique de l’opposition dénommée « Ensemble pour le Changement » que devrait animer monsieur Gabriel Kyungu wa Kumwanza, Coordonnateur provincial de la dite plateforme au Grand Katanga d’autre part.

A Gemena, plusieurs partisans du MLC qui n’ont pas bien digéré l’empêchement de voyager dont ont été l’objet leurs cadres se sont mis à caillasser la foule venue accueillir M. José Makila Sumanda Vice-Premier Ministre et Ministre des transports et voies de communication, et ce, à l’issue du speech fait par ce dernier à l’aéroport, juste à côté du salon d’honneur.
Par la suite, la tension est montée d’un cran lorsqu’une caravane improvisée de la part des membres de l’ATD et sympathisants qui accompagnaient le Vice-Premier Ministre sont arrivés à proximité du siège du MLC où des jets de pierre ont pris de l’ampleur avant de susciter des jets des grenades à gaz lacrymogène lancées par des éléments de la police secondés par ceux de Forces Armés de la République Démocratique du Congo (FARDC) venus en renfort en vue de contenir des manifestants. Le bilan fait état de plusieurs personnes blessées ainsi que d’autres interpellées puis relâchées quelques temps après le même jour.
Auparavant, il sied de relever que samedi 28 juillet 2018, un vol régulier de Congo Airways qui devrait desservir la ligne Kinshasa-Gemena a été annulé sous-prétexte d’une panne technique, et ce, sans en informer au préalable les passagers ainsi préjudiciés. Cet incident a eu lieu au moment où une délégation du MLC devait se rendre à Gemena, en vue d’accueillir le Sénateur Jean-Pierre Mbemba en provenance de la Belgique.
Considérant que Congo Airways est un patrimoine commun à tous les congolais, la compagnie nationale de transports aériens a l’obligation d’assurer ses services dans le respect des normes de réservation sans aucune discrimination ni manipulation de ses vols sous quelconque prétexte de nature à préjudicier les uns et à conforter les autres.
Sur un autre registre, il revient à la VSV qu’à Lubumbashi, province du Haut-Katanga à la même date sus évoquée, une rencontre organisée par la plate-forme « Ensemble pour le Changement » au Centre Karebuka situé dans la banlieue de la ville de Lubumbashi a été réprimée par les forces de l’ordre et le Coordonnateur de ladite plate-forme a été intercepté en cours de route puis retourné manu militari à sa résidence par des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC). Il est fait état de plusieurs personnes interpellées puis relaxées le même jour.
Les actes de violence enregistrés à Lubumbashi et à Gemena ne sont pas de nature à favoriser la coexistence pacifique et la culture de la tolérance politique en vue de consolider la cohésion nationale tant recherchée lorsque la même Police Nationale se révèle hostile et répressive aux activités des partis politiques et plates-formes de l’opposition et se montre favorable quant aux activités organisées par les partis et plates-formes politiques au pouvoir. A titre illustratif on peut citer la rencontre des jeunes du Front Commun pour le Congo (FCC) tenue au stade vélodrome dans la commune de Kintambo à Kinshasa, ainsi que la rencontre politique avec des jeunes du FCC tenue à Lubumbashi sans heurts par l’ancien Ministre de la santé, Félix Kabange Numbi.

Eu égard à ce qui précède, la VSV invite :
1. Les autorités rdcongolaises tant provinciales que nationales à :
- Mettre tout en œuvre pour ramener le calme, la paix et la cohésion à Gemena et dans toute la province du Sud Ubangi ;
- Ouvrir une enquête indépendante devant faire la lumière sur les incidents malheureux de Lubumbashi et de Gemena, afin d’en établir les responsabilités et de sanctionner les coupables conformément à la loi ;
- Garantir sans aucune discrimination le respect des libertés publiques ;
- Indemniser les victimes pour les préjudices subis.

2. Les responsables des partis politiques toutes tendances confondues :
- Inculquer la culture de la tolérance politique aux membres et sympathisants de leurs partis politiques respectifs en vue de favoriser la cohésion nationale ;
- Apprendre à se considérer mutuellement comme des adversaires politiques dans une compétition démocratique et non comme des ennemis.

Fait à Kinshasa, le 4 septembre 2