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mercredi 22 décembre 2010

Situation humanitaire, une catastrophe humanitaire se profile à l’horizon par manque de financementLe gouvernement congolais et la communauté humanitaire œuvrant en Rd c ont exprimé le 4 juin leurs inquiétudes quant à la baisse de financement de l’action humanitaire en 2010. Ils ont fait ce constant au terme de deux jours des travaux sur l’examen à mi-parcours du plan d’action humanutaire –PAH- qui se sont tenus à Kinshasa. La crise humanitaire nécessite une attention beaucoup plus importante de la part des donateurs, a indiqué le ministre congolais de l’Action humanitaire, M. Ferdinand Kambere. Il a souhaité que la solidarité nationale soit une partie clé de l’action humanitaire, le gouvernement étant responsable en premier lieu d’assurer la survie et le bien-être des populations affectées. Les travaux de cette année s’étaient focalisés autour de quatre objectifs à savoir, renforcer la protection des populations, réduire la mortalité et la morbidité, assister en particulier les personnes déplacées et restaurer les moyens d’assistance. Les activités humanitaires prévues dans le pays qui sont prévues dans le PAH ne sont actuellement financées qu’à la hauteur de 30 %, soit 249 millions de dollars américains sur un total demandé de 828 millions. Outre le report de l’ordre de 70 millions de dollars américains de l’exercice 2009, le montant du financement reçu cette année est de 179 millions, soit seulement 22 % des besoins. Si la mobilisation de fonds continue à ce rythme, le financement total pour 2010 risque de ne pas atteindre 500 millions de dollars américains, soit moins de 60 % des besoins, ce qui créera un déficit de plus de 328 millions. C’est ce qu’a déclaré le Coordonnateur des affaires humanitaires en Rdc, M. Fidèle Sarassoro. Pour lui, cette situation aurait des conséquences désastreuses sur l’assistance humanitaire aux plus vuln érables. Plusieurs organisations internationales non gouvernementales telles que Save the children et International medical corps ont déjà réduit certaines activités à l’Est de la Rdc, en raison du manque de fonds. En 2009, l’argent reçu pour financer les activités planifiées dans le cadre du PAH a permis à plus d’un million de personnes d’avoir accès à l’eau potable, à presque trois millions de personnes de recevoir une aide alimentaire nécessaire à leur survie, et à 80 % des enfants d’être vaccinés. Mais compte tenu du niveau du financement pour 2010, 350.000 personnes risquent de ne pas avoir accès à l’eau potable et 200.000 enfants souffrant de la malnutrition aiguë pourraient ne pas recevoir l’aide. Cette situation mettrait en péril la vie des dizaines de milliers d’enfants, disait Mme Pierrette Vu thi, la Représentante de l’Unicef en Rdc. Le PAH fait partie de la procédure d’appel global. Il s’agit d’un outil de planification opérationnelle et de plaidoyer pour le financement, utilisé dans plusieurs pays faisant face à des crises humanitaires majeures. Il permet au gouvernement, aux donateurs et aux acteurs humanitaires de s’accorder sur les priorités à entreprendre afin de sauver des vies et de mobiliser les ressources à ces activités. Le constant étant déjà fait, il reste maintenant des pistes de solution à proposer. Le coordonateur des Affaires humanitaires a dit que les causes sont dues globalement à la crise financière mondiale, mais également plusieurs crises humanitaires dont celle de l’Haïti en particulier. « Concernant les pistes, ce que nous avons fait au cours de deux derniers jours des travaux, c’est d’assurer qu’il y aura une meilleure prioritarisation des besoins. C’est le premier exercice qui nous permet d’affiner notre analyse sur le besoin et de se concentrer essentiellement sur les besoins les plus urgents. Ca c’est extrêmement important. Ce que nous comptons faire, c’est de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les besoins humanitaires en Rdc et sur le besoin de financement de l’action humanitaire ». M. Sarassoro a souligné qu’au-delà de ces actions, Ocha va continuer le plaidoyer au niveau international et assurer qu’un dialogue soutenu se fasse avec les bailleurs de fonds principaux pour qu’ils voient la nécessité de continuer à contribuer le financement de l’action humanitaire au Congo. Le souhait de l’Ocha est que la situation s’améliore. Malheureusement, les humanitaires ont constaté qu’elle ne s’améliore pas nécessairement de façon uniforme sur l’ensemble du pays. Au contraire, dans certaines zones la situation semble mauvaise. La seule analyse qui est faite à ce jour est que les besoins humanitaires sont très importants dans le pays. Les financements n’ont pas suivis mais le coordonateur des affaires humanitaires garde encore l’espoir. Il faudra redoubler les efforts pour mobiliser les ressources et faire face aux besoins humanitaires.

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