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mercredi 22 décembre 2010

Education nationale, l’Ecole belge de Kinshasa s’implique pour la valorisation de l’enseignement technique et professionnel


L’Ecole belge œuvre depuis 10 ans avec les enseignants des écoles congolaises pour échanger les méthodologies pédagogiques, les documents de référence, les expériences humaines et travailler en commun notamment pour la sensibilisation à la protection de l’environnement. C’est ce qu’a tenu à dire Mme Annick Wyart-Watelet, la directrice de l’école samedi 5 juin dans l’enceinte du Lycée Prince de Liège. C’est pour cette raison que l’Ecole belge s’inscrit dans le grand événement national et faire partie intégrante de la commémoration  des 50 ans de l’indépendance de la Rdc.
L’Ecole belge a choisi de le faire en rendant hommage aux quatre trésors de la Rdc dont l’eau, la forêt, le sol et la jeune population. A travers des spectacles, les élèves de cette école seront les messagers du passé, du présent et du futur en vue de retrouver leurs racines pour mieux construire l’avenir. Des élèves de l’Ecole belge ont permis grâce à l’encadrement pédagogique adéquat de proposer dans le cadre du cinquatenaire des spectacles sur les trésors de la Rdc. Six écoles et une soixantaine d’élèves vont devoir présenter trois sketches par école.
 Les élèves ont été représentés par deux des acteurs qui ont joué dans la pièce Mwana Congo et les quatre trésors. Cette pièce de théâtre met en scène 90 élèves. Mme Véronique Kasongo a travaillé sur le ballet de la princesse Ruwej avec son club de gymnastique. Elle y retracé l’épopée de la tribu Lunda.  Elle a déclaré en tant que mère de famille et sa première préoccupation comme Belgo-congolaise, c’est de transmettre à ses enfants quelque chose par rapport à leurs origines congolaises. Elle a eu la chance de rencontrer Mme Chantal Tombu, professeur de Français et d’histoire à l’Ecole belge, qui a écrit un livre Le Congo, quatre trésors. Elles ont travaillé ensemble pour réaliser deux spectacles. Mme Kasongo a mis en scène le quatrième trésor qu’est la population congolaise. C’est cette idée qui lui a amené de retracer l’épopée Lunda.
Mme Chantal Schoonmbroodt, éducatrice et médiatrice, fait aussi partie de ce groupe. Elle a suivi ce groupe au niveau organisationnel. Sa partie démarrera au mois de septembre prochain, soit à la rentrée des classes. Elle a travaillé avec Mme Kasongo sur les racines, les souffrances, les ancêtres, qui suis-je, d’où je viens et pourquoi je suis ici.
Dans le deuxième spectacle, Mwana Congo, qui a été présenté samedi après midi à l’Ecole belge, les spectateurs ont pu se rendre compte des problèmes qui tourmentent et réveillent les bonnes consciences. Le travail qui se va se faire à partir du mois de novembre, c’est sera les écritures. Il sera basé sur le pourquoi, le comment et qu’est-ce qui fait qu’à l’intérieur des gens qu’il y ait des choses qui remontent à la surface. Cette pièce essaie d’apporter des réponses à tout ce questionnement pour avancer vers l’avenir. Il s’agit également d’apporter aux enfants une ouverture d’esprit.
La directrice de l’Ecole belge, Mme Annick Wyart a circonscrit le projet dans sa totalité qui est consécutif au cinquatenaire de l’indépendance de la Rdc. Selon elle, c’est un projet qui se veut ambitieux et espère qu’il ira jusqu’au bout. Avec deux spectacles qui ont été déjà présentés le 3 et le 5 juin avec un échantillon d’enfants congolais, c’est déjà une victoire, a-telle souligné. « Ce n’est pas la seule ambition que nous avons puisque ce projet est beaucoup plus grand. Nous sommes des formateurs dans cette école. Notre métier est la pédagogie. Nous voulons à ce que le message passe. Alors pour le faire passer, il ne suffit pas de faire passer les spectacles mais il faut laisser des écrits », a dit la directrice de l’Ecole belge.
La création des valisettes pédagogiques est envisagée qui reprendront des scripts des spectacles pour qu’ils soient exploités à des différents niveaux tant de l’enseignement primaire qu’au début de l’enseignement secondaire. Elle a ajouté que ces valises pédagogiques seront offertes aux écoles congolaises avec lesquelles l’Ecole belge travaille. Et peut-être aussi, les offrir aux écoles congolaises à traves le pays avec l’appui de la Coopération technique belge.
L’idée est de travailler avec les enseignants de ces écoles congolaises au mois de septembre jusqu’à la fin du mois de décembre sur l’exploitation de ces valisettes pédagogiques. « Avec un spectacle, bien sûr que nous exploitons le Français, l’expression orale, des matières antiques et l’histoire, le but de Mmes Kasongo et Schoonmbrodt est que les enfants se rendent compte d’où ils viennent, se construire et savoir ce vers quoi qu’ils veuillent aller».  Les spectacles font passer des messages pour préserver le trésor de la Rdc. Seuls enfants qui peuvent construire dans l’avenir d’un Congo beau et magnifique, en préservant le trésor du pays. Le message leur est d’abord destiné, a conclue Mme Wyart.
L’idée de cette rencontre avec la presse est de faire un petit point à mi-parcours avec l’Ecole belge au début de la semaine du théâtre action sur l’enseignement technique professionnel. Cet espace de théâtre qui est proposé au public, c’est une préparation de longue durée. Des professeurs et une équipe pédagogique des élèves et d’une équipe de la Coopération technique belge, y compris des écoles en enseignement technique et professionnel se sont investis pour préparer des spectacles et faires des scénarii.
Le coordinateur d’appui à l’enseignement technique et à la formation professionnelle de la CTB, M. Joël Leroy a relevé que ce projet qu’il pilote depuis le 15 novembre 2009 vise à valoriser l’enseignement technique et l’enseignement professionnel en Rdc. Les nouveaux programmes sont entrain d’être mis en place. C’est de proposer à court terme, a-t-il enchaîné, de nouveaux programmes certifiant et valorisant pour l’ensemble du pays. C’est dans ce cadre qu’il a été prévu une sensibilisation via le théâtre action.
Six écoles partenaires ont été retenues et une soixantaine d’enfants vont présenter 18 spectacles avec trois thématiques, la représentation par les apprenants de la formation, la représentation des apprenants de leur futur métier et la représentation du genre et de la citoyenneté dans l’enseignement technique et professionnel. Il est apparu que l’un des vecteurs de transmission et de valorisation des trésors du pays, c’est l’homme, a fait observer M. Leroy. C’est surtout la main d’œuvre qualifiée, des techniciens soucieux de l’environnement. C’est cette raison qui a poussé la Ctb à travailler avec l’Ecole belge en programmant une série d’activités dont les valisettes pédagogiques.

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