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mercredi 22 décembre 2010

Journée mondiale de la diversité culturelle, la Directrice générale de l’Unesco appelle à la tolérance


Chaque culture imprime sa marque spécifique dans le vaste champ des cultures du monde. Ensemble, et dans leur coexistence, elles forment les multiples facettes d’une même humanité, chatoyante et diverse. Au fil du temps, les cultures se sont politisées, mêlées, enrichies. Cependant, face aux grands enjeux contemporains, et en termes de développement économique et humain, les cultures connaissent des chances et des destinées inégales. C’est ce que déclarait la Directrice générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova, à l’occasion de la journée mondiale de la diversité culturelle. Cette journée est célébrée le 21 mai de chaque année.
Selon Mme Bokova, la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement est l’occasion de diriger les projecteurs sur la vitalité que porte en elle la diversité de toutes les cultures, sans exception, sur la nécessité impérieuse de la protéger et de la placer au cœur des stratégies de développement. Cette Journée est aussi, a-t-elle poursuivi, pour chacun de nous, l’occasion de s’interroger sur les moyens de s’impliquer, humainement et concrètement, dans un processus de tolérance envers toutes les cultures du monde.
 La Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle a été élaborée en 2001. Elle postule avec force que « la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire qu’est la biodiversité dans l’ordre du vivant. En ce sens, elle constitue le patrimoine commun de l’humanité, et elle doit être reconnue et affirmée au bénéfice des générations présentes et des générations futures ».
 Elle a rappelé que l’Unesco a également adopté en 2005 la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. L’originalité est de reconnaître la double nature, à la fois économique et culturelle, des activités et des biens culturels, de faciliter leur libre circulation et, ce faisant, de créer une véritable plateforme internationale pour la coopération et le développement.
 Cette Journée est placée sous le sceau de 2010 « Année internationale du rapprochement des cultures, dont l’objectif est d’intensifier le dialogue entre les cultures, afin de resserrer les liens entre les peuples à l’échelle de la planète, et de faciliter le progrès de la civilisation humaine. Nous sommes parfaitement conscients que le plus grand des progrès, c’est la paix ».
Avec l’intensification des échanges en tous points du globe, « nous vivons dans un monde interconnecté et interdépendant. Cependant, il existe encore un décalage entre la simple prise de connaissance et une réelle compréhension, en profondeur, des droits, des valeurs et des aspirations de l’autre. Cela rend nécessaire une véritable éducation à la diversité culturelle, pour que ce message soit clairement perçu : toutes les cultures sont égales en dignité et en droit ».
D’après la directrice générale de l’Unesco, un cap reste à franchir : il est indispensable de sensibiliser les consciences aux valeurs communes, à ce qui unit et renforce, pour pouvoir assumer notre responsabilité partagée, face aux immenses défis qu’ensemble, il nous appartient de relever.
Elle a appelé en conséquence, les décideurs politiques, les communautés et la société civile à plaider pour la diversité culturelle, et à agir en sa faveur, par tous les moyens qui la rendront mieux reconnue et plus forte. Il est urgent d’adopter des stratégies concrètes au bénéfice de la diversité culturelle, en la plaçant aux avant-postes du dialogue et du développement. Nous devons tendre vers le même objectif, celui d’un monde solidaire, dont la richesse et la force sont au cœur même de sa diversité.  Elle a conclue son message en disant que « nous sommes tous partenaires de cette immense entreprise qui consiste à préserver et stimuler la diversité qu’ensemble, nous formons ».

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