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mercredi 22 décembre 2010

Le procès Chebeya délocalisé à la Prison centrale de Makala, la Vsv pour le transférer du dossier à la Haute cour militaire ou à l’Auditorat général militaire


La Voix des sans voix pour les droits de l’homme - Vsv - a annoncé mercredi dans un communiqué la tenu ce vendredi de la deuxième audience publique du procès Floribert  Chebeya et Fidèle Bazana à la Prison centrale de Makala dans la commune de Selembao.
L’ouverture de la première audience le 12 novembre dernier à la Cour militaire de Kinshasa-Gombe s’était déroulée dans des conditions infrahumaines lesquelles ont conduit à sa délocalisation vers la Prison centrale de Makala. Et pourtant les parties civiles tenaient à tout pris que les prochaines audiences se tiennent dans la salle de la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe.
La Vsv invite les autorités pénitentiaires à prendre toutes les dispositions en vue d’assurer l’accès facile au public et bon déroulement du procès sans entraves délibérées et autres prétextes sécuritaires.  Cinq prévenus étaient présents à l’audience d’introduction. On a pu noter la présence de l’inspecteur principal Daniel Mukalay wa Mateso, l’inspecteur Georges Kitungwa Amisi, le commissaire principal François Ngoy Mulongoy, le commissaire adjoint Michel Mwila wa Kubambo et le sous commissaire Blaise Mudiangu Buleri.
Il est à souligner que trois prévenus sont en fuite notamment l’inspecteur Christian Ngoy Kenga-Kenga, le sous commissaire Jacques Mugabo et l’inspecteur Paul Mwilambwe. Le ministère public a fait comparaître à la première audience l’inspecteur divisionnaire principal en chef John Numbi et l’inspecteur divisionnaire Jean de Dieu Oleko.
Les prévenus sont poursuivis pour association de malfaiteurs, enlèvement, assassinat, terrorisme, désertion simple, détournement des armes et munitions de guerre. Si les faits mis à leur charge sont établis, ils risquent la peine de mort.
La Vsv, bien que présente à la première audience sur cette gravissime affaire, continue à réitérer son exigence de voir le dossier transférer à la Haute cour militaire ou à l’Auditorat général militaire, seules juridictions habilités à juger l’inspecteur divisionnaire en chef, le Général John Numbi. Ce dernier est considéré comme le suspect numéro un dans l’ignoble assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et de la disparition de son chauffeur Fidèle Bazana.
Sans vouloir remettre en cause le droit à la présomption d’innocence, le Général John Numbi aurait dû être arrêté en attendant le déroulement du procès qui pourrait le blanchir ou le condamner à l’instar d’autres suspect, ajoute le communiqué de la Voix des sans voix.
En définitive, en tant qu’organisation des droits de l’homme, la Vsv exige une fois de plus par principe que les garanties à un procès juste et équitable lui soient également assurées.  

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