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mercredi 21 septembre 2011

Selon l’Asadho, le gouvernement congolais abandonne les rapatriés de la Libye

 L'Association Africaine de défense des Droits de l’Homme - Asadho -, est vivement préoccupée par  la situation sociale des ressortissants congolais revenus de la Libye.
En dates du 6 et du 9 mars 2011, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a ramené à Kinshasa  163 congolais dont 31 femmes, 41 enfants et 2 personnes de troisième âge qui étaient  en difficulté en Libye à cause de la  guerre civile que connait ce pays.
 Accueillis à l’Aéroport International de N’djili par le Gouvernement de la République, ils ont été  logés dans certains hôtels de la ville de Kinshasa en attendant la réinsertion  sociale leur  promise par le ministre des Affaires Sociales et Action Humanitaire, M.  Ferdinand  Kambere  et le Gouverneur de la ville de Kinshasa, M. André Kimbuta Yango.  
 Des informations en notre possession indiquent que 48 heures après leur arrivée, deux conseillers du Gouverneur André Kimbuta et l’ambassadeur de la R.D.Congo en Libye ont remis à chacun des rapatriés la somme de 20 dollars américains en leur demandant de libérer les chambres d’hôtel.
Après  l’entretien  qu’ils ont eu avec Monsieur le Gouverneur de la ville de Kinshasa en date du 14 mars 2011, ils recevront chacun la somme de 100 dollars américains à titre de prise en charge globale.
Face aux menaces de libérer les chambres d’hôtels qu’ils occupent, les rapatriés ont rencontré le ministre des Affaires Sociales et Action Humanitaire qui a écrit aux hôteliers  en promettant que le Gouvernement congolais va payer leurs factures.
En dépit de la promesse faite par le ministre des Affaires Sociales et Action Humanitaire, l’Asadho note ce qui suit :
- Plusieurs d’entre eux ont été chassés des hôtels et dorment dans des salles d’églises ;
- 23 enfants en âge scolaire ne peuvent pas aller à l’école ;
- 2 femmes ont accouché dans des conditions très difficiles et sont sans assistance ;
- 2 personnes de troisième âge sont dans des conditions qui les exposent à une mort certaine;
- 3 rapatriés malades ne savent pas se faire soigner.

 Face à cette situation, l’Asadho recommande :

Au ministre des Affaires Sociales et Action Humanitaire:

- de prendre des mesures urgentes pour la réalisation de la promesse faite par le Gouvernement de faciliter la réinsertion sociale et économique de ces rapatriés ;

- de prendre urgemment en charge les rapatriés malades et ceux du troisième âge ;

Au Gouverneur de la Ville de Kinshasa:

- de prendre des mesures urgentes pour que les enfants en âge scolaire soient inscrits dans les écoles de Kinshasa aux frais de l’Etat congolais.
- d’interdire tout délogement des rapatriés des hôtels où ils ont été logés par le Gouvernement jusqu’à leur réinsertion sociale.
                                                               
                                                                    Fait à Kinshasa, le 21 septembre 2011    
                                                                  

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