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jeudi 29 septembre 2011

Analyse du parcours d’un homme, Vital Kamerhe ou le Brutus congolais


Par Barnabé Kikaya bin Karubi *
 
De Brutus est généralement retenu le cri « Tu quoque fili ! » (Toi aussi mon fils !) Poussé par l’empereur romain Jules César lorsqu’il vit parmi ses assassins son fils adoptif. Or, Brutus n’était pas n’importe qui dans la cour. Républicain, il était sénateur, juriste et philosophe. Donc un dignitaire de l’empire. Il dut son ascension à César qui le nomma gouverneur en - 46 de Gaule Cisalpine puis préteur urbain, c’est-à-dire magistrat, en - 44. Ces promotions ne l’empêchèrent pas cependant, le 15 mars 44 avant Jésus-Christ, de poignarder l’homme qui – pour reprendre une expression kinoise bien connue – fit qu’il fut ! A l’origine : la boulimie du pouvoir ! Sur sa mort physique, plusieurs versions circulent. L’histoire retient au moins qu’il mit fin à sa vie en se servant de son épée ! Il n’avait que 43 ans !
 
Deux mille cinquante trois (2053) ans après Junius Brutus – soit en 2009 – un fils congolais, en la personne de M. Vital Kamerhe, s’est résolu à rééditer le vilain exploit sur la personne de son faiseur et bienfaiteur, le Raïs Joseph Kabila Kabange. D’abord en désavouant, par médias interposés, l’initiative d’une action militaire concertée entre la RDC et le Rwanda en vue d’en finir avec le phénomène Fdlr au Nord-Kivu vieux de 15 ans, ensuite en refusant de remettre au Pprd, son parti, le mandat obtenu en vue de se porter candidat à la présidence du Bureau de l’Assemblée nationale, et enfin, plus tard, en levant l’option de rejoindre l’Opposition pour combattre sa propre famille politique originelle. Celle-là même de laquelle il a obtenu tous les avantages dont il dispose.
Pour l’avoir vu venir et entrer dans le pré-carré de M’Zee Laurent-Désiré Kabila, pour l’avoir vu pénétrer le cercle du Raïs Joseph Kabila Kabange, et en le voyant aujourd’hui cracher sur la mémoire des héros nationaux – d’autant plus qu’il a choisi la date du 17 janvier 2011 pour s’en aller solliciter le concours de la Monusco dans le but d’amener celle-ci à dénoncer la révision constitutionnelle alors que la Nation entière communiait autour du cinquantième anniversaire de l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba et du dixième anniversaire de l’assassinat de M’Zee – j’estime le moment venu de (re)mettre les choses au clair en présentant à l’opinion le vrai Vital Kamerhe.
J’entends par là Vital Kamerhe expert dans le cadre des négociations ayant abouti à la signature de l’Accord de Lusaka, Vital Kamerhe commissaire général adjoint du Gouvernement auprès de la Monuc, Vital Kamerhe négociateur au Dialogue intercongolais, Vital Kamerhe ministre de l’Information et Presse pendant le « 1+4 », Vital Kamerhe secrétaire général du Pprd en prévision du processus électoral et Vital Kamerhe président du Bureau de l’Assemblée nationale issue des élections de 2006. J’ajouterai un mot sur sa bourde fatale ; d’où sa ressemblance avec le sénateur, juriste et philosophe Brutus avant la conclusion.
 
L’expert
De prime abord, il est nécessaire de préciser que M. Vital Kamerhe a fait à l’Université de Kinshasa les études d’Economie agricole. C’est sa spécialité.
C’est dans ce contexte qu’il entre dans le cabinet du général Denis Kalume Numbi, désigné alors par le Président Laurent-Désiré Kabila comme coordonnateur du Service national créé par M’Zee en 1997 aux fins de fédérer les énergies de la Jeunesse congolaise autour de deux objectifs nobles, à savoir : restaurer le sentiment national mis à mal par la longue dictature et la non moins longue transition et ramener le Congo à l’autosuffisance alimentaire atteinte déjà à l’époque coloniale, mais perdue au cours des 32 premières années de l’Indépendance.
Comme on peut s’en rendre compte, M. Vital Kamerhe a le profil de l’emploi.
Sur ces entrefaites survient la guerre du 2 août 1998. Le général Denis Kalume Numbi se voit confier des missions militaires. Il se retrouve tout naturellement dans les rangs des négociateurs de l’Accord de Lusaka. Voilà comment M. Kamerhe, à l’ombre du général Kalume, entre dans le pré-carré de M’Zee. Charmeur notoire, pianotant sur les fibres swahiliphones, il parvient à contourner son chef direct et tente même de marginaliser M. Yerodia Abdoulaye Ndombasi pendant les négociations.
Résultat, le Service National, un des piliers de la vision politique de M’zee Laurent-Désiré Kabila devient une coquille vide. A Lusaka, l’audace va jusqu'à pousser Vital Kamerhe à signer des documents non-avalisés par ses supérieurs, ce qui a failli lui couter la prison, n’eusse été la clémence du Président Laurent-Désiré Kabila.
 
Le commissaire général adjoint du gouvernement auprès de la Monuc
 Au moment où l’accord de siège (Sofa) entre la RDC et l’Onu est conclu pour la mise sur pied de la Monuc, le Président Laurent-Désiré Kabila, dont il attire l’attention, le désigne commissaire général adjoint du Gouvernement auprès de la Mission onusienne. Le titulaire est le Prof. Ntwaremba Onfre, originaire du Bandundu.
Or, en vrai nationaliste et grand patriote, M’Zee procède à cette répartition pour mobiliser toutes les énergies congolaises, aussi bien du Nord que du Sud, de l’Ouest que de l’Est. Se cherchant de la visibilité, et voulant être de toutes les négociations, M. Vital Kamerhe va davantage pianoter sur les fibres swahiliphones pour supplanter son nouveau chef.  Ici encore, la guéguerre de leadership dessert la cause nationale et annihile l’action de cette structure qui avait pour mission de gérer les relations entre le gouvernement et la Monuc.
               
Le dialogue Intercongolais
Quand arrive le Dialogue intercongolais à l’étape préparatoire de Gaborone en 2001 et aux étapes des travaux proprement dits d’Addis-Abeba, de Sun City I, de Pretoria et de Sun City II sans oublier l’étape de Luanda en 2002, M. Vital Kamerhe veut à tout prix apparaître en négociateur principal alors que le Raïs Joseph Kabila Kabange, tout aussi nationaliste et patriote que M’Zee, confie la charge de conduire la délégation gouvernementale tour à tour à MM. Léonard She Okitundu, Théophile Mbemba et Augustin Katumba Mwanke.
 Simple délégué, Vital Kamerhe veut s’attribuer le rôle prépondérant en s’autoproclamant porte parole de la composante gouvernement. Pour ce, il s’attire l’attention des medias en apparaissant toujours aux cotes de M. Azarias Ruberwa, délégué plénipotentiaire du RCD et de M. Olivier Kamitatu, délégué plénipotentiaire du MLC.
Résultat, MM. Ruberwa et Kamitatu brillent, communiquent, gagnent l’estime de l’opinion tandis que Vital Kamerhe se perd dans un verbiage creux, sans substance, faisant du camp gouvernemental, celui qui communique mal a la fin du Dialogue.
                 
Le ministre de l’Information et Presse
 
C’est au terme du Dialogue intercongolais que M. Vital Kamerhe affiche clairement ses ambitions démesurées. En effet, au cours des travaux de suivi consacrés, entre autres, à la désignation, par des composantes et des entités, de leurs délégués à différents postes, M. Vital Kamerhe réclame la vice-présidence de la République, au seul motif que M. Azarias Ruberwa est désigné à cette fonction par le Rcd, et M. Olivier Kamitatu est proposé à la fonction de président du Bureau de l’Assemblée nationale par le Mlc.
Une fois de plus, en nationaliste et en patriote avisé, le Raïs Joseph Kabila Kabange fait montre de sagesse en désignant à ce poste M. Yerodia Abdoulaye Ndombassi, originaire du Bas-Congo, c’est-à-dire de l’Ouest du pays. Autrement, le pays se serait retrouvé avec trois Vice-Présidents de la République, tous de l’Est, et un seul de l’Ouest !
La vérité historique, en plus, est que chaque composante devant avoir sept postes pour le Gouvernement d’union nationale, M. Vital Kamerhe – qui refuse de jouer un rôle « secondaire » en étant un simple ministre – ne se retrouve pas dans l’Exécutif. A l’époque, il n’a que faire du Législatif.
Je rappelle en cette année 2011 l’épisode qui s’était produit le 30 juin 2003 au journal de 20h00, présenté à partir de Mbandaka par Mme Chantal Kanyimbo. Le Prof. Evariste Boshab et moi avions reçu du Raïs mission d’expliquer au peuple congolais les raisons de son adhésion au schéma « 1+4 ». C’était le prix à payer pour ramener la paix au pays et, au final, restituer au peuple la légitimité du pouvoir au travers des élections. En dernière  minute, le Président Joseph Kabila nous avaient appelés pour une ultime séance de travail. Nous apprenions, stupéfaits, que M. Vital Kamerhe était au bord du suicide parce que n’ayant pas un poste de gestion ! Le Raïs m’instruisit de lui céder le portefeuille de l’Information et Presse. C’est ce que je fis avant de monter sur le plateau de la Rtnc.
Voilà comment M. Vital Kamerhe est entré au gouvernement où, à l’évidence, il ne va pas se sentir à l’aise face, d’un côté, à M. Ruberwa, Vice-Président de la République et, de l’autre, à M. Olivier Kamitatu, Président du Bureau de l’Assemblée nationale. Et ce malgré le fait que nous lui avons laisse un matériel pimpant neuf a la RTNC, et un carnet d’adresses des medias nationaux et internationaux qu’il utilise aujourd’hui dans une campagne de désinformation contre le Président de la République.
 
Le secrétaire général du Pprd
 
A l’étroit dans ce corps de l’Exécutif, il croit trouver chaussure à son pied en cherchant à prendre la direction du Pprd. Son atout, soutient-il alors, est d’être polyglotte. L’Autorité morale le lui concède et met à sa disposition des moyens conséquents non pas seulement pour asseoir le parti sur toute l’étendue du pays, mais surtout pour relever le pari électoral.
La veille du processus électoral, des signaux en provenance de l’intérieur incitent l’Autorité morale à envisager l’ouverture vers d’autres forces politiques et sociales. D’où la naissance de l’Alliance pour la majorité présidentielle (Amp), une naissance faite en deux temps parce qu’un esprit pervers cherchera à faire capoter le projet en le faisant ébruiter via la presse. Certaines forces approchées se rétractent, s’estimant trahies par le déballage.
 Or, tous les observateurs sont unanimes là-dessus : sans ce scoop stipendié, le candidat Joseph Kabila Kabange aurait gagné au premier tour ! En réalisant 44 % au premier tour, le candidat Kabila a bénéficié de l’apport des voix de l’Amp. Sans cet apport, le score aura été légèrement bas. Autre vérité historique : M. Vital Kamerhe n’était pas pour l’ouverture. Le Raïs aura finalement eu le mot juste en se félicitant d’avoir favorisé l’avènement de l’Amp, malgré les réticences de Vital Kamerhe.
                 
Le bureau de l’Assemblée nationale
L’élection présidentielle au second tour terminée, et le Palu ayant acquis le poste de Premier ministre sur lequel il a des prétentions avérées, M. Vital Kamerhe ambitionne, bien malgré lui, la présidence du Bureau de l’Assemblée nationale.
Conformément à l’article 24 du règlement intérieur de cette institution, sa candidature est présentée par son groupe parlementaire, le Pprd, qui aligne le plus grand nombre de députés nationaux sur les 500 que compte la chambre basse du Parlement. « Les candidatures aux différents postes du Bureau définitif sont présentées par les candidats eux-mêmes ou par les groupes parlementaires auprès du Président du Bureau Provisoire endéans 24 heures après l’ouverture des dépôts des candidatures », dispose cet article.
Bien entendu, le parti a besoin du concours de l’Amp en plus de celui du Palu et de l’Udémo. Voilà comment M. Vital Kamerhe va être élu haut la main, à la tête du Bureau de l’Assemblée nationale. Ce détail est important pour comprendre pourquoi le Pprd va lui retirer en mars 2009 son mandat de membre du Bureau de l’Assemblée nationale et non de député national élu de Bukavu.
De janvier 2007 à janvier 2009, M. Vital Kamerhe exerce la fonction de président du Bureau de l’Assemblée nationale congolaise sur mandat Pprd. Le groupe parlementaire Pprd et les groupes parlementaires alliés constatent cependant que contrairement à toutes les règles de fonctionnement des parlements démocratiques – règles connues du reste des Opposants - M. Vital Kamerhe fait plutôt l’équilibriste ! Pendant les grands débats, il laisse délibérément l’Opposition profiter de la retransmission en direct sur la Rtnc pour tourner en dérision sa Majorité. Par moments, les Opposants applaudissent même ses prestations. Parmi ces débats, on peut citer ceux suscités par les projets de loi budgétaire, les contrats entre la RDC et le Groupement d’entreprises chinoises et les motions de censure à l’encontre de certains membres du Gouvernement. Il laisse l’impression de se venger de n’avoir pas été désigné Premier ministre alors qu’il n’ignorait rien du contexte géopolitique « Est/Ouest » qui prévalait à l’époque !
 Aujourd’hui, quand on l’entend reprendre dans ses propres discours ou déclarations des termes autrefois utilisés par les Opposants contre la Majorité, l’on en vient à se demander s’il n’en aura pas été en définitive le vrai souffleur.
 
La bourde fatale
Dans tous les pays du monde – peu importe les régimes en place – la gestion des questions  sécuritaires relève principalement du chef de l’Etat, surtout en régime présidentiel ou semi-présidentiel. Cas des Etats-Unis, de la France, de la Chine ou de l’Afrique du Sud.
Dans le cas précis de la RDC, l’alinéa 3 de l’article 91 de la Constitution est tout à fait éloquent en la matière : « La défense, la sécurité et les affaires étrangères sont des domaines de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement », dispose-t-il, même si à l’alinéa suivant il est ajouté que « Le Gouvernement dispose de l’administration publique, des Forces armées, de la Police nationale et des services de sécurité ».
Bien plus, la Constitution place sous l’autorité du Président de la République le Conseil supérieur (article 192) constitué du Premier ministre, des ministres ayant dans leurs attributions l’Intérieur et la Défense nationale, du chef d’Etat-major général de l’Armée, de l’inspecteur général de la Police, des chefs d’Etat-major des Forces terrestres, navales et aériennes et du chef d’Etat-major particulier du Chef de l’Etat. Le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat n’en sont pas membres, encore moins le 1er Président de la Cour suprême de justice et le Procureur Général de la République.
 A la lumière de cette composition, M. Vital Kamerhe sait qu’il n’a aucune compétence dans la gestion des questions sécuritaires.  Pourtant, il va approcher les médias pour se déclarer non saisi par le Président de la République qui, pourtant, aura tout de même pris soin de l’informer du lancement de l’Opération « Umoja Wetu », très bien accueillie par la Communauté internationale !
 Pire, il est soupçonné d’entraîner les chefs coutumiers du Nord-Kivu dans le désaveu de cette opération. Pis, il s’adresse en langue swahili aux compatriotes de l’Est dans le même but.
 Dans ces conditions, quel est ce régime – peu importe qu’il soit démocratique ou pas – où la confiance peut rester de mise entre, d’un côté, le Président de la République ainsi publiquement ridiculisé et, de l’autre, le président du Bureau de l’Assemblée nationale désavouant délibérément le Chef de l’Etat, chef de file de sa famille politique !
La tradition, partout au monde, est qu’à partir du moment où la relation de confiance est brisée, surtout dans ce contexte-là, c’est le second qui rend au premier le tablier. Malheureusement, toute la communauté nationale et toute la communauté internationale assistent à une première réellement mondiale : M. Vital Kamerhe refuse de rendre son mandat au Pprd ! Il cherche par différents artifices à diviser même la Majorité parlementaire en étant conscient, par cet acte, de faire le lit de l’Opposition.
Il sait qu’en ne disposant plus du soutien de l’Amp, il perd en même temps le soutien du Palu et de l’Udémo, bref de la Majorité à laquelle il doit son siège. Quel est cet animateur d’une institution parlementaire, fut-il grand défenseur de la Démocratie, qui peut se sentir à l’aise à la tête d’une chambre où les siens ne sont plus avec lui ? Réclamant un vote en plénière, il se rétracte aussitôt et remet sa démission en mars 2009. Mars, le mois de Brutus.
 
Le brutus congolais
Comme on peut le constater, le fil conducteur de la carrière politique de Vital Kamerhe reste cette ambition démesurée caractérisée par la volonté, a chaque étape, d’être « Calife a la place du Calife » comme le célèbre personnage de bande dessinée. Au Service National, il supplante son chef le General Kalume Numbi. Au Dialogue Intercongolais, il s’attribue des pouvoirs pour se mettre en exergue et se livrer en spectacle a chaque fois que l’occasion se présente. Au Commissariat General du Gouvernement charge de la Monuc, il parvient a occulter le Prof. Ntuaremba. Quoi de plus normal qu’a l’Assemblée Nationale, il concocte des scenarii visant a déstabiliser le pouvoir, sciant ainsi l’arbre sur lequel il était assis.
Et pourtant, Vital Kamerhe n’avait qu’à reconnaître qu’il avait commis une faute, et que le temps était venu pour lui de traverser le désert, ce principe biblique qui trouve des applications en politique. Lorsqu’un collaborateur commet un impair, on le met en repos ; il fait son mea culpa et, le temps de rebâtir le capital confiance, il peut rebondir en devenant plus fort qu’il ne l’était auparavant.
Sous le maréchal Mobutu, combien de fois M. Léon Kengo ne s’est-il pas retrouvé en disgrâce ? Sous le Président Abdoulaye Wade du Sénégal, qui a oublié le cas Idrissa Seck ?  Des conseils ont été prodigués à M. Vital Kamerhe pour qu’il se contienne. L’humilité est une grande vertu. Elle élève toute personne qui l’adopte comme mode de vie.
Hélas !, notre frère s’est laissé convaincre qu’il est devenu l’élément essentiel, l’élément incontournable du Pouvoir et que parti, celui-ci s’écroulerait. Erreur ! 2053 ans avant lui, Junius Brutus, sénateur, juriste et philosophe, s’était cru lui aussi un élément essentiel, un élément incontournable dans la cour impériale de Jules César. C’est à ce moment-là, à l’instar de Judas, qu’il conduisit auprès de l’empereur la bande d’assassins. Bien malgré la sublimité de son intelligence, Brutus ne légua à la postérité que ce bout de phrase : « Toi aussi, mon fils ! ». Cette phrase, comme celle de Jésus-Christ à Judas, lui rongea tellement le cœur et l’âme tout le reste de sa vie qu’il se tua lui-même par l’épée à l’âge de 43 ans alors qu’il avait tout l’avenir devant lui ! Il se tua deux ans après l’assassinat de César.
Le Brutus congolais n’échappe pas a la règle. En réalité, ses actes sont synonymes d’un suicide politique dans ce sens que, personne n’est dupe. Un traitre trahira toujours dit l’adage. Le divorce étant définitivement consomme, sa famille politique n’est pas prête à l’accueillir. A l’opposition, on a du mal a croire en la sincérité de sa démarche et de son engagement contre le pouvoir en place.
 
Conclusion
 Le lectorat avisé aura relevé de ce parcours que M. Vital Kamerhe est un eternel perdant. Lui qui, avant le pouvoir kabiliste n’était qu’un militant obscur du Front des Jeunes Mobutistes, a eu une chance formidable de côtoyer des personnalités illustres comme M’Zee Laurent-Désiré Kabila, le Raïs Joseph Kabila Kabange, le sénateur Yerodia Abdoulaye Ndombasi, le général Denis Kalume, le Prof. Ntwaremba Onfre et le député national Augustin Katumba Mwanke. Il se dit même qu’il avait côtoyé, bien avant, MM. Joseph Ngalula Mpandajila et Prospère Mushobekwa wa Kalimba.
A-t-il seulement eu jusque-là le temps de leur demander ce qu’ils pensaient ou pensent de lui ? Car, la vérité est qu’il les a presque tous trahis en cherchant à les contourner ou à les affronter. L’habitude étant une seconde nature, il ne peut qu’effrayer les Opposants avertis auxquels il offre aujourd’hui ses amitiés. D’ailleurs, l’un d’eux a récemment tiré la sonnette d’alarme en déclarant sur une chaîne de télévision qu’au moment de la sélection (des candidats pour les élections), la clé de la chapelle ne sera jamais remise aux nouveaux venus ! Un message on ne peu plus clair.

Barnabe Kikaya Bin Karubi
Ambassadeur
Membre fondateur du PPRD.

Roland Ngoie KILOKA
Président
Comite de Soutien
Joseph Kabila KABANGE 2011
Montreal Canada

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