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mardi 8 mars 2011

Suspension du trafic ferroviaire Kinshasa-Matadi, le syndicat Solidarité accuse Progosa et la direction générale de l’Onatra


Bien avant les festivités du 30 juin, il ya eu plusieurs assemblées générales qui avaient connu de très fortes mobilisations. La principale revendication était ou encore est liée au salaire des travailleurs parce qu’il y a plusieurs mois d’arriérés de salaire. Au niveau des provinces, il faut remonter jusqu’au mois de février. Les agents des provinces n’ont plus touché leur salaire. Au niveau de Kinshasa, les travailleurs n’ont pas touché leur salaire des mois de mai et de juin. Au niveau de la ligne de chemin de fer du Bas-Congo, il y a le mois de juin qui n’est pas encore payé, déclaré le secrétaire général du principal syndicat de l’Onatra, M. Lambert Ossango.
L’entreprise non productrice ?
Des personnes mal intentionnées font des déclarations parfois et le font pour des besoins de consommation extérieure. Elles ne se rendent pas compte des réalités de l’Onatra. Lambert Ossango dit que ces personnes sont souvent confrontées à leurs propres déclarations. La ministre du Portefeuille n’a fait que venter les prouesses réalisées par Progosa qui aurait augmenté le chiffre d’affaires de Progosa.
Lorsque ces déclarations sont faites par un membre du gouvernement et relayées par la direction générale de l’Onatra, « je crois que pour un syndicat sérieux, le mieux serait aussi d’exiger parce qu’il ya accroissement, l’amélioration de conditions salariales et de vie. Ce qui est payé aux travailleurs aujourd’hui c’est vraiment modique, ça ne représente grand-chose », regrette Ossango. L’employeur a l’obligation d’honorer régulièrement ses engagements vis-à-vis des travailleurs.
« Mais qu’on en vienne jusqu’à des mois d’arriérés pendant qu’on vente des prouesses de Progosa, pendant au même moment l’entreprise est à jour avec le paiement d’autant de millions au profit du contrat Progosa, un contrat qui ne valait pas la peine et qui n’a rien apporté pendant ce temps-là, je crois qu’il est de notre devoir et de notre droit que d’exiger que les droits de travailleurs ainsi que la rémunération soit respectée et versée dans les conditions reconnues par la loi congolaise en la matière et la convention collective de l’Onatra ».
 Il a ajouté que « nous dire l’Onatra ne produit pas, ce serait mentir parce que nous, nous avons noté ce qu’il y a une volonté de diviser l’Onatra en zone salariale. En prenant la partie port maritime, là au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas d’arriérés de salaire. Mais un écart de 2 mois ou de  4 à 5 mois sur d’autres entités dans une même entreprise, cela signifie pour ce syndicat que dans le chef des gestionnaires le principe de l’unicité des caisses et celui de la péréquation qui avait jusqu’ici garantie à tous les travailleurs de l’Onatra une rémunération est en train d’être piétiné si pas sabordés.
Lambert Ossango déclare que les syndicats ont le devoir d’ouvrir l’œil parce que ça rentre dans le chemin du démembrement de l’entreprise. Pour Lambert Ossango, la production de l’Onatra est en train pratiquement d’augmenter. Il y a une reprise quoi que lente au niveau de certaines autres entités, même le port maritime ne pourra véritablement tenir longtemps que si les autres exploitations ne répondaient. Pour l’illustrer davantage, il s’est appesanti sur le trafic ferroviaire. Si le chemin de fer qui constitue un maillon stratégique dans la chaîne de production, la chaîne multimodale de l’Onatra, s’il peut retenir l’attention de ceux qui dirigent l’entreprise et que le chemin de fer remonte son trafic ne-fut ce qu’à 20.000 tonnes par mois, « je crois qu’il y aura un soulagement et même le port pourra avoir la possibilité d’amorcer les travaux de réhabilitation de ses infrastructures parce qu’en ce moment il sera en mesure de couvrir la paie ne fut-ce que de son personnel et des charges ».
Le trafic ferroviaire est suspendu depuis deux ans parce que l’Onatra a signé un contrat qui n’avait sa raison d’être, a indiqué Lambert Ossango. Selon lui, l’Onatra n’avait pas besoin d’experts mais avait plutôt un problème des capitaux frais. « Avec 10 millions de dollars américains versés inutilement à Progosa, le chemin de fer devrait avoir ne fut-ce que 2 ou 3 locomotives neuves. Si la durée de vie d’une locomotive est de 25 ans, quelle serait l’importance de cet investissement ? ».
Pendant tout le temps que les experts de Progosa sont restés au pays, le trafic ferroviaire est resté suspendu au détriment des populations et du gouvernement qui al charge d’organiser la mobilité des mouvements des populations.
Le contrat de Progosa a été négocié par le Copirep et le ministère du Portefeuille. Il a été ensuite signé par les ministères du Portefeuille et des Transports et voies de communications. Lambert Ossango s’est réjoui que ce contrat arrivé à terme, le Premier ministre a décidé de ne pas le prolonger. « Nous observons une résistance de la part du ministère du Portefeuille. Ce comportement risque de bloquer le bon fonctionnement de l’entreprise ».
Le port maritime a réceptionné des engins du contrat TK Export qui ne sont pas conformes à l’offre que l’Onatra avait lancé. Lambert Ossango regrette que le paiement effectué a été bien au-delà des engins qui ont été livrés. D’après lui, la direction générale de l’Onatra n’a pu le faire observer au fournisseur. Depuis plus d’une année que ces engins sont sur place et ne fonctionnent pas.
Il relève qu’« un contrat est le point d’être signé pour le même port pour un montant de 14 millions de dollars américains. Ce contrat est le point d’être signé pendant que les autorités ont pris des mesures conservatoires, ce dossier est en train d’être traité en urgence ».

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