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vendredi 11 mars 2011

Formation des formateurs en approche par compétence, six ministères impliqués dans la gestion du secteur de l’enseignement technique et à la formation professionnelle

En tenant compte de l’importance que revêt la participation de chaque ministère dans le processus de réforme du système éducatif et particulièrement son secteur de l’enseignement technique et à la formation professionnelle -ETFP-, des cadres enseignants des institutions d’enseignement supérieur et universitaire ainsi que ceux des instituts industriels et professionnels devant servir d’expérimentation dans la mise en œuvre du processus de réforme du programme, ont été invités à participer à une formation des formateurs sur l’approche par compétence. La clôture de cet atelier a eu lieu samedi dans l’enceinte de l’Hôtel Invest de la presse dans la commune de la Gombe.
L’équipe d’experts pédagogiques du projet a eu à transmettre aux participants les notions de bases telles que la théorie, la dynamique et l’évaluation. Le secrétaire permanent de la Commission interministérielle de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, M. Michel Sangaso a déclaré que l’ETFP a pour objectif de permettre aux apprenants d’acquérir les savoirs, les compétences et les habiletés nécessaires à l’exercice d’un métier ou d’une profession  exigeant une qualification et d’assurer l’adéquation de ces savoirs, compétences et habiletés avec les innovations économiques de l’évolution des métiers.
Dans ce cadre, cet enseignement constitue notamment la satisfaction des besoins de l’économie en qualification pour les différents emplois, la promotion du travail comme valeur et le développement de la culture technologique liée à l’évolution des systèmes de production et de travail en contribuant à l’innovation et à la modernisation et enfin à la préparation aux métiers du futur et aux nouveaux modes de travail.
 L’ETFP devrait exercer la fonction de veille et de la prospective qui consiste à observer les mutations technologiques de l’évolution des modes de travail et analyser leurs incidences sur les exigences des métiers aux niveaux national et international, réaliser les études permettant de déterminer les besoins de l’économie en compétences à moyen et long terme ainsi que la prospective des métiers promoteurs et élaborer et actualiser la carte nationale et régionale de la formation professionnelle et développer des bases des données sur les métiers, les compétences et définir les indicateurs dans ce domaine.
M. Sangaso a relevé que la quasi-totalité des ETFP fonctionnent selon l’atelier sur la formation des formateurs et de l’Epsp, AS, JS, et de l’Inpp sont déjà dans le train. Mais ils ne veulent pas faire cavaliers à l’absence de leur grand frère tel que l’ESU, ISPT, IPS, UNIKIN… Il s’est réjoui de cet embarquement puisqu’il s’agit de l’opérationnalisation de la CIETFP. Il ne s’est pas empressé de remercier M. Joël Leroy, Coordonateur appui de l’enseignement technique et à la formation professionnelle de la Coopération technique belge et de toute son équipe pour la qualité du travail qu’ils ont abattu. Il n’est pas empêché d’inviter M. Leroy à réorganiser d’autres ateliers pour approfondir davantage les matières apprises au cours cet atelier. Selon lui, l’approche par compétence est un processus à plusieurs facettes qui vont de l’implantation à la mise en œuvre en passant par l’évaluation et de certification.
Devant la modernisation de l’appareil productif à tous égards face à l’évolution technologique ; que deviendrons-nous si nous n’arrivons pas à adapter nos compétences aux exigences pédagogiques et socioprofessionnelles de l’heure, s’est-il demandé. « Raison pour laquelle des efforts doivent être consentis à l’instar de cet atelier pour nous permettre à améliorer nos performances afin que les diplômés qui sortiront de notre système éducatif ne connaissent plus le chômage mais plutôt l’embauche ». Il a demande aux participants de capitaliser les recommandations de cet atelier pour lui permettre de revisiter tant soi peu les stratégies de prestations.
Le Coordonateur d’appui à l’enseignement technique et à la formation professionnelle, M. Joël Leroy a pense c’est un atelier de haut niveau avec des participants motivés et impliqués qui ont réellement travaillé pour s’approprier de l’ensemble de techniques, pédagogiques et méthodologiques de l’approche par compétence. Il a dit que l’un des objectifs a été atteint. L’ensemble de ce public universitaire, a-t-il rappelé, ce sont des cadres de formateurs, des professeurs de l’ESU et des formateurs de terrain vont travailler avec sa structure sur la reformulation de tout ça pour qu’on y trouve maintenant des traces. A son avis, avant la formation n’est pas égal après la formation. « Je pense que nous allons retrouver les traces de ce que nous avons pu échanger ensemble dans le futur programme de formation des formateurs ».
Il a mentionné qu’en étant coordonateur du projet au service de la CTB et à la direction de l’enseignement technique Epsp et également de la commission interministérielle, il s’est dit tout à fait satisfait de l’organisation de cet atelier. Il a soutenu que c’est plus un atelier de réflexion. Ils vont continuer à réfléchir avec ces cadres, chercheurs, penseurs sur l’avenir de l’enseignement professionnel et sur les méthodes à mettre en œuvre pour permettre une transition souple entre les pédagogies aujourd’hui utilisées et l’approche par compétence qui est proposée par le gouvernement congolais. C’est une problématique assez vaste que l’enseignement technique ait été négligé. D’une part le pays sort des problèmes de guerre, c’est pays en voie de développement, il y a des problématiques financières. Et donc, inévitablement la formation professionnelle qui reste chère mais qui est aussi un vecteur d’expression sur le terrain avec la formation sur le tas s’oriente avec d’autres vecteurs. Il ne faut surtout pas oublier qu’il y a au Congo une multitude des techniciens compétents, qui sont en tous les cas gage, qu’une formation professionnelle formelle, non formelle et informelle existe et a toujours existé et continuera d’exister. « Notre boulot, c’est de l’accompagner à se performer, à mieux s’exprimer encore ».
Pour les organisateurs, cinq jours ne sont certainement pas suffisants pour une étude qui a pris deux ans d’implication pour la première équipe des formateurs et qui auront à finaliser, d’autres outils pédagogiques, par exemple, les fiches pédagogiques et les matrices intermédiaires au mois de juillet prochain. A noter que le projet EETFP-CTB compte organiser pour le même groupe et dans les mêmes conditions de travail, un atelier de finalisation des actions et jeux de rôles au mois de septembre. Le module complet de travail sur l’approche par compétences sera produit à cette occasion où les participants pourront s’en approprier et éventuellement s’en servir pour des formations à venir.

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