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mardi 8 mars 2011

Procès de l’assassinat de Floribert Chebeya, la famille de Fidèle Bazana se retire de la procédure


La Cour militaire de Kinshasa-Gombe a débuté l’instruction sur l’infraction d’association de malfaiteurs mise à charge des prévenus en chambre foraine à la prison centrale de Makala. La cour s’est attelé à rechercher les liens qui existeraient entre les cinq des huit prévenus présents parce que cette infraction suppose qu’il y a des liens entre eux.
Dès le début de l’audience, tous les prévenus ont déclaré qu’ils ne se connaissent pas. Le Colonel Daniel Mukalay a seulement reconnu qu’il existe des liens de service entre lui et le Commissaire adjoint Michel Mwila. Les parties civiles ont constaté qu’au cours de l’instruction de jeudi que le Colonel Daniel Mukalay a des liens très étroits avec Michel Mwila.
La Cour militaire a passé assez du temps à confronter les deux prévenus. Les parties civiles ont conclu que les deux prévenus se connaissent très bien. A défaut, l’infraction d’association de malfaiteurs n’existerait pas s’ils ne se connaissent pas. « Il faut que ça soit entre les personnes qui se connaissent et c’est le cas dans cette affaire », a dit Me Fula Matingu.
Les autres prévenus n’ont pas encore été appelés au prétoire. Toutefois, les parties civiles comptent y revenir dès que la Cour aura à instruire l’infraction d’assassinat. « Dans cette infraction d’assassinat, nous allons découvrir beaucoup d’éléments qui vont apporter des preuves supplémentaires sur l’association de malfaiteurs ».
Par ailleurs, la défense soutient que s’il y a certains qui se connaissent c’est le cadre de service. Tous ceux qui sont présentés sont tous de service judiciaire. Ils sont donc des inspecteurs de service judiciaire. Les faits avaient déjà été commis et eux ont été appelés dans le cadre de l’enquête de l’assassinat de Floribert Chebeya, souligne Me Didier Dimina.
« L’équipe qui était constituée pour faire l’enquête, c’est cette équipe qui est présentée comme des prévenus. Voila pourquoi le ministère public n’arrive pas à démonter que cette équipe est une association de malfaiteurs », enchaîne Me Dimina.
Il indique que le seul rapport qui existe entre eux, ce sont des rapports de l’inférieur à la hiérarchie. Concernant des liens entre les prévenus, la défense soutient que toutes autres parties n’ont rien apporté comme preuves. Les parties civiles et le ministère public se sont cantonnés à interrogé le Colonel Daniel Mukalay et le Commissaire adjoint Michel Mwila. « Les autres ont été oubliés, comme pour dire que l’organe de poursuite n’arrive pas à établir des liens entre eux. Certains de la police ne connaissent dans le cadre de service ».

Dans une déclaration faite à l’issue de l’audience, la famille et les enfants Bazana s’étonne que la disparition le 1er juin dernier de leur membre de famille demeure jusqu’à ce jour sans écho et sans justification de la part des autorités gouvernementales.
Ils ont constaté que les enquêtes men&es au moment de la disparition de Fidèle Bazana et même bien après pour retrouver son corps ont abouti jusqu’à ce jour à aucun résultat positif.
Les membres de a famille de Bazana font observer que l’ouverture de du procès devant la Cour militaire de Kinshasa-Gombe montre clairement qu’ils sont en présence d’une justice à double vitesse. Elle motive son retrait par le fait que la personne accusée et présentée comme le suspect numéro un ne comparaîtra que comme témoin.
La famille Bazana déclare à la face de l’opinion nationale et internationale qu’à partir du jeudi 23 décembre qu’elle se retire de la procédure en cours et réclame haut et fort le corps de Fidèle Bazana pour lui organiser des obsèques dignes selon la coutume. Tant que cette condition ne sera pas remplie, elle met fin à sa présence à dater de ce jour au procès.

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