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mardi 8 mars 2011

Controverse de l’électrification de la cité de Tshela au Bas-Congo

La polémique est née entre les fils du territoire de Lukula, district du Bas-Fleuve dans la province du Bas-Congo après l’électrification de ce territoire. Chaque acteur politique non concerné par ce projet s’attribue le mérite de cette œuvre intervenue le 19 juin 2010. Le projet a été conçu par un fils de ce territoire et a travaillé comme partenaire du gouvernement provincial du Bas-Congo.

La controverse est née à la suite des déclarations faites par le gouverneur de la province du Bas-Congo, Simon-Floribert Mbatshi Batshia, dans l’émission Top presse produite par Top Congo Fm et diffusée sur les télévisions Sango Malamu et Digital Congo. Il déclarait que « c’est la province qui a financé l’électrification de Tshela. Tshela est le seul chef-lieu de District qui n’avait pas de courant depuis l’indépendance ».

Le gouverneur ajoutait que «  le drame qu’on a mis du courant mais on va aller payer à la Snel. Cet argent ne revient pas à la province. 1.600.000 Usd que je ne peux pas récupérer. Si la Snel, dans sa gestion interne pouvait prendre ça pour un prêt que moi je l’ai fait et que dans la récupération de ses factures, elle peut donner ça à la province, moi je peux prendre cet argent pour l’amener ailleurs. J’ai donné dans le vide à Tshela et le faire encore ailleurs, c’est trop me demander ».

Ainsi, M. Joseph Mabanga s’est résolu de mettre à la disposition de la presse toutes les preuves de financement de ce projet. En juin 2007, la société LIC Sprl a contacté le gouvernement provincial du Bas-Congo pour conjuguer des efforts pour éclairer la cité de Tshela. Le gouvernement provincial avait marqué son accord en souscrivant à l’achat d’un câble de 200 mètres au prix de 1.600.000 Usd selon les études de faisabilité de la Snel sans fret maritime.  

Les études actualisées menées par la Snel au mois de mars 2008, le coût du câble est passé de 1.600.000 Usd à 1.800.000 Usd. La province est restée dans sa fourchette de 1.600.000 Usd. L’ajoute sur le prix du câble a été prise en charge par la société LIC Sprl.

Le coût de cornières galvanisées, des tiges filetées,  écrous et rondelles, boulons écrou et rondelles et isolateur (chaînes d'engrenages complètes et rigide avec tige de fixation) était de 1.079.052 usd. A ce montant, il faut ajouter 78.306,50 Usd de fret maritime, 1.275 Usd d’assurance plus 354.928 Usd d’intérêt lié au retard de paiement de la part du gouvernement provincial et des frais de stockage de matériel au port d’Anvers.

Il s’agissait de 11 containers de 40 pieds. La participation totale de la société LIC dans ce projet était de 1.513.561,50 Usd et sans compter le 200.000 Usd relatif à l’augmentation du prix du câble par la Snel. Après avoir posé cet acte, certains fils de Tshela s'approprient cette œuvre, dénonce M. Joseph Mabanga, l’administrateur gérant de LIC Sprl.

Dans une correspondance envoyée en 2008 au Gouverneur de la province du Bas-Congo, l’administrateur gérant de LIC Sprl réaffirmait sa détermination de concrétiser ce projet en partenariat avec la province et jugeait utile de rappeler les clauses du contrat convenues de commun accord.

LIC a eu à dénoncer un changement spectaculaire de la part de la Snel qui avait modifié les quantités du départ du matériel entraînant un coût supplémentaire. Et pourtant, la société LIC n’avait pas modifié le prix global de 1.600.000 Usd convenu ni le transport et de l’assurance quoi que le matériel ajouté soit d’une quantité importante pouvant entraîner d’office une augmentation conséquente du coût global.

Dans cette correspondance, solliciter de la province de ne ménager aucun effort pour se conformer à la facture pro-format émise par LIC Sprl. Au vu de l’importance des ajouts en quantités émises par la Snel en dernière minute, un avenant de l’ordre de 127.352 s’avérait indispensable. Par la même occasion, LIC sollicitait la requalification des termes contenus dans le bon de commande du marché qui était sous forme de crédit fournisseur.

Le gouverneur de province écrivait le 22 juin 2010 au directeur de province de la Snel Bas-Congo pour lui demander un rapport relatif au stock restant de matériel électrique pour Tshela. A titre d’exemple, sur 5.000 isolateurs 36 Kv reçus par la Snel, il devrait en rester 3.500 étant donné que seuls 1.500 poteaux ont été implantés.

Lors de la tournée du ministre de la Justice et des Droits humains à Matadi, Boma et Tshela, un représentant du Pprd Tshela déclarait que le district de Tshela était le mal aimé dans le Bas-Congo parce que tous les autres districts ont du courant et que seul Tshela n’en avait pas.

 « Pour cela, comme nous avons eu du courant en 2010 et que maintenant qu’on a ajouté des transformateurs pour que tout celui qui voudrait l’avoir puisse être connecté. Nous trouvons que réellement le chef de l’Etat, le président de la République a une oreille attentive à la population de Tshela », disait-il.   

Le représentant du Pprd-Tshela demandait au ministre de la Justice et des Droits humains en visite dans cette partie de la province du début du mois de janvier dernier de bien vouloir transmettre ses remerciements au chef de l’Etat pour cette œuvre qui a été réalisée à Tshela.

 

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