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samedi 15 octobre 2011

Olpa condamne les mauvais traitements des journalistes à Kinshasa


 
Kinshasa, le 13 octobre 2011. L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique - Olpa -, réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse, condamne fermement les mauvais traitements infligés à Junior Diatezua Kannah, Onésime Mukandila et Christine Mubiala, respectivement photographe à l’Agence France Presse - Afp -  journalistes à la Radio Okapi et à la Radio télévision catholique Elikya - Rtce -, toutes émettant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo - Rdc -.
Junior Diatezua Kannah a été interpellé, le 13 octobre 2011, au centre-ville de Kinshasa, par un groupe de policiers qui l’a frappé, après avoir confisqué son matériel de travail. La police l’accusait d’avoir pris des images sur la répression brutale d’un rassemblement interdit du principal parti d’opposition Udps - Union pour la Démocratie et le Progrès Social -. Il a été embarqué dans une jeep de la police et conduit à côté du siège de la Commission nationale électorale indépendante - Céni -. Il a été relâché quelques minutes plus tard et son matériel restitué.
 Onésime Mukandila et Christine Mubiala, journalistes à la Radio Okapi et à la Radio télévision catholique Elikya ont été aussi molestés, le même jour, par d’autres éléments de la Police devant le bâtiment de la Grande Poste de Kinshasa, alors qu’ils effectuaient un reportage sur le même rassemblement.
Onésime Mukandila a reçu des coups de matraques et il éprouve d’intenses douleurs au niveau de l’épaule droit et du poignet, alors que Christine Mubiala ressent des douleurs à l’épaule gauche après qu’un policier l’eut assené un coup de poing.
Eu égard à ce qui précède, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique condamne cette attitude des agents de la Police nationale congolaise qui empêchent les professionnels de la presse de faire leur travail. Il s’agit d’une violation grave de la liberté de la presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
En conséquence, Olpa exige des mesures disciplinaires à l’encontre de ces agents qui se détournent leur mission pour perpétrer des actes attentatoires aux libertés fondamentales. Enfin, Olpa demande aux autorités congolaises de favoriser l’exercice de la liberté de presse sur toute l’étendue du pays.

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