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mardi 11 octobre 2011

L’audit du fichier électoral : préalable à l’organisation des élections apaisées et transparentes en République Démocratique du Congo


L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme - Asadho - s’inquiète du retard pris par la Commission Electorale Nationale Indépendante - Céni - pour organiser l’audit du fichier électoral tel que demandé par les partis politiques de l’Opposition et les organisations de la société civile.
Lors de la rencontre du 19 septembre 2011 organisée par la Céni pour échanger avec les partis politiques de l’opposition à l’ Hotel Memling,  à Kinshasa,  son Président Monsieur Daniel Ngoy Mulunda avait renouvelé sa promesse de faire  accéder les délégués des partis politiques au fichier électoral. 
Malgré les multiples promesses faites par la Céni et  plusieurs marches publiques organisées par les partis politiques de l’opposition généralement dispersée par la Police Nationale Congolaise - PNC -, l’audit du fichier électoral se fait toujours attendre sans raison objective sérieuse.
L’Asadho rappelle que dans son rapport sur l’observation des opérations de révision du fichier électoral en R.D.Congo publié en août 2011,  elle avait identifié plusieurs irrégularités qui avaient entouré l’inscription des électeurs sur les listes électorales et avait demandé que la Céni fasse auditer le fichier électoral pour rassurer toutes les parties prenantes.
Elle estime que la stratégie arrêtée par la Police Nationale Congolaise tendant à réprimer violemment des manifestations pacifiques organisées par les partis politiques de l’opposition  réclamant l’accès au fichier électoral  n’est pas de nature à favoriser l’organisation des élections apaisées en République Démocratique du Congo. 
Il demeure donc urgent que la Céni organise effectivement l’audit du fichier électoral.
Face à ce qui précède, l’Asadho recommande :
A la Commission Nationale Électorale Indépendante :
- de faire accéder les délégués des partis politiques de l’opposition au fichier électoral  pour son audit ;
- de poser des actes qui rassurent et qui éviteraient au processus électoral  toute violence et toute violation des droits fondamentaux ;
Aux Partis Politiques 
- de continuer à exiger l’audit du fichier électoral, garantie des élections transparentes  et apaisées.
A la Communauté Internationale
- de veiller sérieusement à ce que la Commission Electorale Nationale Indépendante permette l’accès effectif des délégués des partis politiques au fichier électoral pour son audit.
Fait à Kinshasa, le  11 octobre 2011
 

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