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dimanche 9 octobre 2011

Lukolela à l’Equateur, nouvelle cible d’attaque armée par des sbires du Général Faustin Munene


Communiqué officiel
Le Gouvernement de la République informe l’opinion nationale et internationale qu’une fois de plus, la République Démocratique du Congo a été victime d’une attaque armée des forces du mal. En effet, ce vendredi 7 octobre 2011 à 2 heures 20’, une bande d’éléments armés en provenance de Loukolela Français en République du Congo-Brazzaville, a franchi le fleuve et attaqué la Cité de Lukolela dans la Province de l’Equateur en République Démocratique du Congo.
Aussitôt, les services de sécurité sont intervenus et ont neutralisé cinq assaillants non autrement identifiés. Il s’agirait, d’après les premiers éléments recueillis, notamment d’un prétendu Colonel, Chef de bande, d’un certain major, de deux Capitaines et d’un Lieutenant.
Les services de sécurité ont saisi sur eux, en plus des cartes des résidents au Congo-Brazzaville et un ordre de Mission signé par Faustin Munene, neuf armes Aka 47 et neuf Uzi. Interrogés à chaud, les assaillants, placés sous le commandement d’un prétendu Général Bosenge non autrement identifié, ont fait plusieurs révélations tant sur les ordres reçus de leurs commanditaires que sur le modus operandi des actes de déstabilisation qu’ils devraient commettre en République Démocratique du Congo, notamment la mission d’attaquer simultanément Mbandaka, Lukolela, Bolobo, Kwamouth, Kinshasa et Matadi.
Les fugitifs se sont repliés vers Loukolela Français en République voisine du Congo-Brazzaville. Depuis ce matin aux environs de 08 heures, la situation est passée totalement sous contrôle des forces de sécurité de la République. Le Gouvernement de la République invite la population au calme et à la vigilance tous azimuts contre les ennemis de la Paix.
Le Gouvernement tient, par ailleurs, à féliciter la population qui, en dénonçant cette aventure politicienne sans lendemain, a réaffirmé son attachement à la démocratie et aux efforts de reconstruction et de modernisation du Pays sous le leadership de Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange, Président de la République, Chef de l’Etat.
Je vous remercie.

Fait à Kinshasa, le 07 octobre 2011
Pr. Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’Sefu
Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Aménagement du Territoire

Par RFI
Le ministre de l'Intérieur du Congo-Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou, a rejeté les accusations de Kinshasa sur la responsabilité de l'attaque de Lukolela, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo - Rdc - et dénonce un « montage » des autorités de RDC pour repousser les élections du 28 novembre 2011.
« Cette attaque et ses arrestations sont un simulacre et un montage de la part des autorités de Kinshasa ». Ces propos directs sont signés du ministre de l'Intérieur de la République du Congo - Congo-Brazzaville -. Pour Raymond Zéphirin Mboulou.Tout ce montage a pour objectif de justifier la non tenue des élections en République démocratique du Congo - Rdc -, prévues fin novembre : « si ceux qui organisent les élections ne sont pas prêts, ils n'ont qu'à le dire.. mais qu'ils laissent les autres tranquilles ».
Concernant les preuves évoquées par Kinshasa sur la complicité du général Faustin Munene, le ministre Mboulou se défend, « comment peut-on envoyer des assaillants avec un ordre de mission signé par le général Munene qui est bel et bien aux arrêts à Brazzaville ?».
Hier matin, son homologue du Congo-Kinshasa, Adolphe Lumanu, avait indiqué que parmi les hommes armés qui avaient attaqué la localité de Lukolela , 5 assaillants possédaient des cartes de résident du Congo-Brazzaville, des armes légères et un ordre de mission signé Faustin Munene .
Faustin Munene, est un général à la retraite congolais, ex-chef d'état-major des forces aériennes sous Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel président.
Après avoir fui la RDC en automne 2009, il est officiellement emprisonné au Congo-Brazzaville et « attend » une hypothétique extradition vers Kinshasa où il a été condamné par contumace à la prison à vie. Il est soupçonné d'avoir été mélé à l'attaque ratée contre la résidence présidentielle en février dernier.
Le 27 février 2011, un groupe de plusieurs dizaines d'hommes armés avaient attaqué la résidence du président Joseph Kabila et la base logistique du camp Kokolo. Dix assaillants et cinq militaires avaient été tués. Dans les jours suivants, près de 130 personnes avaient été arrêtées à Kinshasa.
Une enquête préliminaire de la Mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo - Monusco - avait révélé que les assaillants avaient franchi le fleuve Congo en provenance de Brazzaville.
Plusieurs rebelles de Rdc ont trouvé refuge ces dernières années chez le voisin congolais. Lors de l'attaque de février, les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs respectifs. Le président Denis Sassou Nguesso avait ensuite assuré son voisin que « le Congo ne servirait jamais de base arrière aux ennemis de la Rdc ». Celui-ci avait cependant précisé que le général Faustin Munene ne serait pas extradé.

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