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jeudi 18 août 2011

Elections de novembre prochain, certains ex-groupes armés ne sont ni dans la majorité ni dans l’opposition


L’espace politique congolais et dominé ces derniers jours par des congrès et l’arrivée de nouveaux partis politiques. Même ceux qui viennent de naître ont presque réussi à organiser leurs congrès. Les anciens groupes armés traînent encore les pas, du moins ceux qui se sont transformés en partis politiques.
L’ancien coordonateur des Maï-Maï Mongols, M. Félicien Miganda a indiqué que son ex-groupe armé a déversé tous les éléments dans l’armée nationale congolaise et dans la police nationale. Concernant son mouvement, il a fait savoir que les gens ne peuvent plus parler d’un groupe armé. Son groupe ne s’est pas transformé en parti politique à l’instar des autres groupes armés qui ont opéraient dans l’Est de la Rdc. Il y a des groupes armés qui sont transformés en partis politiques et d’autres ne se sont pas transformés en partis politiques.
Malgré la fin de la guerre menée par ces groupes armés, l’insécurité continue à battre sur les populations de la partie orientale du pays. Mais l’ex-chef rebelle rassure que les élections pourront se dérouler dans des conditions normales. M. Félicien Miganda note seulement un point négatif qui est celui de l’enrôlement des électeurs dans cette partie du Nord-Kivu.
Les kits électoraux ne sont jamais arrivés dans certains milieux, regrette-t-il. Cette situation crée des frustrations de la part de certains compatriotes qui n’ont pas de cartes d’électeurs. Il compte se présenter lui-même comme candidat indépendant à la députation nationale. Or, à un certain moment des indépendants se sont affichés comme proches de la majorité au pouvoir ou proches de l’opposition. M. Félicien Miganda a déclaré qu’en principe qu’un candidat indépendant devrait être neutre.
Pour sa part, un autre ancien chef rebelle, M. Museveni Sendugu a soutenu que l’insécurité qui règne au Nord-Kivu est le fait du pouvoir. A son avis, le gouvernement congolais a signé des accords avec des anciens groupes armés qu’il ne respecte pas. Le pouvoir préfère créer d’autres groupes armés, a-t-il dénoncé en créant la zizanie au sein des ex-groupes armés. Il a souligné que si le gouvernement veut que les élections se passent en toute quiétude, il peut lui-même y mettre fin en cessant de créer de nouveaux groupes armés à côtés de ceux qui ont existé.
« Nous supposons que les élections auront lieu et nous en sommes pas contre les élections. Et que le gouvernement cesse le recrutement et la formation d’autres milices », a-t-il dit. Les Patriotes résistants des congolais -Pareco- sont prêts à aller aux élections. Il a fustigé l’attitude de Kinshasa qui a crée un autre mouvement dénommé Pareco.
Il a rappelé que son mouvement a fait la guerre avec le Cndp et a signé la cessation des hostilités. Cet ex-groupe armé souhaite vivement que des élections se tiennent dans le délai constitutionnel et est prêt pour la date du 28 novembre prochain.
Parmi les anciens groupés armés du Nord-Kivu qui ne se sont pas transformés en partis politiques, on retrouve les Maï-Maï Kifuafua, les Maï-Maï Mongols, l’Afdcf. Ces derniers jours, des Congolais et particulièrement des Kinois assistent à une floraison de congrès des partis politiques. Ce n’est pas encore le cas de certains partis politiques issus des groupes armés de l’Est de la Rdc.  
Pour Museveni Sendugu, si les congrès de la plupart des partis politiques se tiennent à Kinshasa, les Pareco tiendront leur congrès là où se trouve leur base, a-t-il précisé. Il refuse d’organiser le congrès à la manière de ceux qui se tiennent ou qui se sont tenus dans la capitale congolaise. « Nous, nous ne ferons pas le tapage comme le font les politiciens de Kinshasa. Nous tiendront notre congrès au Nord-Kivu où se trouve notre base et pas à Kinshasa ».
Les Pareco refusent, jusqu’à preuve du contraire de se ranger ou s’allier à l’opposition ou à la majorité. M. Museveni a estimé que ceux qui soutiennent l’un ou l’autre camp connaissent les motivations. « Quand on parle de la majorité à la fin de la législature, mais de quelle majorité peut-on prétendre appartenir alors que la présente législature touche à sa fin ».
Il a déclaré que, selon lui, on ne peut se dire soit de l’opposition ou de la majorité tant que les partis politiques n’auront pas encore présenté leurs résultats avant les élections. Il a soutenu que son mouvement politique n’appartient ni à l’opposition ni à la majorité. Il prendra position au terme des scrutins de novembre prochain.

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