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dimanche 22 janvier 2012

Enseignement, un semestre au gouvernement pour répondre aux revendications des enseignants


La Synergie des enseignants de la Rdc regroupant quatre syndicats s’est réunie le 21 janvier 2011 à Kinshasa-Kalamu pour examiner les préoccupations des enseignants. Il s’agissait entre autres du nouveau cahier de charges des enseignants de la Rdc, de l’engagement citoyen des enseignants face aux élections du 28 novembre 2011, de l’instauration de la taxe sur la valeur ajoutée et des violations des droits fondamentaux des enseignants.

Les enseignants ont constaté que les différents gouvernements qui se sont succédé ont maintenu les enseignants dans un barème salarial de misère hypothéquant ainsi la qualité de l’enseignement dispensé par la jeunesse. Le couronnement de la débâcle du système éducatif se traduit par les pratiques de fraude et de corruption à l’examen d’Etat et prédispose la Rdc à l’importation de cerveaux et à la domination.
Pour l’année 2012, les enseignants de la Rdc exige du gouvernement congolais un barème salarial conforme au pouvoir d’achat et payé le 20 de chaque mois, l’effectivité de la gratuité de l’enseignement et la mécanisation des enseignants condamnés jusqu’à ces jours, au bénévolat et le paiement de salaires aux enseignants Np.
La synergie accorde au gouvernement congolais l’échéance du premier trimestre pour donner des réponses aux revendications légitimes des enseignants. Faute de quoi, le gouvernement sera tenu le seul responsable de toutes les perturbations qui en découlerait.
Engagement des enseignants aux élections
La Synergie des syndicats des enseignants félicitent l’engagement citoyen des enseignants qui n’ont ménagé aucun effort à accomplir leur devoir civique en votant d’une part, et d’autre part, en accompagnant les Institutions de la République dans l’organisation des élections voulues crédibles, démocratiques et transparentes.
Cependant, la synergie des syndicats des enseignants de la Rdc exprime sa profonde déception à la Céni qui a manqué à son devoir public et historique de doter le pays des animateurs crédibles dont il a besoin. La même déception est adressée à la classe politique congolaise pour avoir exclu intentionnellement la société civile congolaise du processus électoral en dépit des appels pressants lui adressés.
La Céni dont la composition est éminemment politique a déçu l’espoir de tout un peuple. Les scènes de contestation dues aux fraudes auxquelles assiste la population congolaise sur toute l’étendue du territoire national est un spectacle qui n’honore pas la communauté nationale et entame la moralité publique.
Les membres de la Synergie
« En notre qualité des dispensateurs des valeurs, nous ne pouvons aucunement accepter les pratiques de fraude, de tricherie que nous décourageons dans nos salles de classe de peur de mettre en cause le type d’hommes à former. Notre jeunesse nous observe », a déclaré Jean-Bosco Puna.
Dans ce conflit de légitimité et de légalité avérée, la synergie en appelle urgemment à la médiation nationale et internationale susceptible de favoriser le climat de travail dans les différents secteurs de la vie nationale congolaise, a poursuivi le porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants de la Rdc.
La taxe sur la valeur ajoutée
La Tva dans son essence première, est une taxe sociale affectée au financement de la protection sociale. Sa mise en application devrait répondre essentiellement aux besoins sociaux essentiels en l’occurrence ; l’éducation, la santé, l’habitat, l’emploi, la retraite… La Tva fait participer la société entière à la contribution des services susévoqués, ce qui revient à conclure qu’elle présente des avantages appréciables.
Par contre, pour que la Tva atteigne les objectifs qui lui sont assignés, elle doit fonctionner dans un environnement qui répond aux exigences d’une administration exempte de lourdeur et de corruption, c’est-à-dire une administration reposant sur des principes de gestion universellement reconnus, une bonne gouvernance qui met en place des politiques publiques permettant au travailleur appelé à produire, et aux collecteurs d’impôts et taxes à canaliser l’argent des contribuables vers le trésor public : des travailleurs non motivés par leurs salaires et sanctionnés en cas de fraude et enfin  d’un système efficace d’information et de préparation de la population à la pratique même de la Tva.
La Tva arrive en Rdc au moment où les enseignants, les fonctionnaires de l’Etat, les parents, n’ont aucun pouvoir d’achat et sont maintenus dans un barème de misère. A la lumière de la faible gouvernance publique devant protéger les contribuables, les enseignants craignent que la Tva ne soit en mesure de répondre aux besoins de la population.

Violations des droits fondamentaux des enseignants
La synergie des syndicats des enseignants de la Rdc dénonce la politique du ministre de l’Epsp, M. Maker Mwangu consistant à imposer aux enseignants, une mutuelle avec automatisation des cotisations des enseignants  à partir du Socope. Ce qui apparait, aux yeux des enseignants, ni plus in moins à une provocation qui viole la liberté d’association et confisque la volonté des enseignants de s’organiser librement en vue d’une autoprise en charge effective.
La synergie invite ses membres à ne pas céder à toute intimidation qui met dangereusement en cause leur liberté. Par ailleurs, les quatre syndicats dénoncent les abus de pouvoir constatés dans le chef de l’Abbé coordonnateur sous-provincial des écoles conventionnées catholiques de la Tshangu qui suspend et même exclut les enseignants en violation de toutes les dispositions légales. La synergie des syndicats des enseignants de la Rdc envisage d’adresser un mémorandum à l’intention du Cardinal Laurent Monsengwo, en sa qualité de l’autorité morale des écoles conventionnées catholiques pour son arbitrage.

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