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dimanche 1 janvier 2012

Bandundu : législatives 2011 à Kikwit, un candidat dénonce la falsification des chiffres transmis au bureau de la Céni


Jean Kamisendu Kutuka, un des candidats aux élections législatives dans la circonscription de Kikwit dans le Bandundu a dénoncé des fraudes. C’était au cours d’une conférence de presse tenue par son avocat, Me Cyrille Mubila le samedi 31 décembre à Kinshasa.  Immédiatement après le vote, chaque candidat pouvait avoir les résultats le même jour. Mais la publication des résultats des élections législatives à Kikwit dans la population de cette ville dans une frustration sans égal.
L’un des candidats majeurs, Jean Kamisendu Kutuka a fait l’objet une subtilisation des voix du Clcr de Kikwit. « Aussi, c’est de manière catégorique que nous pouvons vous affirmer ici que le score réalisé par le candidat numéro 129 aux élections législatives 2011 dans la circonscription de Kikwit dans le Bandundu pendant le dépouillent n’a rien avoir avec le procès-verbal transmis par le Clcr Kikwit au bureau national de la Céni », a révélé Me Cyrille Mubiala.
Me Cyrille Mubiala
Il a souligné que son client a le droit de soumettre auprès de qui de droit la vérité des chiffres et la vérité des urnes. Les élections présidentielle et législatives étaient couplées. Au même moment qu’un électeur élie le président de la République, il élie aussi un député national.
Or, le fameux procès-verbal qui n’a pas été signé par un des membres du bureau du Clcr Kikwit pèche par la contradiction des chiffres. Le procès-verbal transmis par le Clcr Kikwit au bureau national de la Céni n’a pas été signé par tous les membres du bureau puiqu’un membre a refusé de le signé. 
Le taux de participation pour la présidentielle était de 54,89 %, soit 109.000.100 votants. Pour les législatives et pour le même Clcr, pendant que les élections étaient couplées, au même moment qu’un électeur reçoit un bulletin de la présidentielle et un autre des législatives, les contradictions apparaissent dans les chiffres, a-t-il indiqué.
Pour les législatives, le pourcentage était de 55,1 % soit 109.000.700 votants. Il y a 600 votants de plus de la part de ceux qui ont établi le procès-verbal. De la sorte, le procès-verbal transmis par le président du Clcr à la Céni contient des résultats falsifiés. Ce qui fait que les preuves irréfutables à la disposition du candidat indiquent qu’il s’agit bien d’une situation des fraudes électorales avérées à Kikwit. « Le comble pour le tricheur, c’est de ne pas avoir réussi à changer les chiffres tels que exprimés par les différents bureaux vote corroborés mêmes par les procès-verbaux y afférents. Ils se sont contentés de modifier le total ».
Le recomptage de voix sera plus facile pour connaitre les vrais résultats. « Nous exigeons un recomptage des voix pour le Clcr Kikwit parce que nous avons des preuves qu’il y a eu fraudes ». Pour Me Mubiala, il n’est pas encore le moment pour saisir la justice. « En saisissant la justice, ça devient un contentieux électoral. Or, vous ne pouvez aller en contentieux électoral que lorsque la Céni aura publié les résultats provisoires. Nous ne sommes pas encore à la publication des résultats provisoires ». Ce sont des résultats que la Céni qualifie de partiels. 
Déjà en amont, la possibilité a été donnée à chaque candidat de saisir la Céni par un recours purement administratif. La Céni aura le loisir de mieux vérifier que la Cour suprême de justice. Le candidat Jean Kamisendu a écrit à la Céni en lui apportant toutes les preuves possibles. Ce n’est que le total qui a été modifié dans les procès-verbaux. Les différents chiffres sortis des bureaux de vote restent intacts. Nous attendons recevoir une solution satisfaisante.
Les trois élus proclamés par la Céni sont le Palu Adolphe Muzito, le Dcc Lumeya Dhu Malengi et l’Arc Benjamin Mupini. Quel candidat vise-t-il ? « C’est vrai qu’il y a eu tricherie mais nous ne disons pas que l’un des trois candidats a triché », a précisé Me Cyrille Mubiala. Les habitants de Kikwit savent que tel candidat a été élu et tel autre ne l’a pas été. Chacun là où il est sait que c’est lui que nous visons. « Nous refusons de citer des noms ou de parler des gens de peur qu’ils aillent saisir le tribunal pour diffamation.  Nous disons qu’il y a eu tricherie à Kikwit qu’on vérifie », a conclue le mandataire du candidat Jean Kamisendu.

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