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dimanche 8 janvier 2012

Après les Ongdh, voici venu le tour du Calcc de demander l'annulation de ces "élections du 28 novembre du reste baclés"

Selon le quotidien La Prospérité paraissant à Kinshasa, le Bureau national du Calcc a organisé du 24 au 25 décembre 2011 à Kinshasa une session d’évaluation de la situation post-électorale afin d’envisager des pistes d’action dans la crise qui se profile à l’horizon. Après avoir écouté le Secrétaire Général de l’Udps, Me Jacquemain Shabani et un haut cadre du Pprd, Me Jean Mbuyu, les participants à la session ont fait le constat d’une impasse dans le discours de deux tendances.
Pour l’Udps, il n’y aura pas d’autre solution que la reconnaissance de la victoire de M. Etienne Tshisekedi par M. Joseph Kabila qui doit se démettre. Pour le Pprd, il n’existe pas de crise, Joseph Kabila a été élu régulièrement. Le Pprd reconnaît les irrégularités qui ne sont pas de nature à modifier l’ordre d’arrivée des candidats. Le dialogue pour une solution politique recherchée par certains ne peut s’inscrire que dans le cadre des institutions, notamment après la publication des résultats des législatives. Il serait possible de former un gouvernement intégrant l’opposition.
C’est le sens de l’ouverture dont le Président Kabila a parlé dans son discours d’investiture. Notre avis Le spectacle des résultats des législatives a mis en lumière les pratiques qui ont marqué ce scrutin. Les irrégularités, du reste reconnues par la Céni, le Président de la République et le Gouvernement, jettent le discrédit non seulement sur le scrutin et sur le pouvoir qui en est issu mais aussi sur la Nation. On a beau dire qu’il n’existe pas d’élection parfaite, rien n’y fait. En plus, la Rdc, la vocation d’une nation n’est pas de s’aligner derrière la médiocrité. Le destin de notre cher, beau et grand pays est d’être le leader de l’Afrique. Nous avons pour vocation d’être le meilleur. C’est à nous de montrer le bel exemple sur le continent car tout ce qui se fait en Rdc en bien comme en mal a des répercussions partout en Afrique en commençant par les pays limitrophes. Sur le plan interne, un chef de l’Etat mal élu aura du mal à mobiliser les forces vives de la Nation et les énergies du peuple. A coup sûr, il sera l’objet d’un incessant chantage qui lui volera le temps de se consacrer en toute quiétude aux affaires nationales.
Et si par malheur, l’Assemblée nationale est constituée en majorité des personnes qui y arrivent par des voies illicites; à moins d’un miracle, il ne sera pas possible au gouvernement qui sortira d’une telle assemblée de s’occuper vraiment de la gestion du pays. Face à ces dangers, le Bureau National du CALCC aurait souhaité que toutes les forces politiques et diplomatiques se concentrent à rechercher à rétablir la vérité des urnes. Que ce soit Kabila qui ait gagné, qu’il gagne honnêtement. Si c’est Tshisekedi, qu’il gagne honnêtement. Mais, est-il possible de retrouver, à ce jour, les bulletins de vote et les procès-verbaux  affichés le soir du scrutin ? Sans ces documents, la vérité des urnes ne sera jamais connue. Que faire alors ? Propositions Pour garantir la paix et la cohésion nationale, le Bureau National du Calcc propose 1’organisation d’un second tour de l’élection présidentielle. Ce scrutin doit être fortement encadré par la Communauté internationale. Les bulletins de vote pour ce second tour doivent être imprimés ici à Kinshasa sous la surveillance d’un comité mixte. 2. le dessaisissement et la démission du Bureau de la Céni 3. l’annulation des résultats des élections législatives sur toute l’étendue de la République 4. l’organisation, au courant d’une même semaine, de nouvelles élections législatives, des provinciales, municipales et locales. Ces propositions sortent du cadre constitutionnel.
A situation exceptionnelle, il faut de solution exceptionnelle. S’il faille convoquer une session extraordinaire du Parlement sortant pour légaliser cette démarche, cela vaut la peine puisqu’il s’agit de préserver la paix, la cohésion, l’unité et la souveraineté nationales. Notre pays, voué à assumer le leadership d’un monde nouveau, cherche à poser les bases de la gestion de l’Etat qui devra donner l’impulsion à l’éclosion et à l’épanouissement du génie du peuple. Sans un Etat solide, il est impossible que la nation congolaise assume son destin. Or, la solidité de l’Etat commence par l’adhésion, la confiance que le peuple doit avoir sur les institutions et sur les animateurs de ces institutions. Si dès le départ cette confiance est ruinée, on pourra tout faire, la nation ne se redressera pas. Dans la phase actuelle de l’édification de notre Etat, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous ne pouvons pas poser une mine sur la fondation de l’édifice.
Fait à Kinshasa, le 27 décembre 2011
Pour le Bureau national du Calcc
Elias Karokoli Vice-président
source: journal la prospérité

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