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vendredi 10 août 2012

Situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo


Kinshasa, Jeudi 9 août 2012 - Nous sommes fort préoccupés par, et nous continuons d’observer, la détérioration des situations sécuritaire et humanitaire dans l’est du Congo, y compris l’augmentation, relevée par diverses organisations humanitaires internationales et congolaises, des cas de violences sexuelles basées sur le genre, d’enlèvement et de recrutement forcé d’enfants par certains groupes armés.
Nous condamnons fermement ces actes de violence. Le gouvernement des Etats-Unis fera tout son possible pour aider le gouvernement de la RDC à traduire en justice les auteurs de ces actes, afin de faire respecter la primauté du droit et d’assurer qu’ils répondent promptement de leurs actes. Le Conseil de Sécurité et le Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme Navi Pillay ont récemment cité, nommément, cinq commandants qui ont participé à des atrocités par le passé, qui constituent un risque sérieux pour la sécurité de la population civile et qui devraient être traduits en justice : Bosco Ntaganda (inculpé par le Cour Pénale Internationale), Sultani Makenga, Baudouin Ngaruye, Innocent Zimurinda et Innocent Kaina.
Les troubles croissants dans l’est de la RDC sont la conséquence directe de la mutinerie issue de l’armée congolaise initiée par le groupe armé qui se fait appeler « M23 ». Cela a contraint l’armée congolaise et la mission de maintien de la paix onusienne à détourner des ressources destinées à d’autres régions en proie à l’insécurité.
Nous soutenons les efforts de la RDC visant à mettre fin à la mutinerie du M23 et à traduire en justice Bosco Ntaganda, lequel fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale, ainsi que tout autre auteur présumé de violations des droits de l’homme parmi les leaders de la mutinerie, qui, selon divers rapports, auraient recruté de force des enfants soldats.
Les Etats-Unis sont fort préoccupés par l’appui du Rwanda au M23. Nous avons demandé au Rwanda de cesser et d’empêcher un tel soutien à partir de son territoire, étant donné que cet appui a miné la stabilité de la région.
Il faut mettre un terme à la violence et trouver une solution pacifique à long terme qui respecte la souveraineté de l’Etat congolais et qui permette au gouvernement de la RDC de contrôler pleinement son territoire et ses forces de sécurité.
Stephen Rapp,
Ambassadeur Itinérant chargé des crimes de guerre

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