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jeudi 2 août 2012

Le nombre de rapatriés congolais dans la province de l’Equateur a dépassé la barre de 10.000


Kinshasa - 1er août 2012 (HCR) - Plus de 10.000 Congolais sont maintenant rentrés chez eux dans la province de l’Equateur, au nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), avec l’assistance du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) dans le cadre de l’opération de rapatriement volontaire. Aujourd’hui, deux mouvements de rapatriement, les 41ème et 42ème convois de retour depuis le début de l’opération, le 5 mai
dernier, ont ramené respectivement 292 individus vers le Territoire de Kungu et 336 personnes vers le Territoire de Libenge. Ceci amène à 10.596 le nombre de réfugiés retournés chez eux en provenance de la République du Congo voisine. Dans leur ensemble, quelque 49.000 réfugiés de la RDC devront rentrer dans la province de l’Equateur cette année et 32.000 autres l’année prochaine au plus tard le 30 juin.
‘‘Le rapatriement qui a commencé timidement atteint petit à petit sa vitesse de croisière’’ a indiqué Geert Van de Casteele qui gère le bureau du HCR à Dongo. ‘‘Si nous arrivons à garder une moyenne de 300 personnes par convoi, nous espérons, pour le mois d’août, pouvoir rapatrier entre 8.000 et 9.000 personnes c'est-à-dire presque en un mois ce que nous avons pu réaliser durant les trois mois précédents’’, a-t-il ajouté. Pour le mois d’août, le HCR attend accueillir 15 convois organisés et 17 convois semi organisés. Ces derniers se caractérisent par le fait que les rapatriés n’utilisent pas les baleinières du HCR mais leurs propres moyens pour se rendre dans les centres d’accueil en RDC. Pour les convois organisés, le HCR utilise des baleinières pour le transport des personnes distinctement des
baleinières utilisées pour les biens des réfugiés.
Environ 143.000 personnes avaient fui leurs localités pour se réfugier dans les pays voisins (123.000 en République du Congo et 20.000 en République centrafricaine) à la suite des affrontements interethniques provoqués par un conflit sur les conditions d’exercice du droit de pêche et d’agriculture traditionnels entre Munzaya et Enyele fin 2009. Au Congo voisin, les réfugiés vivent sur plusieurs sites éparpillés sur plus de 500 Km le long de la rivière Oubangui dans le Département de la Likouala. Environ 100.000 autres personnes avaient trouvé refuge dans d’autres parties de la province de l’Equateur, mais la plupart sont rentrées dans leurs villages dès que la situation s’est améliorée. Quelques milliers de réfugiés sont rentrés de manière spontanée depuis le Congo.
Avant le départ de la République du Congo, les réfugiés sont rassemblés dans un centre de départ. A ce niveau les femmes en âge de procréer reçoivent des kits hygiéniques. ‘‘Nous devons nous assurer que les candidats au retour sont aptes pour le voyage sur la rivière, que
les personnes vivant avec des maladies chroniques et les autres vulnérables sont connus afin de recevoir 3 mois de médicaments pour leur permettre de continuer à se soigner’’ a précisé Daniel Martin responsable du bureau du HCR à Impfondo.
A l’arrivée en RDC, les rapatriés qui ont opté pour les convois organisés passent par un centre de transit où le HCR, ses partenaires et le gouvernement s’activent pour fournir plusieurs types d’assistance notamment la vérification des documents, le contrôle médical, l’enregistrement et l’assistance. Les rapatriés resteront au maximum trois jours dans ce centre où ils sont nourris et où chaque famille reçoit des biens non alimentaires et une allocation financière pour le transport jusqu’à la destination finale. De plus, les enfants en âge de scolarité reçoivent un kit contenant du matériel scolaire. Le HCR a quant à lui construit des abris pour certaines personnes hautement vulnérables.
L’opération de rapatriement volontaire dans la province, située en plein cœur de la forêt équatoriale, représente un défi majeur au niveau logistique pour le HCR et ses partenaires. Le niveau des eaux de la rivière Oubangui qui a baissé avec la saison sèche n’est pas totalement remonté. Ce qui ne facilite pas l’approvisionnement des bureaux du HCR en biens nécessaires pour le bon déroulement de cette opération. L’intervention du HCR en Equateur ne se limite pas qu’à un simple rapatriement, mais adresse également l’aspect de réintégration. Il faut signaler ici un autre défi important qui est l’implication maximale d’autres acteurs nationaux ou internationaux agissant dans le domaine de développement.
Le HCR s’apprête à ouvrir deux autres bureaux à Buburu et à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, pour renforcer l’opération de rapatriement qui couvrira également le retour à partir de la République Centrafricaine.

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