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jeudi 7 juin 2012

Plus de 19.000 cas de choléra dont 399 décès depuis janvier 2012


Le nombre de cas de choléra en 2012 n’est plus qu’à quelque 2.500 cas du total de 21.692 rapporté l’année dernière. Au 1 juin 2012, le ministère congolais de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapportent que 19.103 cas de choléra dont 399 décès ont  été enregistrés depuis le début de cette année, portant à 40.795 le nombre de cas rapportés depuis janvier 2011. Ainsi, en cinq mois, le nombre total de cas de choléra en 2012 avoisine 90 % des cas rapportés l’année passée. Depuis janvier 2011, 983 personnes sont mortes suite à l’épidémie qui touche huit des 11 provinces du pays. La rapidité de la progression de l’épidémie cette année met à rude épreuve les interventions humanitaires en cours essentiellement financées grâce aux  9,1 millions de dollars américains octroyés par le Fonds central d’intervention pour les urgences des Nations Unies (CERF) au début de cette année. Des moyens supplémentaires sont nécessaires pour venir à bout de l’épidémie au regard de son expansion actuelle. L’accès très limité à l’eau potable, surtout en milieu rural, et le problème d’hygiène et d’assainissement dans des milieux urbains rendent difficile la lutte contre le choléra.
87 tonnes de vivres du PAM distribuées à 20.000 déplacés internes dans le Territoire de Beni au Nord-Kivu    
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a assuré le mardi 05 mai la distribution de 287 tonnes de vivres, à plus de 20.000 personnes déplacées internes à Eringeti, localité située à une heure de route au nord de la ville de Beni. Cette distribution représente un mois de ration alimentaire pour les bénéficiaires. Ces déplacés ont fui les exactions du groupe armé ougandais ADF-NALU dans la partie nord du Nord-Kivu. Actuellement, le PAM apporte une assistance alimentaire à plus de 240.000 personnes dans les deux provinces de Kivu, et à 55.000 autres personnes vulnérables dans la région de Mitwaba dans la Province du Katanga.
Par ailleurs, la situation humanitaire au Nord-Kivu reste critique sur fond des mouvements des populations suite à l’insécurité généralisée dans plusieurs zones. Après quelques jours d’accalmie relative, des affrontements et attaques armés ont repris dans les territoires de Masisi et Rusthuru. L’accès humanitaire aux zones concernées reste très limité, ce qui rend difficile l’évaluation réelle de la situation. Des ONG locales rapportent des dizaines de milliers de nouveaux déplacements dans les Territoires de Masisi, Rutshuru, Lubero et Walikale.

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