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lundi 11 juin 2012

Insécurité à l’Est de la Rdc, une solution politique et négociée dans la sincérité préconisée


La guerre a repris de plus belle dans le Nord-Kivu entrainant les mouvements de populations. Des voix s’élèvent pour une solution politique afin d’épargner des vies humaines dans ces guerres interminables.  
« Lorsque l’intégration s’est faite, après les accords du 23 mars 2009, des éléments provenant des groupes armés, le Cndp y compris et que le déploiement a été fait, que des opérations militaires de traque contre les éléments des Fdlr ont été constitués, le Cndp était le plus gâté que le reste des groupes armés. Les ex-groupes armés Maï-Maï ont été fragilisés à travers ce programme », regrette Faustin Mulonda, un ex-leader d’un groupe armé. 
M. Rubens Mikindo de l'Udps Nord-Kivu
Et pourtant, aussi habile et tactile sur le terrain par rapport à ce qui était en train de se faire, les ex-groupes armés avaient été mis à l’écart. « Aujourd’hui le Cndp qui été gâté et qui avait toute l’opération, qui avait toutes les fonctions … dans les opérations de traque qui ont changé de nom entre temps, c’est le même Cndp qui vient de décevoir le gouvernement. Il rentre dans la forêt, seulement pour lui constate Faustin Mulonda que le Cndp se trompe de l’époque.
« Nous ne somme plus à cette époque où l’armée congolaise était trop faible. Il va se faire prendre lui-même pratiquement par cette action militaire dans son propre piège. Et donc, je ne crains pas par rapport à la guerre dans le Nord-Kivu ». Il est d’avis que c’est une note qui est lancée envers le gouvernement congolais. C’est pour lui dire que lorsque les accords ont été signés et qu’ils sont trois, il faut respecter tous les accords et non pas seulement l’accord Cndp - gouvernement et laissé les accords ex-groupes armés – gouvernement, voilà on les a gâchés et on gâche tout…
Ce qui doit être fait par le gouvernement c’est de réanimer le comité de suivi des accords de Goma, tranche Félicien Miganda, coordonnateur politico-militaire des ex-résistants Maï-Maï Mongols du Nord-Kivu. Ces accords se sont limités seulement à la transformation des groupes armés en partis politiques. Mais ces partis politiques qui ont été créés n’ont pas eu de députés aux élections de novembre 2011. Il croit savoir que pour mettre fin à la situation trouble que le pays connait, on peut encore convoquer le comité national de suivi des accords de paix de Goma du 23 mars 2009 pour examiner et faire une évaluation pour savoir ce qui ne va pas, ce qui a marché, ce qui n’a pas marché et ce qu’on peut faire pour mettre un terme aux exactions dans la partie Est du pays.
Rubens Mikindo, président fédéral de l’Udps Nord-Kivu a qualifié la déclaration du gouvernement congolais fait samedi à juin à Goma à un marché de dupe entre la Rdc et le Rwanda. Ce dernier joue un très grand rôle dans tout ce qui se passe dans l’Est de la Rdc.
Le problème de l’insécurité dans le Kivu, je crois que les responsables politiques congolais ont du mal à dénoncer la situation sur le terrain. C’est plutôt la faiblesse de l’armée congolaise qui est incapable de mater les mutins. Le Congo cherche le bouc émissaire parce qu’en réalité il y a un problème qui se pose sur les lignes de front. On parle d’une simple indiscipline des militaires et curieusement que nous cheminons vers un affrontement sur tous les fronts, constate Rubens Mikindo.
M. Mikindo en séance de travail avec Mme Nedelcheva en nombre 2011 à Goma
En tant qu’opérateur politique évoluant à l’Est du pays, nous avions toujours proposé une solution politique et négociée à la crise. Malheureusement, les parties en conflit n’ont jamais été sincères dans les négociations. Que ça soit du côté du gouvernement congolais que des groupes armés. Pour moi, la solution serait politique dans le cas contraire l’ultime recours c’est la force, c’est-à-dire faire la guerre et la gagner. Malheureusement, nous avons une armée qui montre ses faiblesses sur les lignes de front. Le gouvernement congolais a négocié les accords de paix de Goma suite à son incapacité de mater les différentes rébellions qui sévissent à l’Est du pays. Aujourd’hui, nous sommes en train d’acheminer dans la même logique. Je crois que la solution est plus que politique et alors dans la sincérité ou encore l’ultime recours ce sont les armes qui doivent parler, a conclu le président fédéral de l’Udps.

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