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mardi 5 juin 2012

Le Gouvernement Augustin Matata Ponyo à l'épreuve du sondage


                Principaux renseignements
La publication du gouvernement Matata Ponyo a été suivie de plusieurs réactions au sein de la classe politique congolaise. A l’occasion d’un sondage organisé dans la ville de Kinshasa au lendemain de cette publication, l’opinion nationale s’est également exprimée autour du choix des personnalités devant présider aux destinées du pays. Qu’en pense-t-elle ?
75 % des sondés critiquent le choix porté sur Matata Ponyo pour diriger le premier gouvernement de la deuxième mandature du président Joseph Kabila. Ils estiment que le profil du premier Ministre ne correspond pas aux objectifs sociaux et sécuritaires que s’est assigné le Chef de l’État lors de son investiture à la cité de l’Union africaine, le 20 décembre 2011. Les sondés font allusion à la suppression des primes des agents de la contribution due à la perception de la TVA,  à son manque d’humanisme, la réduction des émoluments des députés ; à son manque de diplomatie quand il s’adresse aux cadres politiques…
En résumé, pour cette catégorie de sondés, les aspects humanitaires, sociaux et même sécuritaires ne sont pas les points forts de l’actuel chef du gouvernement. Cela se renforce par le fait que le ministre de la Défense paraît comme un illustre inconnu du grand public. Bref, ajoutent les sondés, Matata Ponyo vit cloitré et n’est pas proche de la population.
Par ailleurs, la découverte de son  programme de gouvernement, jette un doute sur son expertise. En effet, plusieurs députés qualifient déjà son programme, avant débat, d’un chapelet d’intentions, sans cohérence, avec plusieurs contradictions, sans chronogramme,  sans chiffres et sans statistiques. 
Enfin, les sondés jugent non justifiée la nomination d’un ministre délégué à la primature en charge des Finances qui, à leur entendement, ne servirait qu’à accroitre les pouvoirs du Chef du gouvernement, à alourdir le circuit des finances publiques et à laisser à la guise du premier Ministre les finances de l’État. La majorité déplore aussi l’attribution des deux postes à l’opposition. Cependant, la population note positivement la réduction au tiers de l’équipe gouvernementale.
La présence au sein du gouvernement de plusieurs personnalités inconnues du grand public. Plus de dix membres du gouvernement sont quasi inconnus des Kinois. C’est le cas du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire : Chelo Lotsima ; 81 %, Affaires sociales, Actions humanitaire et Solidarité nationale : Charles Nawej Mundele 78 % (suite voir tableau). Ils ne savent à quoi s’en tenir et par conséquent attendent de juger chacun à l’œuvre.
D’autre part, les sondés déplorent la présence dans l’exécutif national, des personnalités ayant des contentieux fâcheux dans les entreprises publiques congolaises à l’instar du ministre Robert Mbuinga, 79 % d’opinions non favorables suites aux dossiers encombrants laissés dans les tiroirs de la RVM. Ce qui pousse les BAKONGO à s’interroger sur les critères réels des choix des dirigeants de la province du Bas-Congo. A en croire  certains enquêtés ressortissants de la province côtière, le mauvais choix des dirigeants de cette province éloigne des plus en plus le Chef de l’État de cette population, de tradition, boudeuse.   
Outre Robert Mbwuinga, il ya lieu de signaler Daniel Mukoko (75 %) ; Bahati Lukwebo (59 %) plusieurs fois ministres. Ce dernier se serait créé des ramifications jugées moins crédibles dans les commissions de passation des marchés publiques. Le passage de Célestin Vunabandi au Portefeuille aurait également laissé quelques taches d’huile. De même, la gestion de Martin Kabwelulu demeurerait opaque à la contribution du Budget de l’État. La liste n’est pas exhaustive,
Le choix de Lambert Mende Omalanga, Maker Mwangu, Raymond Tshibanda, Fridolin Kasweshi est, par contre, applaudi par la population. Leur reconduction aux postes occupées lors de la dernière mandature, note-t-on, apporte la preuve de leur dévouement, chacun dans son domaine, à redonner au pays son image d’antan.
Au premier rang, Lambert Mende Omalanga, le ministre de la communication dont les réactions aux attaques contre la souveraineté de l’État ont été largement applaudies par la population qui reconnait en lui un grand sens de nationalisme et un patriotisme engagé ; Raymond Tshibanda, ce patriote dont tous les grandes actions pour redorer l’image de marque du pays ont été largement une réussite. Sur cette liste il y a lieux de noter la présence de Maker Mwangu le Ministre de l’EPSP, Fridolin Kasweshi. Les sondés estiment que leur présence à l’exécutif national est une garantie de succès et de résultats positifs.
Parmi les nouveaux ministres, Tryphon Kin-kiey Mulumba (Postes télécommunication et nouvelles technologies) 76 % des satisfaits reconnaissent en lui les valeurs d’une personnalité politique marquée par un grand esprit de recherche scientifique et l’adaptation à la modernité technologique. La liste se clôture avec Mme Wivine Mumba Matipa (Justice et droits humains) qui bénéficie également de la confiance de la population congolaise à concurrence de 53 %. Elle se fie à son expertise.
Question :
Etes-vous satisfait ou non de la nomination des Ministres du Gouvernement MATATA ?
Noms des Membres du Gouvernement
Satisfait
Nom satisfait
Mitigé
Inconnue
Abstention
Total %
Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la nouvelle citoyenneté : Lambert Mende
78
12
1
0
9
100
 Télécommunication et Nouvelles technologies : Tryphon Kin-kiey Mulumba ;
76
8
1
0
15
100
Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie : Raymond Tshibanda ;
74
5
0
12
9
100
Éducation primaire, secondaire et professionnel : Maker Mwangu ;
61
24
1
0
14
100
Travaux publics, de l’Aménagement du territoire, Urbanisme et Habitat : Fridolin Kasweshi ;
54
23
8
15

100
Justice et Droits humains : Wivine Mumba Matipa ;
53
10
3
31
3
100
Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières : Richard Muyej ;
39
16
1
28
16
100
 Jeunesse, Sport et Loisirs, ainsi que Culture et Arts : Banza Mukalayi Sungu
37
41
14
5
3
100
Mines : Martin Kabwelulu ;
19
39
11
25
6
100
Premier ministre : Augustin Matata Ponyo ;
14
75
7
1
3
100
Portefeuille : Louise Munga Mesozi ;
12
47
9
22
10
100
Industrie, Petites et Moyennes Entreprises : Remy Musunganyi Bampale ;
11
17
3
68
1
100
Plan et suivi de mise en œuvre de la révolution de la modernité : Célestin Vunabandi ;
11
71
5
8
5
100
Genre, famille et Enfant : Géneviève Inagosi ;
9
50
25
10
6
100
 Santé publique : Felix Kabange Numbi
9
17
13
59
2
100
Affaires foncières : Robert Mbuinga ;
8
79
5
7
1
100
Ministre délégué à la Primature chargé des Finances : Patrick Kitebi Kibol Mvul ;
8
5
9
76
2
100
Emploi, Travail et Prévoyance sociale : Modeste Bahati Lukwebo ;
8
59
16
15
2
100
Vice-Premier ministre du Budget : de la Défense et Anciens combattants, Alexandre Lubal Tamu
7
12
0
72
9
100
Ressources hydrauliques et électricité : Bruno Kapanji Kalala ;
7
15
8
68
2
100
Économie et commerce : Jean-Paul Nemoyato ;
6
29
5
54
6
100
Hydrocarbures : Crispin Atama Tabe ;
5
8
5
72
10
100
Agriculture et Développement rural : Jean-Chrysostome Vahamwiti ;
3
0
11
82
4
100
Vice-Premier ministre du Budget : Daniel Mukoko Samba ;
3
5
15
75
2
100
Fonction publique : Jean-Claude Kibala ;
3
38
5
50
4
100
Environnement, Conservation de la nature et Tourisme : Bavon N’sa Mputu Elima ;
1
74
10
8
7
100
Affaires sociales, Actions humanitaire et Solidarité nationale : Charles Nawej Mundele
1
0
16
78
5
100
Transports et Voies de communication : Justin Kalumba Mwana Ngongo ;
0
16
9
67
8
100
Enseignement supérieur et universitaire : Chelo Lotsima ;
0
0
15
81
4
100
FICHE TECHNIQUE ET METHODOLOGIE DU SONDAGE 

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