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mardi 19 juin 2012

Le monde s'unit pour accélérer le progrès dans la prévention de décès d’enfants


République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, 18 juin 2012 – La semaine dernière plus de 80 gouvernements et de nombreux partenaires du secteur privé, de la société civile et des organisations confessionnelles ont répondu à l'Appel à l’Action concernant la Survie de l'Enfant - un forum de haut niveau convoqué par les gouvernements de l'Éthiopie, de l'Inde et des États-Unis, en collaboration avec l'UNICEF, l’OMS et l’USAID pour lancer un effort global et soutenu afin de sauver des vies d’enfants.
Au cours des 40 dernières années, de nouveaux vaccins ont amélioré la qualité des services médicaux. Les investissements dans l’éducation et l’implication dévouée des gouvernements, de la société civile et d'autres partenaires ont contribué à réduire de plus 50 pour cent le taux de mortalité infantile.
Pourtant, des millions d'enfants – dont la plupart en Afrique Subsaharienne et en Asie du Sud - meurent chaque année de causes largement évitables avant d'atteindre leur cinquième anniversaire. En 2010, ceci se traduisait par 57 cas de décès d’enfants pour 1000 naissances. En RDC, 92 enfants sur 1000 naissances meurent (29 décès par heure).
L'Appel à l’Action fixe au monde le défi de réduire la mortalité infantile moins de 20 pour 1000 naissances dans chaque pays avant 2035. Atteindre cet objectif historique permettrait de sauver 45 millions de vies supplémentaires avant 2035, rapprochant ainsi le monde de l’objectif ultime de prévention de la mortalité infantile.
La modélisation montre que cet objectif peut être atteint par un effort accru sur cinq axes clés, à savoir: (1) Redoubler les efforts dans les 24 pays qui représentent a eux seuls 80% des décès qui surviennent chez les moins de 5 ans ; (2) Renforcer les systèmes de santé avec pour objectif de permettre l’accès des populations mal desservies aux interventions essentielles, avec un accent particulier pour les communautés rurales à faible revenu ; (3) Répondre aux cinq causes qui représentent presque 60% des décès d'enfants, à savoir : la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, les naissances prématurées et intrapartum (au moment de l’accouchement) ; (4) Investir au-delà des programmes de santé pour y inclure l’éducation des filles, l’autonomisation des femmes et la promotion de la croissance économique inclusive ; (5) Se réunir autour d’un objectif commun en utilisant des indicateurs partagés pour suivre les progrès.
Avec l'Appel à l’Action, les gouvernements et les partenaires sont invités à accorder leur soutien à une promesse renouvelée, à s’engager pour travailler ensemble et affiner les plans nationaux en faveur de la survie des enfants, améliorer le suivi des résultats et se concentrer davantage sur les enfants les plus défavorisés et les plus vulnérables.
"Je tiens à vous rappeler la ferme détermination du gouvernement congolais d'accélérer la réduction de la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans et pour assurer la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques", a déclaré le Dr Felix Kabange Numbi, Ministre de la santé publique de la République Démocratique du Congo (RDC). Le gouvernement de la RDC a pris l'engagement : (1) d’augmenter le budget de la santé dans le budget national. Les dépenses publiques pour le secteur de la santé devrait augmenter a plus de 5 pourcent, tandis que le décaissement doit être supérieure à 80%, (2) de payer les contreparties du gouvernement dans les divers fonds, (3) d'assurer la bonne gouvernance, avec une lutte vigoureuse contre les antivaleurs telles que la corruption et l'impunité, (4) de poursuivre le processus de réforme au niveau central et provincial, (5) de poursuivre les efforts pour éradiquer la poliomyélite et le renversement de tous les indicateurs de santé, (6) de suivre et d’évaluer toutes les activités par le renforcement de la surveillance à la base et une meilleure coordination."
L’Administrateur de l'USAID, M. Rajiv Shah a déclaré: "Le développement peut avoir plusieurs problèmes que nous avons peu de moyens de résoudre. Aider un enfant à atteindre son 5ème anniversaire n'en fait pas partie. Ce n'est pas une question de savoir si le monde peut prévenir les décès d'enfants, il est question de savoir si nous allons le faire".
"La mortalité infantile en RDC n’est pas une fatalité, car nous disposons aujourd’hui des moyens et des stratégies efficaces pour la réduire considérablement. Il appartient au gouvernement, aux communautés et aux partenaires au développement d’y accorder l’attention et les ressources nécessaires et les progrès, en termes de vie d’enfants sauvées, seront rapidement au rendez-vous", a déclaré le Dr Léodégal Bazira, Représentant de l’OMS en RDC.
Mme Barbara Bentein, Représentante de l'UNICEF en RDC ajoute, "Ce n'est pas un rêve d'imaginer que dans ce pays la mortalité infanto-juvénile peut être ramenée au niveau de celle des pays plus riches. L'engagement mondial est renouvelé, les partenaires sont mobilisés. Avec de la créativité et surtout une volonté politique nationale forte tous les enfants, même ceux des zones les plus reculées peuvent avoir accès aux interventions permettant de vaincre les principales causes de mortalité."

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