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mercredi 10 avril 2013

RDC : FFJ s’oppose à la décision du CSAC suspendant l’émission d’une télévision de Kinshasa



Freedom for journalist (FFJ), organisation de défense et de promotion de la liberté des médias s’oppose vigoureusement à la décision portant suspension de l’émission « Kin Makambo », diffusée sur Molière TV, une chaîne émettant à Kinshasa, capitale de la RD Congo. A la lumière d’une copie de la décision déposée à FFJ, la mesure de suspension prise samedi 06 avril 2013 par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC, instance publique de régulation) concerne non seulement l’émission mais aussi son animateur, Léon Nemba Nemba, propriétaire de ce média, suspendus pour une durée d’un mois.
Le président du CSAC, Jean-Bosco Bahala, reproche à l’animateur de l’émission «Kin Makambo» de s’est « illustré dans la violation récurrente des lois et règlements régissant le secteur médiatique, la recherche du  sensationnel et l’outrage à l’autorité publique ». Molière tv avait diffusé des images à force charge émotionnelle d’un garçon mort puis enterré dans une parcelle à Binza Pigeon, un quartier huppé à l’ouest de Kinshasa. Interrogé par FFJ, Léon Nemba Lemba a reconnu avoir prévenu les cœurs sensibles avant la diffusion de l’image querellée. 
«FFJ s’oppose à la décision du CSAC parce que premièrement, l’animateur de l’émission avait pris soin de prévenir les cœurs sensibles au regard de la sensibilité de l’image conformément à la loi. Deuxièmement, le CSAC n’a pas qualité de suspendre un professionnel des médias. Cette tâche est de la compétence de la commission de discipline et d’éthique professionnelle de l’Union nationale de la presse du Congo qui siège en tribunal des journalistes. Au regard de ce qui précède, FFJ invite l’animateur de l’émission à saisir la commission de discipline de l’UNPC et à exiger le visionnage du support mis en cause en présence de FFJ parce qu’à FFJ, nous avons des preuves matérielles que l’animateur avait prévenu les cœurs sensibles, avant la projection de l’image et l’organisation a visionné le « corpus delicti ». Pour l’avoir dit, l’animateur ne peut être puni», a déclaré le Directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi

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