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lundi 1 avril 2013

Après plusieurs années ans formation continue, la diplomatie congolaise à l’heure de la modernisation

Aux Nations unies comme dans beaucoup de pays en Afrique, il faut que tous les efforts de développement que font les pays africains puissent être certains que cela conduit à des résultats concrets et palpables, a indiqué M. Urbain Zadi, directeur du bureau de la planification et de gestion du programme de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Et que ces efforts doivent se traduire par une transformation économique et sociale dans la situation des populations. L’initiative du ministère des Affaires étrangères de la Rdc, en organisant cet atelier sur la gestion axée sur le résultat, est de faire en sorte que ses cadres dirigeants au niveau de ce ministère s’imprègnent de tous les aspects techniques de la gestion axée sur le résultat pour pouvoir pendant les discutions dans leurs négociations devant les partenaires au développement s’assurer qu’effectivement que les résultats que se sont définis la Rdc pour le bien-être de ses populations soient atteints. Il est important que des cadres dirigeants sachent très bien sur quoi repose cette technique de gestion axée sur le résultat. Cette formation met de l’importance sur tous les efforts pour que le développement se traduise concrètement par le résultat, a noté M. Zadi. Quand les partenaires arrivent pour aider la Rdc, ils sont tenus de s’approprier les résultats que le pays veut obtenir et fassent en sorte que tous les efforts de développement aboutissent à la transformation économique et sociale des populations congolaises.
Selon l’expert des Nations unies, devant un partenaire qui vous apporte tout, vous devez vous armer de tous les moyens que vous disposez malgré que vous n’ayez pas toutes les ressources nécessaires. L’objectif de cette technique axée sur le résultat est de faire en sorte que même si vous n’avez rien que vous puissiez dire à votre partenaire que voici le résultat, nous en tant que pays voulons atteindre pour que nous puissions constater une transformation économique et sociale des populations. C’est ça qui est important et ce n’est pas le fait que vous avez quelque chose ou pas, c’est le fait que vous maintenant  que quand vous négocier avec un partenaire que vous lui dites précisément voici mes objectifs et aidez-nous à les atteindre. Cette technique de gestion axée sur le résultat vous permet d’avoir une connaissance précise des objectifs que vous voulez atteindre avant d’aller négocier avec vos partenaires.
Il a toutefois indiqué que les formateurs ont préparé les participants en cas d’échec de négociations qu’ils se ressaisissent afin d’atteindre les résultats escomptés. Cette technique de gestion axée sur le résultat vous permet de faire ou de mettre en place des mécanismes de suivi et évaluation de tous les probables progrès. Si vous constatez que vous n’avez pas atteint les résultats, grâce à ce mécanisme de suivi, vous faites le point et vous vous améliorer pour voir vos force et faiblesse pour prochainement atteindre les résultats, a conclu l’expert des Nations unies.
Pour sa part, le directeur de l’Académie diplomatique congolaise, le Professeur Bonaventure Mpasi a dit que cetteformation est d’une grande importance étant donné que dans les objectifs du ministre des Affaires étrangères, M. Alexis Thambwe Mwamba que cette institution est aujourd’hui en plein atelier sur une thématique de grande importance pour la diplomatie congolaise. Car, la diplomatie telle que décidée par les autorités politiques doit servir au développement. Pour que les diplomates arrivent à concourir facilement à cette politique nationale de développement, il faut qu’ils maîtrisent aussi les notions et les techniques et les stratégies des gestions axées sur les résultats.
Pour ce faire, il a été retenu certains cadres du ministère des Affaires étrangères qui sont des gestionnaires, dans la conception et des négociateurs pour qu’ils s’imprègnent des notions fondamentales dans la coopération internationale. « Nous venons d’avoir un atelier qui pour la première fois développe les aptitudes et les capacités des diplomates congolais de manière à ce que lorsque le diplomate congolais entre en négociation pour le développement de la Rdc pour qu’il puisse maîtriser le langage de la coopération internationale, les techniques et les stratégies de la coopération internationale. Il faut qu’ils aient plus d’intelligence et de stratégie pour que dès le départ des négociations qu’ils scellent déjà dans l’accord les résultats à atteindre entre les parties », a noté le Professeur Mpasi.
Les deux parties doivent partager l’obligation des résultats et continuer à évoluer ensemble de manière à ce que avec le suivi et l’évaluation qu’elles s’assurent qu’elles auront à la fin des projets les résultats traduisant les efforts et l’esprit des accords. C’est une innovation qui découle de la détermination du ministre des Affaires étrangères qui tient à ce que la diplomatie congolaise ait des résultats palpables, immédiats, à moyen terme et long terme pour qu’on réalise qu’enfin que la diplomatie est une stratégie de transformation de la situation socio-économique de notre pays.
Pour Mme Pascale Wyss, chargée de programme à l’Institut des Nation unies pour la formation et la recherche -Unitar-, la plupart des partenaires avec qui la Rdc a des contacts, notamment dans les projets de développement, dans le domaine économique mais aussi social et autre, applique la gestion axée sur le résultat qui est un concept nouveau tant aux Nations unies que dans la coopération internationale et qui permet de mieux évaluer les projets de faire un suivi et une évaluation de ces projets afin d’obtenir des fonds de la part des bailleurs internationaux comme les organisations internationales et autres pays qui seraient prêts à aider la Rdc pour son développement. Cette formation ne pouvait pas être organisée l’intention des décideurs parce que ce sont les diplomates et les officiels du gouvernement, notamment ceux qui travaillent au ministère des Affaires étrangères qui sont à même à négocier directement les accords de partenariat avec les bailleurs de fonds internationaux.
Ecrit 21 novembre 2010

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