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mardi 25 décembre 2012

L’insécurité à Lubumbashi : les autorités gouvernementales doivent sécuriser efficacement les personnes et leurs biens

Kinshasa, le 24 décembres 2012- L'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) appelle les autorités judiciaires du Katanga à enquêter sérieusement sur les attaques, à répétition, dirigées contre l’aéroport international de la Luano, à Lubumbashi.
Le 21 décembre 2012, vers 2 heures du matin, le quartier Hewa Bora, proche de l’aéroport international de la Luano, à Lubumbashi, a connu des affrontements armés entre un groupe d’assaillants identifiés comme « Mai-Mai autrement appelés Kata Katanga » d’une part; et celui des éléments de la police nationale congolaise (PNC) en patrouille.
Selon les informations recoupées par l’ACAJ, les éléments de Mai Mai tentaient de pénétrer dans la concession de l’aéroport de la Luano après avoir tué, à bout portant, Monsieur Calie Kalombo qu’ils avaient croisé au niveau du centre de santé Radem, au quartier Hewa Bora.
Refusant d’obtempérer à la sommation de patrouilleurs, de la police, de déposer les armes et se rendre, un échange des tirs avait eu lieu de 2 heures à 5 heures du matin. Le bilan de ces affrontements a fait état de 5 morts dont 2 parmi les Mai-Mai, un élément de la garde républicaine (GR), parmi ceux venus en renfort de la police, et 2 Mai-Mai blessés graves arrêtés.
L’aéroport  a été affecté par ces désagréments, empêchant tout atterrissage et décollage des avions jusqu’aux environs de 12 heures.
L’ACAJ est très préoccupée par ces attaques, qui se répètent, et surtout de l’absence d’une enquête judiciaire sérieuse qui devra permettre d’identifier leurs auteurs et commanditaires.
Elle rappelle qu’en dates de 4 février 2011 et 8 aout 2012, des attaques similaires ont été dirigées contre l’aéroport international de la Luano; des morts et blessés ont été enregistrés; les conclusions des enquêtes politico-judiciaires menées ne sont jamais rendues publiques.
Les auteurs de ces actes ignobles ainsi que leurs commanditaires doivent être identifiés par une commission d’enquête indépendante et impartiale, qui devra comprendre en son sein des représentants de la société civile, afin de les déférer en justice et permettre aux victimes de connaitre la vérité et obtenir des indemnisations pour les préjudices sérieux et énormes subis, a déclaré M. Romain Mindomba, Vice-Président National de l’ACAJ.
Les autorités politiques et judiciaires du Katanga ont aussi l’obligation d’enquêter sur les informations persistantes qui font état de l’existence de milices armées, à la solde de certains politiciens, en démanteler en urgence, et poursuivre en justice leurs promoteurs, a déclaré Me Jacques Kibaka, Représentant de l’ACAJ au Katanga.
Aux termes de l’article 190 de la Constitution de la RDC, nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, para-militaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée, a ajouté M. Romain Mindomba, Vice-Président National de l’ACAJ.
L’ACAJ recommande au Gouvernement central, de prendre des mesures urgentes afin de sécuriser les personnes et leurs biens d’une part; et de faire enquêter et démanteler toutes les milices armées qui existent à ce jour au Katanga d’autre part.
Fait à Kinshasa, le 24 décembre 2012

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